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🇲🇦 "Allez au cinéma parce qu'on a vraiment besoin de vous et vous aussi, vous avez besoin du cinéma."

Avec "Abdelinho", le réalisateur Hicham Ayouch signe une comédie burlesque où il met en scène un Marocain passionné du Brésil et amoureux d'une héroïne de télénovela.
Transcription
00:00C'est un film qui fait du bien.
00:02C'est vraiment un film où tu ressors avec le sourire,
00:04parce qu'il y a des effets spéciaux,
00:06il y a de la danse, il y a de la samba,
00:08il y a un poisson qui danse.
00:10C'est un vrai moment de cinéma qu'on va passer.
00:12Je pense qu'on en ressort avec
00:14les yeux qui sont remplis
00:16et le cœur qui est rempli.
00:18Et en même temps, c'est un film qui fait réfléchir à l'état du monde.
00:30Salut, c'est Hicham Ayoush, bienvenue dans Brut.
00:42Je suis venu ici pour parler de la sortie
00:44de mon dernier film, qui s'appelle Abdeligno.
00:46C'est une comédie un peu loufoque,
00:48un peu baroque, qui mélange
00:50à la fois le Brésil, le Maroc,
00:52la samba.
00:54C'est un film un peu particulier,
00:56un peu un trip. Il y a quelqu'un
00:58qui a appelé ça un objet filmique
01:00non identifié. Je trouve que ça le définit
01:02assez bien parce que c'est un film qui mélange vraiment
01:04les genres et qui raconte
01:06le Maroc différemment. Je l'ai appelé comme ça
01:08parce que le personnage d'Abdeligno,
01:10son vrai prénom c'est Abdelah,
01:12il est fasciné par le Brésil et la culture brésilienne
01:14et il est amoureux d'une héroïne de télé-novella,
01:16il veut se marier avec elle, il donne des cours
01:18de samba aux gens de son quartier
01:20et donc il parle brésilien, il s'habille en brésilien
01:22et c'est un peu un super Brazil,
01:24Abdeligno. Donc il s'est construit
01:26avec sa propre identité brésilienne.
01:38Ce film il représente
01:40un risque pour moi au niveau créatif
01:42parce que les films que j'avais fait jusqu'à présent c'était plutôt des drames
01:44et là moi je suis quelqu'un
01:46qui... j'aime pas m'enfermer
01:48dans quelque chose. Donc ce film pour moi
01:50c'était une manière, c'était une envie d'aller explorer un autre
01:52cinéma, une autre façon de raconter des histoires.
01:54Il y a beaucoup de films qui viennent des pays africains
01:56ou des pays arabes qui sont souvent des films
01:58un peu misérabilistes et qui montrent
02:00un peu uniquement les bas-fonds de la société
02:02et c'est bien que ces films existent parce que
02:04ils montrent aussi une forme de réalité. Je pense qu'on peut
02:06traiter de sujets qui sont des sujets graves parce que dans mon film
02:08j'aborde des sujets qui sont importants
02:10mais qu'on peut les traiter avec humour,
02:12avec poésie, avec légèreté.
02:14C'est un risque et en même temps je suis assez fier
02:16de ce qu'on a fait. Je laisserai les spectateurs
02:18dire si c'est un bon film ou un mauvais film
02:20mais en tout cas je suis fier
02:22de l'aventure, que c'est une très belle aventure
02:24Abdelignour. Je pense que chaque film
02:26c'est un miracle en fait, chaque film
02:28c'est une aventure. Dans tous
02:30les pays du monde je pense que c'est compliqué de faire un film
02:32c'est beaucoup de travail
02:34beaucoup de passion, beaucoup d'abnégation
02:36et c'est compliqué de faire des films
02:38mais pas forcément uniquement au Maroc, je pense vraiment
02:40partout dans le monde
02:42mais c'est tellement beau quand tu te retrouves sur un plateau
02:44et que t'arrives à jouer
02:46et que t'arrives à
02:48mettre en oeuvre
02:50tu vois le rêve que tu as écrit
02:52qui est en train de se mettre en oeuvre devant toi, se matérialiser
02:54c'est magnifique.
03:04Auditeurs, auditrices, spectateurs
03:06spectatrices de brut, allez au cinéma
03:08allez dans les salles de cinéma, c'est très important
03:10allez voir Abdelignour, allez voir plein d'autres films
03:12aussi. Le cinéma
03:14est indépendant, il est en train de mourir et on a besoin
03:16de vous. Rappelez-vous à quel point
03:18c'est magnifique, c'est cool de regarder un film
03:20sur son ordinateur, ça m'arrive aussi de regarder des films sur mon ordi
03:22mais rappelez-vous à quel point c'est beau d'aller dans
03:24une salle de cinéma, que la lumière s'éteint
03:26et qu'on est en communion comme ça avec des inconnus
03:28et qu'on regarde un film
03:30c'est une expérience qui est particulière
03:32c'est une expérience qui est encore plus enrichissante
03:34et je trouve que ce partage, cette communion quand on est dans une salle
03:36du cinéma, il est magnifique. Mais allez au cinéma
03:38parce qu'on a vraiment besoin de vous et
03:40vous aussi vous avez besoin du cinéma.

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