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Anne Hidalgo ne sera pas candidate en 2026 à un troisième mandat de maire de Paris et a choisi le sénateur PS Rémi Féraud pour préparer sa succession, annonce-t-elle dans un entretien au quotidien Le Monde publié ce mardi.

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00:00Info de la matinée, Anne Hidalgo s'en va à Benoît Galeret, elle ne se représentera pas à la mairie de Paris en 2026.
00:05Elle l'annonce dans une interview au Monde, c'est une décision que j'ai prise depuis longtemps, dit-elle.
00:09En clair, deux mandats, ça suffit.
00:11C'est ça, ce n'est pas un coup de tête, dit-elle.
00:13Décision mûrement réfléchie, explique Anne Hidalgo, qui met donc fin aux rumeurs qui duraient depuis quelques semaines.
00:20Cet entretien dans le Monde s'est plié, elle quittera la présidence du conseil de Paris en mars 2026,
00:25après 12 ans aux commandes de l'Hôtel de Ville, 25 ans en tout qu'elle en arpente les couloirs,
00:30puisqu'avant d'être maire, elle fut entre autres première adjointe de Bertrand Delannoy.
00:34On revoit les images, c'était il y a 10 ans, petit événement quand il lui avait cédé l'écharpe en 2014,
00:39puisque c'était la première fois qu'une femme devenait maire de la capitale, largement réélue en 2020.
00:45Mais je me suis toujours inscrite dans l'idée que deux mandats étaient suffisants pour mener à bien de profonds changements,
00:51dit-elle ce matin, changements qui n'ont pas toujours plu sur les réseaux sociaux.
00:55Elle qui a vu naître le fameux réseau hashtag saccage Paris,
00:59et vous allez voir les avis sont partagés ce matin au bord des pistes cyclables parisiennes.
01:04Personnellement je suis assez content, je profite des pistes cyclables,
01:08donc il y a des choses qui sont très positives, d'autres qui me déplaisent beaucoup.
01:11Moi je dirais qu'elle a eu la chance de vivre les Jeux Olympiques,
01:15donc ça restera un souvenir extraordinaire en tant qu'elle de maire de Paris.
01:17Parce que je ne suis pas d'une génération qui aime beaucoup Anne Hidalgo,
01:19notamment cette façon très dirigiste de contrôler la ville, ça me casse beaucoup.
01:25Oui je pense que de deux mandats c'est déjà beaucoup,
01:27trois mandats souvent, quels que soient souvent les présidents, ça fait trop après.
01:31Qui se présente à sa place ?
01:33Monsieur Rémi Féraud.
01:35Je ne connais pas.
01:37Je ne connais pas.
01:38Qui pour prendre le relais justement, la guerre de succession est officiellement ouverte ce matin ?
01:41C'est ça, entre deux de ses adjoints, donc Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire.
01:46Anne Hidalgo, elle a déjà choisi, ce sera pour elle Rémi Féraud.
01:49Ici à gauche, pas très connu ce monsieur le disait, c'est vrai,
01:52mais c'est un loyal parmi les loyaux, sénateur socialiste,
01:54président du groupe Divergauche au Conseil de Paris.
01:57Je le connais bien, je l'apprécie depuis très longtemps,
02:00la doux Hidalgo dans le monde ce matin,
02:01il a la solidité, le sérieux et la capacité de rassemblement nécessaire.
02:06Quant à Emmanuel Grégoire, son ancien premier adjoint devenu député
02:09du Nouveau Front Populaire aux dernières législatives,
02:12elle le tacle en ses termes, il a fait le choix de partir,
02:14on ne peut pas être candidat à tout.
02:16Ce qui déplaît à la maire de Paris, c'est cette alliance au NFP
02:19qu'elle déteste avec LFI, pas du tout, je la cite,
02:22pas du tout dans le même registre de valeur que le PS.
02:25Autre potentiel candidat en embuscade à gauche, Yann Brossat,
02:28le sénateur communiste dit, depuis quelques jours,
02:31disponible sur les réseaux, et ça l'eut ce matin d'un tweet,
02:34une Adi Hidalgo qui a métamorphosé Paris,
02:36à nous de bâtir la suite dans son sillage, écologie et justice sociale.
02:41– Ça c'est ce qui se passe à gauche,
02:42mais la bataille est lancée aussi à droite,
02:43entre notamment Rachida Dati et Pierre-Yves Bournazel.
02:45– C'est ça, qui du député proche d'Édouard Philippe
02:48et du coup de l'actuel ministre de la Culture,
02:49portera les couleurs que LR aimerait voir flotter à nouveau
02:52sur l'hôtel de ville de Paris,
02:54et bien en croire les sondages, vous voyez, ni l'un ni l'autre.
