🇲🇱 Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a affirmé que le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cédéao est irrévocable. Il a critiqué la réintroduction possible des visas comme une méthode de "chantage aux populations" et insiste sur la nécessité de minimiser les impacts pour les populations. Voici ce qu'il a dit.
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00:00Toutes les populations africaines sont les bienvenues dans notre pays et je voudrais, au nom des plus hautes autorités du Mali,
00:08rassurer nos compatriotes que tout est mis en œuvre par les plus hautes autorités pour pouvoir protéger et apporter toute l'attention nécessaire
00:19à nos ressortissants qui vivent dans les autres espaces autour de nous.
00:23J'ai le communiqué des chefs d'État sous la main ici, que j'ai parcouru en long et en large parce que j'ai entendu parler d'éléments paroles.
00:32Je ne vois aucune référence dans le communiqué des chefs d'État par rapport à des restrictions qui seraient imposées à la circulation de nos ressortissants dans cet espace.
00:44Mais même si ce que vous dites s'est avéré, ça veut dire que ça nous donne raison en ce sens que probablement les responsables de la CDA ou certains responsables de la CDA
00:56ne sont pas sortis des anciennes méthodes toujours de faire peur aux populations, de faire le chantage aux populations, d'utiliser les populations comme une arme
01:06pour créer des problèmes avec leurs dirigeants.
01:09Donc aujourd'hui, nous pensons que nos populations ne doivent pas servir de bouclier.
01:14En tout cas, pour ce qui concerne l'AES, nous sommes dans une autre dimension, nous sommes dans une autre dynamique qui est celle de la fraternité, de la solidarité et de l'amitié entre les peuples.
01:27Nous ne pensons pas que l'AES soit en opposition à qui que ce soit, mais nous travaillons plutôt pour réaliser des choses pour nos populations.
01:36Naturellement, par rapport à la CDAO, nos chefs d'État ont été très clairs, vous les avez entendus, en indiquant que le retrait des trois pays de la CDAO est irrévocable et a été fait sans délai.
01:48Et à partir de cet instant, nous devons cesser de regarder dans les rétroviseurs. Nous voulons vraiment travailler plutôt à matérialiser cette volonté-là.
01:57Nos chefs d'État ont voulu mettre en place une nouvelle dynamique, et cette dynamique s'est faite à travers la Confédération des États du Sahel.
02:07Et dans le cas de l'AES, ce sont les trois grandes dimensions. C'est d'abord dans le domaine de la défense et de la sécurité, d'une part,
02:15ensuite dans le domaine du développement et de la coordination de toutes les activités d'intégration,
02:22et le troisième pilier, c'est dans le domaine de la coordination de l'action diplomatique des trois pays.
02:28Une confédération, par définition, est aussi différente d'une fédération, parce que les pays préservent un certain nombre d'éléments,
02:36même s'ils délèguent des compétences dans ces trois domaines précis. Une fédération, c'est vraiment un État.
02:43Nous n'en sommes pas encore là, mais la vision, c'est de travailler à pouvoir arriver à une fédération des trois États.