Retrouvez votre nouveau rendez-vous "La tribu de Baba" avec Cyril Hanouna et toute sa bande !
Du lundi au vendredi dès 18h50 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "La tribu de Baba" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00J'ai un coup de cœur pour Sarah Knafo. Oui, de manière générale.
00:03Ah d'accord, vous lui direz parce qu'elle a un coup de gueule contre France Travail
00:06puisque Sarah Knafo a révélé dans une interview à Sud Radio que France Travail,
00:10qui est donc le nouveau Pôle emploi, fait travailler 54 000 personnes au frais du contribuable.
00:16Et à titre de comparaison, une compagnie internationale comme Air France fait travailler 80 000 personnes.
00:21Elle a pointé un parallèle intéressant aussi avec LinkedIn aujourd'hui,
00:24qui est la première source pour les employeurs de salariés et pour les salariés de travail,
00:29qui, à échelle mondiale, n'emploie que 16 000 personnes.
00:31Donc là, je pense qu'elle a mis un vrai coup de pied dans la fourmilière,
00:34elle a jeté un pavé dans la mare qui ne manquera pas de faire bouger les consciences.
00:36Et bien justement, Sarah Knafo est avec nous. Merci Sarah Knafo d'être avec nous.
00:39Applaudissements
00:46J'ai entendu « coup de cœur ». J'ai mis les cœurs.
00:49Je croyais que vous étiez encore en Saint-Valentin.
00:51Non, c'est l'esprit de Noël. Je suis dans les couleurs du plateau.
00:54Très bien, bravo. Comment allez-vous Sarah Knafo ?
00:56Très bien Cyril.
00:56En ce moment, vous ne faites que des coups d'éclat en ce moment.
00:59Non mais c'est vrai. C'est un média, un coup d'éclat.
01:02Les gens ne se font pas habitués à écouter la vérité.
01:04Et donc, quand on dit des choses aussi banales que des chiffres qui sont publics, qui sont officiels,
01:09ça choque les gens parce qu'ils ne l'entendent jamais.
01:12Alors, Gilles Vernez a été choqué, je crois.
01:14Bien sûr. Il faudrait le double de gens à France Travail.
01:16C'est plutôt une bonne nouvelle. Si Gilles Vernez est choqué, sachez-le.
01:18Non, mais ces gens sont admirables.
01:20Quand on va à France Travail, vous, vous expliquez qu'ils ne permettent pas les gens de retrouver des...
01:23Vous êtes déjà allé à France Travail ?
01:26Il va retourner très vite.
01:28Quelle année vous étiez au chômage ?
01:29Bien sûr, bien sûr.
01:30En quelle année vous étiez au chômage ?
01:31Pardon ?
01:31En quelle année vous étiez au chômage ?
01:32J'ai été quand François a été...
01:34En quelle année ?
01:36J'ai plus les années, 92, etc.
01:38Et j'y vais...
01:40Ça a changé.
01:41Mais j'y vais, j'y vais de temps en temps à France Travail.
01:43Tu vas aller juste prendre un café, tu vas faire plaisir.
01:45J'y vais.
01:46Excusez-moi, mais je suis en accusation alors que je loue leur travail admirable.
01:51J'ai assisté à des scènes à France Travail où le personnel est insulté par des gens
01:55qui ne comprennent rien à leur dossier.
01:57Je n'ai jamais vu un membre du personnel péter les plombs.
02:00J'ai vu des gens qui sont indemnisés grâce à France Travail.
02:03Pour moi, c'est une institution qui fait la fierté de la France.
02:05Et la manière dont vous la remettez en question, ça m'a choqué.
02:07Mais vous pouvez rire, mais moi j'ai été choqué
02:09parce que ces 54 000 personnes sont admirables.
02:12Alors moi, ce qui ne me fait pas rire,
02:13c'est que ces gens de France Travail ne sont pas payés par vous, Gilles Verdez,
02:17mais par tous les Français.
02:19Sur tous nos salaires, c'est 4 % de nos salaires qui partent à France Travail.
