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« Les réquisitions sont sans surprises », commente l'avocate de Dominique Pelicot.
« L’enjeu » du procès « est de changer fondamentalement les rapports entre hommes et femmes », a affirmé lundi le ministère public en ouvrant son réquisitoire contre Dominique Pelicot et les 50 hommes avec qui il est accusé d'avoir violé son épouse, sédatée, pendant dix ans.

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Transcription
00:00Ma réaction est que les réquisitions sont surprises, c'est-à-dire que nous savions depuis le départ par cette instruction,
00:07par la lourdeur des faits qui nous sont reprochés, nous savions que le parquet cumulerait et se rapprocherait au maximum
00:16et à toucher du doigt un maximum légal encouru. Donc elle a réclamé, l'accusation a réclamé 20 années d'emprisonnement
00:24à l'encontre de Dominique Pellicot dont acte. Ce n'est pas pour nous une surprise même si en l'entendant
00:29Dominique Pellicot est abattu mais c'est ça, c'était prévisible. Il y a eu un petit peu plus de surprises
00:36dans nos esprits avec Dominique Pellicot, c'est que l'accusation a considéré presque que les éléments de personnalité
00:43de Dominique Pellicot pouvaient être qualifiés, alors j'emploie un terme qui a été annexé au mot clivage,
00:49pouvaient être futiles et qu'il y avait autre chose qui dépassait Dominique Pellicot et qui dépassait la commission
00:58de ces faits. Je vais essayer dans mon propos de rétablir pour Dominique Pellicot quelque chose d'un peu plus humain
01:04dont je pense que l'accusation s'est éloignée. Vous savez quand il est réclamé 20 ans contre un individu,
01:09l'individu fait dessus des calculs mathématiques on va dire, on est détenu depuis le 4 novembre 2020, 20 ans sont encourus,
01:18il aura dans quelques jours 72 ans, c'est compliqué pour un homme de se dire à 72 ans qu'on va réclamer 20 ans
01:24même si c'est justifié, je le reconnais au regard de la gravité des faits, de la lourdeur des faits qui lui sont reprochés.
01:31Effectivement je pouvais m'attendre aussi à des réquisitions avec une peine de sûreté, ça n'a pas été demandé
01:36par l'avocat général, peut-être qu'il y a une faille dans laquelle je vais pouvoir aller pour me dire que peut-être
01:42rien n'est perdu et qu'il y a encore un petit peu d'espoir. A l'occasion d'un interrogatoire je demandais à monsieur Pellicot
01:49quel était le seul mot qu'il pouvait prononcer, employer au regard de tout ce qui lui était reproché, il m'a répondu l'espoir,
01:56je crois qu'on y est effectivement là aussi.

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