A l'occasion du festival des 60 ans du "Nouvel Obs" consacré à la joie, nous avons demandé aux humoristes Tanguy Pastureau et Daniel Morin de nous parler de leurs petits plaisirs et de leurs grandes joies. Interview décalée.
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00:00La grande joie que me procure ce pays, malgré tout, c'est... Alors c'est vrai que l'arrivée de Michel Barnier n'est pas étrangère à mon statut d'euphorie.
00:09Mais de voir qu'il y a encore des journalistes compétents dans ce pays et que la gauche est en train de prendre du recul, ça nous met en joie avec Tanguy, je crois.
00:16Sans doute. Je suis pas tellement d'avis là-dessus. Mais oui. Je vais suivre Daniel sur sa joie politique.
00:22Nous sommes venus pour contrecarrer la gauche, qui est bien trop présente sur Le Nouvel Obs et ses lecteurs. C'est ce que m'a dit en tout cas la direction du Nouvel Obs.
00:29Je sais pas si c'est toi qui te dis la même chose. — Ah bon ? Non, je crois pas, non.
00:32— Est-ce que vous avez une recette pour cultiver la joie ? — Alors j'ai une recette pour cultiver la joie, absolument.
00:38C'est de me lever tous les jours quand tout le monde est encore en train de dormir et d'aller me recoucher quand tout le monde commence à se lever.
00:44— Oui, c'est vrai que Daniel a une vie décalée du fait de son activité professionnelle, puisqu'il est sur les matinales de France Inter.
00:51Alors moi, du coup, je suis dans le même... À peu près dans les bouchons au même moment que tout le monde. Je vis la vie de tout le monde.
00:57Donc forcément, je n'ai aucune joie par rapport à Daniel, qui, lui, en a beaucoup. Je suis beaucoup moins décalé que lui.
01:01Je dirais qu'une joie simple, je sais pas, c'est d'arriver peut-être à parler un petit peu avec ses proches, à laisser tomber un petit peu les écrans
01:08et à s'adresser aux gens les yeux dans les yeux, peut-être. Voilà. Un truc tout bête. Mais voilà. Daniel, regarde-moi maintenant.
01:13— Ah, c'est génial. — Regarde-moi. Regarde-moi vraiment. C'est-à-dire prenons du temps pour nous.
01:16— Prenons du temps. — Prenons du temps. Merci. — Laissons tomber les écrans. Débranche. — On est un peu trop proches quand même, je m'en rappelle.