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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, ce matin jusqu'à 9h30 sur CNews, jusqu'à 10h30 c'est l'heure des pros.
00:08Il s'appelle Alexandre Portier, il a 34 ans, il est ministre délégué à la réussite scolaire, il est normalien, professeur de philosophie
00:19et il suffisait de l'écouter hier pendant la parole au Sénat pour comprendre que tout n'est pas perdu,
00:25qu'il reste en France des hommes politiques de valeur qui savent combiner éthique, intelligence et courage.
00:32Alexandre Portier a dit non au nouveau programme d'éducation de la vie affective, relationnelle et sexuelle qui devait être publié durant ce mois de décembre.
00:42Il a dit non à l'idée que les enfants du primaire apprennent à, je cite, repérer les discriminations issues de stéréotypes de genre.
00:51Il a dit non à ce qu'on évoque des personnes intersexes en CM2.
00:57Au collège, ces programmes, imaginés par la bureaucratie du ministère de l'éducation nationale sous l'influence d'associations WOC,
01:04sont truffés de référence à la théorie du genre.
01:08Je rappelle que la théorie du genre vise à nier peu ou prou les différences biologiques entre hommes et femmes.
01:15En sociologie, le genre est un concept selon lequel l'environnement social de l'individu, son éducation, sa culture déterminent son identité sexuelle
01:25plus encore que de savoir s'il est né garçon ou fille.
01:29Alexandre Portier a précisé qu'il prenait aussi la parole comme père de famille.
01:34Il est courageux, je le répète.
01:36Il va se heurter à beaucoup de voix dans l'espace médiatique qui vont caricaturer son propos.
01:42La séquence que nous vivons est passionnante.
01:44Elle marque la fin non pas du politiquement correct, mais des politiquement corrects.
01:50Alexandre Portier illustre ces temps nouveaux où un ministre n'a pas peur d'affronter la pensée dominante servie par les médias,
01:59mais que le plus grand nombre rejette.
02:02Il est 9h01.
02:04Sean Haluston.
02:13Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:19Nouvelle journée de mobilisation du monde agricole.
02:22Un rassemblement est en cours devant l'ANSES à Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne.
02:27Plus d'une centaine d'agriculteurs sont arrivés ce matin pour bloquer symboliquement l'entrée de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation.
02:35Écoutez les revendications de Julien, agriculteur dans les Yvelines sur place.
02:40Aujourd'hui, cet organisme-là ne sert à rien.
02:44Il est là juste pour pénaliser les agriculteurs français.
02:47On veut juste les mêmes règles que nos voisins, les mêmes règles que les autres pays européens et que les agriculteurs européens.
02:52Le meurtrier présumé de Lilian Dejean, cet agent municipal tué par balle à Grenoble, sera remis ce soir à la France.
03:00Abdoul Diallo avait été interpellé la semaine dernière au Portugal.
03:04Il était visé par un mandat d'arrêt européen.
03:06Il ne s'est pas opposé à son retour en France.
03:08Cet homme de 25 ans compte déjà 19 condamnations à son casier judiciaire, notamment pour des faits de violence et de trafic de stupéfiants.
03:17Et puis l'Ukraine fait état ce matin d'une attaque massive sur ses infrastructures énergétiques, privant des centaines de milliers d'Ukrainiens d'électricité.
03:26La Russie accroît son offensive, notamment en impliquant des soldats nord-coréens.
03:31Alors question, est-ce que la France doit intervenir militairement pour défendre l'Ukraine ?
03:36Vous êtes 68% à répondre non dans notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1.
03:41Et le JDD, c'est 8 points de plus qu'en 2022.
03:44Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:47Merci, Chana Lusto. Nous sommes ce matin avec Sabrina Medjeber, avec Gérard Carreyrou, avec Olivier Dartigolle, avec Philippe Bilger, avec Florian Tardif.
