• hier
La cheffe des députés RN se prépare à un retour anticipé aux urnes, considérant la "fragilité" du président Emmanuel Macron.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Marine Le Pen, qui déclare avoir le Parisien aujourd'hui en France, se préparait à une élection présidentielle anticipée.
00:06Oui, alors c'est une petite musique qui va finir par devenir lancinante.
00:09On connaissait la version fanfare et fanfaronne de Jean-Luc Mélenchon et sa grosse caisse qui réclame la démission du président depuis l'été dernier
00:17et qui a même tenté d'engager par le biais des députés insoumis une procédure de destitution.
00:22Et voilà que Marine Le Pen rejoint, elle aussi, l'orchestre du Big Bazaar des extrêmes sur un mode un peu différent
00:28parce qu'elle ne réclame pas ouvertement le départ d'Emmanuel Macron, mais elle l'évoque de plus en plus souvent, ce qui entre nous revient exactement au même.
00:36Donc c'est ce qu'elle fait dans Le Parisien ce matin en ajoutant de nouveaux couplets à cette rengaine.
00:40« Emmanuel Macron, c'est fini », dit-elle, ou presque. « Mon propos n'a pas vocation à être cruel, c'est une réalité institutionnelle », insiste la patronne des députés RN.
00:49Elle dit qu'il a perdu son pouvoir de nomination de Premier ministre, qui s'est nommé lui-même, et donc en gros, il ne lui reste pas grand-chose.
00:55Et puis, l'ex-futur candidate du RN à la magistrature suprême estime que la pression politique ou celle des marchés finira par être trop forte.
01:03« Je me prépare donc », dit-elle, « à une présidentielle anticipée par précaution, compte tenu de la fragilité d'Emmanuel Macron ».
01:10Mais sauf qu'Emmanuel Macron, lui-même, a fermé la porte à ce scénario d'une démission.
01:13Oui, et de façon plutôt ferme. Vous vous souvenez, c'était le 5 décembre dernier. Regardez.
01:18Et enfin, le mandat que vous m'avez démocratiquement confié est un mandat de 5 ans, et je l'exercerai pleinement jusqu'à son terme.
01:27Alors, on sait que c'est pas dans son tempérament de jeter l'éponge, et on voit mal le président de la République se soumettre aux injonctions du RN ou des Insoumis.
01:34Mais c'est pas, en fait, le but de l'opération. L'hypothèse du départ d'Emmanuel Macron, en fait, c'est un poison lent.
01:41C'est-à-dire qu'on lance ça dans le débat public, puis on voit comment ça réagit, et puis ça prend un peu d'ampleur.
01:45Les instituts de sondage testent ou pas cette hypothèse. Et du coup, ça oblige les uns et les autres à se déterminer.
01:52– Mais est-ce que ça marche ? – Ben oui. On a vu, vous vous souvenez, Édouard Philippe, à la rentrée dernière, dire qu'il se tenait prêt au cas où.
01:58On a entendu depuis des voix jugées plus modérées. Alors, on en a parlé ici, Charles de Courson, le député centriste Jean-François Copé,
02:06David Lysnard, le patron des maires de France. Et puis à gauche, ça oblige les partenaires du Front populaire à se positionner sur une probable candidature de Jean-Luc Mélenchon.
02:14Et cette petite musique, je vais vous dire, elle ne s'arrêtera pas. Elle ne s'arrêtera pas tant que la situation politique n'aura pas retrouvé une forme de stabilité.
02:21Et de ce point de vue, que ce soit la censure, que ce soient les premiers pas maladroits de François Bayrou après une nomination un peu rocambolesque,
02:28vous vous en souvenez, la semaine dernière, eh ben, tous ces éléments-là ne lèveront pas les incertitudes, en tout cas pour le moment.
02:35– Merci Mathieu.

Recommandations