Paul Lapeira au micro de Cyclism'Actu lors de la présentation de l'équipe Decathlon AG2R La Mondiale !
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00:00Bon Paul, on connaît la saison extraordinaire, historique de Décathlon Jeux des Airs Le
00:09Mondial, mais on va plus parler de vous.
00:11Attends, je vais redescendre un petit peu parce que… On va plus parler de vous.
00:18Après vous, cette saison extraordinaire en 2024, la barre est haute pour 2025 non ?
00:23Ouais c'est sûr, faire une telle saison ça génère des attentes, après c'est
00:27pour ça qu'on fait du vélo, donc voilà, moi j'ai envie de ça et j'en suis heureux.
00:31Avec le recul, qu'est-ce qu'on se dit par rapport à ce que vous avez vécu en 2024,
00:37ça arrive si vite ou c'était prévu ? Comment on le vit tout ça en fait ?
00:42Non c'était clairement pas prévu, tout ça est arrivé très vite, après voilà
00:46moi j'aime couer pour la gaine, ressentir la pression de la course, donc c'est quelque
00:50chose que j'aime et je suis super content de me retrouver dans ces situations de course,
00:53donc non rien de tout ça a été prévu, mais je suis heureux de faire ça et voilà
00:58c'est pour ça que je fais du vélo.
00:59Vous l'aviez dit et redit, mais être champion de France chez lui, sur cette terre, à quelques
01:05kilomètres d'où vous habitez, où vous avez grandi, c'est avec le temps, on se
01:10rend compte de ce qu'on a fait ?
01:11Ouais je pense qu'il me faudra encore du temps pour réaliser un peu ce qui s'est
01:16passé ce jour-là, mais j'ai connu un moment hors du temps, je pense que je revivrai jamais
01:22des émotions comme ça dans ma carrière, et voilà tout le monde était heureux de
01:26ce qui s'est passé ce jour-là, on m'en parle encore quand je rentre et je pense
01:29qu'on m'en parlera pendant longtemps, donc super content de tout ça.
01:32Maintenant qu'on est champion de France sur route, c'est quoi le prochain objectif ?
01:36Oh il y a encore énormément d'objectifs, j'ai encore pas accompli grand chose dans
01:41ma carrière, mais non j'aimerais dans les années à venir gagner une classique au
01:44World Tour minimum, j'ai envie de gagner une classique au World Tour dans les années
01:53à venir.
01:54Laquelle ?
01:55Il y en a beaucoup dans la liste, je dis une mais ça peut être plusieurs si possible.
01:59Non je rêve de l'Amstel, je rêve de Liège, je rêve du Grand Prix de Québec, de la Bretagne
02:05classique, c'est toutes ces courses de puncher avec des bosses courtes qui me conviennent
02:09bien.
02:10C'est le fait d'être maintenant champion de France sur route qui donne encore plus
02:15cette envie, cette assurance, pour autant dire que je rêve de Liège, c'est là où
02:21vous vous êtes prouvé à vous-même que vous en êtes capable ?
02:22Honnêtement je pense que je n'ai pas eu besoin du championnat pour ça, quand j'ai vécu
02:28ma semaine Ardennes cette année au mois d'avril, je me suis rendu compte qu'aujourd'hui j'étais
02:32capable de jouer sur ces courses-là, et quelque part être champion de France c'est un peu
02:37la grande ligne qu'on retient de cette saison, mais moi je retiens beaucoup d'autres choses
02:40et la semaine que j'ai connue à ce moment-là me permet de dire qu'aujourd'hui je suis capable
02:46de jouer sur ces courses-là.
02:47Vous savez qu'en France on attend beaucoup les champions, on attend beaucoup des successeurs,
02:51peut-être pas le vainqueur du tour ou d'un grand tour en ce moment, on le sait, mais
02:56vous représentez l'avenir du cyclisme français, vous en avez conscience, comment on le vit
02:59tout ça ?
03:00Honnêtement je ne me mets pas de pression avec ça, je fais mon chemin de mon côté,
03:04je fais ce que j'ai à faire, je vise les courses que j'ai à viser, je ne me mets pas
03:09de pression à propos de tout ça, j'aime ce que je fais, j'y prends du plaisir.
03:14Paul Sexas nous disait que pour être pro, il faut être avant tout passionné, et le
03:19reste arrive.
03:20Je colle 100% avec ce qu'il dit, il a bien raison à son âge de dire des choses comme
03:24ça, je ne suis pas bien vieux non plus.