03:55Un accord cette nuit, paraît-il, sur la censure ? Je vous dis qu'il va se passer quelque chose. Oui ou non ?
04:00Moi, je n'y crois pas.
04:01Vous n'y croyez pas ?
04:02Je n'y crois pas.
04:03Mais personne n'a intérêt à la censure.
04:04Mais personne ?
04:05Vous ne pensez pas que quand personne n'a intérêt à faire quelque chose...
04:09C'est pour ça qu'on le fait.
04:11Non, mais par moins, ça fait plus. Vous ne pensez pas qu'on peut se trouver d'accord ?
04:15Ah oui, moi, je pense qu'il va y avoir non pas un accord qui va être trouvé sur la censure, mais un accord qui va être trouvé globalement sur le texte.
04:22Bon, on parle. S'il y a un accord sur le texte...
04:25C'est-à-dire qu'il va finir par lâcher. En fait, il ne faut pas oublier que Michel Barnier, c'est un négociateur du Brexit.
04:30Oui, oui.
04:31Non, mais attendez. Il va aller très loin dans le non.
04:35Comme Marine Le Pen va aller très loin dans l'attention.
04:39Oui, on l'a dit.
04:41Bon, on parlera dans une seconde de Boilem 105, mais je me tourne vers Gérard Carreyrou.
04:45Thanksgiving !
04:46Thanksgiving !
04:48Notre envoyé spécial de la rue de la Convention, le 15 mars.
04:51Est-ce qu'on a d'abord, je demande à Marine, c'est aujourd'hui Thanksgiving ?
04:55Oui, c'est aujourd'hui.
04:56On a la fameuse image...
04:58Parlez-moi de Thanksgiving.
04:59Pourquoi le président américain sacrifie-t-il une dinde chaque année ?
05:04Non, il sauve une dinde.
05:06Ecoutez, ça remonte à la fondation de l'Amérique, au Mayflower.
05:10Et c'est le Thanksgiving merci-donnant.
05:14C'est-à-dire le remerciement à ces premiers Américains,
05:18qui étaient les Américains du début,
05:20qui ont permis aux colons, ceux qui arrivaient par le Mayflower et les bateaux,
05:25de pouvoir commencer à avoir des cultures,
05:28et à s'installer pour les remercier.
05:30Il y a eu cette journée...
05:31C'est plus important que Noël ?
05:33Oui, pour les Américains...
05:34Pour les Américains, toute l'Amérique, c'est pareil ?
05:35Non, c'est pas...
05:36Attendez, Noël reste quand même Noël,
05:38c'est-à-dire number one.
05:40Mais Thanksgiving est vraiment une fête américaine totale.
05:45Jour férié ?
05:46Oui, bien sûr.
05:47Il y avait des...
05:48Oui, mais moi-même, j'oubliais.
05:50Mais je ne peux pas oublier.
05:51Ma femme, chaque année, me dit
05:53« Mais attends, tu ne peux pas faire ça, c'est Thanksgiving ! »
05:55Ah bon, d'accord.
05:56J'ai lu quelque chose de très triste, genre
05:58comme quoi des familles américaines ne se réunissaient plus
06:00dans une société très clivée.
06:02Olivier Dardicolle.
06:03Suite aux élections, elles ne font plus Thanksgiving.
06:05Non, mais ça, l'Amérique est apaisée depuis Trump.
06:08C'est l'exact contraire.
06:09Vous aviez parlé de...
06:10J'ai lu ça dans un livre sérieux.
06:11Oui.
06:12Dans un journal très sérieux.
06:13Oui, dans l'Humanité Dimanche.
06:15Non, mais c'est vrai ou pas ?
06:16Dans Libération.
06:17Non, je ne peux pas te répondre parce que je ne sais pas.
06:19Mais je crois qu'elle continuera à fêter Thanksgiving.
06:22C'est plus fort que...
