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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, 12h, 14h, c'est votre Midi News Week-end.
00:06Deux heures d'informations non-stop avec des témoignages, on va essayer d'en avoir, vous allez vite comprendre, des reportages et des débats.
00:12Je vous présente mon équipe du vendredi dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de notre première partie à la une.
00:19La politique évidemment, et cette question, qui y a Matignon ? Oui, qui y a Matignon ? Oui, qui y a Matignon ?
00:24Emmanuel Macron a reçu durant 1h45 François Béroux, et depuis, plus rien, et plus rien, et plus rien, et Florian Tardif est avec nous sur ce plateau.
00:34Gabin disait et chantait, je sais, je sais, et on ne sait pas grand-chose en fait, on ne sait pas, on ne sait pas, mais on va essayer de vous expliquer, on va essayer.
00:42Pourquoi on ne sait pas ? Pourquoi on ne sait pas ? L'autre actualité du jour, c'est cette information pour le moins surprenante.
00:47Un groupe d'experts mandatés par la Haute Autorité de Santé plaide pour le remboursement intégral de la transition de genre,
00:53et ce, à partir de 16 ans, une mesure à rebours des mesures de prudence adoptées par d'autres pays européens.
00:59On en parle et on sera avec Dora Mouteau, auteure de Transmania, blogueuse et influenceuse, elle nous dira tout.
01:04Enfin, le Pape, oui, le Pape sera encore ce dimanche sur l'île de beauté, on a hâte, c'est la mobilisation générale.
01:10On sera sur place avec le père Georges Niccoli, curé de la paroisse de Notre-Dame de Lourdes à Bastia.
01:15Voilà pour notre menu, assez chargé, il faut bien le reconnaître, en ce vendredi.
01:19Mais tout de suite, un tour d'horizon de l'information avec Isabelle Piboulot, que je salue, Isabelle.
01:24Bonjour Thierry, bonjour à tous.
01:26Le nouveau Premier ministre se fait attendre.
01:29La réponse devrait être imminente à Matignon, où un tapis rouge a été installé pour la passation de pouvoir.
01:34Emmanuel Macron a reçu en effet ce matin à l'Élysée le président du Modem, François Bayrou,
01:39peut-être pour lui annoncer sa nomination ou pas.
01:43À ce stade, pour Manon Aubry, le chef du gouvernement reste Emmanuel Macron lui-même.
01:48Écoutez l'eurodéputé LFI, invité de la grande interview ce matin.
01:53On a un président de la République qui n'a toujours pas compris le résultat des urnes,
01:58qui devait nommer un Premier ministre dans les 24 heures, puis dans les 48 heures.
02:02Huit jours après, on en est encore là, on en est à le traquer sur Flight Record
02:07entre la Pologne et la France pour savoir quand est-ce qu'il arrive.
02:11Et c'est une situation qui est absolument folle,
02:14alors que, franchement, on est peut-être à quelques minutes d'avoir le nom du Premier ministre.
02:18Mais moi, je peux vous le donner ce matin, le nom du Premier ministre.
02:20On le connaît, il s'appelle Emmanuel Macron.
02:24Cette image dans le 16e arrondissement de Paris.
02:26Un incendie s'est déclaré dans la chambre de bonne d'un immeuble au niveau de l'avenue Diana.
02:31Le bâtiment a été évacué, le feu n'étant pas encore maîtrisé.
02:35Les pompiers sont en cours d'intervention.
02:38À ce stade, aucune victime n'est à déplorer et l'origine du sinistre reste à déterminer.
02:44Dans le reste de l'actualité, le fléau de la drogue s'empare de plus en plus des campagnes françaises.
02:50Les élus prennent donc des mesures en conséquence,
02:53en installant notamment des caméras de vidéosurveillance.
02:56Reportage en Haute-Garonne de Jean-Luc Thomas et Nathan Thémine.
03:01Soubins, 2400 habitants, est un village périurbain tranquille.
03:05Pourtant, ici, la consommation de cannabis est en forte hausse.
03:08Comme toutes les communes de France, on a ces phénomènes de drogue.
03:13Officier de police judiciaire, le maire de Soubins doit parfois aller au contact
03:18pour montrer qu'il représente l'autorité.
03:20On y va de temps en temps, aller voir les jeunes et leur dire
03:23filez de là, vous n'avez rien à y faire, votre petit commerce ne nous intéresse pas.
03:29Les habitants du village se partagent entre étonnement, fatalisme et surprise.
03:34Ça devient banal en fait, il y a de plus en plus de jeunes qui fument de la drogue, tout ça.
03:38Et ça devient banal, c'est dommage quoi.
03:42Donc non, ça ne me surprend pas.
03:45Ça reste dans la logique des choses, ça ne fera qu'augmenter
03:49vu le peu de moyens qu'ont les gens pour mettre de la gendarmerie en place.
03:54Soubins n'a pas de police municipale.
03:56Malgré cela, pour éviter que les trafics se développent,
03:59des caméras vont être installées au premier trimestre 2025 dans des lieux précis.
