Restitution de projet Le rapport aux intimes dans les jardins jardinsDans le cadre du workshop Ville d'avenir - les invisibles dans les jardinsVendredi 8 novembre 2024
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour à tous et toutes. Alors aujourd'hui on va donc comme les autres groupes l'ont fait
00:07précédemment vous présenter notre réflexion et le déroulé de notre réflexion dans le cadre du
00:11workshop ville d'avenir avec le thème les invisibles dans les jardins. Donc tout d'abord
00:16de manière collective on voulait remercier la cité d'essence de nous avoir accueillis,
00:21les organisateurs et le corps enseignant aussi de nous avoir accompagnés pendant tout le long de
00:26notre recherche. Alors avec mon groupe on s'est, je veux bien que tu restes là, on a développé le
00:35sujet du rapport aux intimes dans les jardins. Donc je vais tout d'abord vous définir qu'est-ce
00:40que l'intime. Alors l'intime c'est quelque chose qui est strictement personnel et généralement
00:47tenu secret, préservé des curiosités indiscrètes. Dans le cadre donc du thème de l'invisible en
00:53fait l'intime c'est invisible et invisibilisé, qui est invisibilisé de différentes manières en
00:59fonction de facteurs sociaux, historiques et donc en fonction aussi des périodes et des siècles.
01:05Et donc pour parler des jardins donc je vais définir un peu plus globalement en parlant de
01:15l'espace public qui est un espace qui est accessible à tous, qui appartient à la collectivité, qui est
01:20géré par la collectivité et donc qui s'oppose à l'espace privé. Et c'est à partir de ce moment
01:24où on a fait les définitions qu'on s'est rendu compte du paradoxe qui était présent entre développer
01:29son intime dans l'espace public, dans les jardins. Et donc voilà que c'était paradoxal de développer
01:34l'intime dans les jardins. Et c'est à ce moment là qu'on s'est posé la question suivante, dans
01:39quelle mesure les jardins pouvaient être des espaces publics d'intimité ? Donc on a cherché
01:47après à ouvrir une pluralité en fait d'intimes. Donc on en a découvert plusieurs, donc les intimes
01:56relationnelles, les intimes pratiquées seul ou avec nos amis intimes, des intimes plutôt illégales
02:02et marginalisées, des intimes culturelles, des intimes en lien avec le bien-être, des intimes
02:08psychiques, donc là avec un aspect plus de rêve, d'imaginaire affectif par rapport au sens, au
02:13souvenir, à la mémoire. Et donc à ce moment là on s'est rendu compte que l'intime c'était
02:18quelque chose de très compliqué à définir et de très personnel. Et donc c'est à partir des
02:25définitions que nous on avait pour aborder le sujet qu'on s'est demandé si l'intime c'était
02:29un objet qui était territorialisé ou pas. Parce que comme il est défini comme quelque chose
02:34d'intérieur, quelque chose qu'on a en soi, c'est en opposition a priori avec ce qu'il y a à
02:39l'extérieur, donc ça le spatialise. Pourtant il y a plusieurs chercheurs, chercheuses et plusieurs
02:46personnes qui considèrent pas forcément que c'est en lien avec l'espace. Donc par exemple la
02:51philosophe Maryse Emel qui considère que l'intime renvoie un rapport à soi ou aux autres et donc
02:57qu'il est en dehors du territoire, qu'il n'est pas territorialisé. Et c'est ce qui nous a interrogé,
03:02c'est ce qu'on a essayé de voir quand on a fait les enquêtes et dans nos recherches bibliographiques.
