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00:00Merci d'être avec nous, en tout cas sur Europe 1, il est 17h11 et franchement, bravo Fabien Lecoeuvre, quel talent !
00:06Dominique Wester, il a tous les talents !
00:08Bien sûr ! Allez, on y va, Gauthier Levroy, on peut faire un point sur la situation à 17h11 avant qu'on prenne des auditeurs en ligne, 01 80 20 39 21, c'est reparti !
00:15Absolument, nous sommes dans une journée de tractation aujourd'hui à l'Elysée, organisée par Emmanuel Macron.
00:20Il a vu les socialistes, les macronistes, et il doit voir ce soir les républicains aux alentours de 20h.
00:27C'est Laurent Wauquiez, Annie Gennevard et François-Xavier Bellamy qui seront reçus.
00:31Bruno Rotailleau était prévu, mais Laurent Wauquiez a exigé qu'il ne soit pas là pour venir parce que les deux hommes s'affrontent et ne sont pas d'accord sur la stratégie.
00:40Bruno Rotailleau veut rester ministre de l'Intérieur, il l'a dit dans Le Figaro ce matin.
00:45La nomination de Sébastien Lecornu à Matignon lui irait très bien, pourquoi pas être propulsé pour lui numéro 2 du gouvernement ?
00:51Laurent Wauquiez se dit qu'en vue de 2027, ce n'est pas son intérêt d'avoir Bruno Rotailleau qui monte en puissance depuis 3 mois et qui peut continuer pour se servir à la fin du ministère de l'Intérieur comme tremplin pour l'Elysée.
01:03Sébastien Lecornu se prend des tirs de barrage, non pas du RN, non pas des républicains, mais de son propre camp.
01:09Des macronistes, évidemment François Béroux qui ne veut pas qu'il soit à Matignon puisqu'il veut le job, François Béroux.
01:14Elisabeth Borne aussi, Matondi, qui ne s'entendait pas avec Sébastien Lecornu quand elle était Première Ministre.
01:19Et donc, Gabriel Attal qui quelque part s'allie avec Laurent Wauquiez et Sébastien Lecornu n'arriverait pas à Matignon si Gabriel Attal remporte la partie.
01:29Parce que Gabriel Attal, il réfléchit comme Laurent Wauquiez, il ne veut pas d'un concurrent de plus pour 2027.
01:34Et il se dit que si Sébastien Lecornu s'en sort plutôt bien à Matignon, il peut s'en servir comme d'un tremplin pour l'Elysée.
01:40Donc vous avez deux dios face à face, d'un côté Laurent Wauquiez et Gabriel Attal qui pensent beaucoup à 2027,
01:45et de l'autre Sébastien Lecornu et Bruno Rotailleau qui veulent continuer avec ce socle commun et cette alliance entre macronistes et républicains.
01:52Il faut quand même se dire une chose, on a la tête dans tout ça, mais les Français ne veulent comprendre un mot.
01:56Ça leur semble être une langue morte, ils ne comprennent pas ce qui se passe.
02:02Moi j'ai déjà des retours de copains qui sont éloignés à Poétique qui me disent qu'ils n'expliquent que nous.
02:07Mais c'est très très loin des préoccupations du moment.
02:11Mais là le fossé se creuse dramatiquement entre une classe politique et un pays qui a totalement décroché de tout ça.
02:20Et cette image de tambouille politique elle exaspère les Français.
02:25Fabien Lecoeuf, est-ce que vous pouvez mettre votre casque sinon ça va faire du lars.
02:30C'est-à-dire qu'aujourd'hui en France, le problème que l'on a vraiment, mais un peu comme dans tous les domaines, pas qu'en politique,
02:36c'est-à-dire qu'il y a un vrai décrochage entre ces 15 millions de personnes qui n'arrivent pas à finir le mois, comme je dis toujours,
02:42et aujourd'hui les petits accords entre journalistes, entre politiques, entre s'ils jouent ou pas pour l'un ou pour l'autre.