04:04Les points que l'on a réguliers où on sait qu'il y a un petit peu de trafic,
04:10où on va mettre de la surveillance vidéo, il faut être proactif et contenir ces phénomènes.
04:17Pour freiner ce commerce de drogue, la municipalité a mis en place la participation citoyenne.
04:23Des habitants informent la mairie lorsque des phénomènes anormaux se déroulent
04:27dans un quartier, une rue, une place ou un parc.
04:33Sur l'actualité, c'est à vous Thierry.
04:34On se retrouve à 12h30.
04:36Allez, à tout à l'heure, je vous présente mon équipe du Vendredi.
04:39Ils sont en pleine forme, je le sens.
04:40Naïmane Fadel, essayiste.
04:41Soyez la bienvenue.
04:42Bonjour Thierry.
04:44Luc Gras, politologue.
04:46J'espère que vous avez des informations à nous donner.
04:47Bien sûr.
04:48Sans quoi vous quittez tout de suite ce plateau.
04:51On va voir Mickaël Sadoun, expert en politique.
04:55Ça va ?
04:55Et vous ?
04:56Oui, ça va.
04:56Très belle veste verte.
04:58Je vous remercie.
04:58C'est les couleurs de l'espoir.
04:59Ah, c'est un grand style.
05:00Ah oui, c'est ça.
05:01Vous l'avez ou pas ?
05:02Oui, je l'ai.
05:03Vous l'avez.
05:04Philippe Guibert.
05:05Bonjour Thierry.
05:05Comment allez-vous ?
05:06Pas mal.
05:08C'est une journée particulièrement intéressante.
05:12Particulièrement intéressante.
05:13Matinée, particulièrement intéressante.
05:15Florian Tardif.
05:16Le vide pour l'instant.
05:16Le vide.
05:17Florian Tardif est avec nous, mon cher Philippe.
05:20Au summum de sa forme, évidemment.
05:21Des jours comme ça.
05:22Je rentre en colère, oui.
05:23Oui, il est très en colère.
05:25Allez, priorité évidemment.
05:27On va être sur le terrain, retrouver.
05:29Ensuite, on va essayer de décrypter peut-être ce qui n'est pas décryptable.
05:32Je n'en sais rien.
05:33On va être très sincères et très honnêtes avec nos téléspectateurs.
05:37Si fidèles.
05:38On ne sait pas grand-chose.
05:39Pas du tout.
05:40On ne sait pas grand-chose.
05:41Il faut dire les choses aussi.
05:42Il faut dire la vérité.
05:43Mais on va retrouver Elodie Huchard depuis…
05:45Pardon ?
05:46Il faut dire la vérité.
05:47Il faut dire la vérité aux Français.
05:48Je regarde la caméra.
05:49On va vous dire la vérité.
05:50Tout ce que l'on sait.
05:51Elodie Huchard.
05:52Tout ce que l'on ne sait pas.
05:53Tout ce que l'on ne sait pas.
05:54Oui.
05:55Elodie Huchard et Pierre-François Altermat sont à l'Élysée.
05:58Elodie Huchard.
05:59Alors, comment pourrais-je vous lancer très concrètement ?
06:02Vous savez, il y a toujours des espèces de phrases de lancement d'un point de vue journalistique.
06:06Et là, on est dans le vide total.
06:09Alors peut-être que, vous voyez, je suis habillé en vert, couleur de l'espoir.
06:13Est-ce que ça sera pour aujourd'hui ou peut-être pour demain ?
06:15Je commence avec gamin.
06:16Je ne sais pas.
06:17Enfin bon, voilà.
06:18Qu'est-ce que vous savez, ma chère Elodie ?
06:22Alors écoutez, il y a beaucoup de rumeurs.
06:24La dernière rumeur en date serait qu'on aurait peut-être un Premier ministre avant 13 heures.
06:28Alors en même temps, on devait aussi l'avoir il y a à peu près deux heures.
06:31Je dis ça avec beaucoup, évidemment, de prudence.
06:33Ce qu'on sait, évidemment, c'est cette fameuse rencontre entre François Bayrou et Emmanuel Macron.
06:38Une rencontre qui a duré assez longtemps, 1h45.
06:40Alors il y a deux façons de voir les choses.
06:42Ça a duré longtemps parce que tout s'est très bien passé, parce qu'ils ont commencé à constituer un gouvernement.
06:46Cette hypothèse étant peu en train de prendre l'eau au moment où je vous parlais.
06:50L'autre hypothèse qui est sans doute moins bonne, c'est que François Bayrou n'est pas nommé à Matignon, qu'il est vexé.
06:55Parce que François Bayrou, il est cité à chaque fois pour devenir Premier ministre.
06:59Ça n'a pas encore été le cas.
07:00Peut-être que ça le sera d'ici quelques minutes.
07:02Et donc dans ce cas-là, évidemment, il faut tenter, si c'est encore possible, de ménager François Bayrou.
07:07Parce que c'est un précieux allié quand même pour le Président de la République.
07:10On a vu les choses qui se sont un petit peu emballées ce matin avec cette rencontre.
07:14On a commencé à prévenir les ministres, les cabinets qu'il fallait se tenir prêts pour une passation de pouvoir en fin de matinée.