03:07On va faire un point rapide sur comment on a fait nos enquêtes. On a construit une grille
03:11d'entretien, puis on a mené les entretiens dans le parc de la Villette et ensuite on a
03:17travaillé sur nos données, on a analysé les cartes. Les entretiens ont été faits avec sept
03:22personnes différentes qui ont des profils variés, puis on pourra revenir plus précisément après
03:26pendant l'échange sur comment se sont déroulées les enquêtes. Il y a un exemple des questions
03:32qu'on posait pendant les entretiens où on essayait de permettre aux personnes de définir
03:38ce que c'était que l'intime, ce que c'était que l'intimité, comment ça s'exprimait ou pas dans
03:42les jardins, qu'est-ce que les personnes cherchaient dans les jardins. Et en fait ce qui ressort,
03:46c'est quand même un champ lexical, un langage du corps, de la spatialité, de comment c'est à la
03:53fois incarné et territorialisé parce qu'inscrit dans un certain espace. Et c'est ces résultats qui
04:05nous permettent aussi de voir en quoi en fait ce que les gens nous disent dans les entretiens,
04:09c'est beaucoup en lien avec l'histoire des jardins, comment ils ont été structurés,
04:13comment ils ont été pensés. Donc il y a les jardins dits à la française qui ont été plutôt pensés
04:18avec une certaine symétrie, avec beaucoup d'ordre, avec des choses qui sont très taillées, qui sont
04:24très droites. Et en fait ça crée une discipline du corps, un corps qui en plus est invité à ce
04:30moment-là à faire des déambulations publiques, à une promenade, à être vraiment engagé dans
04:35l'espace avec une certaine théâtralité et mise en scène. Et donc il symbolise le contrôle. Il y a
04:41aussi une surveillance qui est passive et omniprésente des autres personnes qui sont dans
04:45le jardin, dont tout ce qu'on y fait, comment on s'y déplace, etc. C'est surveillé avec des valeurs
04:50de pudeur et de décorum. Et alors le jardin à l'anglaise, lui, il se voulait moins formel que
04:56le jardin à la française. Donc il a plus de chemins sinueux, des recoins, il est plus végétalisé,
05:01il se veut avec une végétation moins domestiquée en apparence. Pourtant il représente aussi un
05:07idéal bourgeois de la nature avec aussi une surveillance, etc. Et en fait c'est ces structures-là
05:15qui induisent ce qu'on peut faire une fois qu'on est dans un jardin et du coup ce qu'on peut y
05:20sentir, ce qu'on va y chercher. Et ça, ça ressort beaucoup dans les entretiens aussi parce que les
05:25personnes nous disaient aller chercher de la beauté, du calme, en fait ce qu'elles sont invitées à faire
05:29dans les jardins. Donc pour nous il y a vraiment un rapport entre les jardins et l'intimité dans
05:35le sens où ils incarnent une bonne intimité, celle en tout cas qu'on est qu'on est invité à avoir.
05:39Donc on se rend bien compte que cette notion d'intime elle est extrêmement spatialisée et
05:49qu'au-delà d'être spatialisée, l'aménagement urbain il a un vrai impact sur les intimes qu'on
05:56peut développer ou pas dans les jardins. Et donc pour approfondir un peu plus cette question,
06:01dans un second temps d'enquête, on a voulu en fait aller vers les gens, aller leur demander ce
06:05que représenter pour eux un jardin intime, plutôt susciter leur imaginaire, leur idéal.
06:11Et en fait avec toute cette matière, on se rend bien compte qu'il y a des éléments qui reviennent,
06:16par exemple l'aspect plus caché d'un jardin par exemple, ou alors au contraire une question
06:26de sécurité un peu plus importante, donc avec des espaces qui sont un peu plus exposés au
06:30regard. Et avec tout ça on se rend bien compte qu'il y a différents niveaux, différents facteurs
06:43qui permettent ou non certains types d'intimes. Donc dans un premier temps il y a plus l'échelle
06:49de l'objet urbain, c'est à dire du mobilier. Si un banc va permettre qu'on s'assied, qu'on
06:54s'allonge et aussi permettre certains points de vue. Et puis si on regarde à l'échelle du jardin,
06:59c'est en fait l'aménagement de l'espace public qui permet ou non de s'en sentir caché, montré,
07:07etc. Donc toutes ces notions-là, c'est vraiment des notions qui sont beaucoup ressorties dans
07:10les enquêtes et qui sont super importantes pour nous. Et ça pose la question des intimes qui sont
07:20permis ou pas, et par quel type de jardin. Donc en fait on pourrait penser, comme disait Anaï,
07:25qu'il y a des jardins qui sont plus propices peut-être au développement de certains intimes.
