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00:00C'est des gens qui vont sur le terrain, qui voient des petites fortes, des gnomes, des trolls.
00:03Et vous, vous ne pouvez pas les voir, parce que vous n'êtes pas géobiologues.
00:06Alors, je vous arrête tout de suite, ce député n'est pas en train de pitcher le scénario d'un film fantastique,
00:11mais il pose une question bien réelle et des plus sérieuses à la ministre de l'Agriculture, Annie Gennevard, à l'Assemblée nationale.
00:17Pouvez-vous nous préciser la position de votre ministère sur la géobiologie
00:20et nous indiquer les mesures prises pour que l'argent public ne finance pas ces pratiques ésotériques ? Je vous remercie.
00:25Je vous avoue que je n'étais pas très sachante sur la géobiologie,
00:29mais je me suis renseignée.
00:30Si, comme la ministre, vous ne savez pas vraiment ce que c'est,
00:33la géobiologie s'est considérée comme une pseudo-science par la grande majorité de la communauté scientifique.
00:38Et c'est aussi un gros business qui a le vent en poupe ces dernières années.
00:42En gros, cette pratique consiste à proposer le meilleur environnement possible pour les hommes et les animaux
00:47et à les guérir de tout un tas de problèmes de santé en travaillant sur les énergies,
00:51les ondes des champs magnétiques ou encore en chassant les mauvais esprits.
00:55Sauf que la géobiologie, ce n'est pas juste un hobby.
00:58Elle s'est fait une place dans l'agriculture, dans l'élevage ou encore dans l'éolien,
01:02où les géobiologues proposent leur service ou l'achat d'outils en tout genre.
01:06Et les sorts est tel que la discipline est dans le viseur de la myvilude,
01:09cette cellule interministérielle qui s'intéresse aux dérives sectaires.
01:16Mais ce qui inquiète ce député, c'est surtout que l'argent public finance en partie cette pseudo-science.
01:21Il ne faut en effet pas chercher bien loin pour voir que la plupart des chambres d'agriculture en France
01:26en font la promotion et proposent des diagnostics menés par des géobiologues ou encore des formations,
01:32le tout financé en partie par de l'argent public.
01:35Une question qui n'a pas l'air d'inquiéter la ministre de l'Agriculture.
01:38Les perspectives, c'est de développer des travaux de recherche avec l'INRAE, le CNRS, le CEA sur le sujet.
01:44Mais les chambres d'agriculture se sont saisies de la question
01:46et sont vigilantes quant à son application sur le terrain.