Au programme de cette édition, François Bayrou nommé Premier ministre par Emmanuel Macron au bout du suspense. Le président fait le choix d’une certaine continuité agaçant un peu plus le Nouveau Front populaire.
Nous poursuivrons avec l’audition de Bruno Le Maire lors de la commission d’enquête parlementaire sur le dérapage budgétaire. L’ancien ministre de l’Economie est sur la même longueur d’ondes qu’Emmanuel Macron… Si le déficit a explosé, ce n’est pas de sa faute.
Et nous ferons le point sur la dernière réforme des études de médecine. Quatre ans après sa mise en place, les résultats se font attendre et l’offre de soins n’est pas meilleure.
Nous poursuivrons avec l’audition de Bruno Le Maire lors de la commission d’enquête parlementaire sur le dérapage budgétaire. L’ancien ministre de l’Economie est sur la même longueur d’ondes qu’Emmanuel Macron… Si le déficit a explosé, ce n’est pas de sa faute.
Et nous ferons le point sur la dernière réforme des études de médecine. Quatre ans après sa mise en place, les résultats se font attendre et l’offre de soins n’est pas meilleure.
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00:00Depuis 12 ans, TVL fait figure d'exemple face à des médias du système
00:04toujours plus soumis aux élites financiarisées.
00:07À chaque occasion, TVL a montré son indépendance totale
00:11mais aussi sa capacité à lire le monde et à se projeter.
00:15Le récent rapport du Congrès américain montre que,
00:18durant la crise sanitaire, nous avions raison depuis le début.
00:22Et c'est d'ailleurs pour cela que nous étions censurés.
00:24Avec la guerre en Ukraine, nous avons refusé les visions manichéennes.
00:28À TVL, nous sommes constants et cohérents.
00:32Nous refusons la facilité et le prêt-à-penser
00:36pour vous offrir les clés de compréhension d'un monde complexe
00:39où les mécanismes de pouvoir cherchent toujours
00:42à vous abrutir pour vous asservir.
00:45TVL, c'est votre dose de vérité, votre cocktail vitaminé
00:49pour renforcer votre libre-arbitre.
00:51Dès à présent, aidez TVL à votre mesure, chaque geste compte.
00:56En donnant à TVL, vous façonnez un journalisme libre,
00:59votre consentement éclairé et vous vous offrez la liberté de penser.
01:04Alors, je compte sur vous.
01:27– Sous-titrage ST' 501
01:43Madame, Monsieur, bonsoir.
01:44Très heureuse de vous retrouver pour cette dernière édition de la semaine.
01:48Au programme, bien sûr, le nouveau locataire de Matignon.
01:52Emmanuel Macron aura fait durer le plaisir
01:54en repoussant les échéances.
01:56C'est finalement François Berroux qui officiera en tant que Premier ministre.
02:00Un non-choix qui en crispe beaucoup et ne contente pas grand monde.
02:05Nous poursuivrons avec l'audition de Bruno Le Maire
02:08lors de la commission d'enquête parlementaire sur le dérapage budgétaire.
02:12L'ancien ministre de l'économie est sur la même longueur d'onde
02:15qu'Emmanuel Macron.
02:16S'il déficite à exploser, ce n'est pas de sa faute.
02:20Et puis, nous ferons le point sur la dernière réforme des études de médecine.
02:24Quatre ans après sa mise en place, les résultats se font attendre
02:27et l'offre de soins n'est pas à la hauteur.
02:33C'est la fin du suspense.
02:35Le nouveau Premier ministre est François Berroux.
02:38La gauche est évidemment mécontente et l'ERN s'en satisfera.
02:43Emmanuel Macron a donc remis une pièce dans la machine.
02:45Olivier Frèrejac.
02:46Emmanuel Macron avait dit ne pas vouloir dépendre du Rassemblement national
02:49et trouver un Premier ministre de consensus avec la gauche non-mélenchoniste.
02:53Il a finalement nommé un chef de gouvernement admis par l'ERN
02:57et rejeté par les gauches.
02:59Les socialistes partenaires potentiels d'Emmanuel Macron
03:01avaient pourtant prévenu le 11 décembre par la voix de leur premier secrétaire, Olivier Faure.
03:05Il est celui qui a accompagné depuis sept ans, pas à part, le Premier ministre.
03:10Et ce que nous demandons et ce que les Français veulent,
03:13c'est une rupture avec la politique qui a été conduite jusqu'ici.
