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Transcription
00:00Le ministère américain de la justice risque de forcer Google à vendre Chrome.
00:07Le ministère américain de la justice s'apprête à demander des mesures
00:11radicales contre Google dans le cadre de l'affaire antitrust
00:14concernant le monopole du géant sur la recherche en ligne. Selon des sources proches du dossier le ministère demandera notamment à Google de vendre
00:21son navigateur web Chrome
00:22considéré comme un point crucial d'accès pour l'utilisateur à son moteur de recherche. Cette demande s'inscrit dans une série de
00:29recommandations que le ministère de la justice
00:31présentera aux juges. L'objectif principal est de briser l'emprise de Google sur le marché de la recherche en ligne, jugé
00:37anticoncurrentiel. Le navigateur Chrome avec environ
00:4061% de parts de marché aux états unis selon Sam Counter est perçu comme un instrument essentiel de cette domination. En contrôlant le
00:47navigateur, Google dirigerait de facto les utilisateurs vers son propre moteur de recherche au détriment de la concurrence, ce qui paraît plutôt logique.
00:55La vente de Chrome soulève cependant de nombreuses questions, notamment concernant l'impact sur Chromium, la base code open source sur laquelle
01:02reposent de nombreux navigateurs. Chromium est notamment utilisé par Microsoft Edge. Il est donc crucial de se demander si Google sera
01:09autorisé à continuer de développer ce projet open source après la vente de Chrome et quelles seraient les modalités de cette
01:16séparation. La question de la propriété intellectuelle et la maintenance future du code source se posent avec
01:21assiduité. Sans oublier les Chromebooks, que deviendrait-il dans cette nouvelle entité ? Le ministère de la justice semble avoir envisagé une option encore plus
01:29drastique. Forcer Google à vendre son système d'exploitation mobile
01:32Android. Cette option a finalement été écartée au profit d'une demande de découplage d'Android des autres produits Google tels que le moteur de recherche
01:40et le magasin d'applications Play Store. Ce découplage vise à permettre aux fabricants de smartphones et aux utilisateurs de choisir plus librement
01:47les services qu'ils souhaitent utiliser sur leurs appareils sans être contraints d'utiliser l'écosystème Google.
01:52L'argument avancé par Google prévoit de faire appel de la décision et que la séparation de Chrome et d'Android les
01:58casserait. L'entreprise met en avant l'intégration étroite entre ces différents produits et services
02:04argant d'une séparation forcée, nuirée à l'expérience utilisateur et à l'innovation. Certains observateurs partagent ce point de vue
02:11estimant que ces mesures moins radicales comme l'interdiction de préinstaller Chrome et d'autres services Google sur les appareils Android seraient
02:18suffisants pour rétablir une concurrence équitable. D'autres souhaitent même la possibilité de désinstaller facilement les applications
02:25préinstallées. Au-delà de la vente de Chrome et du découplage d'Android, d'autres recommandations du ministère de la justice
02:30incluent l'obligation pour Google de licencier les données et les résultats de son moteur de recherche ainsi que la possibilité pour les sites web
02:37indexés par Google Search de refuser que leurs données soient utilisées pour l'entraînement de l'intelligence artificielle, le fameux Gmini. Cette dernière mesure
02:45reflète les préoccupations croissantes concernant l'utilisation massive de données web pour
02:50l'entraînement des modèles d'IA et surtout le besoin de garantir un meilleur contrôle aux propriétaires de données. Une audience est prévue en avril
02:562025 et une décision finale est attendue en août de la même année. L'issue de cette affaire aura des conséquences importantes pour Google
03:03mais aussi pour l'ensemble de l'industrie technologique et des utilisateurs.
03:07Les prochains mois seront donc cruciaux pour l'avenir du web et de la concurrence dans le secteur du numérique.
03:12Le Daily Tech, c'est fini. Rendez-vous demain pour la suite.