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Voyons Voir s’intéresse à la place de la culture scientifique dans notre Région.
Auvergne-Rhône-Alpes n’est autre que la première Région industrielle et d’innovation de France. Un secteur dynamique mais qui peine à recruter des profils ingénieurs et techniciens, surtout auprès du public féminin

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00:00La région Auvergne Rhône-Alpes vous présente Voyons Voir.
00:20Cette semaine, Voyons Voir s'intéresse à la place de la culture scientifique dans notre région.
00:25Auvergne-Rhône-Alpes n'est autre que la première région industrielle et d'innovation de France.
00:31Un secteur dynamique mais qui peine à recruter des profils ingénieurs et techniciens,
00:36surtout auprès du public féminin.
00:39En effet, les femmes ne représentent qu'un tiers des effectifs dans les filières scientifiques.
00:44Le chiffre tombe même à 29% dans les écoles d'ingénieurs.
00:48Face à ce constat, la région Auvergne-Rhône-Alpes souhaite promouvoir ses métiers
00:53à travers un large plan d'action qui passe notamment par la pédagogie.
00:57Nous nous sommes ainsi rendus à Lyon, dans le quartier de Gerland,
01:01où la maison des mathématiques et de l'informatique accueille en ce moment une exposition intitulée « Dans ma cuisine ».
01:07On essaie de surprendre le public.
01:10Et là, l'idée, c'est d'aller dans sa cuisine et de se rendre compte qu'en fait,
01:13c'est un lieu des actions qu'on peut y faire et qui sont prétextes à se poser des questions de maths et d'infos
01:20et en fait, à prendre du plaisir à se poser ces questions.
01:22Dans chacune des parts, il y a une bille de couleur.
01:25Il faut qu'ils aient, chacun, chacune, le même nombre de parts, mais aussi le même nombre de billes de chaque couleur.
01:30Ils n'ont pas forcément même l'impression de faire des maths parce que ce n'est pas l'image qu'ils en ont.
01:34Mais en fait, ils sont dans une démarche de recherche et de raisonnement.
01:37Ils sont dans une démarche mathématique.
01:39Dans cette classe de terminale générale spécialité mathématiques,
01:42le constat sur la place des femmes dans la filière se vérifie.
01:46Il n'y a que deux filles, dont Albane.
01:49C'est juste la construction sociale.
01:51Depuis qu'on est jeunes, on nous dit que nous, on doit plus faire des trucs dans le social pour aider les gens.
01:57Depuis quelques années, les filles se sont massivement détournées de l'enseignement, des mathématiques et de l'informatique.
02:06Ça revient à se priver quasiment de la moitié des cerveaux de l'humanité sur des questions qui, pourtant, sont des questions cruciales.
02:15Oui, évidemment, il y a de la place pour les filles et pour les femmes dans ces métiers-là.
02:20C'était une évidence, mais bon, ça a été documenté scientifiquement.
02:23Finalement, les meilleures productions des équipes scientifiques, elles se font dans des équipes qui sont mixtes.
02:31Il y a donc un véritable enjeu de développement scientifique à faire la promotion et faire venir des filles et des femmes dans ces métiers-là.
02:42L'offre ludique et pédagogique proposée par la MMI présente justement l'avantage de sortir des murs de l'établissement.
02:49C'est un outil essentiel pour convaincre nos jeunes, pour convaincre les collégiens et les lycéens que les pratiques mathématiques,
02:58la pratique des mathématiques, elle ne se limite pas aux exercices que l'on fait dans les murs de la classe.
03:06Après le succès de Dans Ma Cuisine, la région a fait le choix de subventionner la prochaine exposition de la MMI,
03:12à hauteur de 80 000 euros, qui portera sur la thématique du son.
03:17On va se poser des questions de comment on peut traiter mathématiquement et informatiquement le son,
03:21et en particulier pourquoi c'est très facile aujourd'hui d'écouter une musique dans son téléphone,
03:24ce qui était assez compliqué il y a 50 ans.
03:27Une exposition qui suscitera, on l'espère, des vocations auprès des jeunes lycéens et lycéennes.
03:33Dans la seconde partie, vous découvrirez le portrait d'une professeure à l'université Lyon 1.
03:38Son parcours académique l'a emmenée à faire aujourd'hui des recherches sur la surface de Mars.
03:44Mais tout de suite, focus sur la fête de la science et la nuit des chercheurs qui se sont déroulées début octobre.
03:54Pour avoir la chance de rencontrer les chercheurs du département de la Loire et au-delà,
03:58direction un lieu emblématique à Saint-Etienne, le musée de la mine.
04:03Alors aujourd'hui, on s'intéresse à la vaisselle comestible.
04:06C'est un sujet qui me tient particulièrement à cœur parce que moi, de formation, je suis ingénieure en agroalimentaire.
