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Le président de la République répond à une villageoise présente à Pérols dans l’Hérault qui lui demande s'il va démissionner : «Je ne vais pas démissionner».

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Transcription
00:00 Vous pouvez faire le choix de les relayer, c'est votre choix.
00:02 Mais ce que je vois...
00:03 Avec ces nouvelles petites phrases.
00:04 Mais non, mais moi je fais...
00:05 Mais pardon, j'ai parlé hier pendant combien de temps ?
00:08 Là encore aujourd'hui, si vous décidez de partir des bouts de
00:10 phrases décontextualisées, c'est votre jeu, vous pouvez le faire.
00:13 À la rigueur, c'est votre business, ce n'est pas le mien.
00:15 Quand vous dites que les casse-fois ne font pas avancer le pays,
00:16 vous ne pensez pas que ça aggrave votre image d'un revenu ?
00:18 Non, parce que regardez, comment sont les gens ?
00:20 Vous dites ce que vous les provoquez.
00:21 Regardez comment sont les gens.
00:22 Certains sont d'accord, d'autres pas d'accord.
00:25 Mais le pays est plutôt à l'image de ce que vous voyez dans ce village.
00:28 Je n'étais pas prévu, j'arrive, et bien voilà,
00:31 il y a des gens qui sont contents,
00:32 il y a des gens qui ne sont pas contents.
00:33 Vous allez au contact.
00:34 Moi je suis contente de vous, monsieur Macron.
00:35 Merci madame.
00:36 Ça, ça me fait plaisir.
00:37 Et bien voilà, madame, elle n'est pas contente.
00:39 C'est ça que vous m'avez demandé aujourd'hui,
00:40 quand vous me dites que vous avez l'air peut-être une image un peu différente.
00:42 Mais voilà, elle le dit avec le sourire, c'est déjà plus sympa.
00:44 Je ne vais pas démissionner, je vous rassure.
00:45 Vous démissionnez ?
00:46 Je vous rassure, ça n'arrivera pas.
00:47 Ça va prendre un temps de 2027.
00:48 Mais ce n'est pas grave.
00:49 D'accord.
00:50 Et vous n'êtes pas pour la démocratie ?
00:51 Si je suis pour la démocratie, c'est pour ça que je suis allé aux élections, moi.
00:54 D'accord.
00:55 Vous savez que beaucoup ont voté pour vous,
00:57 mais en réalité c'était contre Marine Le Pen.
00:59 Mais en fait, les deuxièmes...
01:00 Et à ce moment-là, d'ailleurs, vous l'aviez dit,
01:01 vous avez dit "je prendrai en compte ceux qui ont voté non pas pour moi,
01:04 mais contre Marine Le Pen".
01:05 C'est pour ça que j'ai d'ailleurs fait...
01:06 Mais là, je ne vois pas à quel moment vous les avez pris en compte.
01:09 Regardez la réforme des retraites.
01:11 Je l'ai beaucoup bougé par rapport à ce sur quoi je m'étais engagé, moi.
01:14 Alors, la réforme des retraites, à vrai dire, on le sait,
01:17 mais bon, c'est vrai qu'on en parle très peu,
01:20 c'est l'Union Européenne.
01:22 Non !
01:23 C'est l'Union Européenne.
01:24 Mais non, c'est nous !
01:25 Vous décidez de pas grand-chose.
01:26 Alors, ne m'accusez pas de tous les mots.
01:28 Soit il faut être cohérent, soit vous trouvez que je ne décide de rien.
01:31 Moi, je suis pour la sortie de l'Union Européenne, finalement.
01:33 Dans ces cas-là, il ne faut pas m'engueuler.
01:34 Pour les analystes, vous soyez Solino.
01:36 Enfin, en tout cas, on ne sera jamais d'accord, certainement.
01:39 Moi, je ne décrète pas avant.
01:41 Je pensais, quand vous avez été élu la première fois,
01:44 que vous étiez un minimum démocrate.
