• l’année dernière

Category

🗞
News
Transcription
00:00Allez avec moi pour commenter cette actualité et sur CNews et sur Europe 1.
00:04Jacques Haïk, beaucoup de plaisir. Vénique Jacquet, journaliste.
00:06Bonsoir Véronique.
00:07Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
00:09Lugra, politologue.
00:10On aurait bien besoin de vos analyses ce soir pour essayer de comprendre
00:13peut-être l'incompréhensible.
00:15Louis de Ragnel, toujours fidèle de l'émission, journaliste politique.
00:17Bonsoir Thierry.
00:18Et Jacques Haïk, beaucoup de plaisir. Mathieu Lefebvre,
00:21député en Cent pour la République, Val-de-Marne.
00:23On a plein de questions à vous poser.
00:24Imaginez-vous bien.
00:26J'ai beaucoup de réponses.
00:27Beaucoup de réponses.
00:28Un nom ? Un nom ?
00:29Un nom pour Matignon ?
00:30Président de la République.
00:31Un nom pour Matignon ?
00:32Non, pas encore.
00:33Une, je ne sais pas ?
00:34Il faut d'abord privilégier les idées sur le nom.
00:37C'est ce que nous ont appris les semaines qui viennent de s'écouler, je crois.
00:40Mais attention, il y a un nom qui circule avec persistance.
00:43On va donc débuter par cette page politique ô combien importante
00:48qui va faire plaisir évidemment à Louis de Ragnel et à Lugra.
00:51C'est du coups humains.
00:52Au lendemain de la prise de parole d'Emmanuel Macron,
00:55on pourrait résumer tout ça pour ça.
00:58Beaucoup de monde devant la télé.
00:59Je le disais, plus de 17 millions de téléspectateurs,
01:02mais peu d'annonces et un film que vous connaissez encore.
01:06Il faut tourner et il faut trouver un Premier ministre.
01:08Des noms circulent depuis ce matin.
01:10Sa consulte a tout va.
01:12Olivier Faure a été reçu par Emmanuel Macron.
01:15Le secrétaire du Parti socialiste l'a affirmé.
01:17C'était sur notre antenne à l'issue de cette rencontre.
01:21Le Premier ministre futur doit être de gauche.
01:23On l'écoute et on ouvre le débat avec nos invités.
01:27Nous lui avons rappelé que nous souhaitions,
01:28pour garantir le changement et faire en sorte
01:31que le cas puisse être modifié,
01:33que ça devait être un Premier ministre de gauche
01:36et que nous ne participerions dans aucun cas
01:39à un gouvernement qui serait dirigé par un Premier ministre de droite.
01:42Ça devrait être simple, ça devrait être clair.
01:44Enfin, nous avons évoqué le fait que la discussion
01:48ne se limiterait pas au seul Parti socialiste.
01:51Nous sommes dans une coalition, le Nouveau Front populaire,
01:55et nous souhaitions que le chef de l'État engage les discussions
01:59avec toutes celles et ceux qui sont volontaires pour cela.
02:01Comment c'est avec vous Mathieu Lefebvre ?
02:03Premier ministre de droite ou Premier ministre de gauche ?
02:06Ne me remerciez pas pour la question.
02:08C'est gratuit de ces données.
02:09J'observe que la droite ne veut pas de la gauche,
02:11la gauche ne veut pas de la droite.
02:13Je pense qu'il faut qu'on se mette sérieusement autour d'une table.
02:16D'abord pour savoir quels principes on a envie de respecter
02:19et quelles réformes on a envie pour le pays.
02:22Le moment est grave.
02:25On trouve un chemin pour les Français.
02:27Je pense que la question de la personne leur importe assez peu.
02:30Mais il faut savoir quel chemin on va tracer et quelles valeurs.
02:33La gauche, on n'est pas là pour fermer des portes.
02:37On est là pour fermer des portes sur des valeurs
02:39sur lesquelles on ne va pas transiger.
02:41La laïcité, on ne transigera pas.
02:43La lutte contre l'antisémitisme, on ne transigera pas.
02:45Sur l'économie de marché, on ne transigera pas.
02:47Sur l'Europe non plus.
02:49Il faut aussi qu'on partage l'esprit de responsabilité
02:51en matière de finances publiques.
02:53C'est pas un totem pour nous
02:55parce qu'on l'a fait adopter dans des conditions douloureuses.
02:58Mais parce qu'on sait que dans notre pays,
03:01il faut travailler un peu plus
03:03si on veut assurer le financement de notre modèle social.
03:05Emmanuel Macron a dit qu'il ne recevrait pas
03:07les gens du Rassemblement National.
03:09Il tient parole, il ne fait pas recevoir les gens de l'Élysée.
03:11Mais il va leur passer un petit coup de téléphone.
