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00:00Mais d'abord, Catherine Ney est avec nous sur Europe 1. Bonjour Catherine.
00:03Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05Alors, je le disais à l'instant, François Bayrou est en ce moment même reçu à l'Elysée.
00:09L'Elysée qui a fait savoir que le président hier avait dû rentrer précipitamment de Pologne pour nommer un premier ministre.
00:17Ça ne s'est pas fait, ça pourrait se faire dans la matinée apparemment.
00:20Peut-être, parce qu'en tout cas au moment où il quittait le sol polonais, son choix n'était toujours pas arrêté.
00:25Le délai de 48 heures auquel il s'était engagé a donc expiré.
00:29Alors, on nous dit que c'est pour aujourd'hui.
00:31Alors, est-ce que ça sera pour le journal de 13 heures, celui de 20 heures, peut-être lundi, peut-être pas,
00:36parce que le président aura vu le pape et qui sait, l'Esprit-Saint aura frappé.
00:39En tous les cas, la procrastination du président, c'est vrai, peut rendre fou.
00:44Et dans le fond, si on y regarde bien, en 7 ans, une seule fois, il a décidé vraiment vite, trop vite.
00:50C'est la dissolution.
00:51Et la chute de Michel Barnier, on se souvient, la semaine dernière, il avait promis d'aller très vite pour y trouver un successeur.
00:56Le lendemain de la motion de censure, l'information principale, c'était, je vais rester jusqu'à la fin de mon mandat et nous avons 30 mois pour agir.
01:06Seulement, il faut une condition, c'est qu'il n'y ait plus de motion de censure à répétition et que la chianlie politique s'aggrave encore.
01:13Donc, ce n'était pas prévu, il a reçu les formations de gauche, ce qui était pour lui un sauf qui peut.
01:19Et alors donc, on a discuté, on effacerait les 49.3.
01:23Comme ça, la gauche n'aurait plus à voter la censure que pourrait demander l'extrême droite ou la gauche.
01:29Et moi, promis, je ne dissoudrai pas au grand bonheur du trio socialiste, voyez, Fort, Vallot, Cannaire,
01:36qui venait lui dire, au fond, sortez-nous des griffes du grand méchant Lou Mélenchon.
01:39Il veut vous virer de l'Elysée, il veut une élection présidentielle dans la foulée.
01:43Mais nous, ça ne nous arrange pas parce qu'à la clé, c'est la mort annoncée du Parti Socialiste.
01:47Alors, il n'a en revanche pas été question de nommer un socialiste à Matignon.
01:50Non, pas du tout, c'était pas... Et d'ailleurs, François Bayrou a vraiment cru que son heure était arrivée mercredi parce qu'il a été reçu par le président.
01:58Il a même été question d'une architecture gouvernementale, les ministres qu'il pourrait garder, ceux qu'il pouvait faire entrer.
02:06Mais rappelons-le, Macron avait fait pareil avec Elisabeth Borne deux jours avant de se séparer d'elle.
02:11Mais il doit aussi, bien ça à François Bayrou, sans ses voix en 2017, il n'aurait pas pu figurer au deuxième tour de la présidentielle.
02:19Mais il n'imaginait pas la bronca que cette hypothèse a aussitôt déclenchée à gauche.
02:23Et aussi, dans une partie de la droite, les Sarkozy qui n'ont toujours pas oublié comment Bayrou leur avait pourri la vie avec sa malveillance.
02:31Et en 2012, il avait d'ailleurs appelé à voter Hollande. Donc voilà, Bayrou, on n'en parlait plus.
02:37Et là, ce matin, il est chez le président.
02:40Voilà, qu'est-ce que ça veut dire ? On ne sait pas encore.
02:42En tout cas, hier, c'était Roland Lescure qui avait la cote, toutes les lumières étaient braquées sur lui.
02:46Oui, il est peu connu du grand public, on peut dire que même que c'est un ministre de deuxième zone, mais un grand type chauve, sympathique, comme ça, macroniste, fidèle, libéral à l'anglo-saxonne, très libéral,
02:58mais fils d'un journaliste de l'Humanité, d'une mère militante CGT, tout pour plaire à la gauche.
03:04Donc, d'autant que sur l'immigration, là, il était vraiment à gauche parce qu'il moquait Bruno Retailleau qui faisait des poutous à Marine Le Pen,
03:10oubliant que c'était une position qui allait à rebours de ce que veulent 80% des Français.
03:15Le Modem n'en voulait pas, LR non plus, et Marine Le Pen grondait.
03:19Exit Lescure.
03:20Eh bien, figurez-vous, ce matin, nous l'avons dit, que le président a reçu François Bayrou, la fin du suspense, François 1er arrive, peut-être.
03:28Ce serait un retour au socle central, en somme.
03:31Oui, en tout cas, Bayrou est compatible avec Bruno Retailleau, je crois qu'ils se sont parlé depuis toujours et que leur entente est tout à fait possible.
03:40Et le président adore le ministre de l'Intérieur, ses équipes chantent ses louanges.
03:46Il pourrait travailler aussi avec plusieurs ministres de l'équipe Barnier, comme par exemple le ministre des Transports, Durouvray, qui a déminé le terrain à la SNCF,
03:54nous épargnant sans doute, peut-être, les rituels grèves à Noël.
03:57Annie Gennevard, la ministre de l'Agriculture, plébiscitée par la FNSEA et la coordination rurale et qui a sauvé son budget, encore faudrait-il qu'un budget soit voté bientôt.
04:07Alexandre Portier, ministre de la Réussite Scolaire, qui a dénoncé les ravages du wokisme à l'école, et tous sont des LR.
04:14Donc on aura peut-être bientôt le nom du sixième Premier ministre en sept ans, Catherine ?
04:18Oui, et d'ailleurs, quand on regarde les choses, à l'exception de Jean Castex, Emmanuel Macron a toujours du mal à supporter longtemps ses premiers ministres.
04:26Au fond, il est ravi que Michel Barnier s'en aille parce que ses interventions sur la politique étrangère, ses voyages à Bruxelles, il était aussi invité à Rome par Madame Mélanie.
04:35Donc ça, il ne le supportait pas. Et avec ses premiers ministres, on peut même dire que par moments, ça peut aller jusqu'à la détestation.
04:42Et d'ailleurs, on finit par se demander s'il n'a pas dix sous en juin pour se séparer de Gabriel Attal, qu'il ne se portait vraiment plus.
04:50Ce serait un motif bien futile, effectivement. Merci beaucoup Catherine.