06:24Et ce qui est intéressant, ce qui se passe aux Etats-Unis,
06:27Trump a pris 18 points d'opinion favorable depuis qu'il a été élu.
06:31La dernière fois, en 2016, il avait pris 1 point.
06:33C'est vrai.
06:34C'est-à-dire que tu as l'impression que tout le monde attend...
06:37Pourquoi pas.
06:38Adhère, peut-être, aujourd'hui à Trump.
06:40Michael Douglas est revenu sur sa position.
06:42Oui, j'ai vu ça avec plaisir.
06:44Vous avez les présentateurs de MSNBC
06:48qui sont allés voir, ils ne l'ont pas vu depuis 7 ans.
06:50J'ai trouvé ma source, Pascal.
06:52C'est une dépêche de l'AFP.
06:53Les médias.
06:54Écoutez, franchement, l'AFP...
06:55Il n'y a que vous qui croyez encore à ce que peut dire l'AFP.
06:57Franchement, en tout cas, je peux être un peu en défiance
07:00sur ce que dit l'AFP et notamment sur la manière
07:02dont l'AFP traite le conflit israélo-palestinien.
07:07Pardonnez-moi de le dire comme ça.
07:09Je sais aussi que l'AFP, lorsqu'elle parle de ses news
07:12et du groupe Canal, comment elle en parle ?
07:14Je continue à regarder le fil de l'AFP.
07:15Je vous en prie.
07:16Non, je voulais dire simplement que Trump...
07:18On ne fait...
07:19On n'a pas encore perçu les effets Trump
07:22puisqu'il n'est pas encore président.
07:24Il n'est que le président élu.
07:26Mais je suis convaincu qu'il va faire beaucoup de choses.
07:31Vous me direz, bon, peut-être que je suis un Trumpiste béasse
07:34que je ne crois pas être.
07:36Mais je pense...
07:37Ne serait-ce que pour ce que vous disiez au début.
07:40Ne serait-ce que pour le wokisme.
07:42Le wokisme était quelque chose
07:44qui semblait irrépressible en Amérique.
07:48Il était un peu dégueulasse avec la presse,
07:50avec l'accompagnement de la presse
07:52et du parti démocrate, etc.
07:54Et regardez comment, par ce vote populaire...
07:57C'est un vote populaire.
07:59Il a quand même eu 3 ou 4 millions de plus de voix populaires
08:03en plus des grands électeurs.
08:05Par cet effet-là, on s'aperçoit que le peuple
08:10n'était pas véritablement en train de devenir...
08:12Le peuple américain en train de devenir wokiste.
08:15Il était simplement sous l'idéologie wokiste
08:19qui s'installait.
08:20Et quand un peuple se rebelle,
08:22et je crois qu'on peut dire qu'il s'est rebellé,
08:24et bien, finalement, ça change.
08:26Et ça serait dommage qu'en France...
08:28C'est très bien, justement, d'avoir un ministre
08:30qui a tenu les propos sur le wokisme.
08:33C'est formidable qu'on ait un jeune ministre.
08:36Rien que pour ça, je souhaiterais
08:38que le gouvernement dure un peu.
08:40Vous voulez qu'on l'écoute ?
08:42Je vais vous dire, on avait prévu de commencer
08:44par Boilem Sansal.
08:46Mais je veux bien qu'on écoute Alexandre Portier
08:48parce que c'est pas si fréquent
08:50que quelqu'un se lève
08:52et dise, moi, je suis père de famille
08:54et je dis que ce programme
08:57que vous mettez en place, il n'est pas bon.
08:59Et vous allez voir son intervention.
09:01Il y a des cris au Sénat.
09:03Il y a des gens, les wokistes,
09:05toute l'éducation nationale
09:07et le pédagogisme, le wokisme,
09:10tous ces gens ont infiltré
09:12depuis des années l'éducation nationale
09:14avec le résultat qu'on connaît.
09:17C'est un drame.
09:19Écoutez, monsieur Alexandre Portier,
09:21je vous redonne ce contexte.
