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Le journaliste Amaury Brelet était l’invité de 180 Minutes info week-end, ce samedi 14 décembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur les possibles orientations politiques de François Bayrou : «François a beau avoir tordu le bras d’Emmanuel Macron pour se faire nommer à Matignon, en réalité, il est l’un de ses premiers soutiens. Cela donne l’impression que le président de la République veut à tout prix se maintenir au pouvoir et repousser l’issue ultime d’une éventuelle démission».

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Transcription
00:00Ah bah oui, vous êtes d'accord avec cette analyse ?
00:02Et Emmanuel Macron qui ne veut pas partir, évidemment.
00:04Evidemment, mais M. Bayrou a beau avoir tordu le bras d'Emmanuel Macron pour se faire nommer à Matignon,
00:11en réalité il est l'un de ses premiers représentants, l'un de ses premiers soutiens.
00:15Oui, c'est ce que je disais.
00:16Il est bien parti de ceux qui ont participé à son élection en 2017.
00:18Il a joué un rôle privordial.
00:19Il est assimilé à juste titre par les Français à la Macronie,
00:22donc évidemment c'est pour une grande majorité de Français l'impression
00:27que le Président de la République, à travers M. Bayrou, veut à tout prix se maintenir au pouvoir,
00:32repousser l'issue ultime d'une éventuelle démission, en tout cas terminer son mandat.
00:37J'ajoute que M. Bayrou est aussi perçu, à mon avis, par beaucoup de Français comme un homme qui n'a pas d'idée,
00:42qui n'a pas de conviction.
00:43À mon avis, on retrouvera, les archéologues retrouveront qu'il y a plutôt le squelette d'Alexandre Legrand
00:48que la colonne vertébrale de M. François Bayrou.
00:51Vous êtes cash, là.
00:52Qui est franchement assimilé comme un homme qui n'a pas d'idée, qui n'a pas de conviction,
00:55qui n'est pas capable de m'expliquer quelle est aujourd'hui l'idéologie de M. François Bayrou.
00:59Personne.
01:00Donc concrètement, vous êtes en train de nous dire, et vous dites aux inspecteurs qui nous regardent,
01:05Sadio Hedvi, Amatignon...
01:09Elle sera très courte.
01:10Très courte.
01:11Il est le petit soldat de M. Macron, donc il durera quelques mois,
01:15peut-être six mois jusqu'à l'éventuelle future dissolution,
01:19mais rien n'adviendra de M. François Bayrou, c'est une évidence.
01:22Mélodie, un mot à rajouter ?
01:23Oui, sachant qu'on parle beaucoup de dissolution,
01:25on se rappelle que dans les consultations,
01:26Emmanuel Macron est censé s'être engagé à ne pas redissoudre.
01:29Donc alors après, les promesses n'engagent que ceux qui y croient, évidemment.
01:32Mais c'est-à-dire qu'on est dans un monde où on demande aux articles de la Constitution
01:36de disparaître par magie.
01:37Le Parti socialiste et la gauche ne veulent plus que le Premier ministre utilise le 49-3.
01:41On demande au président de ne plus dissoudre.
01:43Le président s'engage là-dessus.
01:44Il faut quand même se rappeler que si la Constitution a été écrite,
01:47c'est aussi pour qu'il y ait des outils pour éviter les blocages.
01:50Ça, c'est important de le rappeler.
01:51Ça ne fait pas de mal de le rappeler.
01:53Moi, j'aime bien la pédagogie et je trouve que c'est bien de le rappeler.
01:56Très rapidement.
01:57On est dans un temps historique où le Premier ministre, M. Bayrou,
01:59doit faire preuve d'un courage politique inédit.
02:01Mais ça, je crois qu'il y en aurait bien eu.
02:03Malheureusement, il ne l'aura pas.
02:04Et en plus, quand on vient du haut commissariat au plan,
02:06c'est-à-dire le plan, même en Corée du Nord, il n'y a plus de plan,
02:09il n'y a plus de planification.
02:10Il a fait partie depuis quatre ans d'un fromage dispendieux
02:13à publier des rapports que personne ne lit.
02:15Et aujourd'hui, il est celui nommé à Matignon qui est censé produire,
02:19fournir, faire voter un budget de rigueur qui est censé nous faire
02:23échapper la France au mur budgétaire.
02:25Donc, ça n'est pas prêt d'arriver.
02:26C'est mal barré.

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