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Des députés dansant et chantant au son de succès du temps passé, sans souci avec un peuple qui a perdu des dizaines de ces membres lors d’un tragique éboulement sur les flancs du mont Mbankolo à Yaoundé, à peine un mois plus tôt ; et le carnage d’une vingtaine de morts dans les faubourgs de la ville de Manfé, aux confins de ce que l’on nomme la crise anglophone. Que non ! Plutôt, de la musique, quelques danseurs maladroits et, comme il est de tradition, beaucoup de nourriture…
Et le Ministre en charge des Relations avec les Assemblée de justifier pareille hérésie
Ainsi, transporter tout un gouvernement sur les tapisseries de l’Hôtel Hilton, et le mélanger avec les deux Chambres, dans une parade qui a tout l’air d’un cirque.
On se retrouve pour se coltiner à des sourires de façade, des compliments maintes fois entendus, des réflexions oiseuses pendant que leurs deux Maisons concernées coulent sous les applaudissements. Toutes les deux flaquées d’incurables problèmes de gouvernance, qui achèvent de les peindre en contre-exemples parfaits pour quelque projection que l’on se donne au Cameroun de demain.
Des députés appelés à danser et chanter pendant que, dehors, dans les rues de Douala, de Yaoundé comme d’ailleurs, la fureur gronde, sous un ciel de cendre, prémonitoire à un déferlement d’orages sans fin.

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Transcription
00:00Voici donc le spectacle tout à fait extravagant offert par le gouvernement et ceux que l'on
00:13nomme les députés de la nation, à l'avant-veille de la session parlementaire de novembre 2023,
00:18censé se profiler, comme il est de tradition, dans le jeu institutionnel, comme la plus
00:22importante de l'année en ce qu'elle porte à l'examen du budget de l'État.
00:28Des députés dansant et chantant au son de succès du temps passé, sans souci avec un
00:33peuple qui a perdu des dizaines de ses membres lors d'un tragique éboulement sur les flancs
00:37du Mont-Branco-Loyande, à peine un mois plus tôt, et le carnage d'une vingtaine de morts
00:42dans les faubourgs de la ville de Montfait, aux confins de ce que l'on nomme la crise
00:46anglophone.
00:47Que non, plutôt de la musique, quelques danseurs maladroits, et comme il est de tradition,
00:53beaucoup de nourriture.
00:57Et le ministre en charge des relations avec les assemblées de justifier par hérésie.
01:21Autant vous dire que ce versant cordial du parlementarisme de pouvoir est essentiel dans
01:29l'armature de la relation entre le Parlement et le gouvernement.
01:35Je porte le vœu qu'avec la reprise de ces moments de convivialité, d'amitié et de
01:41camaraderie, cette session de novembre dite « session budgétaire », dont la densité
01:49et l'intensité des travaux commandent à chacun de se soumettre à la magistrature
01:55de la raison, puisse se poursuivre dans l'avènement.
02:01Ainsi, transporter tout un gouvernement sur les tapisseries de l'hôtel Hilton et le
02:06mélanger avec les deux chambres dans une parade qui a tout l'air d'un cirque.
02:12On se retrouve pour se coltiner à des sourires de façade, des compliments maintes fois
02:17entendus, des réflexions oiseuses pendant que leurs deux maisons concernées coulent
02:21sous les applaudissements.
02:23Toutes les deux flanquées d'incurables problèmes de gouvernance qui achèvent de
02:27les épeindre en contre-exemple parfait pour quelques projections que l'on se donne
02:31au Cameroun de demain.
02:33Des députés appelés à danser et chanter pendant que, dehors, dans les rues de Douala,
02:37de Yaoundé comme d'ailleurs, la fureur gronde, sous un ciel de cendres, prémonitoire
02:42à un déferlement d'orage sans fin.
02:47La fureur gronde sous un ciel de cendres prémonitoire à un déferlement d'orage sans
02:54fin.
02:55Les députés appelés à danser et chanter pendant que, dehors, dans les rues de Douala,
02:59de Yaoundé comme d'ailleurs, la fureur gronde, sous un ciel de cendres, prémonitoire à
03:05un déferlement d'orage sans fin.
03:07Les députés appelés à danser et chanter pendant que, dehors, dans les rues de Douala,
03:12de Yaoundé comme d'ailleurs, la fureur gronde sous un ciel de cendres prémonitoire à un
03:16déferlement d'orage sans fin.

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