02:23C'est-à-dire qu'une personne au SMIC,
02:24c'est deux restaurants qu'elle ne fera pas avec son mari ou avec sa femme
02:27pour financer France Travail.
02:28Et quel est le problème aujourd'hui ?
02:30Le problème, ce n'est pas du tout que chez France Travail,
02:32les gens ne sont pas admirables.
02:33J'en connais beaucoup, figurez-vous, des conseillers chez France Travail.
02:36D'ailleurs, beaucoup sont venus me parler après ce que j'ai dit dans cette émission.
02:40Et même eux remettent en cause ce système.
02:42Ils se disent sincèrement qu'ils sont déboussolés
02:45par ce qu'ils voient tous les jours.
02:47Ils sont déboussolés par la lourdeur des règles qu'ils doivent appliquer.
02:51Ils sont même déboussolés de se dire
02:52qu'on n'arrive pas à rendre le service qu'on voudrait rendre.
02:55Moi, qu'est-ce que j'ai dit chez Jean-Jacques Bourdin ?
02:57J'ai dit, qui a déjà trouvé un travail grâce à France Travail ?
03:00Voilà la question que j'ai posée.
03:01Je n'ai pas dit qu'il n'y en avait aucun.
03:03Et puis d'ailleurs, je suis allée regarder les chiffres et maintenant j'ai la réponse.
03:06L'INSEE nous apprend qu'en 2017, grâce à France Travail,
03:09seuls 12% des chômeurs ont trouvé un emploi.
03:1212%.
03:13C'est-à-dire que 88% n'ont pas trouvé d'emploi grâce à France Travail.
03:17Moi, ce que je dis, c'est qu'à l'heure où on a des plateformes numériques
03:20qui font, pour le coup, ce travail.
03:22Il y a Leboncoin, il y a LinkedIn.
03:23Sur LinkedIn, vous avez 900 millions d'utilisateurs
03:25et ils n'ont que 16 000 salariés dans le monde entier,
03:29quand on en a 54 000 juste en France pour France Travail.
03:32Chaque minute, il y a des centaines de gens qui trouvent un emploi sur LinkedIn.
03:36Ce n'est pas des bourgeois, c'est des gens du quotidien
03:38qui trouvent un emploi sur Leboncoin,
03:40dans le bâtiment, dans n'importe quel secteur.
03:42La question que je pose, c'est est-ce que c'est normal
03:44que ce soit encore un service public aujourd'hui ?
03:46Parce que c'est notre argent.
03:48C'est logique de vouloir questionner cette efficacité.
03:50Je vais vous dire, ce n'est pas du tout ni démagogique, ni populiste, ni rien du tout.
03:53C'est dans la Déclaration des droits de l'homme.
03:55L'article 14 de la Déclaration des droits de l'homme,
03:57c'est que tous les citoyens ont le droit de demander compte
04:00à l'administration pour leur argent, pour leurs impôts.
04:04Donc moi, la question que je pose, c'est est-ce que c'est normal
04:06qu'on dépense 4 milliards d'euros dans les frais de fonctionnement de France Travail ?
04:10Je pense qu'on a la réponse dans la question en réalité
04:12et que beaucoup de gens se font d'accord.
04:14– La question est vite répondue.
04:16– Il y a de très mauvaises expériences là-bas.
04:18Et pas seulement du côté des usagers.
04:19Vous avez pointé quelque chose de très intéressant.
04:21Vous avez dit, j'ai vu des scènes où il y avait beaucoup de violence.
04:24C'est ce système qui crée la violence.
04:26Quand on y va, on est tendu. Pourquoi ?
04:28Vous arrivez, vous présentez un dossier.
04:29Quand vous êtes au chômage, ce n'est pas une période de la vie qui est marrante.
04:32Ce n'est pas une période sympa.
04:33J'ai un ami d'enfance qui est très brillant,
04:35mais son entreprise a subi une restructuration.
04:38Il a dû aller chez France Travail.
04:39Il m'explique qu'il a mis des mois avant d'être juste comptabilisé dans le système.
04:43Pourquoi ? Lourdeur administrative folle.