03:17Ça ne peut pas être François Berroux.
03:18Ça ne peut pas, c'est pas moi qui nomme.
03:20Donc peut-être que ce sera lui.
03:21Mais moi, ce que je vous dis, c'est que ce n'est évidemment pas le bon choix.
03:24Un choix à contre-courant de ceux qui ressortaient des réunions à l'Elysée
03:27qui reflètent le mépris du président pour les oppositions.
03:31Une attitude qui pourrait lui coûter cher à moyen terme
03:33si l'idée d'une destitution venait à faire son chemin.
03:37Pour l'heure, seule la France insoumise a annoncé vouloir déposer une motion de censure
03:41contre le nouveau gouvernement pas encore nommé.
03:44L'ensemble des cadres du nouveau Front populaire
03:46se sont prononcés dans la foulée de la nomination pour s'indigner.
03:50Marine Le Pen et Éric Soti ont, eux, temporisé.
03:53La première n'a pas d'animosité à l'endroit du maire de Pau
03:56qui s'est toujours montré plutôt ouvert au dialogue, même avec le RN.
04:00Le second dit avoir du respect pour lui.
04:03C'est donc avec l'hémisphère droit de l'échiquier
04:05que le BRN pourrait être amené à négocier sa survie.
04:09Cela sera peut-être plus compliqué avec les Républicains
04:11avec qui les relations sont plutôt fraîches.
04:14En 2007, François Berroux s'était abstenu de soutenir Nicolas Sarkozy
04:19contre la candidature socialiste de Ségolène Royal.
04:22En 2012, il avait même appelé à voter en faveur de François Hollande.
04:26Volontier donneur de leçons, ce politicien de 73 ans
04:29devra trouver un équilibre là où l'arrogance de Michel Barnier
04:32n'a duré que trois mois.
04:34Maire de Pau, élu local, député européen, eurodéputé, ministre deux fois,
04:38quatre ans à l'éducation nationale entre 1993 et 1997,
04:42puis un mois et quatre jours garde des Sceaux en 2017.
04:45Il a connu des petits déboires dans des affaires d'emploi fictifs à Bruxelles,
04:49mais lui n'a opportunément pas été condamné.
04:53François Berroux a également été candidat à l'élection présidentielle
04:56trois fois. En 2002, où il récolta près de 7% des suffrages,
04:59arrivant en quatrième position.
05:01En 2007, le sommet de sa carrière électorale avec 18,5 points,
05:05près de 7 millions d'électeurs, se plaçant en troisième position.
05:08Et enfin en 2012 avec un peu moins de 10% et une cinquième place.
05:14On aurait pu le croire fini, mais il a finalement su se rattacher
05:17au wagon macroniste en 2017 après l'avoir copieusement critiqué.
05:21Derrière cet hologramme, il y a une tentative qui a déjà été faite
05:25plusieurs fois de très grands intérêts financiers et autres
05:30qui ne se contentent plus d'avoir le pouvoir économique,
05:33ils veulent avoir le pouvoir politique.
05:34Pourquoi ces heures et ces heures de télévision en direct ?
05:40Pourquoi ces couvertures de magazines ?
05:43Pourquoi ces pages et ces pages de photographies couleurs
05:45autour d'histoires qui sont, vous l'avouerez, assez vides ?
05:52Berroux n'était cependant pas parvenu à obtenir une place de choix
05:55dans le dispositif macronien avec une éphémère place
05:57de ministre de la Justice en 2017,
06:00écourtée par les affaires judiciaires européennes.
06:03Il avait en revanche décroché un lot de consolation
06:05avec le Haut commissariat au plan en 2020
06:07dans le cadre de la crise sanitaire,
06:09une institution dont personne ne sait l'utilité
06:12si ce n'est de donner un hauchet à cet égérie centriste.
06:16Enfin Berroux, c'est aussi des coups d'éclat,
06:18comme la claque à un garçon qui lui faisait les poches,
06:21de quoi le rendre sympathique auprès d'un certain public de droite
06:24qui en a soupé de la délinquance diversitaire,
06:26mais qui aujourd'hui est ressorti par la gauche insoumise
06:29et qu'on sort comme un moment terrible.
06:39Derrière l'image éphémère de Dur, se cache en réalité
06:42un personnage surtout arrogant et mal élevé,
06:44comme en témoignent de nombreuses archives vidéo,
06:47celles du fameux lancé de manteau notamment.