03:13Ça a bougé comment ?
03:15Le Président est très clair.
03:17Il a aussi dit, si j'ai bien compris,
03:19qu'il ne voulait pas d'une gauche mélenchonisée.
03:22Et dans le fond, il a reçu toutes les formations politiques qu'elle était.
03:26Le Premier ministre l'a fait aussi.
03:28Le Rassemblement National, je viens de lire une interview de Marine Le Pen
03:30qui dit, je censurerai de nouveau s'il le faut.
03:32Marine Le Pen, elle est aujourd'hui
03:34dans une logique qui est personnelle
03:36qui n'est quasiment plus politique.
03:38Elle joue sa survie personnelle
03:40en essayant de faire tomber les uns et les autres.
03:42Moi j'ai une pensée pour les 11 millions d'électeurs
03:44du Rassemblement National.
03:46Ils doivent se sentir...
03:48Ils doivent se sentir aujourd'hui trahis.
03:51C'est me semble-t-il des électeurs
03:53qui veulent l'ordre, la stabilité dans le pays.
03:55Qui se retrouvent avec un artisan du chaos
03:57qui vote avec Jean-Luc Mélenchon.
03:59Une motion qui insulte ces 11 millions d'électeurs.
04:01Je pense qu'il faut que
04:03le Rassemblement National prenne bien la mesure
04:05de la décision qu'elle a prise
04:07et dont elle a payé lourdement les conséquences.
04:09Deux choses. Sur les idées, je suis assez d'accord.
04:11Il faut commencer par les idées.
04:13Mais ce qui veut dire...
04:15Il faut d'abord commencer par les idées.
04:17Moi j'ai des activités de médiation.
04:20On met sur la table les choses
04:22et on regarde ce qui est absolument essentiel.
04:24La laïcité des choses comme ça, bien sûr.
04:26Mais par contre, on est obligé de lâcher quelque chose.
04:28Et les retraites, je ne suis pas sûr que ce soit...
04:30C'est un totem pour la gauche.
04:32Je ne suis pas sûr que 10 milliards d'économies
04:34aujourd'hui, dans la situation catastrophique
04:36dans laquelle nous sommes,
04:38ce soit un enjeu totémique
04:40sur lequel il faut s'accrocher à fond.
04:42Mais bon, sur le deuxième point.
04:44Je ne comprends pas que le président Macron
04:46n'accueille pas... C'est le président de tous les Français.
04:48C'est pour ça que je posais cette question.
04:50Mais vous avez vu, il reçoit ce matin Olivier Faure
04:52et ses amis.
04:54Et puis il passe un coup de fil déjà.
04:56Un coup de fil à Marine Tondelier.
04:58Moi je me mets à la place des électeurs
05:00du Rassemblement National.
05:02On fait de la politique.
05:04C'est-à-dire que le président de la République
05:06et le président de tous les Français,
05:08il doit accueillir dans son agenda,
05:10dans une période de crise comme celle-ci,
05:12tous les élus, bien sûr Marine Tondelier,
05:14bien sûr M. Roussel, bien sûr M. Mélenchon
05:17et évidemment Marine Le Pen.
05:19Ça n'engage à rien, mais ça respecte l'électorat.
05:21Donc je pense qu'Emmanuel Macron a des grandes qualités.
05:23Mauvais signe envoyé là.
05:25D'annonce en 2017, mais il a quand même
05:27des codes politiques qu'il ne maîtrise pas
05:29parce qu'on doit d'abord respecter l'adversaire
05:31même si après on n'en tient pas compte.
05:33Ça fait partie des affichages absolument nécessaires.
05:35Véronique Jacquet.
05:37Oui, quand on voit un petit peu justement
05:39ce balai de je reçois un tel mais pas un tel,
05:41j'en passe un coup de fil
05:43à un tel et pas un tel,
05:45j'ai l'impression quand même qu'on est toujours
05:47dans du théâtre ou dans des postures
05:49parce qu'Emmanuel Macron n'est pas la solution.
05:51Et effectivement la solution c'est d'être
05:53à minima d'accord, parce que l'heure est grave
05:55pour la France, sur quelle majorité
05:57à partir de quel programme.
05:59On prend les choses à l'envers
06:01dans notre pays. On a un problème de méthode.
06:03Alors tout à l'heure,
06:05dans l'heure précédente, on avait abordé
06:07les régimes parlementaires dans les autres pays,
06:09que ce soit en Italie, en Espagne,
06:11en Belgique ou même en Allemagne.
06:13Alors certes, ce n'est pas forcément
06:15les mêmes régimes parlementaires que nous.
06:17Nous, c'est beaucoup plus présidentiel.