09:23C'est le programme qui fait débat.
09:25C'est le projet d'éducation à la vie sexuelle
09:27qui doit être prochainement officialisé.
09:29Il n'est pas acceptable.
09:31Je peux vous dire que le ministre, là,
09:33il entre dans la moulure.
09:35Ça va pas être simple.
09:36Écoutez ce qu'il a dit hier.
09:38On a découvert cet homme
09:40et on comprend qu'il n'est pas fait du même bois
09:42que Louis Boyard ou monsieur Délougu.
09:44Et je n'en dis pas davantage.
09:46L'école a pour mission
09:48de protéger nos enfants
09:50et en même temps de les aider à construire
09:52leur jugement par eux-mêmes.
09:54C'est pour ça, effectivement, qu'il faut un programme
09:56pour les aider à comprendre
09:58le monde qui les entoure.
10:00Mais c'est aussi pour ça
10:02qu'il est évidemment hors de question
10:04de laisser faire tout et n'importe quoi.
10:07Je vous le dis à la fois comme élu mais aussi
10:09comme beaucoup ici en tant que père de famille,
10:11ce programme,
10:13en l'état, n'est pas acceptable.
10:15Et il doit être revu.
10:19Aujourd'hui,
10:21j'ai trois réserves importantes que je partage
10:23avec une totale franchise avec vous.
10:25Premièrement, je m'engagerai
10:27personnellement pour que la théorie du genre
10:29ne trouve pas sa place dans nos écoles
10:31parce qu'elle ne devrait pas y avoir sa place.
10:33Deuxièmement, le militantisme n'a pas non plus
10:35sa place dans nos écoles.
10:37Je veux un encadrement très strict
10:39de tous les intervenants
10:41qui auront à porter ces sujets
10:43dans nos établissements
10:45parce qu'il est hors de question
10:47de laisser nos écoles se transformer
10:49en terrain militant.
10:51Troisièmement,
10:53je veux aussi
10:55une meilleure prise en compte du développement de nos élèves
10:57parce que toutes les notions
10:59qui doivent être évoquées dans ces matières
11:01doivent l'être en fonction
11:03évidemment du développement de nos élèves
11:05et avec sagesse pour décider avec l'académie des sciences
11:07et l'académie de médecine ce qui est le plus approprié.
11:09Ce n'est pas rien comme déclaration.
11:11Je vous le dis,
11:13ce n'est pas rien comme déclaration.
11:15C'est tout à fait exceptionnel.
11:17Vous êtes d'accord ?
11:19Tout le monde est d'accord d'ailleurs.
11:21Mais surtout, ça montre
11:23et la référence à Donald Trump
11:25est tout à fait opératoire
11:27et par rapport à la France,
11:29ce discours
11:31d'Alexandre Portier
11:33qui est en effet très vigoureux,
11:35intelligent et totalement sincère,
11:37c'est qu'à partir du moment
11:39où les élites,
11:41où qu'elles soient,
11:43ont le courage d'affirmer
11:45l'absurdité de certains antagonismes,
11:47elles peuvent changer
11:49l'état d'esprit.
11:51Et ça, c'est tout de même rassurant
11:53pour ceux qui ont une sorte de pessimisme
11:55naturel
11:57devant une évolution sociale
11:59qui peut apparaître fatale
12:01alors qu'elle ne l'est pas.
12:03Alors, la ministre de l'Éducation, Anne Gentay,
12:05a promis la semaine dernière que le nouveau programme
12:07serait très progressif
12:09et c'est qu'en c'est.
12:11Donc on peut imaginer qu'elle n'est pas tout à fait
12:13sur la même ligne que son ministre délégué.
12:15Mais non, nous dit-on.
12:17La ministre et son ministre délégué sont alignés
12:19même si Alexandre Portier l'exprime de façon différente
12:21à ton assuré dans l'entourage d'Anne Gentay.