06:55Politicien professionnel disposant de retraites confortables,
06:58François Berroux a par ailleurs une activité lucrative
07:00dans l'élevage de chevaux.
07:02En 2012, il avait déclaré un patrimoine d'environ 800 000 euros,
07:05un niveau étonnamment bas eu égard à son activité
07:08qui laisserait penser que le BRN est un mauvais gestionnaire
07:11ou alors un bon cachotier.
07:13Depuis 4 ans, il avait pris l'habitude de ne rien faire
07:15au commissariat au plan.
07:17Vu les équilibres politiques à l'Assemblée,
07:19il devrait poursuivre sur cette lancée.
07:24Nouveau grand oral pour Bruno Le Maire.
07:27Jeudi, celui qui a occupé Bercy pendant 7 années
07:30a été entendu par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale
07:33pour expliquer les raisons du dérapage financier
07:36qui a conduit la caisse de l'État dans le rouge.
07:38Un mauvais moment a passé qui ne devrait pas pour autant
07:41avoir de conséquences.
07:42Le point tout de suite.
07:43Jeudi, Bruno Le Maire répondait aux questions
07:45de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale
07:48et il n'était pas content.
07:50Alors qui êtes-vous pour juger ?
07:53Réponse, les parlementaires censés représenter les Français.
07:56Mais Bruno Le Maire n'avait pas décidé d'expliquer sérieusement
07:59comment la dette de la France s'était creusée
08:01à vitesse grand V sur son passage.
08:04En effet, si l'on suit les propos de celui qui est également écrivain à ses heures,
08:07difficile de bien comprendre comment les prévisions du déficit
08:11à 4,4% pour 2024 vont finalement dépasser
08:15les 6,1% du PIB.
08:18Un fossé qui a fait naître bien des interrogations.
08:21Ainsi, il a fallu compter sur le député RN de la Somme,
08:24Jean-Philippe Tanguy, pour interroger l'ancien patron de Bercy.
08:27Vous avez la majorité pour écrire les budgets de 2017 à 2022.
08:30Vous faites des 49.3 à 2022-2024.
08:33Ce sont les pires dérapages budgétaires de la Ve République.
08:35Comment vous justifiez ?
08:36Pour ça, évidemment, Le Maire a une boîte secrète.
08:40Mais vous avez échappé qu'il y avait eu une crise du Covid en 2020,
08:44Monsieur Tanguy ?
08:46Vous avez échappé qu'il y avait eu une crise inflationniste ?
08:49À l'image d'Emmanuel Macron, Bruno Le Maire n'est jamais responsable.
08:52De quoi offrir un véritable terrain de jeu à Jean-Philippe Tanguy.
08:55Bonjour Monsieur Le Maire.
08:56Ecoutez, c'est pas pourquoi vous vous énervez Monsieur Le Maire
08:58depuis une heure et demie ?
08:59Parce que ce n'est pas un procès politique.
09:02Parce qu'on n'a pas besoin de faire votre procès
09:04s'il y a un flagrant délit de faillite.
09:06Donc nous, on n'essaie pas de savoir si vous êtes coupable ou pas coupable.
09:09Vous êtes d'évidence coupable, c'est temps ministre,
09:121000 milliards de dettes,
09:13dérapages historiques des finances publiques,
09:15reprise de la désindustrialisation, reprise du chômage.
09:18Donc c'est pas le sujet.
09:20Nous, le sujet c'est qu'on essaie de comprendre comment des gens
09:21aussi brillants et intelligents que vous
09:24ont pu à la fois tout bien faire
09:27et à la fois tout échouer.
09:28Parce qu'on n'aimerait pas reproduire les mêmes erreurs
09:30parce que comme visiblement on est légèrement
09:33moins intelligent et brillant que vous,
09:34on est un peu plus prudent sur la façon dont on pourrait mieux faire les choses.
09:37Une ironie évidente qui laisse aussi entrevoir le peu d'espoir
09:41des députés de faire véritablement la lumière
09:43sur les causes d'un tel dérapage.
09:45Pourtant, Bruno Le Maire voulait rappeler qu'il était de bonne volonté.
09:48Brillant, je cherche juste à être honnête.
09:51Pas très crédible.
09:52Il n'en reste pas moins que parmi les pistes,
09:54une part doit être laissée à celle de l'incompétence crasse.
09:57Un point qui pouvait se deviner depuis plusieurs années.
