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00:00Mgr Boussillot, bonjour.
00:01Bonjour.
00:02L'annonce officielle de la venue du pape François le 15 décembre à Jacques-Chiot
00:06n'est pas encore intervenue.
00:08Cela dit, vous avez confirmé cette venue. Pourquoi ? C'est sûr ?
00:13Écoutez, nous avons le désir, évidemment, et la volonté que le pape vienne.
00:18Le pape, il a souhaité venir,
00:20mais il faut respecter le timing de la diplomatie.
00:24Le pape est le chef de l'Église catholique, mais aussi un chef d'État.
00:28Donc, avant de se manifester et d'aller dans le territoire de notre chef d'État,
00:33il faut qu'il y ait un accord bilatéral.
00:36Alors, il y a des ajustements d'ordre tout à fait diplomatiques et administratifs
00:40qui ne sont pas un problème, ne sont pas un obstacle,
00:43mais nous nous préparons.
00:45Le gras de sable, c'est l'Élysée ?
00:47Non, pas du tout.
00:48Il y a la bonne volonté de tous les côtés.
00:50Il y a une question aussi pratique, est-ce que le président de la République,
00:54il est absent ? Il est en Amérique.
00:56Donc voilà, on va prendre le temps qu'il revienne,
00:59parce qu'il y a des signatures, il y a des domaines à voir et à réaliser.
01:04Et celui qui a le pouvoir est la responsabilité.
01:06Donc, c'est une question de timing, une question d'heure.
01:08Une question d'heure ?
01:10Oui.
01:10Vous êtes confiant ?
01:11Moi, je suis confiant.
01:12Alors, vous l'avez dit et vous avez insisté, tout est prêt.
01:15Et il y a notamment le financement de cette visite.
01:18On parle d'un coût de 2 millions d'euros.
01:20Et là, vous avez fait un appel aux dons ?
01:23Écoutez, moi, je vois que les Corses et les amis de la Corse,
01:27même sur le continent, ils sont partants.
01:30Je sens une générosité, une joie, une espérance.
01:34Moi, je suis convaincu que les Corses vont participer d'une manière active
01:37et d'une manière généreuse à cet événement.
01:39Les Corses sont accueillants.
01:41Donc, quand le peuple va venir, nous devons l'accueillir comme il le faut.
01:45Et moi, je suis sûr, je suis convaincu à 100%
01:49que les Corses vont se manifester et vont apporter leur générosité.
01:53Certains vont pouvoir donner 5 euros, d'autres 50 euros, d'autres 300 000 euros.
01:57Peu importe, mais l'important, c'est qu'il y ait une participation
02:01de tous les Corses à cet événement.
02:03Mais vous nous dites qu'à trois semaines de la Vérité du Pape,
02:06le financement n'est pas calé ?
02:08Écoutez, nous avons un projet.
02:10Il faut être responsable.
02:11Nous avons un projet.
02:13Nous avons des contacts.
02:15Mais il est important aussi que nous puissions demander à tous les Corses
02:20et aux privés.
02:21Donc, il y a aussi des entreprises.
02:23Il y a des personnes du continent aussi qui veulent participer.
02:27Nous sommes prêts à tout.
02:29Parce que l'événement, on ne va pas donner de l'argent pour moi
02:33ou pour les curés.
02:35On va donner de l'argent, on va soutenir financièrement l'avenue du Pape.
02:39Donc, tous les Corses, toute la Corse, tous les diocèses
02:42vont bénéficier de cette présence.
02:44Donc, il est important aussi, et je fais un appel à la générosité des Corses,
02:49à participer activement à cet événement.
02:51Le projet est bouclé.
02:53Vous nous dites ça.
02:55Est-ce qu'on peut en savoir plus maintenant qu'on sait que cette visite est quasi officielle ?
03:00Est-ce qu'on peut en savoir plus sur le programme notamment ?
03:02Alors, sur le programme, justement, on est en train de voir.
03:05Parce qu'il y a la question de la sécurité.
03:08Il y a la question aussi de la santé du Pape.
03:11Donc, on est en train d'évaluer tous ces éléments.
03:13Pour moi, ce qui est important, c'est qu'on puisse dire au plus vite,
03:17le Pape vient.
03:19Et Rome, d'un côté, et l'Elysée, de l'autre côté.
03:22Après, la question des horaires, la question du timing, la question du programme,
03:27ça peut s'affiner.