07:20Alors on peut estimer, je pense, que la matinée est donc terminée.
07:24Les choses se préparent du côté de Matignon.
07:26En revanche, les deux seuls qui, visiblement, ne sont pas prêts, c'est le chef de l'État et son Premier ministre.
07:30Et on les attend, évidemment.
07:31D'abord l'annonce, une passation de pouvoir.
07:33Et puis, visiblement, mais ça on le dit aussi à chaque fois, avec une volonté de constituer rapidement un gouvernement.
07:39Vous vous rappelez du dernier épisode de nomination des ministres avec Michel Barnier.
07:42A priori, ça ne devrait pas prendre autant de temps, en tout cas.
07:45Merci beaucoup, ma chère Elodie.
07:4713 heures, je vous prends en mots, attention.
07:49Nous serons en plein milieu de notre émission.
07:51Florian Tardif, je vous ai senti très en colère en arrivant sur ce plateau.
07:57C'est vrai, mais...
07:58C'est redescendu.
07:59C'est redescendu.
08:00Mais quelle pagaille, mais quelle pagaille.
08:02Le tapis rouge, ils ne l'ont pas à retirer, rassurez-moi.
08:05Il est bien en place.
08:07Ils ont déroulé le tapis rouge.
08:08Je vous parlais du tapis rouge dans la cour de l'hôtel de Matignon pour préparer les passations de pouvoir.
08:12Il y a même la garde républicaine, il y a même les techniciens.
08:15Ce sont nos confrères de l'AFP qui l'ont rapporté.
08:19Ils ne savaient pas à quelle hauteur placer le micro du successeur de Michel Barnier.
08:25C'est assez simple de placer le micro pour la prise de parole de Michel Barnier.
08:29Celui de son successeur, il ne savait pas, est-il plus petit, plus grand, qui est-il ?
08:33On en est là ?
08:34Non, mais on en est là.
08:35Les deux micros sont placés à la même hauteur en attendant la nomination du futur successeur de Michel Barnier.
08:43Pourquoi ?
08:44Parce que vraisemblablement, la décision n'est toujours pas vraiment arrêtée.
08:48Encore ce matin, il y a des noms qui circulent.
08:51Est-ce que c'est Bayrou ?
08:52Est-ce que c'est Roland Lescure ?
08:53Finalement, ça serait peut-être Sébastien Lecornu.
08:55Oui, mais Sébastien Lecornu, ça irrite trop de personnes.
08:58Donc, pourquoi pas revenir à l'hypothèse Bernard Cazeneuve ?
09:02On reçoit énormément de messages.
09:05J'ai même presque l'impression parfois qu'ils testent les uns et les autres pour qu'on donne notre avis,
09:10notre analyse politique sur certains noms.
09:14C'est pour ça que j'étais assez en colère.
09:17Quelle image on donne ?
09:19C'est pathétique.
09:20Ce n'est pas grave.
09:21Limite, vraiment, ce n'est pas grave de prendre son temps.
09:23Il faut dire les choses.
09:24À un moment donné, ce n'est pas grave.
09:25Mais il faut dire les choses.
09:26On a besoin de prendre son temps.
09:27Il y a un blocage politique.
09:30On va réunir tout le monde.
09:31On va faire ça dans l'ordre.
09:33Mon choix est arrêté.
09:35Et parce que mon choix est arrêté, je donne le signal aux équipes de Matignon de préparer une passation des pouvoirs.
09:42Là, on envoie le message aux équipes de Matignon de préparer une passation des pouvoirs alors que le choix n'est pas arrêté,
09:47qu'on continue des consultations sous le manteau.
09:49Vraiment, quelle image ça donne ?
09:52Je serais un Français, puisque là, on commande depuis ce matin, en train de regarder ce qui se passe.
09:58Vraiment, je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer.
10:03Luc Graa.
10:05Rapidement.
10:06Élodie disait qu'il y a deux scénarii.
10:09Une heure 45 de rendez-vous avec Emmanuel Macron et François Bérou.
10:12Soit c'est pour lui dire que ce ne sera pas lui.
10:15D'essayer de calmer François Bérou, parce qu'il a envie de ce poste.
10:19C'est un secret de politicienne.
10:21Ou soit c'est l'autre cas et il met du temps.
10:24Mais ça semble un peu compromis.
10:27C'est le moins qu'on puisse dire.
10:28Vous nous dites que ce n'est pas François Bérou.
10:29Je reviens sur la communication désastreuse.
10:32Je ne développe pas.
10:33Ça a été parfaitement dit.
10:34Donc on reprend l'hypothèse.
10:35Ou il a choisi François Bérou.
10:37Et à ce moment-là, pourquoi pas ?
10:39Il y aurait un communiqué derrière.
10:40Fuité que c'est François Bérou et ça calme tout le monde.
10:42Premier point.
10:43Ou alors ce n'est pas François Bérou.
10:45On ne peut pas laisser comme ça la situation.
10:48En politique, il faut avoir de la clarté de l'émetteur pour le récepteur.