10:01C'est un hectare.
10:02Oui, c'est combien ? En mètres ?
10:04Ça n'a jamais été doué en maths.
10:05Ça n'aide pas beaucoup.
10:07C'est 10 000 mètres.
10:08100 mètres sur 100 mètres.
10:09100 mètres sur 100 mètres.
10:10Ça fait 10 000 mètres sur 100 mètres.
10:12Une affaire qui aurait quand même dû mettre la puce à l'oreille de quelqu'un
10:15avant de placer Bruno Le Maire au ministère de l'économie.
10:18Sauf à vouloir, en son âme et conscience,
10:20détruire les finances françaises.
10:22Ma première question, c'est ce que finalement,
10:23c'est pas vous qui avez raison,
10:25le monsieur Le Maire, d'avant 2017,
10:27quand il disait d'Emmanuel Macron,
10:28Emmanuel Macron, c'est du socialisme.
10:30Un visage plus avenant, un visage plus ouvert.
10:32Mais c'est toujours le socialiste.
10:34Emmanuel Macron, c'est un homme sans projet,
10:35parce que c'est un homme sans conviction.
10:37C'est de la soupe.
10:38Donc finalement, comme visiblement,
10:39vous n'êtes responsable de rien depuis ces temps,
10:40est-ce que le vrai responsable, c'est pas Emmanuel Macron,
10:42tel que vous l'aviez décrit avant d'être son ministre ?
10:46Et si Bruno Le Maire a la tête de l'emploi
10:48pour faire le coupable idéal du déficit,
10:50il faut rappeler qu'il n'a pas pu agir seul.
10:52Bruno Le Maire a sévi dans le gouvernement
10:54de quatre premiers ministres,
10:56d'Edouard Philippe, de Jean Castex,
10:58d'Elisabeth Borne et de Gabriel Attal.
11:01Et bien sûr, le tout sous le haut patronage d'Emmanuel Macron.
11:05Problème, toute cette équipe n'a pas risqué grand-chose
11:08à vider les caisses de la France.
11:09Des caisses vidées pour des postes
11:11dont les Français n'ont pas véritablement profité d'ailleurs.
11:14En effet, si les efforts demandés pour corriger les déficits
11:17sont souvent synonymes de coûts sociaux,
11:20légitimes ou non,
11:21les dérapages eux sont systématiquement observés
11:24du côté des frais de fonctionnement d'un État mastodonte
11:26qui contraint mais ne protège plus.
11:29L'impunité dont bénéficient pour l'heure ces faux soyeurs
11:31n'en est qu'une nouvelle démonstration.
11:37C'est une réforme de la santé qui ne résoudra pas la crise.
11:40La Cour des comptes a publié un bilan de la loi de 2019
11:43et fustige la légèreté des gouvernants sur la gestion de l'hôpital.
11:47Explication Renaud de Bourleuf.
11:49La crise de la santé commence sur les bancs de l'université.
11:52Mercredi, la Cour des comptes a rendu un rapport
11:54concernant la réforme des études de santé.
11:57Rappelons que la loi du 24 juillet 2019,
12:00applicable depuis la rentrée 2020,
12:01a mis fin au numerus clausus
12:03et à la première année commune aux études de santé,
12:06communément appelée PACES,
12:07qui répartissait les étudiants entre les différentes formations,
12:10médecine, pharmacie, odontologie ou maïotique.
12:14L'idée affichée par la réforme était de sortir de la spirale de l'échec
12:17en distinguant le parcours d'accès spécifique santé,
12:20appelé PACES,
12:21et licence avec option accès santé, appelée LAS.
12:25Il s'agissait donc de résoudre le problème des 75% d'échecs en première année.
12:28En clair, de donner une deuxième chance à ceux qui rataient leur première année,
12:32désormais appelé PACES,
12:33avec des passerelles par la licence option accès santé.
12:35Plusieurs objectifs étaient ainsi avancés.
12:37Augmenter les effectifs des professionnels de santé
12:40pour répondre aux besoins des territoires et du système de soins,
12:42améliorer la réussite et le bien-être des étudiants,
12:45favoriser la progression dans les parcours d'études
12:46au sein des licences de l'université,
12:48ou encore diversifier le profil des étudiants
12:50et développer les passerelles entre les filières de santé.
12:52Quatre ans après la mise en place de la réforme,
12:54le diagnostic n'est pas bon.
