Le chef de l'Etat a expliqué à CNEWS exclure toute hypothèse de démission, malgré la situation politique actuelle.«Je serai président jusqu’à la dernière seconde», a-t-il déclaré.
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00:00J'aimerais attirer votre attention sur ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:02Il est en ce moment en voyage en Arabie Saoudite, il s'est confié aux journalistes.
00:06Alors il dit des choses assez incroyables.
00:08Il dit « je n'ai jamais fait de politique fiction, j'essaie d'être un esprit simple et cohérent ».
00:12Le 9 juin, c'était une décision réfléchie, à savoir la dissolution.
00:16Ça c'est une information.
00:17« Je voulais redonner la parole au peuple.
00:19Le peuple français a pris ses responsabilités.
00:22Travailler ensemble, dit-il aux députés.
00:25Je ne peux pas croire au vote d'une censure.
00:28Je fais confiance à la cohérence des gens.
00:31Je ne peux pas croire que le Rassemblement national vote une motion de censure du NFP,
00:36qui dans les motivations, insulte son programme et ses électeurs.
00:40Ça serait un vote d'un cynisme insoutenable sur François Hollande.
00:45Petite pique au passage.
00:47Quelle perte de repère.
00:49Et il continue après sur son propre sort en disant qu'évidemment,
00:54il n'est pas question qu'il démissionne.
00:56Ce n'est pas la hauteur.
00:58Il dit qu'il sera président jusqu'à la dernière seconde.
01:02Henri Guaino.
01:02Alors, il y a deux choses.
01:03Deux choses différentes.
01:04La première, c'est son analyse de la situation politique
01:08et sa leçon de morale dont on pourrait se passer.
01:11Parce que c'est quand même lui qui a décidé de...
01:13Il dit qu'il voulait redonner la parole au peuple.
01:15Non, c'est absurde.
01:19La dissolution, on en a déjà parlé sur ce plateau
01:22et sur tous les plateaux de télévision.
01:26La dissolution, c'est une arme de dissuasion.
01:29Donc, ce n'est pas fait pour être utilisé.
01:31Sauf quand le gouvernement est renversé.
01:341962, le gouvernement Pompidou est renversé.
01:37Bon, eh bien, on fait...
01:40Général De Gaulle dissout l'Assemblée
01:41et il demande au peuple de trancher entre l'exécutif et le Parlement.
01:47Là, on l'a utilisé comme une sorte de dissolution de confort.
01:52Alors, on a fait des dissolutions parfois
01:54pour rendre cohérente la majorité présidentielle
01:57et après les élections présidentielles.
01:59Quand on était dans le système du septennat,
02:03et qu'il y avait un décalage entre les deux.
02:05Mais sinon, la seule dissolution qui ressemble à celle-là,
02:09c'est celle de 97, qui a coûté 50 cohabitations à Jacques Chirac.
02:14Et qui était aussi absurde.
02:16Et là, elle est d'autant plus absurde qu'elle se situe
02:18dans un moment où la société est extraordinairement fracturée.
02:23Les acteurs politiques qui ont cru que tout allait se passer
02:26dans l'hémicycle se sont trompés.
02:28Ils étaient aveugles.
02:31Une partie de la vie politique se passe dans l'hémicycle
02:33et puis une autre partie, elle se passe chez les électeurs.
02:35Elle se passe chez les gens, dans leur tête.
02:38Et on m'a demandé déjà si Marine Le Pen avait eu raison,
02:43pas raison, si c'était bien ou pas bien.
02:44Est-ce qu'elle avait le choix ?
02:46Quand ces électeurs voulaient sanctionner le gouvernement
02:50parce qu'ils venaient de comprendre qu'ils allaient tous payer.
02:54Et qu'ils en ont marre de payer.
02:56Et puis, ils en ont marre de souffrir aussi.
02:58On ne sort pas des Trente Glorieuses, on n'est pas en 1958
03:01où on a 20 ans de prospérité et de reconstruction
03:04et d'augmentation du pouvoir d'achat.
03:06Ce n'est pas la censure qui va changer leur vie, Henri Guénon.
03:08Pardon, mais la censure ne change pas leur vie.
03:11Et par ailleurs, c'est d'abord et avant tout pour des raisons politiques
03:13plus que pour des raisons de fonds que la censure a eu lieu.
03:16Non, vous appelez des raisons politiques, ce sont des raisons de fonds.
03:19Les raisons de fonds, c'est que la base populaire de classe moyenne inférieure
03:23de Mme Le Pen, qui est son noyau dur, réclamait cette censure.