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Dans une enquête publiée ce lundi 9 décembre, Mediapart révèle que l’eau potable de près de 10 millions de Français serait touchée par une quantité de tritium radioactif plus élevée que la normale.

Selon nos confrères, un Français sur sept consommerait de la radioactivité rejetée par les centrales nucléaires en buvant l’eau qui coule de leur robinet. Un phénomène présent principalement dans les communes se trouvant le long des cours d’eau qui longent des centrales nucléaires.

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Transcription
00:00L'eau de votre robinet est-elle radioactive ?
00:02Une enquête établie par Mediapart et la Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité
00:07publiée ce lundi 9 décembre 2024,
00:09révèle que l'eau potable de près d'un Français sur 7
00:11serait touchée par une quantité de tritium radioactive plus élevée que la normale.
00:15Le tritium, c'est un atome de type nucléide, très rare à l'état naturel.
00:19Ces dernières décennies, il a été émis lors d'essais nucléaires atmosphériques
00:22qui ont entraîné des dépôts sur l'ensemble de la Terre.
00:24On peut aussi en retrouver dans les cours d'eau qui longent des centrales nucléaires.
00:27Est-ce que c'est dangereux ?
00:28Eh bien, il y a débat.
00:30D'après Julien Sirène, co-directeur de la CRIRAD,
00:32les niveaux détectés sont très inférieurs au niveau de potabilité de l'eau.
00:35En revanche, selon l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire,
00:38il pourrait y avoir des risques à long terme et aussi des effets immédiats.
00:41Plusieurs études expérimentales ont d'ailleurs prouvé un effet cancérogène
00:45en cas d'exposition à forte dose.
00:46L'Organisation Mondiale de la Santé recommande de ne pas dépasser de 10 000 becquerels par litre d'eau.
00:51Dans l'Hexagone, les communes avec les plus grandes valeurs ne contiennent que 50 becquerels par litre.
00:55Une quantité infime donc, mais qui ne doit pas être prise à la légère.
00:58Rassurez-vous, les départements des Alpes-Maritimes et du Var sont épargnés,
01:01contrairement à Paris ou Nantes, deux villes où passent la Seine et la Loire.
01:04Mais pour l'heure, les autorités sanitaires estiment qu'il n'y a pas lieu
01:07de modifier les limites sanitaires en vigueur.

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