"J'ai commencé à perdre la vue à 17 ans, mais jamais j'ai envisagé d'arrêter le sport."
Le jour où il a appris qu'il allait participer aux Jeux #paris2024, il passait sa ceinture noir. Un "rêve" pour lui. Nacer Zorgani, 38 ans, nous a ouvert les portes de son entraînement de para-judo, quelques jours avant son entrée dans la compétition. #Paralympics
Le jour où il a appris qu'il allait participer aux Jeux #paris2024, il passait sa ceinture noir. Un "rêve" pour lui. Nacer Zorgani, 38 ans, nous a ouvert les portes de son entraînement de para-judo, quelques jours avant son entrée dans la compétition. #Paralympics
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00:00C'est pas tant qu'il est dur, c'est que ce matin bon le réveil était un peu piquant à 4h du matin, donc ce matin c'est un peu...
00:06Mais bon j'ai 38 ans, je suis un peu un diesel.
00:08Mon coach il me le dit toujours, moi il me faut 2-3 combats, là à partir de maintenant ça commence à aller mieux là.
00:13Comme tu peux le constater, Brut, il est aussi handicapé que moi.
00:17Quand j'ai commencé à prendre la vue j'avais 17 ans, je souffre d'une rétinopathie pigmentaire,
00:20mais jamais j'avais envisagé d'avoir une rétinopathie pigmentaire.
00:24Quand j'ai commencé à prendre la vue j'avais 17 ans, je souffre d'une rétinopathie pigmentaire,
00:27mais jamais j'avais envisagé d'arrêter le sport.
00:31Moi j'aimais le foot, mais malheureusement avec mon problème de vue, en plus j'ai grandi à Marseille,
00:34si tu rates la balle tu vas couper le citron.
00:46Salut Brut, je m'appelle Nassar Zorgani, j'ai 38 ans, je suis athlète en para-judo.
00:54Dégage de côté gauche, dégage de côté gauche.
01:00Là Nasser est sur une phase d'échauffement, où il fait des uchikomi, des répétitions de mouvements,
01:04de ses mouvements préférés, qui lui permettent vraiment de travailler, d'affiner toutes ses techniques.
01:09Sur la poussée tu dois arriver sur lui, tu ne dois pas arriver à côté de lui.
01:12Ça c'est pas important parce que tu le fais bien, mais ce que je veux dire c'est à la fin sur la propulsion,
01:16tu dois arriver, tu dois propulser ta main, tu dois arriver sur lui.
01:20Le judo est arrivé dans ma vie tout d'abord il y a 14 ans.
01:24J'ai commencé par la boxe, le kickboxing, ensuite j'ai fait du karaté,
01:27après j'ai fait de l'aïkido et du sabre japonais, ensuite j'ai fait du judo avec ma truquille Banyana.
01:32En fait à partir du moment où il y a deux personnes malvoyantes ou non-voyantes qui pratiquent,
01:36elles ont juste besoin de se saisir, et tout le reste c'est la même chose, c'est les mêmes techniques.
01:44Voilà, bien, bien.
01:46Voilà, bien, bien.
01:48C'est pas assez de dents d'affaire.
01:50Tu l'as saisi que tu n'allais pas côté ?
01:52J'ai trouvé que je n'allais pas.
01:53Tu n'as pas fait le retour.
01:59Il a beaucoup progressé cette année, techniquement il s'est vraiment convaincu d'être propre,
02:02ce qu'il fait, donc c'est très intéressant.
02:04Surtout dans la catégorie où il est, il est un peu léger,
02:06il va prendre des athlètes, des judokas très très lourds,
02:08donc il faut qu'il y ait beaucoup de vitesse, beaucoup de précision.
02:11C'est un peu approximatif, il risque de se faire rencontrer,
02:13de se faire écraser par le poids de ses adversaires,
02:15donc je cherche vraiment à ce que ce soit le plus précis possible son travail.
02:19Moi je n'avais jamais fait de judo de compétition,
02:21à aucun moment je me suis dit je vais faire les Jeux, c'était un rêve lointain.
02:24Et quand on m'a annoncé ça, figure-toi que c'était le samedi 15 juin,
02:29et ce jour-là je passais ma ceinture noire de judo.
02:32Et le président du comité de sélection de la Fédération Française de Judo, France Judo,
02:35qui m'appelle et qui me dit Nasser tu vas faire les Jeux.
02:39Et la même semaine j'apprends que c'est moi, un malvoyant,
02:42qui vais présenter le tournoi de boxe olympique, ici en France.
02:47Moi quand on m'a annoncé tout ça, j'ai du mal à vivre pendant deux semaines.
02:50Il y a dix ans j'étais au bout du rouleau, au fond du trou,
02:53être là c'est déjà, j'ai déjà gagné moi en fait.
02:55Qu'est-ce que tu comptes faire après les Jeux olympiques ?
02:57J'ai eu la chance de faire du stand-up, et avec Ali Bouguiraba, mon metteur en scène,
03:01qui est le grand frère de Redouane, on met en place le spectacle,
03:03et moi le métier de la radio, de l'animation, c'est quelque chose qui me plaît beaucoup.
03:08Mon rêve c'est d'aller à Las Vegas pour faire « Ladies and gentlemen, live from Las Vegas, Nevada,
03:12for the main event of the evening ».
03:14Ça serait chanmé ça tu vois.
03:16C'est ça pour moi l'objectif ensuite, et bien entendu,
03:19si mon corps me le permet et selon le résultat que je vais faire,
03:22Los Angeles 2028, en judo.
03:25Inch'Allah, comme on dit dans le Poitou.