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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-12-18##

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Transcription
00:00:30Le sujet est illégal.
00:00:31Est-ce que c'est le sujet aujourd'hui de savoir si c'est légal ou pas ?
00:00:33Justement, non.
00:00:34Vous, ce qui vous intéressait, c'était de touiller la merde.
00:00:36Tout le monde est maorais.
00:00:37Vous êtes...
00:00:38Nous sommes maorais.
00:00:39Ce que je comprends pas, c'est que la cour d'appel...
00:00:41Il y en a plein de choses que vous ne comprenez pas.
00:00:42... qui, désormais, il faut qu'on agisse.
00:00:44Vous êtes un pauvre mec.
00:00:46Nous sommes en guerre.
00:00:48Oui, vous avez reconnu certaines voix.
00:00:50La voix de François Bayrou et la voix de Bernard Tapie.
00:00:54On va s'en occuper dans la seconde partie de cette émission.
00:00:58Mais d'abord, évidemment, l'insécurité.
00:01:01C'est fini, hein ?
00:01:02Le sentiment d'insécurité, cher à un certain ministre de la Justice,
00:01:06ex-ministre de la Justice,
00:01:08eh bien, ça n'existe plus.
00:01:10Non, non.
00:01:11L'insécurité.
00:01:12Et on va en parler avec Patrice Huibant, longuement.
00:01:15Et puis, une très, très belle nouvelle,
00:01:18pour ceux qui sont intéressés par la mer,
00:01:21les animaux, la faune et la flore.
00:01:23Paul Watson a été libéré.
00:01:26Paul Watson revient en France.
00:01:28C'est sa patrie d'adoption.
00:01:30C'est cette personne qui se bat pour la survie des baleines,
00:01:34un peu partout, en mer du Japon, normalement.
00:01:36Et les Japonais l'attendaient.
00:01:38Vous savez, il a été emprisonné au Groenland depuis quelques mois.
00:01:42Les Japonais l'attendaient.
00:01:43Ils ont demandé son extradition pour l'emprisonneur,
00:01:46là, à perpétuité.
00:01:48Oui, parce qu'il avait le front de défendre les baleines.
00:01:51Eh bien, Paul Watson est libre.
00:01:54Il vient en France.
00:01:55Et on va en parler avec lui et la présidente de l'association Sea Shepherd France.
00:02:00Et on est très, très, très heureux de l'accueillir.
00:02:02Et puis, vous savez, les Perles,
00:02:05avec Anne Hidalgo à Tahiti, toujours.
00:02:08Les Bravos, avec François Bayrou.
00:02:12Effectivement, les huées avec le dernier tango à Paris.
00:02:17Interdit.
00:02:18Oui, le film de Bernardo Bertolucci avec Fallon Brando.
00:02:21Interdit pour cause de politiquement et éthiquement incorrectes.
00:02:26Et dans la seconde partie de l'émission, nous allons recevoir Marie Tapie.
00:02:30Marie Tapie, la belle-fille de Bernard Tapie.
00:02:33Elle a écrit un livre très émouvant.
00:02:35Tapie comme Bernard, aux éditions des presses de la Cité.
00:02:39Et on va dire ce que c'est.
00:02:40Elle est depuis 30 ans dans la famille Tapie.
00:02:43Et il ne serait pas mauvais de reparler de cet ovni qui s'appelait Bernard Tapie.
00:02:50SUDRADIO.
00:02:51SUDRADIO.
00:02:52Parlons vrai.
00:02:53À la Blanquer de Lebon.
00:02:54SUDRADIO Bercov, dans tous ses états.
00:02:58Dans tous mes états.
00:03:00Est-ce que je suis le seul dans tous mes états ?
00:03:02Vous le savez bien, vous, auditeur de SUDRADIO, résident de SUDRADIO.
00:03:06Juste un mot.
00:03:08Hier, un adolescent a perdu la vie dans une rixe qui a éclaté à Paris, près du lycée Rodin.
00:03:15Deux policiers lâchés.
00:03:19Tous les jours, tous les jours, tous les jours, tabassage, viol, rixe au couteau,
00:03:25et sinon à la hache, narcotrafic.
00:03:29Et ce qui se passe, c'est la violence et les gens terrés dans leurs immeubles.
00:03:34Alors on en parle ?
00:03:35Oui, on en parle.
00:03:37SUDRADIO Bercov, dans tous ses états.
00:03:40Le fait du jour.
00:03:48Je passe un tabac, il n'y a plus de marchandises.
00:03:51J'aime la violence, j'aime la violence.
00:03:54J'aime la violence, Kofs, oui, j'aime la violence.
00:03:57Mais à quel point ?
00:04:00Et franchement, est-ce que c'est vraiment ce qu'il faut aimer d'abord ?
00:04:04Encore une fois, on voit très très bien ce qui se passe.
00:04:07Il suffit de donner quelques nouvelles.
00:04:11Alors évidemment, on va me dire, oui, mais c'est minoritaire.
00:04:15Heureusement que c'est minoritaire.
00:04:16Je ne voulais pas que la majorité de Français se fassent tabasser tous les jours.
00:04:19Bien sûr que c'est minoritaire.