04:45Vous avez 7000 personnes juste pour distribuer les indemnités.
04:49Vous voyez bien qu'il y a un problème.
04:50Il n'y a pas une personne chez France Travail
04:52qui me contredira sur ce que je viens de vous dire ce soir.
04:54– Mais l'essentiel de France Travail…
04:56– Attends, la télé.
04:57– Pardon ? – Allez-y, merci.
04:58– L'essentiel de France Travail, pour moi,
05:00c'est d'assurer la service sociale de tas de gens au chômage.
05:03Ce n'est pas de retrouver un travail.
05:05C'est les indemnisations, c'est la partie indemnisation qui est vitale.
05:08– Merci de revenir sur la partie recharge d'emploi.
05:11– Vous venez de mettre les deux pieds dedans.
05:13Alors là, franchement, Gilles Verdez, merci.
05:14– J'en suis fier. – Merci d'avoir dit ça.
05:16Une fois de plus, les bêtises de Gilles Verdez nous font bien avancer.
05:20Mais si, Gilles Verdez… – C'est de l'assistanat.
05:22– C'est exactement ce qui peut arriver.
05:23Sarah Gnafaut, s'il vous plaît.
05:25– Déjà, merci, monsieur Verdez, de me donner raison
05:27sur la partie recherche d'emploi.
05:28C'était le premier sujet.
05:29C'est celui que je présentais en comparant à LinkedIn.
05:31Le deuxième sujet, c'est l'indemnisation.
05:33Là, je vous dis, c'est 7000 personnes chez France Travail
05:35qui sont chargées de distribuer les indemnisations.
05:37Ça, c'est chaque personne qui cotise.
05:40C'est pas de l'argent gaspillé, c'est pas une gabegie de l'État.
05:43Tous les mois, vous payez des cotisations pour le moment
05:45où vous allez être au chômage.
05:46Ça n'est que justice de vous le rendre au moment où vous êtes au chômage.
05:50La question, c'est la lourdeur de la structure.
05:52Le budget de France Travail, c'est 43 milliards d'euros.
05:54Pourquoi ? Parce que c'est nos cotisations qui vont dedans.
05:57À l'intérieur, de quoi je vous parle ?
05:58Je vous parle de ces 4 milliards de fonctionnement.
06:00C'est pas normal que l'administration se donne du travail à elle-même.
06:03C'est l'administration qui fixe des règles d'éligibilité hyper complexes.
06:07Vous devez cocher des milliers de cases avant de recevoir cet argent.
06:10C'est là où il y a un problème.
06:11Et c'est là où on pourrait avoir besoin de beaucoup moins de monde
06:14parce que les règles devraient être plus simples.
06:16Franchement, je pense que c'est du bon sens.
06:17C'est ni de droite, ni de gauche.
06:19On en a marre de payer pour un système ultra complexe
06:21où personne ne s'y retrouve.
06:23Ni le chômeur, ni le conseiller de France Travail.
06:25– Vous parlez énormément des dépenses de l'État, Sarah Aknafo,
06:27lors de vos sorties médiatiques.
06:31Est-ce que vous avez d'autres exemples comme ça
06:33qu'il faudrait couper en priorité pour les Français ?
06:36Et qui coûtent très cher à l'État et qui coûtent donc très cher aux Français.
06:39– Il y a une dépense dont j'ai beaucoup parlé ces derniers temps.
06:42J'ai l'impression que ça commence un peu à ouvrir les yeux
06:45parce que je n'ai jamais entendu aucun contre-argument.
06:47Hier, j'étais chez vos amis de BFM.
06:50Il y avait donc toute la gauche, toute l'extrême-gauche qui a été réunie.
06:52– C'était le bordel.
06:54– C'était n'importe quoi.
06:55– C'est moi, sans rigoler.
06:56Je ne l'avais même pas vue, je ne regarde pas tellement.
06:59Je ne regarde pas cette chaîne tellement.
07:00Il me manque une chaîne parce que je ne regarde que le sport
07:03et CNews et C8 et ma mère, quelques vidéos de ma mère.
07:09Mais c'est vrai que c'était insupportable.