12:56Après leur première année de PSS ou de LAS,
12:58trois étudiants sur cinq ne se réinscrivent pas
13:00dans une formation donnant accès aux études de santé,
13:02un taux largement supérieur à celui de la génération PACES.
13:05Dr Bernard Cron, membre de l'Académie nationale de chirurgie,
13:08revient sur une réforme qui repose selon lui sur des erreurs fondamentales.
13:11Il y a une erreur fondamentale,
13:13c'est la sélection pour les études de médecine en première année
13:17qui fait deux filières.
13:19Il faudrait une seule filière et augmenter le nombre d'étudiants
13:24compte tenu du fait qu'il y a 10 à 20 % des étudiants
13:27qui arrêtent leurs études en cours de cursus.
13:31Pour l'instant, on voulait passer à 14 000 étudiants en première année.
13:36C'est peut-être un bon choix,
13:37mais il faudrait également modifier la sélection en première année
13:41pour ne pas trop sacrifier aux connaissances générales
13:45et aux kismes qui ne sélectionnent pas les meilleurs étudiants,
13:48mais des étudiants qui vont peut-être pour un certain nombre
13:52ne pas vouloir travailler beaucoup
13:54et choisir le mi-temps ou le salariat, etc.
13:57Donc, il faut revoir complètement la première année de médecine,
14:00mais ça ne réglera pas tous les problèmes dans la mesure
14:03où il faut 10 ans pour qu'une réforme puisse obtenir un résultat.
14:08Donc, la deuxième solution serait de modifier l'internat de médecine générale
14:12qui est trop tardif,
14:14qu'il faudrait faire, le commencer dès la cinquième année peut-être,
14:18avec un choix optionnel proposé aux étudiants pour faire médecine générale.
14:22Et revenir à ce qu'était la formation de médecine générale dans l'ancien système,
14:27c'était 1 à 2 ans de stage interné, et non pas un internat de 4 ans.
14:34La réforme abordait l'enjeu des déserts médicaux, mais à l'envers.
14:37Les licences avec option santé ont été ouvertes dans des universités
14:40qui ne disposaient pas d'une faculté de médecine,
14:42généralement située dans des villes plus petites,
14:43permettant un accès facile pour les ruraux.
14:45De quoi se demander si la priorité ne serait pas plutôt
14:47de favoriser l'envoi de praticiens dans les zones rurales.
14:50Le problème a été parfaitement pris à l'envers.
14:52Pour qu'on envoie un médecin en région rurale,
14:56il faut que dans les régions rurales, il y ait des lycées,
14:59qu'il y ait des postes, qu'il y ait une pharmacie,
15:02qu'il y ait des établissements médicaux.
15:04Or, les régions sont désertifiées, non seulement par les médecins,
15:07mais par l'ensemble des services publics.
15:10Donc, c'est remeubler les régions, la base pour pouvoir attirer les médecins.
15:16Le problème a été pris à l'envers,
15:20parce que les élus sont obnubilés par leur élection,
15:24et non pas pour résoudre les problèmes.
15:26Et d'autre part, les quelques médecins qui ont des idées
15:30et qui s'opposent au monde politique,
15:34et cela existe depuis M. Giscard d'Estaing,
15:38avec les frères Judé qui s'étaient opposés
15:40à la politique socialisante de M. Giscard d'Estaing,
15:43et bien comme les médecins à l'hôpital sont devenus des plaintants,
15:47ils ont un esprit, pour un certain nombre de fonctionnaires,
15:51ils ont une carrière à faire,
15:53et si on déplait au pouvoir public,
15:56les médecins sont mis sur des voies de garage.
15:59Comme souvent, la politique s'invite dans la partie,
16:01et sans efficacité.
16:02Les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur
16:04qui se sont succédés n'ont pas suivi le déploiement de la réforme.
16:06La Cour des comptes pointe un pilotage insuffisant de ce dispositif,
16:09trop complexe.
16:10Ainsi, dans les universités, le personnel avait des difficultés
16:13pour répondre aux questions des étudiants,
16:14le ministère de l'Enseignement supérieur ne leur ayant pas fourni
16:16l'assistance juridique nécessaire à l'interprétation des textes réglementaires.
16:20Réformer les formations médicales et paramédicales nécessite du temps,
16:23mais les gouvernants, outre un manque de vision sur le long terme,
16:26pourraient tout simplement se heurter à la résistance des universités.
