Il a provoqué le pénalty pour la Côte d’Ivoire 🇨🇮hier soir lors du match contre le Sénégal 🇸🇳. C’est Nicolas Pépé “Ta mémé”! Et Brut l'avait rencontré il y a quelques mois.
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00:00Notre objectif, il ne faut pas se le cacher, c'est de gagner cette canne chez nous.
00:03On n'a pas peur de le dire malgré les efforts des équipes qui arrivent en Afrique.
00:08On dit premier gao, n'est pas gao.
00:10Nien guéwa.
00:13Je regardais beaucoup les MaFami, tu vois, les trucs comme ça.
00:16Du coup, je faisais les mêmes actions qu'eux, tu vois.
00:18Comment ils mangeaient, tu vois, les trucs comme ça.
00:20Du coup, c'est comme ça que maintenant, tu vois,
00:23rien que c'est jamais tu...
00:25Nicolas Pepe, ta mémé.
00:31J'ai d'abord sûrné à Montelagelu dans 1978,
00:33mais dès l'âge de mes deux ans, je suis parti directement dans le 19e,
00:37à un rendez-vous avec mes parents, mon frère et ma sœur.
00:40Ensuite, j'ai déménagé à Poitiers parce que mon père a demandé une mutation.
00:45Ensuite, à Poitiers, ça a continué à Angers, après à Lille,
00:49et puis après Londres, et mes voilà à Nice.
00:52Mon père n'était pas footballeur professionnel, mais il jouait au foot.
00:54Donc, chaque dimanche, avec mon frère, on allait à l'école.
00:58Chaque dimanche, avec mon frère, on allait avec lui tous les matins
01:01et nous, on jouait de notre côté.
01:03Lui, il jouait ses matchs.
01:05Mais oui, c'était vraiment un rêve de devenir footballeur professionnel.
01:08Mais j'ai commencé dans les buts.
01:11Donc, c'est assez atypique.
01:13Donc, c'est sûr que j'avais ce rêve-là de devenir footballeur professionnel en étant gardien.
01:18A quel âge, cette passion-là, naît en vous ?
01:22Très tôt, à l'âge de 6-7 ans,
01:25mon père m'inscrit dans un club dans le 19e.
01:28À l'époque, c'était Poussin.
01:29J'étais à l'école, 6-7 ans, j'ai continué ma scolarité jusqu'au lycée.
01:33Je n'étais pas dans un club professionnel pour alterner.
01:37Donc, ce n'était pas un problème pour moi de faire lycée et foot après.
01:40Pendant que j'étais à Paris, j'étais dans le but.
01:42Après, avec mes amis, quand on jouait en dehors du club,
01:47je jouais sur le champ.
01:49Donc, j'étais aussi bon sur le champ que gardien de but.
01:53Mais c'est à partir du moment où mon père a demandé la mutation à Poitiers
01:57où j'ai décidé aussi de stopper gardien
02:00et de tenter ma chance sur le terrain en étant attaquant.
02:06Est-ce que vous connaissez bien la Côte d'Ivoire ?
02:09Après, je ne suis pas quelqu'un qui va mentir ou quoi.
02:13J'ai mes parents qui sont nés en Côte d'Ivoire.
02:15Ma mère est née en Côte d'Ivoire.
02:16Mon père est né à Toulon, mais il ne voit rien.
02:18Donc, il est tout le temps en Côte d'Ivoire.
02:19J'allais tout le temps, quand j'étais petit, en Côte d'Ivoire
02:22avec mes parents, mais plus je grandissais,
02:25moins j'avais du contact avec la Côte d'Ivoire.
02:32Mais au fur et à mesure, dès l'âge de mes 16 ans, 17 ans,
02:37là où la sélection jeune commençait à m'appeler,
02:39je commençais à reprendre le goût parce que moi, directement,
02:42j'avais envie de représenter mon pays.
02:44Dès mon plus jeune âge, je n'ai pas eu une seule hésitation
02:49à trancher entre la France ou la Côte d'Ivoire.
02:51Non, non, non, moi, directement.
02:57Parce que mon père, mon père et ma mère sont Ivoiriens
03:01et je n'ai même pas eu à discuter avec eux.
03:03C'était mon choix, moi, directement, de représenter la Côte d'Ivoire.
03:07Et vraiment, c'est une fierté.
03:09C'était une fierté directement d'aller en jeune.
03:12Et en plus, c'est une anecdote comme ça.
03:13Mais quand j'étais en jeune, j'avais des grands cheveux.
03:19Pour aller en Côte d'Ivoire, il fallait se raser la tête avec les jeunes.
03:22Je parle bien avec les jeunes, il fallait se raser la tête.