10:54Enfin, la parole de présidentiel est complètement dévaluée dans cette histoire-là.
10:58Et vous vous rendez compte qu'il avait dit au moment des européennes
11:01je ne dissoudrai pas quel que soit le résultat.
11:03Il dissout.
11:04Là, il nous annonce.
11:05Mais qu'est-ce qu'il a été se corneriser dans l'idée de dire dans les 48 heures
11:08que vous avez un Premier ministre ?
11:09Ça devient plus crédible.
11:11Au passage, quand il dit qu'il ne partira pas, qu'il ne démissionnera pas,
11:15on peut s'interroger sur la valeur de la parole présidentielle.
11:18Donc tout ça est absolument complètement fou.
11:21D'autant que c'est assez simple la situation.
11:23Michel Barnier a été censuré parce qu'il avait un socle commun
11:27entre guillemets trop étroit.
11:29Donc le seul objectif possible politiquement, je parle en analyse politique,
11:33c'est d'élargir le socle.
11:35C'est simple.
11:36Donc on ne peut pas prendre quelqu'un qui est macro-macroniste
11:39puisque ça n'élargit pas le socle.
11:41Après, évidemment, il y a des noms qui peuvent arriver derrière.
11:43Allez, je poursuis mon tour de table.
11:45État d'esprit, Naïm Fadel.
11:47Je voulais juste rebondir sur Michel Barnier.
11:49Je pense que Michel Barnier a eu déjà des problèmes au sein de son propre gouvernement.
11:54On l'a évoqué souvent sur ce plateau.
11:56Avec Laurent Wauquiez et, de l'autre côté, Gabriel Attal,
12:01où ça n'a été absolument pas facile pour lui.
12:03Et on peut regretter qu'il n'ait pas pu aller au bout
12:07parce que je pense que c'était l'un des ministres qui a été adapté
12:11à cette situation de crise de régime.
12:14Quant au président de la République,
12:16effectivement, aujourd'hui, sa parole ne fait plus foi.
12:19Et malheureusement pour le pays,
12:21parce qu'on sent bien que de toute façon,
12:23il veut juste gagner du temps.
12:25Gagner du temps pour que passent ces 30 mois,
12:27mais qu'il n'y a pas du tout, aujourd'hui,
12:29de vision claire politique pour la France
12:32et pour les enjeux qu'on rencontre aujourd'hui la France.
12:34Ce n'est pas très rassurant pour les Français qui nous regardent,
12:36dans tous les cas.
12:37Michel, ça donne ?
12:38Je sais aussi peu de choses que vous.
12:41Je préviens le téléspectateur,
12:42on ne va pas parler que de politique durant ces deux heures.
12:44On va en parler, on va surveiller.
12:46Florian est sur son téléphone,
12:48il est là, mais on parlera d'autres choses aussi.
12:50Pour le moment, tout ce que nous savons,
12:52c'est que nous ne savons rien.
12:54C'est Socratien en ce sens.
12:56Au moins, nous, on dit des choses.
12:58Qu'est-ce qu'on peut dire ?
12:59Il y a une analyse à dessiner.
13:01Maintenant, il y a deux choix
13:02qui se présentent globalement à Emmanuel Macron.
13:04Soit de nommer un Premier ministre de tendance centriste
13:08qui aura besoin d'une alliance de tous les partis,
13:11je dirais plutôt centriste,
13:13allant du PS au Républicain.
13:15C'est une première option.
13:17Dans ce cas-là, il devra donner des gages à la gauche
13:19socialiste et EELV.
13:21Ce que je ne souhaite pas,
13:22parce qu'ils se sont compromis avec la France insoumise.
13:24Et deux, je pense qu'ils vont demander des mesures
13:26sur l'impôt et sur la politique économique
13:28qui, je pense, seront dramatiques pour le pays.
13:30Soit, il nomme un ministre relativement à droite
13:33qui devra recompter sur l'alliance pacite
13:35avec le Rassemblement national.
13:37On a vu qu'elle pouvait être fragile
13:38et qu'il avait intérêt à bien les traiter dans ce cas-là.
13:41Politiquement et électoralement,
13:43je considère que nommer un Premier ministre de droite
13:45correspond beaucoup plus à l'état d'esprit actuel du pays.
13:49J'ai du respect pour François Bayrou
13:51et pour sa carrière politique, son talent
13:53et ses qualités d'homme de lettre.
13:55Mais il ne correspond absolument pas
13:57à la demande politique des Français
13:59telle qu'elle s'est exprimée au moment des élections législatives.
14:01Je pense qu'il devrait y avoir un Premier ministre
14:03plutôt de droite, Sébastien Lecornu.
14:05Vous savez bien quelles sont les conséquences
14:07s'il nomme un Premier ministre de droite.
14:09Ça durera le temps que ça durera.
14:11Il faudra traiter le Rassemblement national
14:13et le pacitiser un peu avec leurs demandes.
14:15Philippe, que je n'ai pas encore entendu.
14:17Quel spectacle !
14:19On commence à être habitué.
14:21Là, c'est le pompon.