06:19Mais je pense qu'on
06:21n'est pas fait pour cultiver l'art
06:23du compromis, parce que
06:25Marine Le Pen, qui la première veut une proportionnelle,
06:27elle montre qu'elle n'est pas capable
06:29justement d'être dans le moindre
06:31compromis. C'est le rapport de force.
06:33Et comme on l'a déjà évoqué,
06:35on a maintenant un hémicycle, une Assemblée nationale
06:37qui est tellement politisée
06:39que je ne vois pas comment on peut arriver à des compromis
06:41ou à concocter le moindre programme
06:43pour arriver à une quelconque majorité.
06:45Donc je pense qu'on est complètement coincés.
06:47Donc le nom du Premier ministre,
06:49et c'est pour ça qu'il me paraît introuvable,
06:51parce qu'on va répéter l'épisode Barnier,
06:53c'est quel est l'homme, ou la femme
06:55bien entendu, qui peut sortir du chapeau
06:57pour
06:59ne pas être,
07:01pour en tout cas faire
07:03en sorte de ne pas être en minorité.
07:05C'est même pas d'essayer d'avoir la plus grande
07:07majorité, mais comment faire
07:09en sorte de ne pas être en minorité.
07:11On voit bien que ça ne peut pas marcher avec toute la gauche
07:13qui est de toute façon complètement divisée.
07:15On voit bien que côté Marine Le Pen,
07:17c'est le coup qu'elle a voulu jouer en se présentant
07:19comme Premier ministre bis.
07:21Bon, visiblement,
07:23ça n'en prend pas le chemin.
07:25Donc à voir. Mais moi là,
07:27je pense que ça peut durer encore un bout de temps
07:29avant qu'un nom sorte du chapeau.
07:31Louis de Raguenel, très rapidement, parce qu'on va retrouver notre équipe
07:33qui est à l'Elysée pour les dernières informations.
07:35C'est pas cohérent l'attitude d'Emmanuel Macron là.
07:37Non, mais je suis assez d'accord
07:39avec ce que vous disiez. Soit vous traitez tout le monde
07:41et vous dites que l'heure est grave et vous appelez tout le monde.
07:43Soit vous n'appelez personne ou alors
07:45vous accueillez tout le monde.
07:47Absolument, je trouve qu'on en est à un point
07:49où on n'en est plus à savoir
07:51qui est fréquentable ou pas, selon quels critères.
07:53Deuxièmement, oui,
07:55vous avez raison sur le fait qu'il faut commencer par
07:57une base programmatique, mais ensuite
07:59quand on regarde la base programmatique,
08:01ça coince très très rapidement. Ce que vous avez évoqué
08:03comme étant, mais moi je suis assez d'accord
08:05avec vous. Faire des concessions ?
08:07Vous vous dites une concession sur la réforme
08:09des retraites, mais vous prenez
08:11les députés libéraux,
08:13l'aile droite
08:15d'Emmanuel Macron. C'est quelque chose
08:17qui représente 90% de leur crédibilité
08:19dans leur circonscription. C'est une ligne rouge, sérieusement ?
08:21C'est une ligne rouge.
08:23On est dans un compte à rebours.
08:25Il y a ceux qui veulent aller à l'élection
08:27présidentielle tout de suite. Je finis vite.
08:29C'est Mélenchon,
08:31Le Pen. On a de l'autre côté
08:33tous ceux qui ne veulent pas
08:35provoquer cette élection présidentielle
08:37anticipée. Croyez-moi,
08:39que le Premier ministre soit de droite ou qu'il soit de gauche,
08:41peu importe. Il faut qu'il essaye de sauver
08:43sa peau au premier rang desquels le Président Macron
08:45s'il ne veut pas être poussé par la rue
08:47à partir. Et donc à partir de là,
08:49je vais vous le dire, elle existe la majorité.
08:51C'est tous ceux qui ne sont pas au LFI
08:53et ceux qui ne sont pas à la France Insoumise
08:55et qui ne sont pas chez Marine Le Pen.
08:57Ceux-là, il y a une majorité qui correspond
08:59sensiblement au Front Républicain
09:01avec les LR et sans
09:03les LFI. Donc moi, je suis là
09:05pour analyser. Mais force est de constater
09:07que c'est la seule façon pour Macron
09:09et tout ce pôle central, etc.,
09:11de s'en sortir. Peu importe quand
09:13Olivier Ford dit qu'il faut que ce soit un Premier ministre
09:15de gauche. Non. Il faut qu'il
09:17puisse revenir en donnant à ses électeurs
09:19du grain à moudre. C'est-à-dire qu'il
09:21est obtenu des choses. Qu'est-ce qu'il peut obtenir
09:23sur le pouvoir d'achat, sur les retraites ? Il n'y a pas d'autre
09:25sujet. Et par conséquent, si
09:27tous ceux qui ne sont pas ou Mélenchon ou
09:29Le Pen veulent s'en sortir, ils ont intérêt à
09:31rapidement se mettre d'accord sur un gouvernement.
