François Bayrou a été nommé Premier ministre hier, succédant à Michel Barnier, censuré il y a dix jours par l'Assemblée nationale. Selon le dernier sondage Elabe pour BFMTV, les Français sont mitigés par la capacité du nouveau locataire de Matignon à ramener une stabilité politique dans le pays.
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00:00et foncez comme vous l'avez fait.
00:01Première enquête est là pour BFMTV, réalisée après la nomination de François Bayrou.
00:05On voit bien qu'il n'y a pas d'état de grâce,
00:07ce n'était déjà pas le cas pour Michel Barnier,
00:09mais il n'y a pas non plus de bienveillance.
00:10Michel Barnier n'avait plus disposé d'une forme de bienveillance.
00:1340% des Français considèrent que la nomination du maire de Pau à Matignon
00:17est une mauvaise chose, 30% une bonne chose, 30% ne se prononcent pas.
00:21Donc effectivement, dans ces 30% qui ne se prononcent pas,
00:23il y a des points qui, au fur et à mesure des semaines,
00:25vont aller soit vers des opinions positives, soit négatives.
00:28Mais on voit bien qu'il y a effectivement,
00:31au-delà du crédit de François Bayrou, du crédit politique qui a entraîné sa nomination,
00:35il y a dans l'opinion un attentisme.
00:36Pourquoi ?
00:37D'abord parce que l'opinion commence à être lassée
00:39de ce spectacle de la politique, de l'instabilité.
00:42On sait, on l'a vu dans notre autre enquête cette semaine,
00:44que les Français sont très inquiets de cette instabilité à hauteur de 7 sur 10.
00:48C'est le premier point.
00:49Deuxième point, François Bayrou, il a 45 ans de vie politique derrière lui.
00:53Vous allez me dire comme Michel Barnier,
00:54mais il a été plus en première ligne dans la vie politique.
00:56Et donc les opinions à son endroit sont plus clivées.
00:59On voit notamment que les électeurs de LR, ou les électeurs du RN,
01:03ont une image moins positive que ce qu'il y avait de Michel Barnier.
01:07Et puis le troisième point, c'est que dans l'opinion,
01:09au-delà de ce qui s'est passé hier, sur lequel vous allez, j'imagine, revenir,
01:13dans l'opinion, François Bayrou, c'est un pur macroniste.
01:16Et comme on le sait, le président de la République est très impopulaire.
01:19Et donc finalement, en arrivant à Matignon,
01:21François Bayrou endosse aussi une partie de l'impopularité du président de la République.
01:24De l'UDF au MoDem, on a dit que c'était un peu le père ou le fondateur du RN en même temps.
01:28Est-ce que, sur le fond, est-ce qu'il a entendu ?
01:30Parce que quand on pense à François Bayrou et sa façon de se distinguer,
01:33c'est beaucoup la dette.
01:35Très tôt, c'est l'un des premiers responsables politiques de premier rang
01:37à avoir évoqué ces problématiques.
01:38Est-ce que c'est quelque chose qui peut être à son avantage ou à son désavantage
01:41quand on creuse sur les sujets ?
01:42En tout cas, il a une crédibilité là-dessus.
01:43Il faut rappeler, vous l'évoquez, que dès la campagne de 2007,
01:46la campagne qu'il a opposée à Nicolas Sarkozy et à Ségolène Royal,
01:50il a porté ce sujet parfois un peu tout seul.
01:52Il l'avait réévoqué fortement en 2012.
01:56Et on voit bien que la préoccupation sur la dette
01:59progresse de manière spectaculaire dans l'opinion.
02:03On voit que c'est aujourd'hui la deuxième attente des Français
02:06par rapport aux priorités gouvernementales,
02:08juste derrière le pouvoir d'achat.
02:10Donc là aussi, il sera attendu.
02:12Il sera attendu également sur les mesures sociales.
02:14Parce que ces mesures sociales, elles peuvent servir à la fois
02:16de donner un signe à la gauche,
02:18mais également de montrer aux Français
02:20qu'ils répondent à leurs attentes.
02:21Les Français ont le sentiment depuis plusieurs semaines
02:23que finalement on s'occupe un peu de jeux politiques,
02:25mais qu'on ne répond pas à leurs difficultés du quotidien.