14:23Ce qui m'étonne le plus,
14:25c'est pourquoi Emmanuel Macron
14:27ne charge pas un Premier ministre,
14:29quel qu'il soit,
14:31de former un gouvernement
14:33en constituant une majorité
14:35et pourquoi il a l'air,
14:37c'est ce que suggère son hésitation,
14:39de vouloir chercher le Premier ministre
14:41qui ne sera pas censuré.
14:43Il prend sur lui la responsabilité
14:45de la situation,
14:47ce qui, dans sa situation
14:49consécutive ou législative
14:51à l'ascension de Barnier,
14:53renforce un peu sa fragilité actuelle.
14:55Deuxième remarque.
14:57Michael, tu dis que le pays est à droite.
14:59En fait, je pense que c'est
15:01beaucoup plus compliqué que ça.
15:03Il est à droite sur les sujets régaliens
15:05et democrataires,
15:07sur la sécurité et l'immigration,
15:09pour le faire court et vite,
15:11mais c'est principalement ça.
15:13Sur les sujets économiques et sociaux,
15:15c'est beaucoup plus compliqué.
15:17Il y a des tas d'aspects.
15:19Ne prenons qu'un exemple.
15:21Il y a une majorité de Français
15:23qui est favorable à l'abrogation
15:25de la réforme des retraites.
15:27Ce qui, d'ailleurs, poserait des problèmes
15:29de finances publiques assez considérables.
15:31En tout cas, il y a une majorité de Français.
15:33Donc, dire qu'il faut un Premier ministre
15:35plutôt à droite,
15:37qui plus est, reposant la question
15:39de la fiabilité de Marine Le Pen,
15:41c'est-à-dire d'anticiper
15:43dans un mois, dans deux mois,
15:45quelle sera l'idée que Marine Le Pen
15:47se fête de son intérêt politique
15:49en fonction de l'évolution
15:51de son opinion, de son électorat
15:53et peut-être de son calendrier judiciaire.
15:55Tout ça est quand même
15:57d'une fragilité folle.
15:59Je trouve que l'option de détacher le PS,
16:01à qui on pourprochait, certes,
16:03d'avoir été avéqué les filles,
16:05mais au moment où ils s'en détachent,
16:07ce serait peut-être bien de le récupérer.
16:09D'accord.
16:11Mais au moment où ils s'en détachent,
16:13ce n'est pas le moment où on va les clouer.
16:15Juste pour revenir sur la politique économique,
16:17il ne t'aura pas échappé quand même
16:19que la droite dans ce pays n'est pas ultra-libérale non plus,
16:21que le gouvernement Barnier,
16:23sous autorité de Barnier, a proposé un budget
16:25qui a fait exploser les impôts
16:27et qui a encore fait augmenter la dépense publique
16:29de 40 milliards, ce qui fait que le budget de l'année dernière
16:31qu'on est en train de reconduire génère des économies
16:33dans le budget et que le RN lui-même,
16:35qui est perçu comme le parti le plus à droite,
16:37il n'est pas libéral du tout.
16:39Il est dans le genre socialiste.
16:41Social, dit social, parce que socialiste,
16:43c'est autre chose.
16:45Depuis Jacques Chirac,
16:47justement, la droite s'est socialisée.
16:49Elle est beaucoup moins libérale
16:51qu'elle a pu l'être dans le passé.
16:53Elle n'a jamais été très libérale.
16:55On peut dire que...
16:57Sarkozy, un peu.
16:59Oui, mais tu vois,
17:01par exemple, Nicolas Sarkozy,
17:03quand je travaillais sur la politique de la ville,
17:05c'était là où on avait le budget le plus intéressant.
17:07Il était extrêmement social.
17:09Vous voyez, c'est ça.
17:11Il faut qu'on déconstruise,
17:13parce que c'est important,
17:15parce qu'on se rend compte qu'en fait,
17:17notre pays est quand même à droite,
17:19effectivement, comme vous l'avez dit,
17:21sur le régalien.
17:23Et sur le côté social,
17:25la droite, elle est aussi là.
17:27Et quand on parle du gaullisme social,
17:29c'était ça, c'est-à-dire le régalien fort,
17:31mais tout en tendant la main
17:33à ceux qui en ont besoin.
17:35Concernant...
17:37Pour rejoindre aussi ce qu'a dit Philippe,
17:39et je pense que c'est important,
17:41la question de la censure, en fait,
17:43aujourd'hui, ce qui anime le président de la République,
17:45c'est surtout qu'il n'y ait pas de censure.
17:47Tout simplement pour ces fameuses 30 mois
17:49qu'il a encore à faire en tant que président.
17:51Ce qu'il veut, en fait,
17:53c'est tout simplement garder sa place
17:55et qu'il n'y ait pas encore d'autres crises
17:57pour qu'on risque de lui demander...
17:59Oui, il a été élu.
18:01Oui, d'accord.
18:03Je suis pas d'accord.
18:05Philippe, mais comme aujourd'hui
18:07on demande sa démission, c'est sa posture aujourd'hui.
18:09Non, mais il n'y a même pas...
18:11La question ne se pose même pas,
18:13c'est-à-dire que qu'est-ce qui change
18:15si Emmanuel Macron, demain, démissionne ?
