• il y a 13 heures
🇧🇯 "On chante en adja, et quelqu'un en France ou aux États-Unis veut aussi le faire. C'est magique !"
X-Time, Ghix et Rauny Beatz ont créé une nouvelle vibe musicale : l'adjapiano. Un savant mélange entre le "gogohoun", une rythmique du Bénin, et l'amapiano. Brut les a rencontrés pour découvrir comment tout a commencé.

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Musique
Transcription
00:00On amène quand même des gens, le monde entier, à aimer notre culture.
00:03Genre, on chante en Aja, et il y a quelqu'un qui est en France,
00:06ou bien quelqu'un qui est en Allemagne ou aux Etats-Unis,
00:08qui essaye de chanter en Aja. C'est magique.
00:15Aja Piano, c'est le mélange de deux rythmes.
00:17Quand la team est passée au studio, ils avaient envie de faire un projet.
00:19De base, c'était un projet rap, avec du gogoron et tout ça.
00:22J'avais fait une pod à ma piano, qu'ils ont trouvée vraiment puissante.
00:26Et sur le coup, vu qu'à chaque fois qu'on faisait un projet,
00:29depuis un bon certain moment avec Istem,
00:30on mettait le gogoron au centre des projets.
00:33On s'est dit, pourquoi ne pas passer ?
00:34C'est un truc qu'on n'avait jamais essayé, mettre du gogoron dans la ma piano.
00:37Ça faisait un mélange, c'était pas mal,
00:39mais ça faisait un mélange un peu trop touffu.
00:41On a décidé de virer tout ce qui était base rythmique de la ma piano
00:45et de laisser juste le gogoron.
00:46Et tout de suite, ça a changé, c'était pas habituel.
00:50Du coup, on s'est regardé, on s'est dit, là, on tient un truc.
00:53Ça, c'est le gogoron.
00:54Et voilà, on construit la rythmique.
00:59Quand tu es dans le monde et que tu poses la question à quelqu'un,
01:01on sait que la Côte d'Ivoire, le Coupé-des-Calés,
01:04l'Afrique du Sud, par exemple, pas la ma piano et tout.
01:06Mais au Bénin, on connaît certains artistes
01:09et on ne connaît pas une musique qu'une masse,
01:12par exemple, d'artistes béninois à fond.
01:15Et notre objectif premier, c'était de créer ce truc-là.
01:25Ce truc-là, c'est ça qui nous définit vraiment.
01:32C'est ça qui fait que ça a pas changé au Bénin.
01:35C'est ce que maintenant on appelle le gogoron.
01:38C'est ça qui fait que ce n'est plus de la ma piano,
01:42c'est ça qui fait que c'est de la ja piano.
01:49La ja piano, on fait ça ensemble, on fait ça.
01:51On cherche les vibes, c'est là que ça se crée.
01:53C'est pas un truc qu'on écrit préalablement.
01:56On vient, je ne sais pas, élaborer.
02:03Je me rappelle quand les gens ont commencé à créer
02:07en utilisant la ja piano pour se moquer du concept en vrai.
02:11C'est pas pour autre chose.
02:12C'est pour montrer qu'en fait, si la ja piano devrait exister,
02:16parce que les artistes qui ont initié le mouvement viennent de la ja,
02:20ils ne savent pas que René Béthille est avec nous.
02:22Il fait partie de ceux qui ont eu l'idée de la chose.
02:25Ils ne savent pas que René Béthille ne vient pas de la ja,
02:27mais c'est lui qui a renommé le projet ja piano en vrai.
02:30Donc, ils se disent que oui, vu que la majorité des gens
02:33ou bien les gens qui ont initié le projet viennent de la ja,
02:36la ja qui est une région, une ethnie du Bénin.
02:39Ils se disent que ça veut dire qu'on peut faire le piano de toutes les régions.
02:44Ils ont commencé à dire des bêtises en griffes
02:48pour se moquer du mouvement.
02:50Tout le monde se moquait du rythme.
02:52Le fait de tous se moquer du rythme,
02:55ça fait qu'ils attendent pour se moquer plus,
02:57parce que tu as envie de plus en rigoler.
02:59Après, quand tu te rends compte que ce qui est venu t'emballe,
03:02en vrai, ce n'est plus de moquerie.
03:04Ça devient un truc que tu attends à chaque fois.
03:07Ça devient un kiff.
03:08Donc, tu kiffes.
03:09C'est pas les caisses. Nous, on ne parle même pas des caisses.
03:11On ne parle pas du beat, en fait.
03:12On ne parle pas du beat.
03:13Est-ce que le beat va se refroidir, là ?
03:14Le beat va être chaud.
03:16Et on va refroidir le chant, quoi.
03:18Moi, je reçois.
03:19Je reçois.
03:20C'est comme ça que les discussions ont souvent oublié.
03:22Quand on sort qu'on est un hit à Diapiano.
03:25Des fois, ils ne m'écoutent pas.
03:27Après, des fois, je me rends compte aussi de ce qu'ils disent.
03:29Ça peut passer.
03:30Ça passe.
03:31Des fois aussi, ils se rendent compte après de ce qu'ils disent.
03:34Ça passe.
03:35On s'écoute.
03:36En vrai, c'est un travail d'équipe.
03:38On finit toujours par s'entendre, finalement.
03:40On a ramené plein de gens.
03:42Axel Meri, il a chanté en français.
03:44Bovan a chanté en français.
03:46Bovan, il est camerounais.
03:48Il vit en Allemagne.
03:49Il a kiffé le Diapiano.
03:51Il a chanté en français.
03:53Mais il a essayé de glisser des mots en fond pour emballer le public béninois.
03:57La collaboration avec Serge Beno.
03:59Il a chanté en langue ivoirienne sur du Diapiano.
04:02Il a chanté en français.
04:03Il a fait des atalakou.
04:08Il y a d'autres artistes internationaux qui se sont intéressés à la chose.
04:14Je ne vais pas citer de nom.
04:15Mais il y a des collaborations qui arrivent.
04:18Les gens vont se rendre compte qu'on ne va pas forcer.
04:20Ça viendra naturellement.
04:22Et ça vient déjà naturellement.
04:24Petit à petit.
04:25On ne m'a pas dit que le Diapiano est connu à l'intérieur.
04:28C'est le travail qu'on essaie de faire.
04:43C'est un peu comme le Poupée des Galets.
04:45Ça a fait danser tout le monde.
04:46Pourquoi pas le Diapiano, Poupée des Galets, ça vient de la Côte d'Ivoire.
04:49La Côte d'Ivoire, c'est en Afrique.
04:50On se dit souvent que quand tu viens d'un tout petit pays, tu ne peux pas emballer tout.
04:56Non, ce n'est pas vrai.
04:57Tu as juste besoin d'y croire toi-même.
04:59Les autres suivront.
05:00Et c'est comme ça.

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