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Regis Desrumaux : «C'est encore notre seul moyen d'action pour se faire entendre en France. Quand on se bat pour notre métier, on se bat aussi pour le consommateur. On se bat pour l'assiette du Français.»

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Transcription
00:00Écoutez, bonsoir à tous. Oui, en effet, c'est encore le moyen de gestion pour se faire entendre en France, malheureusement.
00:07Et on espère, en tout cas, de ne pas avoir à durcir le mouvement, parce que c'est vraiment un mouvement qu'on veut le moins embêtant possible pour la population et pour les consommateurs, en tout cas.
00:20Autour de vous, à quoi assistons-nous ce soir autour de la préfecture de Loise ? Quel type de mobilisation avez-vous organisé pour cette soirée de lundi ?
00:32Écoutez, on a installé les barbecues, on a installé de quoi dormir, les tracteurs sont garés, on a un groupe électrogène, on a à manger. Donc on a décidé de passer la nuit.
00:42Là, d'ici quelques minutes, on va faire un petit peu de bruit pour vraiment réveiller notre préfète, parce que, voilà, c'est aussi imagé en disant qu'il faut absolument que l'État se réveille.
00:51Et on est devant la préfecture, donc on veut absolument que notre État nous entende et qu'il se réveille et qu'il agisse. Il faut que nos dirigeants agissent par rapport à nos problématiques,
01:00par rapport au cri de désespoir qui a été dit aujourd'hui. On avait 150 agriculteurs de mobilisés, des jeunes, des moins jeunes, des installés, pas encore.
01:10Et on a vu, quand on a rencontré notre préfète tout à l'heure, des jeunes agriculteurs s'exprimer en disant qu'ils avaient inquiétude de l'avenir de leur métier,
01:18qu'aujourd'hui, c'était compliqué de prendre un revenu sur l'exploitation. Donc voilà, c'est aussi le cri qu'on a voulu faire passer aujourd'hui.
01:27Vous animes concrètement ces derniers jours, ces dernières semaines ? On sait que toutes les promesses sur lesquelles le gouvernement s'est engagé il y a un an n'ont pas forcément été tenues.
01:36Il y a ce Mercosur dont on parle énormément ces derniers jours qui semble être, et évidemment tout cela, je le soumets à votre commentaire, qui semble être l'étincelle qui a remis le feu aux poudres.
01:46Depuis janvier, vous diriez qu'absolument rien n'a changé pour les agriculteurs et que cette immense révolte, elle n'a servi à rien ou à pas grand-chose ?
01:56Écoutez, en tout cas depuis janvier, il y a eu un travail incroyable qui a été fait. Moi, je me souviens avec les GA, la FNSEA, on était là quasi toutes les semaines en préfecture
02:08pour faire remonter des points d'amélioration, de simplification qui pouvaient être mis en place par le gouvernement. La FNSEA, les GA ont fait un boulot exceptionnel.
02:17Donc il y a des choses qui ont changé sur le GNR, sur les Jachères, sur toutes ces choses-là. Mais par contre, sur le fond, on attend encore beaucoup plus de choses.
02:26On nous parle de changement de logiciel, chose qu'on n'a pas vu arriver sur nos exploitations. Vous savez, quand vous avez ces agriculteurs, on fait tous le même métier.
02:34On pourra dire qu'on est satisfait quand on aura beaucoup de choses concrètes qui arriveront sur nos exploitations.
02:40Et oui, en effet, la signature de ce Mercosur, c'est l'étacelle qui a fait exploser tout. Aujourd'hui, on ne peut pas nous imposer une réglementation qui est énorme
02:53avec des moyens de production qui diminuent de jour en jour. On devient de moins en moins concurrent par rapport à d'autres pays européens.
03:01Alors, on ne parle même pas d'autres pays sur d'autres continents. Et c'est vraiment cette étacelle-là qui a fait exploser tout.
03:08Et vous savez, quand on se bat pour notre métier, moi, je vais vous dire qu'on se bat aussi pour les consommateurs.
03:13On se bat demain pour l'assiette du français parce que c'est embêtant de savoir. Ça nous met tous en colère de savoir que demain, des enfants, dans des cantines,
03:23sur des plats préparés vont manger du bœuf aux hormones ou des poulets qui ont été gavés d'accélérateurs de croissant. On se bat pour nous, mais on se bat aussi pour les consommateurs français.

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