02:50Et les gens ne sont pas forcément préoccupés par savoir qui va être le nom du prochain Premier Ministre.
02:56Je crois même si on restait un an son Premier Ministre, je pense que ça ne changerait pas la vie des Français.
02:59Ce qu'ils veulent c'est qu'on règle leurs problèmes en matière de pouvoir d'achat, en matière de sécurité et en manière...
03:04Alors il y a un truc incroyable qui se passe, je voudrais dire aux auditeurs d'Europe 1 ce qui se passe,
03:08c'est que plus il n'y a pas de gouvernement, plus on se porte bien économiquement.
03:11C'est-à-dire que la bourse est encore montée et l'euro aussi.
03:14Vous avez vu que le chaos que nous avait prédit Michel Barnier n'est pas du tout arrivé avec la censure.
03:20Le CAC 40 se porte bien.
03:22Oui, c'est ça. C'est incroyable. En fait, ils ont plus confiance quand il n'y a personne que quand il y a quelqu'un.
03:26C'est incroyable.
03:28Les taux d'intérêt n'ont pas du tout explosé.
03:30Oui, c'est vrai que le chaos n'a pas eu lieu.
03:32Alors le CAC 40, pourquoi il se porte bien ? Parce qu'il n'y a pas eu la hausse de 30 à 40 milliards d'euros d'impôts notamment.
03:37Non mais c'est surtout que le comportement de Michel Barnier, il était un peu compliqué parce qu'il se conduisait un peu comme un giscardien.
03:43Excusez-moi, vous ne voulez pas réveiller quelqu'un ?
03:45Non mais le comportement de notre Premier Ministre sortant,
03:49il avait le comportement d'un giscardien, on va dire, en février 1981.
03:54Quand on expliquait que si Mitterrand arrive au pouvoir, ça allait être la débat...
03:58La stratégie de la peur.
04:00La stratégie de la peur. Moi j'ai connu à ce moment-là, je peux vous dire qu'il a le même comportement.
04:04Il a ce côté giscardien qui est remonté.
04:06Elle avait fait un malaise le jour de la victoire de Mitterrand, ma grand-mère.
04:08Bien sûr, elle pensait que les chars allaient débarquer, je vous jure que c'est vrai.
04:10Elle pensait que les chars allaient débarquer, les chars de Moscou allaient débarquer.
04:13La mère de notre rédacteur en chef aussi, William.
04:15Ah oui ?
04:16Elle a fait un malaise, ma grand-mère.
04:18On les attendait en applaudissant.
04:19Elle était giscardienne jusqu'au bout des doigts.
04:22Le portrait de François Mitterrand s'affichait sur l'écran.
04:24Ma mère a voulu divorcer parce que mon père avait voté Mitterrand.
04:26Ah oui ?
04:27Elle a voulu divorcer.
04:29Et après, non, il s'est repris.
04:31C'est bon, on est allés faire des courses, on a acheté deux quatre-quarts.
04:36Non, mais c'est vrai que quand ma mère... Ma mère était énervée.
04:39Vous vous souvenez de l'élection de Mitterrand ?
04:41Non, je n'ai pas envie de me souvenir.
04:42Je m'en souviens très bien.
04:43On a diabolisé les gens pour ne pas qu'ils votent Mitterrand.
04:46On leur racontait n'importe quoi.
04:47Donc vous avez voté Mitterrand ?
04:48Mon père avait voté Mitterrand.
04:49Fabien, vous avez voté ?
04:50Oui, j'avais voté Mitterrand.
04:51Merci.
04:52Je ne voulais plus des giscardiennes.
04:53Non, mais j'en voulais plus.
04:54Ils avaient fait beaucoup de bêtises.
04:55Ils empêchaient la liberté des ondes.
04:57Mais il faut se remettre dans le contexte.
04:59Vous n'étiez pas né, vous, Gauthier.
05:00Non, je n'étais pas né.
05:01Mais non, mais relisez.
05:03Ce n'est pas parce qu'on n'est pas né qu'on ne s'intéresse pas à l'histoire.
