• il y a 13 heures
Une crise politique majeure secoue la Corée du Sud, où le président Yoon Suk Yeol a décrété la loi martiale, invoquant une menace interne qu’il qualifie de « forces anti-étatiques pro-Nord-Coréennes ».

Cette décision controversée a conduit à des affrontements dramatiques entre l’armée et les défenseurs de l’Assemblée nationale, dominée par l’opposition.

Le président Yoon justifie cette mesure exceptionnelle par la nécessité de préserver l’ordre constitutionnel face à une situation qu’il considère comme une urgence nationale.

Cependant, l’opposition, menée par Lee Jae-myung, chef du principal parti d’opposition, a immédiatement condamné cette proclamation, la qualifiant d’illégale et d’antidémocratique.

Selon lui, « la loi martiale est une attaque directe contre la souveraineté du peuple et le rôle du Parlement ».

Dès l’annonce, des milliers de citoyens se sont rassemblés devant le Parlement pour empêcher l’entrée des forces militaires déployées.

Les soldats ont tenté de forcer leur passage, escaladant les fenêtres et affrontant les manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes.

En réponse, les manifestants ont utilisé des extincteurs et formé des chaînes humaines pour protéger l’accès au bâtiment.

Malgré cette résistance, plusieurs blessés sont à déplorer parmi les manifestants, et les tensions restent vives dans la capitale.

Dans un geste de défiance, les députés ont convoqué une session d’urgence au sein du Parlement.

À l’issue de cette réunion, une majorité écrasante a voté pour annuler la déclaration de la loi martiale.

Cependant, l’efficacité de ce vote reste incertaine, car le contrôle des forces armées reste entre les mains du président.

« Nous ne céderons pas face à une tentative de coup d’État déguisé », a déclaré Lee Jae-myung lors d’une conférence de presse, appelant la communauté internationale à intervenir pour garantir la stabilité du pays.

Cette crise rappelle les heures les plus sombres de l’histoire sud-coréenne, notamment l’instauration de la loi martiale en 1980, qui avait entraîné des répressions sanglantes à Gwangju.

Aujourd’hui, la population craint un retour à cette époque, marquée par des violations des droits humains et une absence de dialogue politique.

Les Nations Unies et plusieurs gouvernements étrangers ont exprimé leur inquiétude face à la détérioration de la situation en Corée du Sud.

Dans un communiqué, l’Union européenne a exhorté toutes les parties à « respecter les principes démocratiques et éviter toute escalade de la violence ».

Alors que les regards du monde entier sont tournés vers Séoul, la situation demeure critique.

Les jours à venir s’annoncent décisifs pour l’avenir de la démocratie sud-coréenne.

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