AVENIR - Un professeur de l'ITN réagit à la réforme de l'enseignement qualifiant
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00:00Thierry Lambod, vous êtes particulièrement remonté contre la suppression, le projet de suppression des septièmes qualifications. Pourquoi ?
00:07Eh bien, si on regarde un profil qualifiant, il y a deux ans, on était formé en quatre ou cinq ans.
00:14Depuis cette année-ci, c'est passé en quatre ans, parce que la suppression de la troisième, on pouvait effectuer une septième.
00:21Et là, on nous annonce qu'on supprime la septième. Donc nos élèves vont être formés en trois ans, c'est très peu.
00:27En plus, avec les technologies actuelles qui évoluent très vite, on n'est pas capable de les former comme on veut.
00:35Il y a des lacunes énormes. Et la septième servait justement à combler ces lacunes, à préparer les élèves à effectuer un bachelier ou à affronter le monde de l'emploi.
00:45Et justement, c'est une septième qui était soutenue par les entreprises ?
00:48Bien sûr, quand on est allé présenter le projet des septièmes aux entreprises, on a passé des soirées avec elles où on a épluché le programme.
00:56Ils nous ont conseillé sur le programme. Et elles, la première chose qu'elles m'ont dite, c'est enfin une septième, ça devrait même être obligatoire.
01:05Donc ces entreprises-là étaient très intéressées par ce profil-là, parce qu'on les formait en fonction de leurs besoins.
01:11Donc vous craignez que maintenant, les élèves qui vont sortir de sixième ne soient pas préparés au monde du travail ?
01:17Mais quand on regarde les élèves de sixième, ce ne sont pas des robots. Ils ont tous un profil différent.
01:21Il y a des jeunes qui n'ont pas encore confiance en eux, il y a des jeunes qui ne se sentent pas capables de faire un bachelier,
01:27qui ont envie de se préparer un peu plus, qui sont conscients de leurs lacunes, etc.
01:31Donc c'est tous ces profils-là différents. On doit pouvoir, nous, les aider à prendre des décisions. Et la septième était là pour ça.