07:29Donc si on pense à tout ce qui a recours à la sémantique de la poétique, donc l'odorat,
07:34si on sent des fleurs qui nous rappellent notre enfance, si on sent bien. Donc on peut peut-être
07:41se dire que ces intimes-là sont plus développés dans des jardins qui sont luxuriants, abondants.
07:47Mais en fait aujourd'hui on se rend compte avec les enquêtes qu'il y a aussi une notion
07:51d'insécurité qui ressort quand il y a beaucoup d'espaces qui sont cachés de végétation qui
07:56offrent beaucoup de recoins. Donc là on prend du doigt un peu une limite. C'est des jardins qui,
08:04en fonction de leur aménagement, permettent ou ne permettent pas certains types d'intimité. Donc
08:09on a un exemple à vous présenter qui est la Place de la Nation. Et donc là c'est plus la
08:15question de l'intime voulue ou pas par les politiques. Donc c'est vrai que l'aménagement
08:20urbain c'est quelque chose de très politique, c'est-à-dire que c'est vraiment le reflet direct
08:23d'une volonté d'invisibiliser ou de visibiliser certains intimes. Donc dans ce cas-là, avant on
08:30assistait à des sortes de bosquets qui permettaient à certains intimes un peu plus marginalisés,
08:37comme par exemple la prostitution, d'avoir lieu dans l'espace. Et aujourd'hui d'autres intimes
08:42ont lieu parce qu'on crée des percées qui exposent beaucoup plus l'espace au regard. Et donc d'autres
08:48intimes peuvent se développer dans l'espace. Donc c'est la nuance entre l'intimité d'un qui se
08:53termine quand celle de l'autre commence. Du coup on s'est posé la question dans les espaces qui
09:04ne sont pas forcément conçus pour accueillir certains types d'intimité. Est-ce que ces formes
09:11d'intimité-là, elles peuvent quand même persister ou pas ? Parce que ce qu'on a vu à travers les
09:16entretiens, c'est que quand les gens nous décrivent ce qu'ils voudraient en termes d'intimes
09:20dans les jardins, ils font souvent référence à des choses qu'ils connaissent typiquement des
09:26éléments des jardins français avec les sculptures végétales. On le voit là. Donc ça c'est une
09:34sculpture végétale en forme d'animal qui a été pensée. Il y avait aussi des gens qui évoquaient
09:40le fait qu'ils voulaient être surpris au cours d'une promenade où il y aurait différents points de
09:45vue. Et ça c'est des choses qu'on peut retrouver dans l'art japonais des jardins. Et puis quelqu'un
09:50qui a spécifiquement fait référence aux jardins orientaux. Donc on voit qu'il y a déjà des modèles
09:55de référence qui permettent de penser. Et du coup dans des endroits
10:02qui suscitent pas l'imagination d'intime, est-ce que celui-ci peut quand même avoir lieu ou pas ?
