Comme on pouvait s'y attendre, la réforme des retraites s'est invitée hier soir à la nuit des Molières. De façon visiblement très préparée, deux artistes militantes de la CGT, Toufan Manoutcheri et Lucie Astier sont entrées sur scène, micro en main, pour lire péniblement un texte qui était visiblement écrit sur prompteur. De son côté la Ministre de la Culture Rima Abdul Malak s'est levée, micro en main pour répondre à cette interpellation.
Tout commence donc, par l'arrivée sur scène de Toufan Manoutcheri et Lucie Astier qui lancent :
"Les acteurs ne sont pas des chiens, disait déjà Gérard Philippe. Nous ne sommes pas des chiens ni des chiennes. Tout seul, dans sa bonne logique ultralibérale, il a décidé du haut de sa tour d’ivoire, de reporter l’âge de départ de la retraite à 64 ans et ce, contre un pays, sans même une majorité à l’Assemblée.
Quand est-ce que vous allez décider de sortir de votre silence ? Vous n'avez jamais répondu aux questions posées par les organisations représentatives du monde du spectacle, mais aussi sur les spectacles annulés à cause de la hausse des coûts d’énergie ou les menaces de l’extrême droite.
Vive les casserolades ! Madame la ministre nous ne sommes pas des chiens ni des chiennes, et nous ne rentrerons pas à la niche. Et vive les casserolades !"
Sur France 3, on voit alors la Ministre Rima Abdul Malak se lever et prendre à son tour la parole :
"D’habitude, le rôle du ministre c’est de rester assis, mais là ce n’est pas possible. Cette phrase de Gérard Philippe date de 1957, il n’y avait de ministère de la Culture à l’époque. Aujourd’hui, il y a un ministère de la Culture qui défend l’exception culturelle française, qui défend le système de l’intermittence français, qui a développé des aides massives pendant la crise du Covid pour vous soutenir tous, tous les secteurs de la culture.
Vous avez à la tête de ce ministère une ministre qui a obtenu le budget une hausse historique de 7 % par rapport à l’année dernière. Inflation, facture d’énergie ? À chaque fois, j’ai développé des aides historiques vous le savez, pour venir en aides aux structures les plus fragiles.
Les menaces contre des expositions, contre des spectacles, à chaque fois j’ai élevé la voix pour défendre la liberté de création."
A noter que les deux interventions se sont déroulées dans le calme avec à chaque fois quelques applaudissements.
Tout commence donc, par l'arrivée sur scène de Toufan Manoutcheri et Lucie Astier qui lancent :
"Les acteurs ne sont pas des chiens, disait déjà Gérard Philippe. Nous ne sommes pas des chiens ni des chiennes. Tout seul, dans sa bonne logique ultralibérale, il a décidé du haut de sa tour d’ivoire, de reporter l’âge de départ de la retraite à 64 ans et ce, contre un pays, sans même une majorité à l’Assemblée.
Quand est-ce que vous allez décider de sortir de votre silence ? Vous n'avez jamais répondu aux questions posées par les organisations représentatives du monde du spectacle, mais aussi sur les spectacles annulés à cause de la hausse des coûts d’énergie ou les menaces de l’extrême droite.
Vive les casserolades ! Madame la ministre nous ne sommes pas des chiens ni des chiennes, et nous ne rentrerons pas à la niche. Et vive les casserolades !"
Sur France 3, on voit alors la Ministre Rima Abdul Malak se lever et prendre à son tour la parole :
"D’habitude, le rôle du ministre c’est de rester assis, mais là ce n’est pas possible. Cette phrase de Gérard Philippe date de 1957, il n’y avait de ministère de la Culture à l’époque. Aujourd’hui, il y a un ministère de la Culture qui défend l’exception culturelle française, qui défend le système de l’intermittence français, qui a développé des aides massives pendant la crise du Covid pour vous soutenir tous, tous les secteurs de la culture.
Vous avez à la tête de ce ministère une ministre qui a obtenu le budget une hausse historique de 7 % par rapport à l’année dernière. Inflation, facture d’énergie ? À chaque fois, j’ai développé des aides historiques vous le savez, pour venir en aides aux structures les plus fragiles.
Les menaces contre des expositions, contre des spectacles, à chaque fois j’ai élevé la voix pour défendre la liberté de création."
A noter que les deux interventions se sont déroulées dans le calme avec à chaque fois quelques applaudissements.
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TVTranscription
00:00 (...)
00:05 -Bonsoir à tous. -Et à toutes.
00:07 "Les acteurs ne sont pas des chiens",
00:12 disait déjà Gérard Philippe
00:14 pour dénoncer la précarité dans nos carrières
00:17 et la faiblesse des droits sociaux.
00:21 -Les travailleuses et les travailleurs du spectacle,
00:23 de l'énergie,
00:25 les cheminots et les cheminotes,
00:27 celles et ceux qui ramassent nos ordures, qui nous soignent,
00:31 les enseignants, les enseignantes,
00:33 toutes et tous, nous ne sommes pas des chiens.
00:36 -Ni des chiennes, d'ailleurs.
00:38 -Dans nos métiers comme ailleurs, la précarité pèse
00:41 tout au long de la carrière.
00:43 -Je crois que c'est un moins.