03:24Et moi, comme j'avais vraiment envie de représenter mon pays,
03:28j'étais prêt à laisser mes cheveux et partir représenter mon pays.
03:31Et c'est ce que j'ai fait.
03:32En 2016, j'ai eu l'occasion de rejoindre la sélection
03:35avec les grands, comme on peut dire à l'époque, les anciens.
03:40Oui, racontez-nous, comment ça s'est passé ?
03:42Pour la première fois, je me rappelle,
03:46j'étais à Abu Dhabi, je me rappelle, c'est une anecdote comme ça.
03:49Et on avait les chambres doubles.
03:51Et j'étais avec Salomon, Salomon Kalou, un ancien directement.
03:55Donc, moi, jeune qui arrive, ils mettent avec un ancien,
03:58donc intimité directement.
04:00Donc, je ne savais pas trop où me placer, etc.
04:03Et la nuit, quand on dort, moi, je suis quelqu'un qui ronfle.
04:08Du coup, moi, je ronfle très, très fort.
04:13Je pense que ça l'avait tellement dérangé, je pense.
04:16Moi, il ne me l'a pas dit personnellement, mais il l'avait dit autour.
04:19Il l'avait dit autour et c'est un truc comme ça.
04:22Mais on en a rigolé.
04:23Mais voilà, après, c'est quelqu'un de très, très, très gentil.
04:26On va parler de la canne de Mélodiens.
04:28Est-ce que vous pouvez nous raconter un peu comment vous avez vécu cette canne ?
04:31Elle était spéciale, on peut dire, parce que c'était vraiment la première
04:34où je suis impliqué dedans.
04:38C'était une canne avec des hauts et des bas.
04:40Parce que on ne nous attendait pas aussi spécialement à arriver loin
04:43parce que là, ils doutaient quand même de nous.
04:46On a répondu présent en phase de groupe avec cette victoire référence
04:50contre l'Algérie, où maintenant, les gens ont commencé à se dire
04:54qu'on commençait à devenir une équipe.
04:56Malheureusement, au tour suivant, on échoue face à l'Egypte au tir au but.
05:00Du coup, c'est sûr qu'en sortant contre l'Egypte, il y avait beaucoup de déceptions.
05:05Mais il y avait aussi beaucoup d'encouragement parce qu'on s'est dit
05:07qu'on a quand même un groupe solide.
05:10C'était aussi la dernière canne de série.
05:13C'était aussi émouvant parce qu'ils nous quittaient sur cette canne-là.
05:17Et malheureusement, on n'a pas su lui ramener aussi sur le coup
05:19parce qu'on jouait aussi pour lui.
05:21Tu n'as pas vu tous les matchs de sélection ?
05:27Il y avait ma blessure qui m'empêchait d'aller en sélection.
05:30Je jouais diminué, très diminué déjà quand je revenais sur le terrain.
05:33Donc voyager, ça allait plutôt plus empirer ma situation.
05:37C'était une décision avec le coach, avec le sélectionneur.
05:41C'est pour ça qu'il sait qu'il peut compter sur moi quand il m'appellera.
05:53Les supporters ivoiriens, c'est particulier.
05:56Très, très exigeant, mais en tout cas,
06:01quand on joue bien, ils sont heureux, ils crient, ils chantent nos noms.
06:06Ça nous fait vraiment plaisir.
06:07Donc, on se doit à chaque fois, quand on entend ça, de leur rendre l'appareil
06:10tout en leur faisant plaisir sur le terrain.
06:12Nicolas Pépé, Nicolas Pépé, voilà, il y a eu une partie.
06:18Comment tu as pris ce surnom ?
06:20Nicolas Pépé, ta mémé, comment c'est venu ?
06:24C'est à la canne, je crois.
06:25C'est une fille qui a fait cette vidéo et ça a fait un petit buzz.
06:31Et nous, c'est tombé dans nos oreilles et on était partis à l'entraînement.
06:35J'étais avec Jean-Evra, Jean-Evra Kouassi.
06:39On est sur le banc, il me montre son téléphone.
06:42Il montre la fille qui a fait la vidéo.
06:44Du coup, moi, je lui réponds.
06:47En rigolant, je lui réponds, je ne savais plus ce que je lui ai dit.
06:49Moi, je crois que je lui ai dit, t'as bébé aussi.
06:52Qu'est-ce que tu promets aux Ivoiriens pour la Cannes 2024 ?
06:56Comme je l'ai dit, la victoire.
06:57Rien de plus. La victoire, déjà.
06:59Mais même si, admettons, on sort avant ou quoi,
07:03mais déjà, les rendre fiers.
07:05Merci, merci à Brut, en tout cas, on est ensemble.
07:08Rendez-vous en 2024 en Côte d'Ivoire, toujours, toujours.