10:08Donc d'après nos entretiens, d'une partie oui parce qu'il y a des espaces d'interstice
10:15quand même entre les aménagements qui permettent des choses un peu plus libres et qui ne sont pas
10:22forcément pensées de base. Avec quelqu'un qui nous a dit c'est quand même possible de sortir des
10:27sentiers battus. Et puis il y a quand même des pratiques qui persistent même si on n'y incite
10:35pas. Et on pense aux gens qui... Enfin on nous a évoqué les gens qui dorment dans les jardins. Après
10:41il y a aussi le fait que ça peut ne pas être possible. Parce que il y a par exemple... Là je
10:50vais faire un point sur les non-humains parce que nous on n'en a pas beaucoup parlé dans notre
10:53enquête. Mais la destruction d'habitats c'est aussi quelque chose qui va détruire toute possibilité
10:59pour tout un tas d'animaux non-humains de vivre leur intimité. Moi c'est en partie pris de
11:05d'évoquer ce terme. Après s'ils ont une intériorité ou pas c'est un autre débat. Peu
11:10importe. La destruction d'habitats ça provoque soit de la destruction directe de
11:15vie. Soit ça provoque du déplacement. Et ça la notion du déplacement c'est aussi quelque chose
11:19dont on nous a parlé avec des personnes qui nous disaient qu'elles étaient plus revenues dans des
11:25lieux après qu'il y ait eu certains aménagements. Par exemple pendant les jeux olympiques ils ont
11:30créé des nouvelles choses dans le parc de la Villette. Et aujourd'hui on a des personnes...
11:34Alors notamment sur tous les profils qu'on a eu. Mais ça il faut être très prudent parce qu'on a
11:40un échantillon de 7 personnes. Donc c'est absolument pas possible de faire du quantitatif. Mais on a
11:45deux femmes âgées qui nous ont parlé de leur sentiment de... Enfin qui ne viennent plus dans
11:51certains endroits parce que soit la fréquentation a changé soit il y a plus de monde maintenant. Et
11:55donc il y en a une des deux qui a pu évoquer son sentiment d'insécurité. Et voilà c'est des choses
12:01qui arrivent. Il y a certains types d'intimité qui sont déplacés et qui ne persistent plus quand il
12:12y a des changements dans l'environnement. Et enfin du coup il y a les intimités qui n'arrivent plus,
12:17qui potentiellement n'arrivent plus à être pensées. Parce que encore une fois on n'en sait rien. On a
12:21une enquête de 7 personnes. Mais ça pose la question de est-ce que ça pourrait être encore
12:25pensé. Et ça c'est les intimités. Il y a des intimités qu'on nous a pas mentionnées comme
12:33ayant lieu dans les jardins. Par exemple les intimités liées à la drogue ou liées au sexe.
12:37C'est des choses qu'on aurait pu s'attendre à ce qu'on les retrouve parce que c'est des pratiques
12:41très intimes. Or on nous en a pas parlé. Et du coup on peut se demander est-ce que c'est à cause des
12:46aménagements qui n'incitent pas à ces pratiques-là, qu'après même nous dans nos entretiens personne
12:52n'y pense et à nous dire s'ils en sont témoins ou pas. Donc voilà, ça ouvre la question de
13:01qu'est-ce qui est encore possible d'imaginer dans un espace qui n'incite pas à développer cette
13:07imagination-là. Pour résumer un peu le cheminement de pensée de toute cette présentation, on est
13:19parti du coup de deux paradoxes. Celui entre l'intimité qui est du coup quelque chose de
13:23privé et les jardins publics qui sont du coup publics. Et les intimes qui, de ce qu'on pensait au
13:31début, ne sont pas territorialisées et au final qui ont lieu dans un espace. Après on s'est rendu
13:39compte que si les intimes, grâce aux enquêtes et à la bibliothèque, sont territorialisées et donc qu'il y a une
13:44influence aussi de l'espace sur les intimes, et que ça c'est aussi une relation réciproque, et que
13:51cette influence n'est pas seulement matérielle mais elle est aussi conceptuelle. Et donc nous,
13:59comme on l'a dit, là c'était une étude qui était vraiment très exploratoire parce qu'on n'a pas eu
14:03beaucoup de temps pour faire beaucoup d'entretiens, parce qu'on n'a pas eu beaucoup de temps pour lire
14:06de la biblio, donc ça nous a soulevé beaucoup de questions sans qu'on ait le temps d'y répondre à
14:12toutes. Mais donc on voulait juste insister sur le fait que les intimités elles sont plurielles et
14:17que ça, ça a mené dans la cartographie que nous on a faite à partir des cartes des gens, à des
14:26espaces qui sont vraiment multiples, avec des espaces plutôt de bancs isolés et cachés, où ça va
14:32jusqu'au terrain de pétanque qui est du coup un espace collectif et plutôt ouvert. Donc on voit
14:37qu'il y a vraiment une pluralité d'intimités, une pluralité d'espaces, et donc nous une question
14:42qu'on voulait aussi vous poser à vous pour faire le lien avec le titre du workshop qui est aussi
14:46Ville d'Avenir, c'est penser à l'avenir quand on devra penser les aménagements des jardins,
14:52pour permettre à un maximum d'intimes de pouvoir avoir lieu. Comment on pense ces jardins ? Est-ce
14:58qu'on pense justement des grands jardins collectifs où il y a plusieurs zones assez séparées comme
15:04ici, où les intimes seraient séparées en fonction du type d'intime et de ce qui permet ?
