CGTN Europe interviewed Vicky Pryce, International Economist and business consultant
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00:00Vicky Price est Ă©conomiste internationale et consultante en affaires.
00:04Vicky, bienvenue sur le programme.
00:05Comment c'est critique cet impopulaire budget en France ?
00:10C'est vraiment important en ce moment,
00:12vu que la France est en train de s'arrĂȘter dans le dĂ©veloppement.
00:15Et si, en plus, nous passons Ă un budget assez substantiel,
00:19un budget de fiscalité et d'austérité,
00:22alors cela va, dans de nombreuses façons,
00:24rendre les choses pire pour les entreprises et les consommateurs.
00:27Les consommateurs ont récemment bénéficié de la faible inflation,
00:29et ils ont l'impression d'ĂȘtre un peu plus confiants.
00:32L'entreprise a beaucoup souffert,
00:35de tout ce qui s'est passé,
00:37des coûts élevés,
00:39et bien sûr, l'environnement international s'est amélioré,
00:41avec des tarifs menacés par le président Trump,
00:45et nous voyons aussi ce qui se passe en Allemagne.
00:47Généralement, l'avenir pour la France a été dégradé
00:51plusieurs fois par ceux qui font des prévisions,
00:53qui attendent moins de 1% pour 2025.
00:57Donc, ce budget va rendre les choses pire,
01:00mais ce qu'il pourrait faire, s'il le fait,
01:03et que les marchĂ©s capitalistes deviennent peut-ĂȘtre un peu plus satisfaits
01:06qu'il s'agit d'un budget sustainable,
01:08c'est que, peut-ĂȘtre, les taux d'intĂ©rĂȘt
01:10vont diminuer, et que le gouvernement va devoir les dépenser.
01:12Mais c'est vraiment de la pensée désirée en ce moment,
01:15vu les pressions politiques que Michel Barnier est sous.
01:18Donc, c'est peut-ĂȘtre de la pensĂ©e dĂ©sirĂ©e.
01:19L'inflation diminue,
01:21mais les coûts de dépense pour la France ont augmenté.
01:23C'est inquiétant. Pourquoi cela s'est-il passé ?
01:27Ils n'ont pas augmenté tellement.
01:29C'est vrai qu'avoir un niveau d'impĂŽt
01:33qui a été réfléchi et dégradé
01:36est un peu un problĂšme pour la France.
01:38Mais cela s'est passé auparavant dans plusieurs pays,
01:40et ils ont réussi à dépenser assez facilement.
01:42Donc, je pense qu'il faut tenir à ça.
01:44Mais bien sûr, si l'inflation diminue,
01:46si les marges d'intĂ©rĂȘt restent Ă©levĂ©es,
01:47alors, en vrai,
01:49ce dépensement vous coûte beaucoup.
01:51Mais gardez ça à l'esprit.
01:52On parle d'un dépensement de 10 ans
01:56dans la France de moins de 3 %.
01:59Donc, ce n'est pas trĂšs similaire.
02:02Les gens parlent de l'Allemagne.
02:04Lorsque l'Allemagne dépense,
02:05admettons que vous ne voulez pas
02:06la comparer avec l'Allemagne.
02:07Je vous parle de l'AthĂšnes,
02:08et les Allemands n'aiment pas ces comparaisons.
02:10Mais c'est environ 90 points de base
02:13au-dessus de l'Allemagne.
02:14Mais il n'y a pas de doute,
02:16si il y a une crise,
02:17je pense que l'ECB, l'UE et l'eurozone
02:20vont intervenir d'une certaine façon
02:22pour améliorer les choses.
02:23On sait qu'il y a maintenant
02:26un fonds supplémentaire qui a été mis en place
02:28pour s'assurer que l'ECB et l'eurozone
02:33puissent intervenir d'une certaine façon
02:35et amĂ©liorer les pressions d'intĂ©rĂȘt.
02:37Mais je ne pense pas que ces pressions d'intĂ©rĂȘt
02:39soient si importantes.
02:40Je pense que le vrai souci
02:41n'est pas tellement sur le cÎté économique.
02:43Je pense que le vrai souci
02:44est beaucoup plus sur le cÎté politique.
02:46Et sur ce point,
02:47briĂšvement, Vicky,
02:48qu'est-ce qu'il y a de risqué
02:50pour le président Emmanuel Macron,
02:51surtout si il perd son premier ministre,
02:53Michel Barnier,
02:54dans un vote de non-confiance potentiel ?
02:59C'est une question trÚs intéressante.
03:00Parce que vous pouvez, bien sûr,
03:02appeler quelqu'un d'autre.
03:03Ou il peut y avoir des Ă©lections,
03:04bien sûr, que j'ai appelées.
03:05Et pour lui,
03:06ça va ĂȘtre un peu un problĂšme.
03:07Je veux dire, comme nous le savons,
03:08il n'y a pas de majorité pour lui
03:10dans l'Assemblée nationale.
03:12Depuis le vote qu'on a vu il y a un moment,
03:15et ça a été un peu un problÚme pour lui.
03:17La question pour lui, bien sûr,
03:18s'il appelle une Ă©lection,
03:20c'est qu'il a un problĂšme
03:23de ne pas pouvoir rester pour un deuxiĂšme terme.
03:26Donc ça va ĂȘtre un peu un problĂšme pour lui.
03:28Donc je suppose
03:29qu'il ne veut pas faire ça.
03:31Donc il va regarder les choses trĂšs attentivement.
03:33Et comme nous l'avons entendu,
03:34il y a déjà eu des concessions dans le budget.
03:36Je pense qu'il y en aura probablement plus
03:38pour Ă©viter ce vote de non-confiance la semaine prochaine.
03:42Vicky Price, merci beaucoup de nous rejoindre.