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Olympien durant une seule saison, 1990-1991, Bernard Pardo a tout de même vécu l'une des périodes les plus riches et intenses de l'OM.

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Transcription
00:00Oh, oui !
00:01C'est vrai que t'as un peu...
00:02T'as un peu d'encore voir.
00:04T'éclates ou c'est...
00:05Ouais, grave.
00:05J'étais un fan.
00:07Bernard Pardo, j'ai joué à l'OM en 90-91.
00:10Numéro 9, le 6.
00:12Champion de France et finaliste de la Ligue des Champions.
00:17Dans un premier temps, c'est le titre de champion.
00:19L'aboutissement d'une carrière pour tout joueur professionnel,
00:22c'est d'être champion de France.
00:23Cette année-là, au même final de la Ligue des Champions,
00:26il serait sur le gâteau, en quart de finale,
00:27on tombe contre le grand Milan C,
00:29qui est champion du monde des clubs.
00:30Et il y avait une rivalité naissante qui commençait à se fomenter.
00:34Je crois que cette année-là, tout le monde attendait cette confrontation.
00:37Car Milan était vraiment le grand Milan.
00:39Marseille était l'équipe montante.
00:40Mais qui, pour les journalistes, les supporters d'autres clubs,
00:46n'avaient pas encore confirmé,
00:48n'avaient pas encore fait une grosse prestation.
00:50Donc beaucoup nous on est perdants contre Milan.
00:52On a déjoué tous les pronostics et on est allés bouger là-bas.
00:56On les a bougés une deuxième fois ici.
01:00Ma blessure, en rentrant de Milan notamment,
01:02à l'entraînement, je vais pôle contre pôle avec Chris
01:05et puis je prends un petit trou, j'entends mon genou qui claque.
01:08Et comme je m'étais déjà fait le premier,
01:10donc j'étais quasi certain que c'était encore un croisé.
01:12J'ai pris une chape de plomb sur la tête,
01:14parce qu'il y avait tout qui arrivait derrière.
01:16Mais au-delà de l'OM, parce que je n'ai pas pu aller non plus
01:19à l'Euro 92 avec l'équipe de France,
01:21donc il y a eu une suite d'événements qui ont précipité la fin de ma carrière.
01:27Le jeune qui était là avant, avec son ami de toujours Eric Cantona.
01:31Après je crois que Stoïkovic en faisait partie,
01:33avait dit Pelé ou Adel en faisait partie aussi.
01:36Il y avait quand même deux ballons d'or dans les cinq que je vous ai cités,
01:38un Africain, un Français, c'est quand même quelque chose.
01:43Pour moi, c'est la géniale idée de Bernard Tapie, Pénas-Sonam,
01:47qui nous a trouvé un préparateur physique,
01:49qui la première fois que je l'ai vu, je l'ai vu dans une série télévisée en Allemagne.
01:55Et qui nous faisait entraîner cinq fois par jour.
01:59Et il n'avait rien trouvé de mieux que de nous faire le régime chenot,
02:02qui était un aliment à base de céréales, de trucs qu'on ne mangeait pas de viande.
02:06Ça a duré deux jours.
02:08Moi je suis allé voir Bernard, j'ai dit voilà, si jamais on ne mange pas normalement,
02:12je ne m'entraîne plus, je ne digère plus, on ne mangeait pas.
02:15Du riz complet, des artichauts, des pâtes complètes, des morts.
02:19Pas tous avaient l'aura qu'on avait nous, donc il avait fallu mettre un paravent comme ça.
02:23Il y en avait qui mangeaient de ce côté du paravent,
02:25et les autres qui mangeaient de l'autre côté du paravent,
02:28pour ne pas qu'ils ne voient manger de la viande.
02:29Je crois qu'on a les meilleurs supporters du monde.
02:32Ils sont devenus au fil du temps des gros connaisseurs,
02:34parce qu'ils ont vu de grosses équipes.
02:36Et c'est vrai qu'il est difficile de l'héberner,
02:38ils suivront l'OM jusqu'au bout du monde,
02:40mais il ne faut pas l'héberner, il faut donner son cœur, il faut donner son âme.
02:43Joyeux 125 ans, et qu'il y en ait encore beaucoup, que je puisse être présent.
02:46Pour un joueur, porter le maillot de l'OM, ça marque la vie.
02:49Je crois que plus que l'estampille sur le maillot, on l'a sur la peau.

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