15:10Ou est-ce qu'on pense des petits jardins qui permettent chacun un type d'intimité ? Comment
15:15on pourrait concevoir les jardins du futur ? Ça vous répond ? Merci. Un des paramètres pour
15:40développer de l'intimité dans les jardins publics, c'est la possibilité de s'approprier les espaces
15:47ou de les investir même de façon subtile et temporaire, mais ça participe vraiment de...
15:53Ce qui peut faire intime, il s'agit aussi de circulation, il faut donner quelque chose
16:00et récupérer. Donc la notion d'appropriation d'une façon ou d'une autre est peut-être pas
16:06trop cadrée justement. Je peux répondre ? C'est marrant parce que c'est un truc qui est revenu dans
16:15plusieurs entretiens à travers la fête d'anniversaire et des gens qui fêtent leur anniversaire dans les
16:20jardins publics parce qu'il n'y a pas d'espace dans les maisons parce qu'elles sont peut-être trop
16:26exiguës ou quand on est ado on veut fêter son anniversaire dans un parc comme ça, il n'y a pas
16:30les parents et que du coup il y avait une appropriation par le fait de par exemple délimiter
16:37sa fête d'anniversaire en posant des guirlandes entre les arbres et comme ça là il y a vraiment
16:41une appropriation de l'espace qui est délimité et délimité dans le temps et dans l'espace
16:46mais pour justement créer un moment intime quand on n'en a pas la place.
16:50Oui il y avait il y avait vachement ça qui est ressorti dont on n'a pas trop pu parler mais comme
16:59Adhima il y a des pratiques intimes qui sont vécues dans les jardins parce que les gens sont
17:06contraints de les vivre là et pas ailleurs parce qu'ils n'ont pas les moyens de les vivre ailleurs
17:09mais il y a aussi des gens qui poussaient encore plus loin l'appropriation dont tu parlais il y a
17:14quelqu'un par exemple qui nous a parlé d'autogérer une partie du jardin donc du coup là ça
17:20pousse aussi encore plus loin l'intime qu'on peut projeter dans cet espace parce qu'il est pensé
17:25collectivement par les gens qui vont le pratiquer en fait le jardin.
17:29Est-ce que vous avez des questions ou est-ce que vous vous imaginez des
17:41manières d'aménager des jardins qui vous permettraient ou qui permettraient à d'autres
17:46des intimes ?
17:48Merci beaucoup. Il y avait aussi la notion de jardin partagé qui est très
18:18développé sur Paris alors à Cité des sciences pas trop maintenant le parc pas trop parce que
18:22il n'y en a pas là je viens de me renseigner mais par contre le parc de la Villette c'est
18:27quand même un peu spécial c'est à dire que c'est le seul qui est ouvert 24 heures sur 24
18:30dans Paris un des seuls et par rapport au jardin partagé justement qu'est-ce que vous en pensez
18:35par rapport aux enfants qui peuvent venir et les anciens qui font du jardin dedans ? Merci.