07:12– Cacophonique.
07:13– Franchement, on aurait dit qu'il y avait 18 Gilles Verdez en même temps.
07:17– Franchement, même lui est plus respectueux que Manon Aubry.
07:19– Mais Gilles est toujours respectueux, oui, ça c'est sûr.
07:21– Et donc, j'ai parlé de ces 15 milliards d'euros d'aides publiques au développement.
07:25Chaque année, en France, on donne 15 milliards d'euros d'aides publiques au développement.
07:30Quand on dit 15 milliards, les gens ne savent même pas combien ça fait de zéro,
07:32généralement, tellement c'est gros et tellement c'est aberrant.
07:34– Raymond, ça fait combien de milliards, 15 milliards ?
07:36– 15 milliards.
07:36– Combien de zéro ?
07:37– Merci.
07:38– Combien de zéro ?
07:39– C'est efficace.
07:40– Après, je peux le faire avec la calculette.
07:41– Non, mais c'est vrai, il a raison, même moi, je peux te le dire comme ça.
07:44– C'est 9 zéros.
07:45Si on rapporte à des choses qu'on connaît,
07:48il faut imaginer qu'un iPhone, dernier cri, ça coûte 1 500 euros.
07:52Si je vous dis, Gilles Verdez, combien d'iPhone avec 15 milliards d'euros ?
07:56– C'est facile, 1 515 milliards.
07:59– Bon, allez, c'est 10 millions, 10 millions d'iPhone.
08:02Chaque année, 10 millions d'iPhone gaspillés dans le monde entier,
08:05c'est pas grave, calcul mental, c'est pas grave.
08:08C'est 10 millions d'iPhone tous les ans, comme ça, condamnés à des pays étrangers.
08:11Moi, je vais vous dire, dans la vie, je suis très généreuse,
08:13vraiment très généreuse, j'adore inviter mes amis au restaurant, tout payer, etc.
08:16Vraiment, j'aime beaucoup.
08:17Mais le problème, c'est que la générosité de l'État,
08:21elle ne se fait pas avec l'argent de l'État, elle se fait avec votre argent,
08:24à tous, l'argent de tous les gens qui nous regardent, qui triment toute la journée
08:27pour aller donner de l'argent à qui, à la fin ?
08:29Au Mozambique, au Sénégal, à l'Algérie,
08:32et la chose la plus aberrante à mes yeux, à la Chine.
08:35On donne 130 millions d'euros à la Chine,
08:37c'est la deuxième puissance économique du monde, on l'aide à se développer,
08:39on est fantastique, parce que nous, on est Crésus,
08:41on a tellement d'argent, on roule sur l'or,
08:43alors on le gaspille comme ça, on le donne au monde entier.
08:45Et ce qui est fou, en réalité, c'est que dans le même temps,
08:47ici à Paris, on fait des appels aux dons pour financer des scanners
08:51à l'hôpital Georges Pompidou.
08:52Je regarde, par exemple, on va former le personnel soignant au Comores,
08:56et nous, on manque de personnel soignant qualifié.
08:59On va former des magistrats en Afrique, et nous, on manque de magistrats.
09:02C'est pas aberrant ? Est-ce qu'on n'est pas dans une situation
09:05où il faudrait d'abord être généreux chez nous,
09:06d'abord régler nos problèmes à nous,
09:08avant d'aller donner notre argent au monde entier ?
09:10– Est-ce que vous pensez que la situation économique est rattrapable
09:15ou c'est foutu, selon vous, la dette de la France ?
09:16– Alors, 100% rattrapable.
09:18Moi, je viens vous dire tout ça, je vous dis, il y a des sujets d'alerte,
09:21il faut que les gens ouvrent les yeux, 100% rattrapable.
09:23Je vous donne un exemple, vous avez des pays à l'est de l'Europe
09:26qui ont vécu le communisme pendant 90 ans.
09:2890 ans à voir leur économie par terre s'écrouler.
09:32Ils sont sortis du communisme, quelques années plus tard,
09:34ils ont relevé leur école, ils ont relevé leurs économies,
09:36ils ont des taux de croissance plus importants que les nôtres.
