🔴 Nouveau Premier ministre ➡️ "Je ne souhaite pas qu'on arrive à une nomination ultra rapide parce qu'il faudrait se dépêcher. Je souhaite qu'il y ait une négociation", dit Olivier Faure
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00:00Et donc, ce que je suis venu vous dire ce matin, c'est que moi, je ne souhaite pas qu'on arrive en fait à une nomination ultra rapide parce qu'il faudrait se dépêcher de ça.
00:10Je souhaite qu'il y ait une négociation. Je souhaite qu'on puisse se dire les choses très franchement. Il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée.
00:17Ça veut dire quoi Olivier Faure ? Une négociation, c'est avec qui déjà ? C'est avec Emmanuel Macron ?
00:21Ou vous dites Emmanuel Macron, c'est pas son affaire, c'est pas à lui de négocier, on ne veut pas négocier avec lui, on doit négocier entre partis, entre forces politiques de l'Assemblée ?
00:28On est obligé de parler avec Emmanuel Macron parce que c'est lui qui nomme le Premier ministre et c'est lui qui peut figer le jeu.
00:33Mais je ne souhaite pas qu'il se fige. Je souhaite au contraire que nous puissions entrer en discussion et que nous puissions voir pour un contrat à durée déterminée.
00:42Il ne s'agit pas de dire, on verra, mais il ne s'agit pas de dire que la droite et la gauche se confondent. Moi, je suis contre la confusion.
00:49Je pense que ce qui a fait monter Marine Le Pen, c'est précisément le sentiment que la droite et la gauche étaient pareilles.
00:54Bon, maintenant, je vois bien qu'il n'y a pas de majorité absolue et qu'il faut bien, à un moment, venir arracher un certain nombre de décisions en échange de compromis et de concessions réciproques.
01:04Donc, c'est la raison pour laquelle je suis prêt à entrer en discussion. Ça ne veut pas dire que je suis prêt à dire que je suis devenu macroniste.
01:11Je ne suis pas macroniste et je ne compte pas le devenir.
01:13Il y a plusieurs choses. D'abord, juste petit point de calendrier, vous ne dites pas trop vite.
01:17En gros, ce que dit Marine Tendelier aussi, qui a écrit au Président de la République pour lui dire, non, un compromis, on ne le fait pas en 48 heures.
01:23Moi, je suis pour qu'il y ait un préfigurateur qui est quelqu'un qui puisse organiser la confrontation.
01:31Et je suis prêt à venir discuter de tous les sujets et voir ce qu'il est possible de faire sur une durée limitée,
01:37qui permet de faire avancer le pays et donc de ne pas le mettre à l'arrêt.
01:41Vous n'imaginez pas le premier ministre dans les prochains jours ?
01:44Moi, je ne veux pas de blocage institutionnel. Je veux que le pays soit gouverné.
01:47Mais je ne veux pas non plus laisser penser un seul instant qu'il y aurait d'un seul coup une gauche et une droite qui se confondent et qui sont prêtes à tout faire ensemble.
01:55Vous imaginez une personnalité qui vous permettrait de négocier, c'est ça ?
01:58Un préfigurateur, il y a des tas de gens qui peuvent…
02:00Comme ça se fait à l'étranger.
02:02Comme ça se fait à l'étranger. Et ce que je vous dis là n'a rien d'étonnant. Dans toutes les démocraties européennes, parfois ça prend un mois, deux mois, trois mois.
02:08Un préfigurateur, ça veut dire une sorte de premier ministre quand même qui assure la fonction pour que, notamment la loi spéciale financière, on en parlera, soit adoptée très vite.
02:16Et ensuite, un premier ministre…
02:18C'est presque un détail. Moi, ce que je veux, c'est que…
02:20Ça nous est présenté comme l'urgence, en fait.
02:22Non, mais l'urgence, c'est de trouver des solutions pour débloquer la crise politique démocratique dans laquelle nous sommes.
02:30Et qui pourrait être ce préfigurateur, déjà, pour commencer ? Vous êtes d'accord déjà là-dessus ?
02:34Non, mais si je lâche un nom, aussitôt il sera… Mettons-nous d'accord sur quelqu'un qui peut être celui qui organise les bons offices et qui peut être celui qui permet de faire dialoguer des gens différents.
02:45Quelqu'un de neutre, ça se trouve, ça ?
02:47Quelqu'un de neutre, en tout cas quelqu'un qui est disposé à jouer ce rôle-là.
02:51Mais ce n'est pas le vrai sujet. Le vrai sujet, c'est d'organiser une confrontation.
02:55Et donc, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on est prêt à faire des concessions sur quel sujet ?
02:59Et encore une fois, pour une durée, qui est une durée limitée, au terme de laquelle chacun reprend ses billes.
03:06Et moi, ce que je suis prêt à dire, je suis prêt à dire à celles et ceux qui m'ont fait confiance et qui m'ont dit « on vous élit pour telle et telle raison ».
03:12Ils voient bien que je ne peux pas avancer pour l'instant. Comme ils voient bien qu'Emmanuel Macron ne peut pas avancer.
03:16Donc je dis, pour l'instant, je ne peux pas faire ce que je veux, mais je suis prêt à donc commencer à discuter,
03:23obtenir des concessions, ne pas aller jusqu'au bout de ce que je voudrais, mais ça ne veut pas dire que je renonce pour autant à ce que je veux.
03:30Ça veut dire que plus tard, quand on reprendra dans les élections législatives ou présidentielles, chacun portera son propre projet.
03:36Et ce sera projet contre projet. Pour l'instant, comme on ne peut pas avancer, il faut bien qu'on trouve une solution.
03:41Parce qu'on ne peut pas mettre le pays à l'arrêt pendant des mois, parce qu'on a des entreprises, on a des salariés, on a des EHPAD, des hôpitaux.
03:49Tout ça, ça doit tourner. On ne peut pas dire « on arrête tout et on joue la politique du pire ».