18:17Très bien, on aura Gérard Larcher
18:19pendant une période d'intérim,
18:21et ensuite on organise une élection présidentielle.
18:23Qu'est-ce qui change ?
18:25Rien.
18:27Ça ne résout pas le problème.
18:29Non, non, je reprends ce qu'a dit...
18:31On a la même assemblée,
18:33on a le même Sénat.
18:35Je reprends ce qu'a dit Georges Fenech.
18:37Et on a les mêmes fractures au sein de l'association.
18:39Mais surtout, on a le même résultat,
18:41c'est Emmanuel Macron qui est réélu, à mon avis.
18:43Mais c'est l'autorisation
18:45du Conseil constitutionnel d'une dissolution,
18:47donc on revote
18:49pour un président.
18:51Georges Fenech en parle très bien,
18:53il a cité les exemples.
18:55Georges, c'est son truc, il veut qu'Emmanuel Macron démissionne.
18:57Oui, c'est vrai.
18:59Philippe Guibert nous donne la parole, Luc.
19:01Excusez-moi, juste très court.
19:03L'article 12 est parfaitement explicite sur la dissolution.
19:05Tu ne dois pas procéder
19:07à une nouvelle dissolution dans les
19:0912 mois qui suivent le résultat
19:11de la précédente dissolution.
19:13Sauf qu'on peut demander à la Constitution...
19:15Non, tu ne peux pas demander au Conseil constitutionnel
19:17de contredire ce qu'il cite
19:19dans la Constitution.
19:21Il peut y avoir jurisprudence, apparemment,
19:23il y a eu une jurisprudence, je me rappelle ce qu'il avait cité, Georges.
19:25Ce sera le 7 juillet.
19:27Ce sera le 7 juillet 2025, c'est un an après.
19:29Je trouvais ça extrêmement intéressant,
19:31parce que c'est pour que
19:33le Conseil constitutionnel
19:35donne la majorité au président de la République.
19:37Luc, je vous donne la parole dans 30 secondes.
19:39Attendez, attendez, je vous donne la parole
19:41juste après, parce qu'on va prendre la direction
19:43de Matignon. Je vous donne la parole
19:45juste après. Direction Matignon.
19:47Vous êtes maître des horloges.
19:49Je suis maître des horloges, on va retrouver Noémie Hardy et Antoine Durand.
19:51Noémie,
19:53racontez-nous ce qui se passe du côté
19:55de Matignon.
19:57Le tapis rouge est toujours là,
19:59ils ne l'ont pas enlevé, que se passe-t-il ?
20:01On a hâte de savoir, de tout savoir,
20:03évidemment.
20:05Oui, évidemment Thierry,
20:07le tapis rouge est toujours là, comme vous pouvez
20:09le voir, vous le savez, c'est l'attente.
20:11En face de moi, il y a tous les journalistes qui sont
20:13présents, il y a vraiment une meute de journalistes
20:15qui attendent de savoir déjà
20:17qui sera le Premier ministre, mais en tout cas,
20:19la passation est en train de se préparer.
20:21Il y a le tapis rouge, effectivement,
20:23qui a été déroulé à l'intérieur de Matignon.
20:25Il y a la garde républicaine
20:27qui est rentrée aussi d'ici à peu près
20:292h30 ce matin.
20:31Tout le monde se prépare, tout le monde
20:33attend de savoir qui sera
20:35le Premier ministre. En tout cas, ce matin,
20:37le Président a reçu
20:39François Bayrou à l'Élysée
20:41à 8h30 avec 1h45
20:43d'entretien qui se serait
20:45apparemment mal passé, donc on ne sait
20:47toujours pas qui sera le Premier ministre,
20:49mais une fois qu'il arrive, cette personne devra
20:51former très rapidement un gouvernement
20:53et devra se pencher sur des dossiers
20:55urgents et très importants, déjà
20:57créer un pacte de non-censure et
20:59promettre de ne pas utiliser le 49-3.
21:01Noemi a dit
21:03depuis Matignon, en compagnie
21:05d'Antoine Durand, on est rassurés, le tapis
21:07rouge est toujours là. La garde
21:09républicaine... Il va pleuvoir.
21:11Il va pleuvoir.
21:13C'est toujours là. Il y a 2 signes
21:15quand même. C'est plus facile de prédire la
21:17c'est peut-être plus facile. On a plus de capteurs
21:19et de recul.
21:21On continue. Luc Gras, vous voyez,
21:23je tiens mes engagements.
21:25Vous êtes rassurés que le tapis rouge soit toujours là ?
21:27Oui, je vais finir là-dessus.
21:29Et on verra s'il avait raison
21:31à 13h. Emmanuel
21:33Macron nous confirme que ce n'est pas un
21:35stratège politique. C'est peut-être un
21:37quelqu'un de
21:39brillant dans la finance, mais ça n'est pas un stratège politique.
21:41J'ai vu que vous hésitiez sur l'émoi. Oui,
21:43pour être respecté la fonction.