09:39Moi, si j'étais provocatrice, je vous dirais, en France,
09:40ça ne fait que 40 ans, le communisme,
09:42je pense qu'on va être capable de s'en tirer.
09:43Donc, on a toutes les ressources chez nous.
09:45Vous avez vu Notre-Dame ? C'est magnifique.
09:47On se dit, il y a des métiers, on croyait qu'ils étaient disparus,
09:49on croyait que plus personne ne savait faire ça depuis des siècles,
09:51et on se retrouve… – C'est ça la force de la France.
09:53– Exactement. – Ces métiers-là.
09:54– On a Polytechnique, on a des atouts fantastiques,
09:56on a encore des gens qui innovent.
09:57– La force de la France, ce sont avant tout les Français,
10:00les artisans, on l'a vu quand on a vu ce qu'a donné Notre-Dame.
10:05Et aujourd'hui, on a l'impression que les autorités
10:09ont laissé tomber tous ces Français-là, tous ces Français qui travaillent,
10:13tous ces Français qui font la force de la France.
10:15Tous ces Français qui font la fierté de la France même à l'étranger.
10:18Parce que quand il y a des Américains, des Chinois qui viennent en France,
10:21ils disent c'est incroyable ce qu'ils font la France.
10:23Mais ces gens-là, on les a laissés tomber.
10:25– C'est ça. – Et aujourd'hui,
10:27on a laissé tomber justement, en laissant tomber ces gens,
10:29on a laissé tomber la France.
10:30Et c'est vrai que c'est ce qui fait qu'aujourd'hui, on est triste tous les jours.
10:33Vous le savez, moi je me lève pour trois choses tous les matins,
10:35vous le savez ? – Oui.
10:36– Le bleu, le blanc, le rouge.
10:38Et quand je vois ça, ça me fait mal.
10:39Non mais on rigole, mais c'est vrai.
10:42Ce qu'a dit justement Sarah Knafo, François Bayrou, Premier ministre,
10:44vous dites quoi ? Parce que c'est possible.
10:46– Je dis bonnet blanc, blanc bonnet.
10:47Alors on va passer d'un Macron jeune avec Attal,
10:50à un Macron plus vieux avec Barnier.
10:52Maintenant, on passe à un Macron béarné.
10:54On va pouvoir changer comme ça beaucoup.
10:55Ce sera la même politique.
10:56– Vous pensez qu'on est dans la sauce ?
10:57– Avec… – Béarné ?
10:59– Je sais pas.
11:00– Non, j'ai l'air béarné.
11:02– Topo !
11:04– Bien rejeté, bien rejeté.
11:08– Si je reviens sur ce que vous disiez tout à l'heure,
11:11c'est vrai qu'en France, pour moi, on a des héros qui continuent,
11:14qui innovent dans l'intelligence artificielle, des ingénieurs.
11:16On a des héros et on leur fait nager le 100 mètres avec 10 boulets au pied.
11:20C'est comme si vous mettiez à Léon Marchand,
11:21vous lui attachez des trucs et vous lui dites maintenant de nager.
11:23– Il a duré quand même lui.
11:24– Donc imaginez si on enlève ces boulets.
11:26On a de tels talents, on a de telles compétences,
11:28on a un tel savoir-faire hérité de notre histoire,
11:30hérité de bonnes décisions qui ont été faites à l'époque.
11:32Quand on crée Polytechnique, voilà une très bonne décision
11:35qui nous amène aujourd'hui à avoir des leaders
11:37dans le domaine de l'innovation, des technologies.
11:39Donc on a encore les moyens de tout faire.
11:41Et moi, ce qui me fait de la peine,
11:42c'est quand je vois que de l'autre côté de l'Atlantique,
11:46on a des gens qui sont en train de créer des fusées,
11:48de l'autre côté encore, qui créent des porte-avions,
11:50qui réfléchissent à aller sur Mars.
11:52Et nous, nos questions c'est,
11:53comment faire pour ne pas attendre 6 heures aux urgences ?