05:09Bien sûr.
05:10Forcément.
05:12C'est vrai que cet argument, sinon on ne fait plus une émission sur Napoléon.
05:16Il n'y a pas un contemporain de Napoléon aujourd'hui.
05:18Mais je ne l'ai pas dit dans cette interprétation-là.
05:20Je l'ai dit d'une autre manière.
05:21Parce que moi, ma génération subit toujours les conséquences de 81 à 83.
05:24Oh, bien sûr.
05:25Économiquement.
05:26Pauvre chéri.
05:27Il a raison.
05:2868 alors, 68.
05:30Les 30 glorieuses.
05:31Ma génération n'a pas connu les 30 glorieuses.
05:33Je pense que quand on a des résultats comme les vôtres, on ferait mieux de se faire tout petit.
05:37Oui.
05:38On voit le bilan du communisme à travers le monde, si vous voulez.
05:40On voit le bilan de ces infos à travers l'émission.
05:42Merci.
05:44Je pense que c'est bon.
05:45Je pense qu'on peut se faire tout petit.
05:47J'adore quand on fait ça.
05:48J'adore quand on fait ça.
05:49C'est bien d'avoir des témoins de cette histoire.
05:51Quel témoin ?
05:54C'est important que je vous rapporte ses paroles et ses mots.
05:56Mais vous savez, ça a été quand même l'alternance.
05:57Et ça, c'était important dans une démocratie qu'il puisse y avoir l'alternance.
06:00Vous pensez ce que vous voulez des années mitterrandiennes,
06:02mais ça a montré qu'il pouvait y avoir une respiration démocratique.
06:05Moi, à la maison, j'avais 11 ans.
06:06Maman qui est de gauche, elle a pleuré parce qu'elle était contente.
06:10Tu t'en souviens ?
06:11Il y avait quelque chose, un souffle.
06:13Et mon grand-père qui était très à droite, lui était très en colère.
06:16C'est aussi ça, les familles françaises.
06:18Mais bon.
06:19On a revécu ça au moment des législatives.
06:21Oui.
06:22Je trouve qu'on a revécu ça au moment des législatives et de la dissolution.
06:25Je suis très content.
06:26Les Français sont un peuple très politique.
06:28Les Français sont un peuple très politique.
06:30J'ai eu horreur du « et en même temps ».
06:32Ça tue la démocratie et la politique.
06:34C'est bien quand il y a des camps.
06:37Je suis d'accord.
06:38Mais j'ai trouvé ça trop violent, les législatives.
06:40Même dans les familles, la manière dont ça s'affrontait,
06:42dont ça se déchirait,
06:43parce qu'il y avait la possibilité que le RN arrive au pouvoir.
06:46Ça a tout tendu.
06:47Et rendant même certaines personnes incapables de se parler.
06:51Il faut toujours garder le dialogue, débattre, argument contre argument.
06:55Tu as raison.
06:56Mais vu que le RN était brandi comme un chiffon rouge.
06:58C'est ce qui s'est passé aux Etats-Unis sur la dernière présidentielle.
07:00Exactement.
07:01C'est terrible de ne plus pouvoir se parler.
07:02On peut ne pas être d'accord.
07:03C'est la démocratie.
07:04Ça a fracturé le pays aux Etats-Unis.
07:05Et ça a fracturé beaucoup, je trouve, les dernières législatives.
07:08C'est vrai.
07:11Vous êtes sur quoi là, Cyril, en ce moment ?
07:13Vous êtes sur quel dossier prioritaire ?
07:19Vous en pensez quoi, Cyril ?
07:21Vous êtes comme Michel Bardi, vous gérez les affaires courantes.
07:23Vous en pensez quoi, Cyril ?
07:24C'est vrai.
07:25C'est vrai.
07:26Vous auriez la gentillesse de résumer ce qu'on vient de dire, tous les trois ?
07:29Alors, franchement...
07:31Tu veux en venir à tempête ?
07:33Non, non.
07:34Bravo pour vos analyses.
07:35Franchement, bravo.

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