04:11C'est dans une ambiance feutrée et festive que le public lygérien est venu échanger avec ses hommes et ses femmes de science.
04:19On en apprend pas mal sur des sujets qu'on ne connaît pas forcément.
04:23C'est surtout par curiosité de voir un petit peu ce que ça pouvait nous apporter
04:27et comment repenser ces sujets au quotidien et ce qu'on peut en penser aujourd'hui.
04:32La sixième édition de la nuit de la recherche, soutenue par la région Auvergne-Rhône-Alpes,
04:37nous plonge dans le quotidien des scientifiques.
04:40Ici sur l'événement, vous avez plus de 70 chercheurs qui sont présents,
04:43qui viennent de tout le territoire, de la métropole de Saint-Etienne mais au-delà de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
04:48Ils viennent nous présenter la science des laboratoires avec des modèles de médiation qui sont très ludiques.
04:53Ici, il y a beaucoup d'amusement, beaucoup de rire, beaucoup de surprises.
04:56C'est un événement qui est curieux pour découvrir la complexité du monde de la recherche.
05:00Les scientifiques se sont aussi invités au campus région du numérique à charbonner les bains dans le Rhône
05:06pour faire découvrir le monde fascinant autour de l'intelligence artificielle et de la réalité virtuelle.
05:12Les élèves de collèges et de lycées ont découvert, en manipulant le sable avec leurs mains,
05:16comment se façonnent les paysages ou encore voyagent au cœur de l'arbre du vivant.
05:21Sous le dôme, on se laisse transporter lors d'une promenade le long des branches de l'arbre.
05:27Rappelons que l'objectif de la fête de la science et de la nuit de la recherche,
05:31c'est bien sûr de montrer que les sciences et les techniques sont accessibles à toutes et tous.
05:46Bonjour, je suis Cathy Quentin-Attaf et je suis professeure d'université à l'université Lyon 1.
05:53Dans mes recherches, je m'intéresse à la surface de Mars,
05:55et en particulier en ce moment l'exploration par les robots de la surface de Mars.
06:00Je suis venue aux sciences de la Terre pour l'attrait pour la montagne.
06:04C'était essentiellement ça au départ, ce n'était pas forcément les planètes.
06:07Je ne suis pas une passionnée d'astronomie ou d'astrophysique depuis l'enfance,
06:12comme parfois peuvent l'être certains de mes collègues,
06:14mais je suis arrivée vraiment par hasard.
06:16J'ai rencontré quelqu'un qui, au moment de ma thèse, lui travaillait sur Mars.
06:19Et depuis, par contre, la passion ne m'a pas quittée.
06:22J'ai fait des études à l'université, jusqu'en master.
06:25Je fais un master de ce qu'on appelle géophysique de physique de la Terre et des planètes.
06:30Puis j'ai fait un doctorat en planétologie.
06:32Puis j'ai fait un post-doctorat, c'est-à-dire un contrat de travail de chercheur
06:36qu'on fait en général à l'étranger.
06:38Moi, j'ai eu la chance d'aller aux États-Unis.
06:40J'étais à la capitale, à Washington D.C.
06:43Et puis je suis revenue travailler après à l'université Lyon.
06:46J'ai été embauchée comme enseignant-chercheur.
06:49Alors en ce moment, je travaille beaucoup sur une mission spatiale de la NASA
06:53qui s'appelle Mars 2020, qui a envoyé un petit robot, enfin un gros robot,
06:57c'est comme un 4x4, persévérant.
06:59C'est un petit hélicoptère Ingenuity à la surface de Mars, il y a quelques années.
07:04C'est à la fois des objectifs scientifiques.
07:06Là, c'est la quête de l'histoire, de nos origines, l'émergence de la vie.
07:10Est-ce que la vie est apparue ailleurs dans le système solaire ?
07:13Alors, est-ce qu'on peut expliquer facilement le déficit de femmes dans les sciences ?
07:17La question n'est pas simple, mais je pense qu'il y a quand même une petite vision aussi
07:20des modèles et du scientifique.
07:22Moi-même, j'ai mis du temps avant de comprendre que j'allais devenir scientifique.
07:26J'avais une idée du chercheur, comme beaucoup dans la population,
07:29d'un vieux monsieur avec des lunettes et pas très féminin.
07:33Donc il y a vraiment de la place pour tout le monde.
07:37Il ne faut pas avoir peur, il faut garder ses rêves et ce qu'on aime faire.
07:40Et parfois aussi, il faut se faire plaisir.
07:43On peut aller très loin dans n'importe quelle filière si on travaille et si on aime ce qu'on fait.
07:49La région Auvergne-Rhône-Alpes vous a présenté « Voyons voir ».
08:07Sous-titrage Société Radio-Canada

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