03:29Et je pense que là, on n'a pas de problème.
03:31Mais les grandes lignes sont déjà tracées.
03:33On sait qu'il participera à la clôture du colloque sur la piété populaire.
03:37Il se rendra ensuite à la cathédrale d'Ajaccio.
03:41Et il y aura une grande messe en plein air au Casonne.
03:44Voilà ce que nous souhaitons, évidemment, à ceux qui participent à la fin du colloque,
03:47qu'ils puissent apporter sa parole.
03:50Dans ce domaine important, c'est la place du sacré dans l'espace public.
03:54Donc, sa parole sera importante dans une terre comme la nôtre,
03:57où on est souvent dans la rue, où on manifeste à travers les processions.
04:00Une manifestation, évidemment, religieuse, spirituelle et pacifique.
04:04Mais sa parole sera importante.
04:06Ensuite, l'autre moment important, c'est évidemment la messe.
04:10On attend beaucoup de monde, donc il faut bien préparer
04:14pour pouvoir accueillir tous les pèlerins qui vont y participer,
04:17pour qu'il n'y ait pas trop de déceptions de la part des personnes qui vont se manifester.
04:22Et pour qu'on puisse vivre un moment de communion à la fin d'une année
04:25qui a été un peu compliquée, d'un point de vue social un peu partout.
04:28Vivement de communion et préparez la fête de Noël.
04:31Une messe chantée, évidemment, on ne peut pas faire autrement en Corse.
04:35Écoutez, il faut faire appel au génie local.
04:38Mgr Boustillot, 100 000 personnes sont attendues à Ajaccio le 15 décembre
04:44pour cette venue papale.
04:46Est-ce que ça ne vous fait pas peur ?
04:48Non, pas trop.
04:49Écoutez, je vois que dès le début, nous avons eu de très bons contacts
04:53avec la préfecture, avec la collectivité, avec la mairie d'Ajaccio,
04:58avec Rome, avec l'église de Corse.
05:02Donc, il y a une préparation, il y a une responsabilité certainement exigeante,
05:08mais on va trouver le moyen de répondre à cet événement historique
05:12de la manière la plus digne et la plus noble possible.
05:15Dernière question, cette venue, on l'a dit, est quasi officielle à présent.
05:20Vous ne l'avez jamais douté ?
05:22Moi, alors, quand on a commencé à me dire que le pape pouvait venir,
05:26vous savez, nous, les évêques, on dit toujours venez chez nous,
05:29c'est formidable, venez visiter mon diocèse.
05:31Là, je l'ai dit d'une manière très, voilà, très protocolaire,
05:35comme tous les évêques.
05:36Avec l'idée de commencer à s'incarner et avoir la possibilité,
05:43je n'ai pas douté et surtout, je n'ai pas eu de peur.
05:46Moi, je vis dans la confiance.
05:48C'est une bénédiction qu'un pape visite la Corse,
05:51parce qu'on a vu des papes visiter la Sardaigne, la Sicile, le Malte et d'autres îles.
05:55Qu'ils viennent, on est à 300 kilomètres, on n'est pas loin.
05:58Donc, qu'ils puissent venir, c'est une joie.
06:01Donc, il faut se donner tous les moyens pour que cet événement soit heureux pour tous les Corses.
06:06Sans fausse modestie, cette visite, c'est à vous qu'on la doit,
06:10le cardinal le plus médiatique de France ?
06:13Alors, je vous l'ai dit avec beaucoup de simplicité,
06:15je n'ai pas lancé une opération de séduction auprès du pape.
06:18Il est libre et il est assez adulte et responsable.
06:22Mais moi, je pense que du moment qu'il a manifesté le désir,
06:25j'ai pu lui donner des éléments intéressants, d'après moi, et importants,
06:30pour qu'il puisse décider avec plus de liberté.
06:33Vous avez des bons rapports, vous êtes proche avec lui ?
06:35Tous les cardinaux sont proches du pape.
06:37Déjà, le fait qu'il soit cardinal, c'est un signe de proximité spirituelle et humaine avec le pape.
06:43Et après, ma mission, c'est de contribuer à son ministère,
06:47pour que ce ministère soit fécond et qu'il soit riche.
06:51Merci Mgr Boustillaud d'avoir répondu à nos questions et d'avoir été notre invité ce matin.
06:55Merci à vous.