"Je suis un sensible : je me suis attaché à Michel Barnier, car pour moi il représente la France, la France d'une autre époque, mais la France qu'on aime. Il est patrimonial, c'est une sorte de "Amélie Poulain" savoyard, et je pense que si il était amené a quitter Matignon, il faudrait faire son biopic..."
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00:00Je vous vois, mais vous ne bougez plus et vous ne parlez plus.
00:03Je suis aussi prêt à partir demain matin, pour que vous le sachiez, j'ai pas d'agenda pour après.
00:07Alex Vizorek, la visoconférence.
00:10Bonjour Alex ! Bonjour Amandine, bonjour à tous !
00:12Bon, on vient d'entendre Michel Barnier qui parle déjà de s'en aller, et ça, ça vous attriste ?
00:17Ça m'attriste terriblement parce que, Amandine, moi je suis insensible et je me suis attaché à Michel Barnier
00:22car pour moi, au fond, il représente la France, la France d'une autre époque, mais quelque part la France qu'on aime,
00:26il est patrimonial, c'est une sorte d'Amélie Poulain-Savoyard,
00:30et je pense que s'il était amené à quitter Matignon, il faudrait peut-être faire son biopic.
00:37Le 9 janvier 1951, 4h28min32, dans le petit village Isère-Roi-de-la-Tronche,
00:43Denise Durand pousse une dernière fois pour donner un troisième garçon à Jean Barnier.
00:48Il portera le prénom le moins original mais le plus donné de son époque, Michel.
00:52Le petit Michel aime fredonner les chansons de Georgette Lemaire,
00:56faire pipi dans la neige l'hiver et terminer les verres de génépi sur la table des grands.
01:00En revanche, il n'aime déjà pas les discours de Georges Marchais,
01:04les administrations où il y a trop de fonctionnaires
01:06et les gens qui perdent leur morceau de pain dans la fondue se sont désassistés.
01:10À 27 ans, Michel est le plus jeune député de l'Assemblée Nationale, mais ça se voit pas trop.
01:15Il a déjà la mèche sur le côté, des nœuds de cravate trop fins
01:17et des idées de lecteurs du Figaro, de ces lecteurs qui lisent même les pages Saumon.
01:21Aujourd'hui, Michel habite rue de Varennes, un joli hôtel particulier prêté par son ami Emmanuel.
01:27Il aime inviter Gabriel Attal pour lui rappeler qu'il n'y habite plus,
01:30lire des interviews dans la presse de gauche de Lucie Castex qui a solidement le seum
01:35et surtout regarder des documentaires sur Édouard Balladur qu'il avait enregistrés sur des cassettes VHS.
01:40Vous voyez, il en faut peu pour vivre le fabuleux destin de Michel Barnier.
01:45Bravo !
01:49André Dussolier, quand même.
01:50Je suis un petit peu ému d'être là.
01:52Il faut être lu par M. Dussolier.
01:54On passe à l'international ?
01:56Oui, l'international.
01:57On rediffuse, on a envie de réécouter.
01:59L'Allemagne commence à répertarier les bunkers, et ça c'est vrai, on en parlait tout à l'heure à 8h,
02:04et les abris sur son territoire en cas d'attaque russe.
02:06Je ne dis pas que c'est un mauvais signe, je dis qu'en matière de guerre mondiale,
02:09c'est quand même eux qui ont le plus d'expérience, donc méfions-nous.
02:12Justement, à propos de la situation dans le monde, le pape François s'est exprimé
02:16et il a dénoncé l'arrogance de l'envahisseur israélien et russe.
02:20Oui, alors il faut que la situation soit grave pour se voir taxé d'arrogance
02:24par quelqu'un qui, je le rappelle, se considère comme le représentant de Dieu sur terre.
02:28Donc méfions-nous, méfions-nous.
02:30Toute autre chose, l'actualité judiciaire, le procès des viols de Mazan,
02:33avec les réquisitions, 20 ans de prison requis contre Dominique Pellicot,
02:37et jusqu'à 10 ans pour les autres co-accusés.
02:40Eh oui, les peines sont comme les paupières de Gisèle Pellicot pendant les faits incriminés,
02:43très lourdes, et c'est très bien comme ça.