16:28Mon opinion n'a pas changé, sauf qu'elle s'est densifiée dans la direction.
16:33Une sélection unique en première année sur la qualité et la compétence
16:37et non pas sur la diversité, et raccourcir la durée des études de médecine,
16:42ce qu'il faudra pour l'obtenir, tordre le bras des doyens
16:45qui ne veulent pas perdre leur chair et leurs cours
16:47et qui sont contre la diminution du nombre de cours fondamentaux.
16:52Ma génération, on allait très peu à la faculté,
16:55on apprenait notre métier au lit du malade et dans les conférences.
16:59Et partons à présent faire le tour de France en compagnie d'Olivier Frèrejac.
17:10Les taux directeurs baissent encore de 25 points de base pour revenir à 3%.
17:13La détente monétaire devrait donc se poursuivre en 2025,
17:16mais la BCE, la Banque Centrale Européenne, n'a pas donné plus de précisions jeudi.
17:21Dans une période très incertaine, les investisseurs limitent donc les initiatives en cette fin d'année.
17:27L'issue de la guerre en Ukraine, les guerres au Proche-Orient
17:29ou encore le changement de président aux Etats-Unis
17:31et l'incertitude en matière de croissance
17:33semblent établir une nouvelle donne que les bourses européennes devront intégrer.
17:37La patronne de la BCE, Christine Lagarde, a estimé que la zone euro perdait de l'élan,
17:42un euphémisme qui ne devrait pas s'arranger.
17:45Une fin d'année sans fête pour les agriculteurs.
17:48Selon le compte prévisionnel publié jeudi par l'INSEE,
17:50le revenu des exploitants devrait baisser pour la seconde année consécutive.
17:55Près de 8% de moins dans un secteur où le revenu moyen est de 1035 euros par mois.
18:01Plusieurs facteurs peuvent l'expliquer.
18:03Une météo défavorable qui a affecté les récoltes de raisins et de blé,
18:07de bonnes récoltes dans de nombreux pays céréaliers,
18:09ainsi qu'une baisse de production de viande bovine.
18:1280% des producteurs de céréales, de colza et de tournesol
18:16ne pourront pas se verser un SMIC cette année.
18:19Une année qui se conclut avec des perspectives pessimistes
18:23quant à l'accord finalisé par l'Union Européenne et le Mercosur.
18:26Au cours de la semaine, les agriculteurs ont continué d'exprimer leur colère
18:30avec des actions autour des grandes agglomérations ainsi que dans les supermarchés.
18:34Eh, c'est des magrets de août 2023, vous n'avez pas honte là ?
18:39De Pologne ! C'est une honte !
18:41Congelé en août 2023 de Pologne et vous osez avoir ça chez vous ?
18:45Vous êtes la honte !
18:47Parce que je suis producteur, j'ai perdu 5000 euros en trois ans moi !
18:51Si, c'est la peine de crier ! Vous avez ça ici, vous êtes la honte de la France !
18:55Un Roméo et Juliette version israélo-palestinienne en France.
18:59Mercredi, le tribunal correctionnel de Lyon a condamné à six mois de prison
19:03avec sursis un couple de religions juives pour maltraitance vis-à-vis de leur fille.
19:08Cette dernière, âgée de 18 ans, avait une relation avec un musulman,
19:12ce que ses parents ne supportaient pas.
19:14Ils ont menacé de la chasser de leur domicile et de lui prendre son téléphone portable.
19:19Ils auraient également envoyé des menaces et des messages insultants aux petits amis de leur fille,
19:23tel que je cite « la guerre entre les Arabes et les Juifs a duré six jours, ce sera plus rapide ».
19:28Encore des gens qui ne suivent pas l'actualité.
19:31Découverte macabre dans le Vaucluse.
19:33Lundi, le squelette d'une septuagénaire a été retrouvé dans son lit à Carpentras dans le Vaucluse.
19:38Les services sociaux, inquiets de son absence, ont alerté la police
19:41qui a découvert le corps à son domicile.
19:44La fille de la défunte qui vivait avec sa mère, y compris après sa mort,
19:48était absente lors de l'intervention des policiers.
19:51Elle a été interpellée et placée en garde à vue,
19:53où elle a nié être à l'origine du décès de sa mère.
19:56Décrite comme fragile psychologiquement, elle a été internée sous contrainte
19:59après un examen psychiatrique, selon le parquet de Carpentras.