03:27C'est ça, vous avez quasiment le même âge.
03:29On a quand même 6 ans d'écart, mais c'est sûr qu'aujourd'hui, à 24 ans, dans le cyclisme
03:35d'aujourd'hui, on ne peut plus trop dire qu'on est jeune à 24 ans, on n'est pas vieux
03:38heureusement, mais c'est sûr que la passion c'est la grande ligne numéro 1, tout au-delà
03:45de tout ce qui va après, et si demain je suis plus passionné par ce que je fais, j'y
03:51prendrais plus de plaisir et j'arrêterais je pense, donc c'est vraiment le point important
03:55à garder dans tout ça.
03:57Comment vous le voyez ce cycliste d'aujourd'hui ? Parce que vous avez sans doute lu, Paul,
04:01qu'on s'inquiète pour l'économie du cyclisme français par exemple, ou du vu continent
04:05belge italien par rapport à la mondialisation, etc, quand on est un jeune champion comme
04:11ça, qu'est-ce qu'on se dit ? Parce que vous, vous avez la chance d'être dans une équipe
04:14solide avec de bons partenaires, mais ce n'est pas le lot de tout le monde.
04:18Non, c'est sûr qu'on a la chance d'avoir des partenaires vraiment solides avec Decathlon
04:21et KG2R, KG2R qui est là depuis de nombreuses années, Decathlon qui revient, qui a déjà
04:25été chez nous, qui est revenu déjà il y a un an, mais on est vraiment chanceux
04:30d'avoir, chanceux et à la fois c'est le travail de notre direction, mais on est vraiment
04:36bien avec tous ces partenaires et avec qui on a une relation de proximité donc on est
04:40heureux de tout ça.
04:41Mais c'est sûr qu'à la fois en tant que coureur aujourd'hui, moi je me préoccupe
04:45de mon métier, de ce que j'ai à faire et je reste un coureur qui ne peut pas énormément
04:52influencer sur ce qui se passe dans le monde du cyclisme, mais à la fois c'est sûr que
04:56quand on voit le monde du cyclisme qui est en train de changer avec certaines équipes
05:01qui ont des budgets assez démesurés, quelque part c'est bien parce que ça génère des
05:06flux d'argent dans notre milieu, mais d'autres équipes souvent historiques qui ont toujours
05:11marché avec des sponsors, qui ne sont pas des Etats et qui pour certaines des fois ont
05:16un peu de mal à joindre les deux bouts, c'est sûr que c'est malheureux et on ne souhaite
05:21voir aucune équipe disparaître parce que faire disparaître une équipe c'est faire
05:25disparaître des staffs, faire disparaître des coureurs potentiellement et nous on souhaite
05:31que le milieu, tout le monde puisse en bénéficier et qu'on continue à être là tous ensemble.
05:36Est-ce qu'il y a des régulations à trouver à ce niveau-là ? Je ne sais pas, ce n'est
05:40pas mon métier mais peut-être qu'il y a des choses à faire.
05:43On parle du Tour, vous avez connu votre premier Tour de France avec un certain maillot bleu
05:48blanc rouge sur les épaules, là il y a le Tour de France qui va partir à Lille,
05:52là où siège l'un de vos partenaires, Décathlon pour ne pas le nommer, on a envie d'y être
05:56forcément ? Oui c'est sûr, j'ai connu mon premier Tour
06:00cette année par la grande porte avec le maillot, pour être 100% honnête je n'ai pas encore
06:05mon programme, je n'ai aucune idée de si je ferai le Tour ou pas, mais c'est la plus
06:10belle course au monde donc on a tous envie d'y participer, d'autant plus quand ça part
06:13de Lille le siège d'un de nos deux co-sponsors donc forcément motivé pour ça.
06:21Quand on a connu le Tour on a envie d'y regoûter forcément ?
06:23Oui c'est sûr, c'est un événement tellement démesuré de par son niveau sportif, la ferveur
06:29médiatique et du public, c'est un événement hors du temps.
06:35Si on doit souhaiter quelque chose en 2025 à Paul Lapera ce serait quoi ?
06:40Des victoires, continuer à gagner, continuer à prendre du plaisir et comme le disait
06:46Paul par la passion, continuer à prendre du plaisir et à aimer ce que je fais, enchaîner
06:51les victoires avec ça et que l'équipe fasse une meilleure année encore qu'elle l'a
06:54fait en 2024.
06:55Merci à toi.