12:23C'est pour cela que le ministère a opéré
12:25des modifications sur le programme
12:27qui sera présenté à la mi-décembre
12:29en Conseil supérieur de l'Éducation.
12:31Mais pour vous dire, par exemple,
12:33les sites
12:35qui sont proposés par l'Éducation nationale,
12:37c'est les sites, ce n'est pas ce qu'il y a dans le programme
12:39que je vais vous lire ou dans les manuels scolaires,
12:41mais il y a des contenus inappropriés.
12:43Ça a été constaté par un huissier.
12:45Par exemple,
12:47c'est pour les plus jeunes. Voilà ce qu'on leur dirait.
12:49La fellation est aussi appelée pipe.
12:51On parle aussi de sucer.
12:53C'est le fait d'embrasser ou lécher le pénis.
12:55Le gland est très sensible.
12:57Mais tu peux aussi embrasser, lécher tout le pénis
12:59ou les testicules.
13:01L'anulingus, c'est embrasser ou lécher l'anus
13:03de sa partenaire avec sa langue, l'élève.
13:05L'anus est une zone érogène très sensible,
13:07quel que soit son sexe. Et ça, c'est sur le site
13:09onsexprime.fr.
13:11Bon.
13:13Est-ce que c'est quelque chose, effectivement,
13:15qu'il faut recommander ?
13:17Non, pour des jeunes gens.
13:19Ludovine de La Rochère,
13:21présidente du syndicat, a ainsi dénoncé
13:23que c'est un système choquant, inadapté à l'âge des élèves,
13:25emprunt de militantisme idéologique,
13:27non conforme à la circulaire de l'éducation nationale
13:29et déconnecté de la mission éducative de l'école.
13:31Et puis, il y avait des
13:33petites icônes que je pouvais vous montrer.
13:35Par exemple,
13:37c'est sur un hashtag
13:39monéducationsexuelle.
13:41Savoir que j'ai le droit de jouer dans la cour de récré,
13:43c'est bien. Savoir que j'ai le droit d'avoir plusieurs
13:45amoureux et amoureuses écrits en écriture inclusive,
13:47aussi. Bon.
13:49Le moins qu'on puisse dire,
13:51c'est que c'est un peu à tomber. Franchement.
13:53Exactement.
13:55L'école française,
13:57nous sommes 26ème dans le classement PISA,
13:59nous sommes très en retard dans le classement TIMSS.
14:01Il y a de nombreuses enquêtes qui démontrent
14:03l'effondrement du calcul
14:05de la mémoire de l'écriture
14:07chez les tout-petits, mais l'idéologie
14:09gauchisante, pédagogiste,
14:11constructiviste, nous parle de multi-orgasme,
14:13de polyamour, de trouble
14:15et d'hétérosexualité.
14:17Il ne faut pas s'étonner que la société s'effondre
14:19du moment où l'école, encore une fois,
14:21commence à s'effondrer sur le plan idéologique
14:23et intellectuel.
14:25C'est Louis de Raguenel qui me transmet à l'instant
14:27d'Europe 1 cette dépêche.
14:29C'est sur BFM, le ministre de l'économie
14:31se dit prêt à des concessions pour éviter
14:33une tempête à la France.
14:35C'est ce que je vous dis. Écoutez, franchement.
14:37Mais on est d'accord.
14:39Mais vous me dites qu'il y aura censure.
14:41Non, je dis tout à fait l'inverse.
14:43Pascal, je dis tout à fait l'inverse
14:45depuis trois jours. Il n'y a personne
14:47qui me croit.
14:49Je dis, on déblatère sur la censure,
14:51sur la censure, il y aura forcément des concessions.
14:53Oui, parce que personne n'a intérêt à la censure.
14:55Je viens même de l'écrire en début d'émission.
14:57Vous avez eu raison.
14:59Ça fait trois jours qu'on en parle.