20:02L'autopsie a conclu que la victime était décédée depuis plusieurs mois,
20:05écartant la piste du meurtre.
20:07Et poursuivons avec l'actualité internationale et Renaud de Bourleuf.
20:14L'Ukraine, terrain d'affrontement des administrations américaines.
20:20A peine plus d'un mois avant l'investiture de Donald Trump,
20:22les néoconservateurs, autour de l'infatigable Joe Biden,
20:26multiplient les gestes en faveur d'une poursuite du conflit.
20:28500 milliards de dollars viennent encore d'être débloqués pour Kiev,
20:31portant ainsi l'enveloppe à près de 2,3 millions de dollars
20:34depuis le début du mois de décembre.
20:36Le département d'Etat a fait savoir jeudi que des lances-roquettes Aymar,
20:39des obus d'artillerie, des drones et des véhicules
20:41seraient envoyés à Volodymyr Zelensky.
20:43A cela s'ajoutent également des, je cite,
20:45équipements de protection contre les attaques chimiques,
20:47radiologiques et nucléaires.
20:48De quoi agiter les peurs et justifier des décisions déraisonnables.
20:51Face au délire des faucons, Donald Trump a profité d'un entretien
20:53pour confier son hostilité totale quant à la décision américaine
20:56d'autoriser l'Ukraine à frapper la Russie en profondeur
20:58avec les armes de Washington.
21:00De quoi pousser le monde à compter les jours qui nous séparent du 20 janvier,
21:04Kouchner sortit du formol pour faire l'apologie des crimes de guerre de Netanyahou.
21:08L'ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy
21:11a défendu le bilan d'Israël au Proche-Orient.
21:13Il a réussi les combats à Gaza, qui sont épouvantables,
21:19enfin, les tueries, tout ce qu'on veut,
21:21et au Liban, et face au Hezbollah, regardez le résultat.
21:26Mais enfin le quai d'Orsay qui dit qu'il faut que les Israéliens se retirent,
21:31parce qu'il n'y a pas que le Haut-Golan, il y en a un peu aussi.
21:34C'est pas très gentil, ça, pour l'appréciation de ce qui se passe.
21:37Ils sont en train de créer un pays après les massacres,
21:41enfin, les géocides que vous connaissez.
21:44Une réussite avec des milliers de femmes et d'enfants morts
21:46et un ancien ministre qui assume l'invasion d'une partie de la Syrie.
21:49A 85 ans, et alors que plane toujours autour de lui l'affaire du trafic d'organes au Kosovo,
21:53Bernard Kouchner ne dément pas son engagement atlantiste
21:56et en faveur de l'État d'Israël.
21:58La nouvelle Syrie islamiste inquiète subitement le G7,
22:01alors qu'une grande partie des dirigeants du groupe s'est félicité de la chute de Bachar el-Assad.
22:05Ces derniers se réunissent pour évoquer le nouveau gouvernement
22:07dirigé par l'ancien terroriste d'Al-Qaïda, Abu Mohamed al-Joulani,
22:10devenu en quelques heures le héros rebelle de l'Occident.
22:13Un Occident qui, plongé dans une réalité parallèle,
22:16appelle de ses voeux un, je cite,
22:19« gouvernement inclusif et non sectaire ».
22:21Pour rappel, la ville d'Idlib, déjà sous la coupe du groupe Hayat Tahir al-Sham,
22:25vit sous le régime de la charia.
22:27On a de voir le futur ministre des Affaires étrangères
22:30réclamer un quota de transgenres à l'exécutif syrien.
22:37Et voilà, nous approchons de la fin de cette édition.
22:39Au programme ce soir, le plus d'éléments,
22:41mais également un zoom avec Laetitia Poulikin
22:43sur son ouvrage sur les dérives de l'intelligence artificielle.
22:47Demain, pour le samedi politique, je reçois Alain Juillet,
22:50ancien directeur du renseignement à la DGSE,
22:53pour évoquer les manipulations autour des événements en Syrie
22:56et les défis que Trump aura à relever face au ravage
22:59des néoconservateurs américains dans le monde.
23:01Dimanche, dans Terre de Mission,
23:03Jean-Pierre Maugendre reçoit l'abbé Barthes
23:05pour parler des 21 nouveaux cardinaux.
23:08C'est à présent la fin de cette édition.
23:10Merci à tous pour votre fidélité.
23:12On se retrouve lundi.
23:13En attendant, portez-vous bien.
23:15Bonsoir.