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Interrogé sur les conséquences d'une probable censure du gouvernement Barnier, Jordan Bardella a affirmé qu'il n'était pas "responsable de l'incertitude politique" à notre micro ce lundi.

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Transcription
00:00— Si le Premier ministre utilise le 47.1, joue la montre, comment réagirez-vous ?
00:06— Jouerait la montre, mais pour un répit de quelques jours. Je pense que la question, c'est plus est-ce qu'on joue la montre,
00:13c'est plus combien de temps a le gouvernement devant lui. Ça fait 3 mois qu'on est au travail.
00:19Et à partir du moment où Michel Barnier est un prête-nom pour le macronisme, alors ce gouvernement ne peut pas vivre
00:26pour une raison très simple, c'est qu'ils n'ont pas intégré la nouvelle donne politique. Et je souhaite, si...
00:31Je sais pas, on a un nouveau gouvernement, Barnier 2, Lecornu 1...
00:36— Renommer Michel Barnier, c'est une option, selon vous ? — Je suis pas président de la République. Mais en tout cas...
00:40— À la nouvelle nomination de Michel Barnier. — Mais la question, c'est pas qui. C'est quoi et pour quoi faire.
00:45Et moi, mes lignes rouges, elles me varieront pas. La défense du pouvoir d'achat, la protection de la croissance
00:50et des intérêts économiques du pays, un tournant drastique sur la sécurité, l'immigration et la politique pénale.
00:55Pas parce que je veux cela, mais parce que c'est des millions de Français qui se sont exprimés pour cela
00:59lors des dernières élections législatives. Et ce gouvernement, comme un autre gouvernement,
01:03doit intégrer le fait qu'il n'a pas de légitimité démocratique et qu'il n'a pas de majorité parlementaire.
01:08Donc il faut en cela accepter de discuter avec le premier groupe de l'Assemblée nationale, qui est celui du RN.
01:15Et honnêtement, le chantage des macronistes à l'égard de Michel Barnier, qui ont tout fait pour empêcher
01:22l'adoption du moindre amendement du RN, c'est indigne, c'est antidémocratique.
01:26Et ce qui est irresponsable, précisément, ce n'est pas le vote d'une motion de censure qui est prévue par les textes.
01:31Ce qui est irresponsable, et là je veux le dire à Gabriel Attal, non seulement c'est d'avoir laissé un pays
01:35avec le record de déficit public, le record de dette, le record de déficit commercial,
01:39mais c'est de s'être allié pendant l'entre-deux-tours des élections législatives avec le nouveau Front populaire
01:43pour empêcher le RN d'accéder au pouvoir et pour empêcher à la France d'avoir un cadre institutionnel stable
01:49d'ici à deux prochaines élections législatives.
01:51— C'est là aussi du chantage que vous faites, vous, au RN, de dire à Michel Barnier soit vous prenez
01:55toutes nos demandes, soit on vous fait tomber. Est-ce qu'il n'y a pas du chantage ?
01:57— Non mais c'est pas du chantage. Ça s'appelle la démocratie. Nous avons le premier groupe à l'Assemblée nationale.
02:04Comment est-ce qu'on peut ignorer le premier groupe de l'Assemblée nationale ? Comment est-ce qu'on peut faire en sorte
02:08que les mesures pour lesquelles nous avons été élus et pour lesquelles, encore une fois,
02:13une très grande partie des Français ont voté lors des dernières élections législatives soient ignorées et méprisées ?
02:18Voilà. Nos électeurs – et je le dis à ce gouvernement comme au prochain – ne sont pas des sous-citoyens,
02:23et ils ne le seront jamais.
02:24— Est-ce qu'il y a une priorité que Michel Barnier doit entendre aujourd'hui pour vous donner le point ?
02:27Est-ce qu'il y a un sujet – puisque la liste est longue dans vos demandes – est-ce qu'il y a un sujet
02:31sur lequel Michel Barnier peut bouger et qui pourrait vous faire changer d'avis ?
02:34— C'est l'équilibre général du budget qui me dérange. Et se réveiller à 3 jours d'une potentielle censure
02:41en disant « On veut éventuellement entendre vos demandes », alors qu'hier matin, le ministre du budget macroniste
02:49vient dire « Le budget ne bougera plus », dont acte. J'en prends acte. Mais eux aussi.
02:54— Si la censure passe, vous n'avez pas peur que le pays soit de nouveau dans une incertitude politique ?
02:59— Mais pardon. Je veux dire je suis pas responsable de l'incertitude politique.
03:04Je veux dire le seul responsable d'une éventuelle instabilité, il est à l'Élysée. Et il s'appelle Emmanuel Macron.
03:11Je veux dire ce qui est irresponsable, c'est la situation financière dans laquelle nous sommes.
03:15Et le Rassemblement national n'a aucune responsabilité dans cette situation. Nous avons été constructifs depuis le départ.
03:19Nous continuerons de l'être. Mais il faut que nos électeurs soient respectés et considérés.
03:23— Vous espérez une présidentielle anticipée ? — Non, mais la question, c'est pas la présidentielle anticipée.
03:30Encore une fois, il y a eu des élections législatives. Il faut que ceux qui sont au gouvernement tiennent compte du résultat.
03:37Et s'ils tiennent compte du résultat, alors tout se passera bien et le pays pourra avancer.

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