15:01Quand je sais pas, tu réfléchis
15:03vers toi-même. Personne n'a intérêt.
15:05Donc tout ça, c'est journée des dupes.
15:07On est d'accord.
15:09Louis XIII, Richelieu.
15:11Mais beaucoup prévoyaient une censure
15:13parce qu'on se disait Marine Le Pen
15:15n'a rien obtenu du Premier ministre.
15:17Apparemment, ça va être le cas.
15:19Mais il y a une part de théâtralisation.
15:21C'est tout l'intérêt de Marine Le Pen
15:23d'agiter la censure. C'est tout l'intérêt
15:25de Michel Barnier à dire qu'il ne fera pas de concessions.
15:27Et c'est pour l'intérêt de Michel Barnier
15:29à finalement opérer
15:31quelques concessions pour éviter une censure.
15:33Tout le monde le sait
15:35depuis le début.
15:37Oui, mais tout le monde ne le dit pas aussi brillamment que vous venez de le dire.
15:39Si vous me permettez,
15:41j'ai bien fait de passer.
15:43Tout le monde ne le résume pas
15:45avec cette maîtrise qui est la vôtre.
15:47Voilà une salle de salle, parce que ça c'est un sujet
15:49évidemment grave. Il a fait appel
15:51mercredi 27 novembre de sa mise en détention
15:53après avoir été incarcéré dans une
15:55unité pénitentiaire d'un hôpital d'Alger.
15:57Visiblement, son avocat François Zimré
15:59a donné de ses nouvelles
16:01qui sont plutôt rassurantes.
16:03En tout cas, il a pu échanger avec lui.
16:05Il nous a dit tout à l'heure, parce qu'on cherchait
16:07à entrer en communication avec lui, mais il ne pouvait
16:09pas être libre ce matin. Il nous a dit
16:11qu'il allait préparer une défense
16:13en veillant à écarter autant que possible
16:15la dimension politique de l'affaire
16:17à partir des seuls éléments du dossier.
16:19Dans le cadre du Code pénal algérien,
16:21notre priorité est de défendre un homme de 80 ans
16:23avant le symbole que cet écrivain
16:25peut représenter.
16:27Et c'est vrai qu'il y a eu...
16:29M. Barrault a pris la parole
16:31hier, M. Tesson également.
16:33Je crois qu'on peut écouter peut-être Jean-Noël Barrault
16:35qui a pris
16:37position dans ce dossier. Il l'a qualifié d'inacceptable
16:39à détention sans fondement. Il y a eu une réaction
16:41aussi du gouvernement. La diplomatie a
16:43besoin de discrétion, a affirmé
16:45la ministre déléguée chargée des Français et de l'Étranger,
16:47Mme Prima. Appel
16:49au président algérien, c'est les lauréats
16:51du prix prestigieux
16:53qui lancent un appel pressant
16:55au président algérien.
16:57Le prix de l'Académie française,
16:59bien sûr, mais je pense
17:01qu'on l'a dit plusieurs fois,
17:03l'Algérie aime nous mettre dans une
17:05situation de clément d'oeuvre.
17:07Et c'est Vincent Haverfouette qui l'a rappelé
17:09plusieurs fois, M. Sansalle est
17:11de nationalité française
17:13et depuis qu'il est de nationalité française,
17:15il a été embastillé.
17:17Mais là où la France est
17:19dans un étau, c'est que
17:21si elle fait preuve de vigueur
17:23et enfin d'un peu de courage,
17:25elle va conduire
17:27l'Algérie à durcir
17:29une position qui est déjà
17:31extrême. Ça va être très
17:33difficile, on en parlait avant.
17:35Non, c'est très facile.
17:37La nomenclature qui vient...
17:39Il y a des enfants de la nomenclature
17:41qui font des écoles à Paris.
17:43Vous les virez. Vous les virez
17:45demain matin.
17:47Bien sûr, c'est ça.