00:46 -Et c'est un corps pire et plus lourd pour les femmes.
00:49 -Atteindre de quoi vivre à la retraite
00:51 est un combat pour beaucoup d'entre nous.
00:54 Même pour celles et ceux qui ont connu la célébrité.
00:58 -Alors que dire des anonymes ?
01:00 Que dire des intérimaires ?
01:02 Que dire des privés d'emploi ?
01:04 -Nous le savons, les jeunes sont précaires
01:10 de plus en plus longtemps.
01:12 -Et encore plus violemment touchés
01:13 par les réformes de l'assurance-chômage.
01:16 -Et pourtant, tout seul,
01:18 dans sa bonne logique ultra-libérale,
01:22 du haut de sa tour d'ivoire,
01:24 il a décidé de reporter l'âge de départ à la retraite
01:28 à 64 ans.
01:31 -Enfin, 64 ans...
01:33 -Oui.
01:34 -Merci.
01:37 (Applaudissements)
01:44 En tout cas...
01:45 (Applaudissements)
01:49 En tout cas, je reprends...
01:51 (Applaudissements)
01:55 Il a donc décidé, du haut de sa tour d'ivoire
01:59 et dans sa bonne logique ultra-libérale,
02:02 de reporter l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
02:05 -Enfin, 64 ans, ça dépend pour qui.
02:08 -Oui, tu as raison.
02:09 C'est seulement pour les plus chanceux et chanceuses d'entre nous.
02:12 -Il a décidé contre la vie de l'intersyndicale unie,
02:15 contre l'immense majorité,
02:16 contre des millions de personnes dans la rue.
02:19 Enfin, contre tout un pays, quoi.
02:21 Enfin, à part quelques-uns, mais bon...
02:23 -Sans même une majorité à l'Assemblée ?
02:25 -Et paf, le 49-3.
02:28 -Madame la ministre de la Culture...
02:31 -Je ne sais pas si vous êtes encore là.
02:34 Ah oui, elle est là.
02:36 -Quand est-ce que vous allez décider de sortir de votre silence ?
02:39 Pendant que vos collègues du gouvernement
02:40 se répandent de mensonges, vous ne dites rien.
02:43 Depuis le 13 janvier, vous ne répondez pas aux questions
02:46 posées par nos syndicats sur les conséquences de cette réforme
02:48 envers les intermittentes et intermittents du spectacle.
02:51 -Les autrices, les auteurs, les enseignants et enseignantes
02:54 artistiques,
02:56 est-ce que seulement vous avez un avis sur les budgets,
02:59 sur les spectacles annulés pour cause de...
03:02 Non, mais pour de vrai.
03:04 Pour... Comment on appelle ça ?
03:05 Pour cause de factures énergétiques.
03:09 Ou alors pour cause de l'extrême droite.
03:12 -Madame la ministre, nous ne sommes pas des chiens.
03:16 -Ni des chiennes.
03:18 -Nous ne rentrerons pas à la niche.
03:19 A mes frères et à mes sœurs de lutte,
03:22 que la lutte continue.
03:23 -Et vive les casserolades !
03:25 (Applaudissements)
03:28 (...)
03:37 -Pardon.
03:39 Je sais que vous n'avez pas le temps, mais ça va.
03:42 D'habitude, le rôle du ministre, c'est de rester assis
03:44 à rien dire, mais là, c'est pas possible.
03:46 (Brouhaha)
03:48 (...)
03:52 Non, juste...
03:54 Cette phrase de Gérard Philippe qui a été dite,
03:57 elle date de 1957.
03:59 Il n'y avait même pas de ministère de la Culture à l'époque.
04:02 Aujourd'hui, il y a un ministère de la Culture
04:03 qui défend haut et fort l'exception culturelle française
04:07 dans le monde, qui défend le régime de l'intermittence,
04:10 qui est une fierté pour notre pays.
04:11 Vous avez un ministère qui a débloqué des aides massives
04:14 pendant la crise pour vous soutenir tous,
04:16 pour soutenir tous les secteurs de la culture.
04:18 (Applaudissements)
04:20 Vous avez une ministre à la tête de ce ministère
04:22 qui a obtenu le budget historique le plus haut,
04:24 +7 % par rapport à l'année dernière.
04:27 Inflation, facture d'énergie,
04:28 j'ai débloqué des aides exceptionnelles.
04:30 Vous le savez, certains syndicats sont là
04:32 pour venir en aide aux structures les plus fragiles.
04:34 Menaces contre des expositions, contre des spectacles.
04:37 A chaque fois, j'ai levé la voix
04:40 pour défendre la liberté de création.
04:42 A chaque fois.
04:43 Le dialogue avec les syndicats, je veux juste rappeler,
04:46 pour ceux qui sont là et qui le savent,
04:48 le 7 février, on avait une réunion,
04:49 vous avez demandé à la reporter.
04:51 On l'a reportée au 16 mars.
04:53 Vous n'êtes pas venus, vous avez demandé à la reporter.
04:55 Elle est reportée au 27 avril, c'est jeudi.
04:57 Vous avez encore demandé à l'annuler.
05:00 Il est encore temps de changer d'avis.
05:01 Je suis là, ma porte est ouverte.
05:03 Et bonne soirée à tous.
05:04 (Applaudissements)