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00:00La grève à la clinique Frangeville entre dans sa troisième semaine et ce matin nous posons trois questions au directeur de la clinique Thibaud Delmarle.
00:08Bonjour Pierre Malterre.
00:09Bonjour.
00:10Les négociations avec les salariés sont définitivement closes ?
00:14Écoutez, on a acté la fin des négociations annuelles obligatoires par un PV de désaccord effectivement après sept mois de discussion.
00:23Là, les soignants, on l'entend encore ce matin sur notre antenne, comptent continuer à se mobiliser.
00:30Comment on va sortir de cette crise ?
00:32Écoutez, je pense qu'on en sortira par le dialogue.
00:35De toute façon, il n'y a pas d'autre solution.
00:37Maintenant, effectivement, j'ai fait beaucoup de propositions pour l'instant qui n'ont pas retenu l'attention des gens.
00:44Mais j'espère que la raison finira par l'emporter et qu'on sortira de ce mouvement rapidement.
00:5056 euros, c'est ça ? 56 euros net d'augmentation, c'est ce que vous proposez aux soignants ?
00:54Non, c'est deux choses.
00:56C'est une augmentation de la prime de cohésion et une création de la prime d'assiduité.
01:02Ça fait 72 euros.
01:04Donc vous n'irez pas au-delà de cette proposition-là et donc vous appelez ce matin à la raison alors les salariés ?
01:11Oui, tout à fait.
01:13Je n'irai pas au-delà parce que malheureusement, nous n'avons pas les moyens d'aller au-delà.
01:16Ce n'est pas de la moindre volonté, c'est qu'une entreprise privée se doit de faire de toute façon un équilibre.
01:22Et que là déjà, l'enveloppe qui est mise sur la table dépasse largement nos moyens d'aujourd'hui.
01:27Donc effectivement, il serait difficile d'aller plus loin.
01:30Trois semaines de mobilisation, la troisième semaine qui commence.
01:34Ça veut dire combien d'opérations reportées ?
01:37C'est à peu près une cinquantaine par jour.
01:40Donc ça fait quinze jours.
01:43Je vous laisse faire le calcul.
01:46Ça doit faire à peu près aux alentours de 900 interventions.
01:50L'essentiel, le vital, est assuré notamment avec des réquisitions.
01:56Donc beaucoup, des centaines d'opérations reportées.
02:00Et un coup, on imagine combien ça coûte à la clinique ?
02:05Je ne peux pas vous dire, parce que de toute façon, on en reprendra, j'espère.
02:09Si on reprend assez vite, on en reprendra une partie.
02:11Parce que ce sont des interventions qui étaient programmées, qui sont reportées, qui ne sont pas annulées, qui sont reportées.
02:16Donc après, on verra ce que ça fait.
02:19Une partie, bien sûr, sera perdue malheureusement, mais une partie sera rattrapée.
02:22Qu'est-ce que vous dites ce matin aux soignants ?
02:25Vous n'allez pas au-delà des propositions.
02:28Ils comptent continuer à se mobiliser.
02:30Qu'est-ce que vous leur dites ce matin ?
02:31J'appelle à la raison et à la responsabilité.
02:34Effectivement, on a fait beaucoup, beaucoup de propositions.
02:37Malheureusement, on ne peut pas aller au-delà aujourd'hui, compte tenu de ce qui se passe.
02:42Compte tenu du fait que nous ne fixons pas les prix.
02:45Je le rappelle, c'est l'État qui fixe les prix.
02:47Malheureusement, ils n'ont pas été rehaussés, notamment vis-à-vis de l'inflation.
02:50Donc notre marge de manœuvre est limitée.
02:53C'est déjà un gros effort d'avoir proposé cette somme-là.
02:57Donc j'en appelle à la raison.
02:59Il y aura des négociations annuelles obligatoires.
03:02Pour chaque année en 2025.
03:04On verra ce qu'il y aura lieu ou ce qu'il est possible de faire en 2025.
03:07Merci beaucoup Pierre Malterre, le directeur de la Clinique Frangeville,
03:10qui appelle les salariés à cesser leur mobilisation.
03:12Parce qu'il ne peut pas aller, selon lui, au-delà de cette revalorisation qui est proposée aux salariés.