17:49Et ceux qui vont se faire soigner à l'hôpital,
17:51vous les virez. Croyez-moi.
17:53Ça peut aller très vite.
17:55Mais pourquoi Pascal des hauts diplomates français...
17:57Il faut se faire respecter.
17:59Évidemment, c'est mettre en danger M. Sansalle.
18:01C'est la seule limite à mon raisonnement.
18:03Dans la presse ce matin, des hauts diplomates français
18:05spécialistes de cette région
18:07du monde disent qu'on s'est mis dans une situation
18:09impossible et même
18:11eux baissent les bras dans les contacts
18:13aujourd'hui diplomatiques, en disant que c'est inextricable.
18:15Mais c'est pas inextricable.
18:17Il faut aller au rapport de force.
18:19Écoutez Sarah Knafo qui a pris la parole
18:21sur ce sujet. Sarah Knafo de Reconquête.
18:25Nous avons rarement l'occasion d'être
18:27unanime à défendre la même cause.
18:29Une cause qui ne mérite en réalité
18:31aucun débat mais un vote
18:33à l'unanimité.
18:35Cette occasion nous tend les bras aujourd'hui
18:37car un grand écrivain vient d'être arrêté en Algérie.
18:39Ce grand écrivain, c'est Boalem Sansalle.
18:41Il a reçu le prix de la
18:43francophonie et le grand prix du roman
18:45de l'Académie française.
18:47Il incarne la dénonciation du totalitarisme,
18:49la puissance de la littérature
18:51et la foi en la vérité.
18:53C'est un intellectuel engagé qui combat ce que
18:55toute l'Europe devrait combattre.
18:57Et c'est cet homme que vient d'arrêter
18:59l'état algérien de manière
19:01scandaleusement arbitraire.
19:03Alors si l'Europe ne défend pas Boalem Sansalle,
19:05qui le fera ? Indépendamment de toute
19:07idéologie, en abandonnant nos divisions
19:09le temps d'un seul vote, nous aurons peut-être
19:11le pouvoir de sauver la liberté
19:13et sans doute la vie d'un homme
19:15de 75 ans qui a besoin de nous
19:17et dont nous avons cruellement besoin.
19:19Chers collègues, je vous appelle de tout mon cœur
19:21à exiger d'urgence
19:23la libération de Boalem Sansalle.
19:25Très bien.
19:27Rien à dire, rien à ajouter.
19:29On ouvre le chapitre de la censure
19:31si vous voulez mieux, parce que dès hier soir,
19:33Gérald Darmanin, c'était intéressant aussi
19:35l'appellation de Gérald Darmanin.
19:37Puisqu'il dit qu'il faut tendre la main.
19:39Il faut tendre la main au Rassemblement
19:41national. Voilà ce qu'il dit.
19:43C'était déjà exprimé suite aux réquisitions.
19:45Oui.
19:47Gérard Carréau.
19:49Certains même avaient ricané en disant
19:51oui mais Darmanin fait ça
19:53pour des raisons électorales, etc.
19:55Moi, j'avais approuvé ce qu'il avait dit
19:57parce que je pense qu'on a
19:59le droit, même s'il y a parfois
20:01des arrières-pensées électorales,
20:03on a le droit d'avoir des positions quand même
20:05intéressantes.
20:07On peut conjuguer les deux.
20:09C'était une position intéressante.
20:13Dans son camp, notamment,
20:15on s'est moqués de lui.
20:17On le voit bien.
20:19On le voit venir avec ses gros sabots, Darmanin.
20:21Mais pas forcément.
20:23Il pense aux Français.
20:25Ce qui est intéressant, Gérard, c'est qu'il y a
20:27une porosité aujourd'hui entre
20:29l'électorat LR et l'électorat
20:31Rassemblement national.
20:33Ça fait 20 ans.