18:48Les jardins partagés ils ont été un peu évoqués pas tant que ça après oui il y a
18:57évidemment des nuances quand les jardins sont ouverts ou fermés la nuit ça induit pas du
19:01tout le même type de pratique et ensuite les jardins partagés ils ont été évoqués il
19:06y a plusieurs personnes qui ont aussi évoqué le fait de vouloir jardiner dans les jardins
19:09publics non partagés. Est-ce que quelqu'un veut ajouter quelque chose ? Ca pose peut-être la
19:20question de qui est propriétaire des jardins parce que les jardins partagés peuvent être
19:25organisés aussi de différentes façons et il y a des jardins partagés qui sont par exemple associatifs
19:30et du coup le jardin public enfin ça pose aussi la question de est-ce qu'on veut que ce soit géré
19:37par la mairie ? Est-ce qu'on veut que ce soit autogéré collectivement ? Est-ce qu'on veut que
19:40ce soit géré par une association ? Il y a aussi cette question là de je pense de comment on
19:45s'approprie un espace selon qui est propriétaire de cet espace et qui fait les choix d'aménagement.
19:50Merci, dans le même esprit un peu que les jardins partagés les jardins sont aussi des
20:03points de rencontre où on voit des personnes seules, voilà comment on peut les faire se
20:08rencontrer justement pour créer du lien. Je parle aussi bien des petits que des anciens,
20:16des liens intergénérationnels en fait. Le jardinage ça peut être un point de rencontre
20:29entre différents publics, publics qui n'ont pas l'habitude de se côtoyer, que ce soit des
20:36personnes isolées, personnes qui sortent de prison, personnes en recherche d'emploi. Je
20:45sais que ça se fait déjà sur les toits de Paris, ça peut se faire dans les petits jardins.
20:50Après je pense qu'il y a vraiment cette démarche dans les jardins partagés,
21:00il y a aussi d'autres types, comme disait Maya, il y a plein de types de jardins partagés,
21:03il y a aussi les jardins ouvriers qui ont encore une autre histoire. Les jardins partagés aujourd'hui
21:11il y a tout un tas de recherches sur qui y va réellement, est-ce que c'est vraiment si ouvert
21:17que ça, est-ce que c'est plusieurs classes sociales, est-ce que c'est vraiment des personnes
21:21du quartier ou des personnes qui viennent d'ailleurs. Et du coup ça recouvre aussi ce dont on parlait,
21:26de comment en fait les jardins ils sont pensés d'une certaine manière et qu'on s'autorise ou pas
21:30à y aller, à y vivre des choses en fonction de comment ils ont été pensés. Donc ça demande
21:35évidemment de déconstruire certains schémas mais ça demande aussi de se demander si réellement en
21:40pratique ça va fonctionner, ce qu'on projette comme idéal de rencontre etc. sur les jardins.
21:47C'est une super piste de réflexion.
21:49Oui je pense qu'il y a ce qu'on pense, c'est une question hyper intéressante,
22:01est-ce qu'on peut aménager dans un but et faire advenir ce qu'on veut ou est-ce que par exemple
22:08à rencontre il faut pas aussi laisser des espaces de liberté sans aménagement parce que les
22:13aménagements forcément, vu qu'ils induisent un but, et bien peut-être que c'est difficile de les
22:19détourner et d'imaginer autre chose et du coup il y a toute la... En fait c'est une notion très
22:26pensée, comment on crée le lien dans les espaces publics et tout. Nous on a vu pas mal de travaux
22:32de gens, d'aménageurs et d'aménageuses qui se posent la question et se pose aussi la question
22:37de ne pas aménager pour justement laisser les gens faire un peu à leur sauce et que ça advient
22:43aussi comme ça quoi.