09:33Il y a une majorité à l'Assemblée nationale pour ça.
09:35Mais il va falloir faire des concessions.
09:37A gauche, je finis. A gauche,
09:39laisser tomber quelques visions
09:41un peu anticapitalistes,
09:43etc. Et à droite,
09:45peut-être lâcher sur les retraites quelque chose.
09:47Oui, Dorian. Très rapidement, je suis
09:49fréquenté. Pour moi, il est
09:51capital, cet argument de la
09:53réforme de retraite, pour énormément
09:55de Macronistes et pour leurs électeurs.
09:57Je vous parle
09:59simplement. Il y a beaucoup de députés
10:01macronistes pour qui c'est extrêmement important
10:03et pour qui c'est important pour leurs électeurs.
10:05Et s'ils renoncent à ça, ils perdent tout crédit
10:07vis-à-vis de leurs électeurs. Et j'en connais
10:09quelques-uns. Ensuite, là où je vous rejoins,
10:11et ça va être capital, pour
10:13Emmanuel Macron comme pour son Premier ministre,
10:15comment traiter le sujet Marine Le Pen ?
10:17Il va falloir la traiter différemment
10:19de la manière avec laquelle Michel Barnier l'a traité.
10:21Parce que sinon,
10:23ce qui s'est produit une fois va se reproduire
10:25une deuxième fois, une troisième fois, une quatrième fois.
10:27Il commence par ne pas la recevoir.
10:29Et on est d'accord là-dessus.
10:31Et hier soir, elle dit non, je ne recevrai
10:33personne d'élitistes.
10:35Et Thierry, ce qu'il faut comprendre derrière
10:37la manière
10:39avec laquelle il faut traiter Marine Le Pen, c'est que
10:41elle pourra toujours trouver des arguments,
10:43des prétextes pour censurer.
10:45Donc, le sujet, il est
10:47exclusivement politique.
10:49Il faut le traiter politiquement.
10:51Et vous avez raison.
10:53La question exclusive, c'est est-ce que
10:55Marine Le Pen est toujours dans la stratégie
10:57d'aller avec Mélenchon rapidement à l'élection présidentielle ?
10:59Si oui, c'est foutu. Vous pouvez faire tout ce que
11:01vous voulez. Elle mettra la main comme ça.
11:03S'il y a un intérêt à retarder
11:05un petit peu, à ce moment-là,
11:07le gouvernement sera plus durable.
11:09Direction l'Elysée, ils nous attendent.
11:11C'est Augustin Donadieu et Charles Pousseau.
11:13Augustin Donadieu, ça consulte, ça consulte
11:15et ça va encore consulter très tard ce soir.
11:17Emmanuel Macron va terminer à la bougie si ça continue.
11:20Oui, c'est bien le risque
11:22puisqu'effectivement, il y a eu
11:24trois temps forts aujourd'hui, à commencer dans la matinée
11:26par la réception du Bloc central.
11:28Le parti Horizon, le parti
11:30présidentiel avec Gabriel Attal et le Modem
11:32avec François Bayrou.
11:34Tous rejettent l'idée
11:36d'un Premier ministre issu
11:38du NFP. En parallèle
11:40de cela, le ministre de l'Intérieur, Bruno
11:42Retailleau, lui également, rejette
11:44tout compromis avec la gauche.
11:46La gauche a ensuite été reçue.
11:48Patrick Cannaire, Olivier Faure
11:50et Boris Vallaud du
11:52parti socialiste. La gauche
11:54qui, elle, dit ne pas vouloir
11:56participer en aucun cas à un gouvernement
11:58dirigé par un Premier ministre
12:00de droite. Ils ont tout de même expliqué
12:02qu'ils étaient ouverts
12:04à des discussions avec les macronistes
12:06et les républicains en cas
12:08de concessions réciproques.
12:10Des concessions réciproques
12:12rejetées en bloc par le
12:14Nouveau Front populaire.
12:16Les écologistes, les communistes
12:18et la France insoumise qui devront se contenter
12:20d'un simple appel téléphonique
12:22ce soir concernant
12:24les consultations.
12:26Et puis, à 20h,
12:28ce sera Laurent Wauquiez
12:30qui sera invité ici à l'Elysée
12:32pour donner son avis
12:34au Président de la République.
12:36Merci beaucoup, Augustin Denadieu.
12:38Avec Charles Pousseau depuis l'Elysée.
12:40On va partir en publicité et sur Europe 1
12:42et sur CNews. On reprend les débats
12:44juste après la pub. Pub !

Recommandations