20:35Sauf que Marine Le Pen, sur son électorat
20:37dur, de base,
20:39historique,
20:41celui qui ne s'est pas élargi
20:43sur les dernières élections,
20:45l'électorat traditionnel
20:47du FNRN.
20:49Ne me déconcentrez pas.
20:51C'est l'électorat que la gauche a abandonné.
20:53C'est l'électorat que la gauche a abandonné.
20:55Je n'ai pas dit ça. L'électorat qui,
20:57depuis 20 ans, de manière très régulière,
20:59vote pour le FN ou le RN.
21:01D'accord.
21:03Ceux qui étaient à gauche dans le temps.
21:05L'électorat... Pascal.
21:07Non, mais c'est...
21:09Ceux qui étaient défendus
21:11par le PS et le PC
21:13il y a 40 ans.
21:15Son électorat de socle,
21:17aujourd'hui, veut la censure.
21:19Alors que l'électorat
21:21qui s'est élargi plus tôt à l'air
21:23n'est pas pour le désordre institutionnel
21:25et politique. Donc elle doit ne pas
21:27fâcher les uns et rallier les autres.
21:29Difficile.
21:31C'est vrai.
21:33En tout cas,
21:35c'est une équation.
21:37Une analyse très pertinente.
21:39Gérald Darmanin...
21:41Voilà.
21:43C'est difficile.
21:45Gérald Darmanin,
21:47j'espère pour le bien de mon pays
21:49qu'ils ne censureront pas le gouvernement de Michel Barnier.
21:51Ce qu'il a dit dans ces temps troublés
21:53que vivent la France et le monde.
21:55M. Darmanin, il y a un peu de hauteur de vue.
21:57Il pense à quelque chose, peut-être qui vous échappe,
21:59la France.
22:01Vous pensez...
22:03Oui, oui.
22:05J'ai bien fait de venir, mais pas de bosser.
22:07Il pense à la France, Pascal.
22:09On devrait tous penser à la France.
22:11Ça lui permet d'enfoncer plus
22:13qu'un coin par rapport à certains rivaux.
22:15Les personnes qui souhaitent la censure
22:17ne pensent pas à la France.
22:19En trouvant que ce budget
22:21n'est pas bon pour le pays.
22:23Je continue à dire qu'il y aura censure,
22:25vous voyez ?
22:27Comme vous me disiez que Kamala Harris
22:29allait être élue,
22:31je serai au moins...
22:33Et je n'avais pas vu venir la dissolution.
22:35Et vous me disiez également
22:37que l'alliance du Nouveau Front Populaire
22:39ne saurait pas.
22:41En fait, vous êtes la poussole
22:43qui indique le Nord.
22:45Je suis avec Jean-Claude Assier.
22:47Arrêtez, laissez mon ami...
22:49Je suis avec lui tout à l'heure.
22:51Sur la dissolution, personne ne l'avait vu venir.
22:53Non, la dissolution...
22:55Oui, mais certains ont été informés
22:57plus tôt que d'autres.
22:59Arrêtez, ça, c'est pas bien.
23:01On peut avoir des...
23:03des vides...
23:05À 18h.
23:07Non, on peut penser parfois
23:09à une intuition, une chimère...
23:11Oui, entrez !
23:13C'est le voisin !
23:15Dites-moi, vous avez Étienne Dao ?
23:17Incroyable !
23:19Il paraît que vous l'adorez.
23:21Je ne peux plus me réveiller.
23:23Rien à faire.
23:25Le grand sommeil.
23:27Le week-end à Rome.
23:29C'est l'idole de notre jeunesse.
23:31En 1984 est sorti
23:33Week-end à Rome.
23:35C'est vraiment le pop-rock.
23:37D'ailleurs, il n'a pas changé, Étienne Dao.
23:39Moi, j'ai Dartigold. Vous, vous avez Étienne Dao.
23:41C'est quand même la vie.
23:43C'est deux styles.
23:45Deux talents.
23:47Je vous embrasse.

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