21:45Deuxièmement, je suis désolé de le dire,
21:47mais en nommant un homme de gauche,
21:49il élargit
21:51son socle. Il bloque
21:53la censure par le Parti
21:55socialiste et il isole
21:57LFI d'un côté et le Rassemblement national.
21:59Donc la logique en analyse politique
22:01serait de nommer un homme de gauche modéré
22:03pour essayer d'élargir
22:05son socle. Troisième point.
22:07On se rend compte que Macron ne veut pas.
22:09Macron l'a dit plusieurs fois.
22:11Je parle sous le contrôle de Florian. Il l'a dit plusieurs fois.
22:13Ça s'est avéré. Il ne veut plus défendre
22:15de Marine Le Pen parce qu'il a été extrêmement surpris
22:17de cette censure
22:19qui était d'ailleurs contre-productive par elle.
22:21Elle était en train d'avoir, pour la première fois
22:23sous la Ve République, un pouvoir
22:25et elle l'a usé peut-être trop tôt.
22:27Donc il ne veut pas être sous la main de Marine Le Pen.
22:29Par conséquent, on finit par se demander
22:31d'ailleurs si Michel Barnier n'était pas
22:33le meilleur dénominateur commun
22:35entre tout ça.
22:37Deuxièmement, le pays,
22:39depuis janvier 2023, ne veut pas
22:41de cette réforme des retraites.
22:43Et est-ce que c'est pour autant que le président
22:45de la République a écouté son peuple ?
22:47Et enfin, sur le tapis rouge,
22:49j'ai une confirmation qui m'a été rapportée.
22:51Je suis preneur de toute information.
22:53Vous n'allez pas être déçu,
22:55cher Thierry.
22:57Les micros, et ça a été fait
22:59de manière très précise, ont été mis
23:01à même hauteur. Donc ce qu'on peut
23:03signaler, c'est que probablement le futur Premier ministre
23:05ne sera pas plus grand en taille
23:07que Michel Barnier.
23:09Je l'ai expliqué tout à l'heure,
23:11mais c'est justement l'inverse.
23:13C'est justement l'inverse, c'est-à-dire qu'ils n'ont aucune
23:15idée de qui sera nommé
23:17en lieu et placé de Michel Barnier.
23:19Donc puisqu'ils ne savent pas,
23:21s'il fallait le mettre plus bas ou plus haut, ils ont décidé
23:23de le mettre à même hauteur.
23:25On peut donc en conclure que le Premier ministre sera probablement plus petit.
23:27Faites attention aux informations.
23:29Ce qui n'est pas difficile, c'est l'information que nous avons.
23:31Tout ça, on met un peu d'humour.
23:33Avec un maître, on regardera tout ça avec détail.
23:35On met un peu d'humour, mais c'est pour vous dire
23:37la cacophonie grotesque de la situation.
23:39Ce n'est pas très difficile d'être plus petit que Michel Barnier,
23:41dans la mesure où je crois qu'il fait 1m90.
23:45Revenons à des choses plus sérieuses.
23:47En une seconde, sous la Ve République,
23:49c'est normalement le Président qui est la clé
23:51de voûte des institutions, qui décide,
23:53qui rassure son peuple.
23:55En ce moment, je ne suis pas sûr qu'on rassure
23:57beaucoup le peuple.
23:59Si je puis me permettre, ça fait un certain nombre de mois
24:01que je pense que le peuple
24:03est un peu inquiet, me semble-t-il.
24:05D'ailleurs, le sujet fondamental,
24:07c'est cette fracture entre les élus et le peuple.
24:09Les Français voient ce spectacle
24:11de manière absolument...
24:13Le dernier sondage qui est sorti,
24:15c'est colère et lassitude.
24:17Vous imaginez, on est en train de commenter de la hauteur du micro.
24:19Ça vous donne un...
24:21En même temps, ça fait 8 jours
24:23qu'il y a eu la 6ème plus, 9 jours.
24:25Et on en est toujours quasiment
24:27rendus au même stade.
24:29On a progressé, on parle de la hauteur du micro.
24:31Sur la stratégie politique,
24:33vous avez dit à la fois que ce n'est pas une stratégie politique
24:35et en même temps, vous avez
24:37défini la stratégie politique
24:39qui devrait suivre.
24:41Ça voudrait dire, par exemple,
24:43qu'une personnalité comme Bernard Cazeneuve
24:45serait mieux qu'un homme de gauche
24:47qui coince le parti socialiste
24:49et qui permette au PS
24:51de revenir vers ses troupes
24:53en disant qu'on a eu raison de sortir
24:55de la stratégie LFI.
24:57Ça veut dire qu'un Bernard Cazeneuve
24:59serait mieux placé qu'un François Bayrou
25:01pour constituer
25:03cet espace
25:05de non-censure où on se tolère
25:07et où on se laisse gouverner.
25:09Voilà.
25:11Ça pourrait expliquer, dans ce cadre-là,
25:13que François Bayrou ait été reçu 1h45.
25:15Mais vous savez, que vous soyez droite,
25:17ça c'est de l'analyse politique.
25:19Je vais quand même rebondir parce que...