01:47 Vous voyez, madame ?
01:48 Mais le problème, c'est qu'en fait, vous n'en avez rien à faire de ce que le peuple peut vous en dire.
01:53 Mais si, le peuple, il s'exprime par les élections.
01:55 Il s'exprime aussi.
01:56 Vous me coupez pas, vous me laissez pas du tout parler.
01:59 Mais oui, mais on vous entend toujours.
02:00 Je vais vous laisser parler.
02:01 Juste une petite chose.
02:02 Parlez, Elisie.
02:03 Non, mais c'est pas ça.
02:04 Vous disiez qu'on n'est pas dans une démocratie républicaine.
02:07 Mais le Parlement n'a même pas pu voter.
02:10 Le résultat, M. le ministre, c'est que la grande partie de la gauche dit qu'il ne vous sente en aucune façon obligé.
02:14 Eh bien, c'est tout à l'annoncer.
02:16 Et l'explication, je peux la donner d'ailleurs de manière très concrète.
02:18 La réforme des retraites, on l'a bougée.
02:20 Je m'étais engagé sur 65 ans.
02:22 On a fait 64 ans.
02:23 On a accéléré une réforme que la gauche a votée.
02:26 Les 43 ans de cotisation.
02:27 On a fait quoi ?
02:28 La gauche, je vous le rappelle, elle avait dit en 2010, face à la réforme de Nicolas Sarkozy,
02:32 on est contre, on l'abrogera.
02:34 Elle ne l'a pas abrogée.
02:35 Elle a pris les carrières longues.
02:36 On a pris les carrières longues dès le début de cette réforme.
02:39 Avec d'ailleurs des carrières longues pour certains qui partiront plus tôt qu'ils ne partaient avant la réforme.
02:43 On a réintégré des éléments de pénibilité.
02:46 On améliore les petites retraites.
02:47 Ça, ce sont des ajouts qui ont été liés à quoi ?
02:50 Négociations sociales, concertation avec des partenaires politiques,
02:53 y compris avec lesquels on n'était pas d'accord.
02:55 J'avais pris un autre engagement, pas un prof en dessous de 2 000 euros.
02:58 Je l'ai annoncé ce matin.
02:59 On le fait.
03:00 Mais on va même plus loin.
03:01 Je vais au-delà de mon engagement.
03:03 Parce que j'entends aussi, et on avance,
03:06 j'entends à la fois le présent pouvoir d'achat,
03:08 mais ce qu'on veut faire pour l'école.
03:10 On dit l'école est une priorité.
03:12 Chaque prof de France aura une augmentation entre 100 et 230 euros par mois, sans condition.
03:17 Ceux qui prennent le pacte, ça pourra aller jusqu'à 500 euros par mois.
03:20 Et donc vous voyez cet investissement qu'on fait sur l'école.
03:23 Et pardon, mais depuis 1990, aucun gouvernement n'avait fait un tel investissement sur la rémunération des profs.
03:30 Mais pourquoi on le fait ?
03:34 Parce que derrière, on dégage aussi des économies responsables.
03:38 Et donc on parle beaucoup de démocratie.
03:41 La démocratie, c'est dire ce qu'on va faire et faire ce qu'on a dit.
03:44 Et avoir des gens qui votent ou qui ne votent pas pour vous en connaissance de cause.
03:48 Je crois que c'est exactement ce que j'ai fait.
03:50 Et après, quand vous voyez les gens, il y a des gens qui sont d'accord, pas d'accord.
03:54 Mais ils ne le font pas quand ils ne sont pas organisés par des extrêmes.
03:58 Ils le font de manière respectueuse.
04:01 Ils le font de manière, voilà, civique.
04:04 Et ils permettent un échange.
04:06 Merci beaucoup. Je vais aller couler voir les gens.
04:08 Merci beaucoup.
04:10 Monsieur Macron, je peux vous parler ?
04:12 Bien sûr, monsieur, j'arrive.
04:14 [Musique]
04:18 [SILENCE]

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