02:45Enfin, quand je dis que c'est très bien, je ne suis pas du tout pour la loi du talion,
02:48mais bon, en prison, tous, ils auront sans doute bien le temps d'apprendre
02:51de se rendre compte de manière empirique de l'importance de la notion de consentement.
02:55Bon, bien-être animal à présent.
02:57Ah, vous avez fait le hum du type qui ne sait pas où il est sur sa fiche.
03:00Je le repère à mille heures.
03:02Il me connaît par cœur.
03:04Donc, bien-être animal, disons-nous, le gouvernement français s'oppose
03:07au transfert des orques du Maryland d'Antibes vers le Japon.
03:09Vous êtes vraiment tout terrain.
03:10Oui, j'ai fait l'actu, comme vous.
03:12Oui, d'une certaine manière, ça se comprend libérer des orques,
03:16qui certes sont enfermées dans un lieu clos, mais pour les envoyer
03:18dans un pays pas spécialement au fait du bien-être des cétacés,
03:21c'est un petit peu comme faire passer des personnes âgées
03:23d'une maison de retraite orpéa au public de TPMP.
03:26Ils ne seront pas tellement plus heureux là-bas, non.
03:28Et puis une brève du Canada, pour terminer.
03:30Oui, pour terminer, à l'Hôpital Grasse au Canada,
03:33quelqu'un s'est fait amputer de la mauvaise jambe.
03:36Et ça, c'est ballot.
03:37Le chirurgien avait une chance sur deux.
03:39On imagine que ça devait être un chirurgien macroniste
03:41qui a dû confondre sa droite et sa gauche parce qu'il n'est pas balèze.
03:44Disons qu'il y a une bonne nouvelle.
03:46La prochaine fois, le chirurgien ne se trompera plus.
03:48Évidemment, merci beaucoup Alex Vizorek.
03:50Merci André Dussolier.
03:51Et bravo pour cette collaboration avec Monsieur Dussolier.
03:54André, avant de monter sur scène, est-ce que vous avez des rides, vous ?
03:57Des petites manies ?
03:59Je ne sais pas, j'aime bien rentrer du pied gauche.
04:02C'est vrai ?
04:04C'est absurde.
04:06Et alors, vous recommencez si jamais vous n'êtes pas rentré du pied gauche ?
04:09Il a dit non, mais je ne risque pas de le rater.
04:12C'est un rituel obligatoire.
04:15Vous êtes fan de foot ? Vous soutenez toujours le PSG ?
04:18Oui.
04:19C'est un petit oui, ça.
04:21Qu'est-ce que c'est que ce petit oui ?
04:23Parce qu'il y a Brest, vous savez, il y a de la couronne ce soir.
04:26Et c'est assez sympathique aussi de voir Brest.
04:28Et puis je suis d'Annecy, alors je soutiens Annecy aussi parce qu'ils font un beau parcours.
04:31Et le PSG, le PSG, le PSG, le PSG.
04:35Ils vous désespèrent.
04:36Quand on dit juste ça, c'est qu'on a reçu bordel.
04:39Dernière question.
04:40Si vous deviez, on a beaucoup parlé de livres, de textes.
04:43Un livre à emporter sur l'île déserte, ce serait lequel ?
04:46Alors, ça s'appelle, j'ai parlé des mots tout à l'heure, ça s'appelle « Des Coups ».
04:50C-O-U-P-S de Jean Mekert.
04:52Je vous le recommande.
04:53C'est un livre qui a été écrit dans les années 40-50, quelque chose comme ça.
04:57Et c'est une histoire justement entre un ouvrier et une assidutrice.
05:00Ils s'aiment à la folie.
05:02Et il y a un moment donné où l'amour se délite.
05:05Lui, il n'a plus les mots.
05:06Elle n'a pas les mots.
05:07Et ça finit par « Des Coups ».
05:08C-O-U-P-S.
05:09Et je vous assure que c'est très fort et le style est magnifique.
05:12Et ça raconte beaucoup de choses qui nous saoulent.
05:14Ça ne va pas être très apaisé sur votre île déserte, mais bon.
05:16Merci beaucoup.
05:17En tout cas, on rappelle le spectacle qui est au Bouffe Parisien à partir du 3 décembre
05:21pour 25 représentations exceptionnelles.
05:23Sans dessus, dessous.
05:25Merci beaucoup André Dussopt.
05:26Merci.
05:27Dans un instant, sur RTL, c'est Julien Courbet.