25:21Bernard Cazeneuve
25:23n'est pas perçu comme un homme
25:25très ancré à gauche
25:27par le reste de la gauche.
25:29Il est soumis lui-même, potentiellement,
25:31à une fronte du reste de la gauche.
25:33De LFI, principalement.
25:35Non, non, non.
25:37C'est un républicain de gauche.
25:39LFI ou LV, c'est sans député.
25:41Il faut aussi...
25:43Madame Tendelier a dit que ça lui plaisait pas.
25:45Madame Tendelier a dit que ça lui plaisait pas.
25:47Mais elle reviendrait à la raison.
25:49Et c'est le plus petit démon.
25:51Vous ne parlez pas en même temps,
25:53s'il vous plaît, parce qu'on ne comprend pas grand-chose.
25:55On va retrouver tout de suite,
25:57priorité au terrain,
25:59on va retrouver Elodie Huchard
26:01et Pierre-François Altermat.
26:03Quelles sont les toutes, toutes,
26:05toutes dernières informations ?
26:07Nous sommes preneurs sur ce plateau.
26:09Vous qui êtes sur le terrain, dites-nous tout.
26:11Oui, vous êtes preneurs, Thierry.
26:13Mais les informations, justement,
26:15c'est bien le problème.
26:17C'est un peu silence total du côté
26:19de l'Elysée et de Matignon.
26:21Je vous le disais tout à l'heure,
26:23il y a de nouvelles rumeurs sur les dons,
26:25sur les horaires.
26:27Peut-être 13h, peut-être avant.
26:29On ne va pas beaucoup s'avancer,
26:31puisqu'on se rappelle que mercredi dernier,
26:33lors de la censure, on devait avoir
26:35un gouvernement très rapide,
26:37on devait en avoir un hier.
26:39Bref, oui, les choses traînent.
26:41Ce qu'on sait, en tout cas,
26:43c'est que ce rendez-vous d'une heure 45
26:45avec François Bayrou, finalement,
26:47ne semble pas avoir donné grand-chose.
26:49Ce qu'on ne comprend pas,
26:51c'est qui peut être nommé Premier ministre.
26:53Un certain nombre de noms ressortent.
26:55Ce n'est pas très original,
26:57ce sont des noms qu'on a déjà entendus.
26:59Vous en avez cité certains,
27:01les Sébastien Lecornu, Bernard Cazeneuve,
27:03Roland Lescure. Parfois, ce sont les mêmes noms
27:05qui tournent en boucle.
27:07Alors, Noemi Hardy, vous le disais,
27:09les choses s'organisent à Matignon.
27:11Il y a quelque chose de très paradoxal.
27:13On a l'impression que tout est prêt,
27:15sauf la décision du Président de la République.
27:17En tout cas, bon courage au futur Premier ministre,
27:19qui n'a pas donné grand-chose.
27:21Il y a ce socle commun qui pourrait continuer
27:23à exister en fonction, évidemment,
27:25du nom du Premier ministre.
27:27A gauche, on ne veut pas de la droite.
27:29A droite, on ne veut pas de la gauche.
27:31C'est relativement simple quand on le dit comme ça,
27:33mais ça ne fait évidemment pas une majorité.
27:35Quoi qu'il en soit, il y aura des déçus.
27:37En tout cas, ce qu'on dit en Macronie,
27:39c'est que si François Bayrou, cette fois,
27:41n'est pas nommé, s'il a été humilié,
27:43me disait un député modem,
27:45cette fois, ça va être très compliqué
27:47Merci.
27:49Merci beaucoup, Elodie Luchard,
27:51avec Pierre-François Altermat, depuis
27:53l'Elysée.
27:55Dites-moi, mon cher Florian,
27:57si François Bayrou
27:59n'est pas nommé,
28:01comme le disait très justement
28:03Elodie Luchard.
28:05Il ne sera pas nommé, selon les informations,
28:07mais il est sorti
28:09de ce rendez-vous, selon les informations
28:11qu'on a et qu'on vous divulgue depuis une heure et demie,
28:13deux heures.
28:15Il est sorti de ce rendez-vous
28:17en n'étant pas
28:19très content de cet entretien
28:21qu'il a eu, et c'est un euphémisme avec
28:23le président de la République. On avait dit
28:25qu'il y a deux possibilités, soit il le reçoit
28:27pour lui dire qu'il est Premier ministre
28:29et à ce moment-là, ils avancent ensemble sur la formation
28:31d'un nouveau gouvernement, sur une stratégie ou autre,
28:33soit il le reçoit tout simplement parce
28:35qu'il ne souhaite pas
28:37le nommer en tant que Premier ministre et qu'il sait très bien
28:39compte tenu
28:41du passé qu'ils ont ensemble, compte tenu
28:43effectivement qu'il l'a soutenu en février
28:452017, c'est-à-dire qu'il ne l'a pas soutenu
28:47une semaine avant le premier tour, il l'a soutenu
28:49bien avant, il a permis
28:51de créer une certaine dynamique
28:53à l'heure où François Fillon
28:55était encore très haut
28:57dans les sondages, où il y avait
28:59des adversaires.

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