11:57Comment faire pour que ma fille ne se fasse pas agresser
11:59quand elle va dans la rue ?
12:00Comment on peut faire pour avoir un peu plus de lits à l'hôpital ?
12:02Enfin, c'est terrible de se dire qu'un grand pays comme le nôtre
12:05se met à se poser ces questions-là
12:07au lieu de se dire, comment on va être leader demain ?
12:09Comment on redevient la première puissance du continent européen ?
12:12Donc voilà, moi, c'est les questions auxquelles j'essaye de répondre.
12:14– Le meilleur ministre pour vous, ce serait qui, le Premier ministre ?
12:17– Le meilleur Premier ministre ? – Oui, ce serait qui ?
12:19– Dans la situation actuelle, si on est lucide,
12:22je ne vois pas mieux qu'un Premier ministre de centre droit,
12:25quelqu'un qui pourrait s'essayer de satisfaire
12:27toute cette partie de l'Assemblée.
12:29– Le cornu ?
12:31– Ça sera Blanc Bonnet, Bonnet Blanc, encore une fois.
12:33Mais je préfère ça que Lucie Casté ou Guedbelo,
12:36je ne sais pas qui, toute l'extrême gauche, je préfère ça.
12:39– Lucie Casté, elle n'est plus du tout dans les…
12:41– J'espère que non.
12:42– Plus du tout, je crois qu'elle est retournée.
12:43– Elle répétera ça jusqu'en 2027.
12:45– Je crois qu'elle est repartie faire un stage de boomerang sur Calais.
12:49Oui, dernière question.
12:50– Vous aviez été députée à l'Assemblée nationale et pas députée européenne.
12:53Est-ce que vous auriez voté la motion de censure,
12:55comme le RN aujourd'hui pour Michel Barnier, ou vous l'auriez préservée ?
12:58– Moi, je pense que j'aurais tout fait différemment,
13:00c'est-à-dire que j'aurais tout fait pour qu'on n'en arrive pas
13:01à ce budget qui méritait la censure.
13:03Je pense que Michel Barnier, c'était un homme qui était pliable,
13:08ce serait un peu familier de dire ça, mais on pouvait le faire plier, ce monsieur.
13:11Ça se voyait qu'il était un peu accommodant.
13:13Au début, Marine Le Pen l'avait choisi.
13:15Vous vous rappelez, quand on disait Marine Le Pen, c'est la DRH de la République,
13:18elle l'avait choisi parce qu'elle se disait, lui, il sera conciliant.
13:21Et à ce moment-là, quand on demandait à Marine Le Pen,
13:22et quelles sont vos lignes rouges, qu'est-ce que vous lui demandez ?
13:25Au départ, ce n'était pas clair.
13:26Elle disait, je demande du respect.
13:28Je pense qu'à ce moment-là, il aurait fallu dire à Michel Barnier,
13:31si en septembre prochain, on n'a pas remis des classes de niveau à l'école, on censure.
13:35Si on n'a pas arrêté, si on n'a pas rétabli des frontières, on censure.
13:38Si on n'a pas, sur le budget, baissé les impôts sur les entreprises, par exemple, on censure.
13:43Donnez quatre ou cinq mesures assez claires.
13:45J'aurais tout fait pour qu'on n'ait pas besoin de censurer.
13:47Parce qu'encore une fois, dans la situation actuelle,
13:50on n'a pas grand-chose à espérer que des petits pas.
13:52Et là, ça fait six mois qu'il y a eu une dissolution, les Français n'ont rien obtenu.
13:56Pour moi, l'essentiel, c'est d'être un peu pragmatique dans ce genre de situation
14:00et se dire comment on fait pour se battre au quotidien pour les Français,
14:03pour permettre d'obtenir des gains.
14:04Je pense que quand les Français regardent aujourd'hui la situation,
14:07ce que j'ai compris hier d'ailleurs sur BFM,
14:09eux, ils ne se disent pas pour ou contre la censure.
14:11Ils se disent, mais quand est-ce que ces politiciens vont être capables de s'entendre
14:14pour que le pays avance même un tout petit peu ?
14:17C'est ça leur question.