Rendus sur le terrain au surlendemain de l’accident ayant ravalé des dizaines de vie sur l’une des collines périphériques de la ville de Yaoundé, Paul Atanga NJI, Ministre en charge de l’Administration territoriale et sa collègue Célestine KETCHA COURTES n’ont apparemment pas trouvé formule d’assistance plus remarquable – qui plus est, au nom affirmé du Chef de l’Etat, que celle-ci :
De simples matelas et des couvertures, donc.
En clair, une misère !
A l’horizon, aucune annonce substantielle de la part du Gouvernement, dont on aurait pu s’attendre, à minima et compte tenu à la fois de l’urgence et du caractère spectaculairement tragique de l’accident, qu’il affiche une compassion active plus importante et donc, un niveau de réaction largement plus significatif que ce qu’il a laissé entendre, face à l’horreur de ces vies enfouies dans un torrent d’eau, de boue et de pierre.
Dans le cas d’espèce et comme cela est de format ordinaire en d’autres cieux, que des dispositions urgentes soient prises sur-le-champ, pour ce qui est du relogement des sinistrés, ne serait-ce qu’à titre provisoire. Mais que nenni ! Devant la montagne de douleur, de souffrances et d’obscurité visible à l’œil nu sur les joues et dans les regards de ces femmes suppliciées, des Membres du Gouvernement plutôt accourus – comme souvent - pour leur faire la morale.
Ainsi, il ne reste donc plus à ces pauvres âmes, que l’indicible condamnation à disparaître de la mémoire collective après le spectacle des apparats, et se perdre dans la contemplation silencieuse et lointaine de leur sort, qui – au fond – n’intéresse personne.
De simples matelas et des couvertures, donc.
En clair, une misère !
A l’horizon, aucune annonce substantielle de la part du Gouvernement, dont on aurait pu s’attendre, à minima et compte tenu à la fois de l’urgence et du caractère spectaculairement tragique de l’accident, qu’il affiche une compassion active plus importante et donc, un niveau de réaction largement plus significatif que ce qu’il a laissé entendre, face à l’horreur de ces vies enfouies dans un torrent d’eau, de boue et de pierre.
Dans le cas d’espèce et comme cela est de format ordinaire en d’autres cieux, que des dispositions urgentes soient prises sur-le-champ, pour ce qui est du relogement des sinistrés, ne serait-ce qu’à titre provisoire. Mais que nenni ! Devant la montagne de douleur, de souffrances et d’obscurité visible à l’œil nu sur les joues et dans les regards de ces femmes suppliciées, des Membres du Gouvernement plutôt accourus – comme souvent - pour leur faire la morale.
Ainsi, il ne reste donc plus à ces pauvres âmes, que l’indicible condamnation à disparaître de la mémoire collective après le spectacle des apparats, et se perdre dans la contemplation silencieuse et lointaine de leur sort, qui – au fond – n’intéresse personne.
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00:00Rendu sur le terrain au surlendemain de l'accident ayant ravalé des dizaines de vies sur l'une
00:16des collines périphériques de la ville de Yaoundé, Paula Tanganchi, ministre en charge
00:21de l'administration territoriale, et sa collègue Célestine Kechakortes n'ont apparemment
00:25pas trouvé formule d'assistance plus remarquable, qui plus est, au nom affirmé du chef de l'État,
00:30que celle-ci.
00:31On va organiser les secours, les matelas et les couvertures.
00:36Le chef de l'État m'a dit, les secours, le matelas, on va organiser les secours.
00:40De simples matelas et des couvertures d'omple.
00:42En clair, une misère.
00:45À l'horizon, aucune annonce substantielle de la part du gouvernement dont on aurait
00:53pu s'attendre, à minima et compte tenu à la fois de l'urgence et du caractère
00:57spectaculairement tragique de l'accident, qu'il affiche une compassion active plus
01:01importante et donc, un niveau de réaction largement plus significatif que ce qu'il
01:06a laissé entendre face à l'horreur de ces vies enfouies dans un torrent d'eau, debout
01:10et de pierre.
01:11Ici en Bangkoro, la tragédie qui s'est passée, depuis le matin, on ne fait qu'enlever les
01:19corps, on fait déménager les morceaux depuis le matin.
01:26Je pense à la vie de mes deux enfants, il n'y a pas d'endroit où aller, il n'y a pas
01:33de maison, il n'y a pas de famille, ni de père, ni de mère.
01:37Sans une maison à Yaoundé, tu vas faire quoi ? Tu n'as qu'à vivre en route, voir ce
01:42que tu peux faire pour tes enfants, ceux qui sont restés en vie, si tu peux t'occuper
01:48d'eux et faire des hommes de demain et ne plus construire dans les marécages, ce n'est
01:53que ça.
01:54Quand nous sommes arrivés au quartier, on n'a pas vu la peur, on a remarqué que, je
01:58ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais le lac a bouché complètement, parfois on peut
02:04le nettoyer une fois par mois, mais cette fois-ci, il y a eu une négligence.
02:07C'est pour ça que le lac a cherché sa route et a explosé.
02:11Dans le cas d'espèce, et comme cela est de format ordinaire en d'autres cieux, que
02:18des dispositions urgentes soient prises sur le champ pour ce qui est du relogement des
02:23sinistrés ne serait-ce qu'à titre provisoire.
02:25Mais que nenni ! Devant la montagne de douleur, de souffrance et d'obscurité visible à l'œil
02:31nu sur les joues et dans les regards de ces femmes suppliciées, des membres du gouvernement
02:36plutôt accourus comme souvent pour leur faire la morale.
02:40Que ceux qui sont encore là ce soir, s'en aillent, parce qu'on ne sait pas ce qui peut
02:45se passer dans deux jours.
02:46La pluie peut revenir, regardez, ça peut à tout moment tomber.
02:51Il faut mieux filmer pour voir que les gens ont occupé des zones qui ne sont pas constructibles.
02:56Ainsi, il ne reste donc plus à ces pauvres âmes que l'indicible condamnation à disparaître
03:04de la mémoire collective après le spectacle des appareils se perdre dans la contemplation
03:09silencieuse et lointaine de leur sort qui, au fond, n'intéresse personne.