02:56Figurez-vous que c'est le Bloc central
02:58qui arrive en tête pour l'instant des intentions de vote,
03:00avec Gabriel Attal, 42% des Parisiens sondés par Epsos,
03:04estimait la semaine dernière que l'ancien Premier ministre
03:07ferait un bon maire pour la capitale.
03:09Devant, vous le voyez, Rachida Dati, 39%,
03:12Ani Hidalgo n'arrivait qu'en 3ème position avec 28% d'avis positifs.
03:17Alors, ceci explique peut-être son retrait,
03:19quoi qu'il en soit, à 65 ans, la maire vise d'autres horizons,
03:22lesquels, pourquoi pas Bruxelles,
03:24aux manettes de la fondation Bloomberg,
03:26ça c'est ce que croit savoir le canard enchaîné,
03:28son entourage dément,
03:30pas non plus d'objectif secret pour l'Elysée 2027,
03:33non, elle dit ce matin se voir plutôt auprès de Raphaël Glucksmann,
03:36quel encense, pour relancer un parti socialiste
03:39sans les Insoumis, je vous en parlais,
03:41une stratégie qui lui avait pourtant valu 1,7% des voix,
03:44on le rappelle, même si ce n'est pas très agréable, en 2022,
03:47pire score de l'histoire du PS à une élection présidentielle,
03:50l'important c'est de participer, dit-on aux JO,
03:53c'est un peu moins vrai en politique quand même.
03:56Effectivement, Laurent Neumann,
03:59on le disait à la seconde où Ani Hidalgo dit ceci ce matin,
04:02donc je m'en vais, la bataille va être homérique,
04:05avec un certain nombre de têtes d'affiches quand même.
04:07Oui, avec cette petite idée que certains croient encore
04:09qu'en devenant un jour maire de Paris,
04:11on peut devenir président de la République.
04:14Jurisprudence Jacques Chirac.
04:15Oui, mais enfin, la dernière jurisprudence en date,
04:17c'est celle d'Ani Hidalgo, combien ? 1,7%.
04:21Vous voulez dire que ça ne tient pas à la mairie de Paris ?
04:22Ça ne fait pas de vous maire de Paris
04:25un potentiel président de la République,
04:27c'est le moins qu'on puisse dire.
04:28Non, ce qui est vrai, c'est qu'Ani Hidalgo,
04:30elle choisit son moment,
04:31elle choisit de partir avec l'aura des Jeux Olympiques réussie,
04:35et très honnêtement, tout responsable politique
04:37a envie de partir tout en haut et pas tout en bas.
04:41Elle était tout en bas au moment de la campagne présidentielle,
04:43elle est tout en haut au moment des Jeux Olympiques.
04:46Et évidemment, à Paris, vous aurez les pours, les contres,
04:49vive les pistes cyclables, à mort les travaux,
04:52saccage Paris d'un côté et 12 000 Parisiens
04:55qui quittent chaque année la ville de Paris,
04:58et d'autres qui vous diront
04:59qu'elle a favorisé les mobilités douces, etc.
05:02Ça va être une guerre homérique
05:03parce que tous ceux qui vont se présenter
05:05vont devoir d'une certaine manière choisir leur camp,
05:08pro, écolo, vélo, ou au contraire,
05:11redonner à Paris une sorte de lustre internationale.
05:16C'est vraiment deux sujets compliqués.
05:19Et vous avez vu la liste ?
05:20Gabriel Attal, Rachida Dati, Pierre-Yves Bournazel,
05:23même à gauche, ils ne sont pas d'accord entre eux.
05:26Elle adoube un candidat, mais il y en a 12 derrière la porte.
05:30Ça va être sympa, effectivement.
05:31Ça veut dire que le Hidalgo bashing, c'est fini ?
05:33Non, non, non, ça va continuer.
05:34Et ceux qui vont se présenter vont devoir dire
05:37s'ils prennent à leur compte le bilan d'Anne Hidalgo,
05:41dans le bilan, j'ai oublié quand même la taxe foncière
05:43qui a augmenté de 56 %, ça compte,
05:46ou au contraire dire je ronds avec le bilan d'Anne Hidalgo
05:50pour faire autre chose.
05:51Donc voilà, ça va être un débat politique intéressant,
05:54c'est dans deux ans.
05:54Et la dette ? 9,3 milliards ?
05:56Oui.
05:57Là aussi, il va falloir que le successeur...
05:59Vous savez, la dette, c'est comme le cholestérol.
06:01Il y a le bon et le mauvais.
06:03Il y a la bonne dette et la mauvaise dette.
06:04Vous êtes prêts pour faire campagne, vous ?
06:06Je me prépare.
06:10L'Ornement 2026.
06:11Merci beaucoup Benoît, Benoît Galleret.

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