00:04:21Mais c'est déjà une personne de trop, un mort de trop,
00:04:24un tabasser le trop, un agresser le trop.
00:04:26Alors franchement, discutons-en.
00:04:29Patrice Huibon, bonjour.
00:04:31Bonjour, André Bercov.
00:04:32On vous a déjà reçu à propos d'un nouvel essor français.
00:04:36Vous êtes ici en VA.
00:04:37Vous avez publié et on l'a reçu avec plaisir.
00:04:41Vous êtes insérien, vous êtes ancien officier de l'armée de l'air.
00:04:44Vous êtes haut fonctionnaire de terre, pardon.
00:04:46Étonnaire.
00:04:47Atterrissant, atterrissant.
00:04:49Et justement, alors on ne va pas dire qu'est-ce qui se passe.
00:04:54On le sait, le constat est là.
00:04:56Le constat est renouvelé tous les jours.
00:04:58Ce n'est même plus...
00:04:59On parlait, on osait parler de faits divers.
00:05:01Maintenant, on parle de faits de société.
00:05:03Mais au-delà de ça, qu'est-ce qui se passe et qu'est-ce qu'on peut faire, Patrice Huibon ?
00:05:07Je parle effectivement aux insériens et à l'ancien officier.
00:05:10Est-ce que...
00:05:11Parce que vous savez qu'il y a eu quelques députés ou sénateurs qui ont dit
00:05:15mais il faudrait que l'armée intervienne.
00:05:17Alors qu'est-ce que vous en pensez sur ce constat ?
00:05:21Alors sur le constat, oui, on a un recul de la civilisation de notre pays
00:05:24puisque la civilisation commence avec la civilité
00:05:26qui est un concept du dixième siècle
00:05:28qui dit qu'on règle nos différends par le droit et par la discussion
00:05:31et pas par la violence.
00:05:32Et on se rend compte que depuis au moins les années 2000,
00:05:35il y a une recrudescence des agressions physiques dans notre pays
00:05:37ce qui montre qu'on a un recul du niveau de civilisation
00:05:40et j'ai coutume de dire que la barbarie naît du barbarisme.
00:05:45Donc on n'est pas capable de se défendre par les mots et par le droit.
00:05:49Mais c'est quoi le barbarisme aujourd'hui ?
00:05:51C'est simplement aussi des jeunes qui ne sont pas éduqués,
00:05:53qui n'ont pas les fondamentaux éducatifs, qui n'ont pas le savoir-être.
00:05:56Et donc ça va nous renvoyer à un certain nombre de propositions qu'on met sur la table.
00:06:00Alors justement, parlons de ces propositions parce qu'on voit très très bien
00:06:04l'impunité, enfin on ne va pas parler des rapports avec la justice, etc.
00:06:07L'impunité de certains, le fait que beaucoup...
00:06:10Le fait, et moi ça m'a vraiment frappé, qu'on peut aujourd'hui,
00:06:13on a vu des images, et pas seulement hier ou avant-hier,
00:06:16d'une bande d'adolescents frappant à la tête des policiers,
00:06:20mais les exécutants, l'idée c'est qu'ils crèvent, quoi.
00:06:24C'est vraiment ça, on essaye, c'est vraiment d'aller jusqu'au bout.
00:06:27Donc on fait quoi par rapport à ça ?
00:06:29Alors la réponse elle est globale, déjà c'est un discours au plus haut niveau,
00:06:32au niveau du président de la République, qui dit que toute personne en France
00:06:35qui n'obtempère pas aux forces légales et légitimes de notre démocratie,
00:06:38que sont les forces de l'ordre, doit savoir que cette personne-là
00:06:41met sa vie en danger.
00:06:43Donc déjà, il n'y a pas de présomption d'innocence, on est coupable,
00:06:46puisqu'on n'a pas obtempéré, et ensuite c'est pas un permis de tuer
00:06:49pour les forces de l'ordre, bien évidemment, il y aura au moins une enquête administrative,
00:06:52voire judiciaire, mais en tout cas il y aura évidemment une présomption d'innocence,
00:06:55il faudra juste regarder si la riposte aura été proportionnelle.
00:06:58Mais déjà ça commence par ça, un discours au plus haut niveau
00:07:01pour mettre fin à l'impunité, pour dire que la République
00:07:04va arrêter de s'agenouiller, de se soumettre,
00:07:07de plier, ça c'est le premier point.
00:07:10Ensuite c'est revoir la conception de la peine, c'est-à-dire aujourd'hui
00:07:13de ne réserver la prison qu'aux atteintes à l'Etat et aux personnes,
00:07:16et pour tout ce qui concerne les atteintes aux biens,
00:07:19on tape au patrimoine et aux porte-monnaie.
00:07:22Mais quand je dis on tape, on siphonne, on siphonne tout.
00:07:25Concrètement, ça veut dire quoi ? On siphonne la famille ?
00:07:28Tout à fait, c'est-à-dire qu'après si c'est un mineur, évidemment,
00:07:31vous avez la responsabilité des parents qui sont derrière.
00:07:34Après, le troisième volet, et ça nous ramène davantage
00:07:37à ce sujet par rapport aux jeunes, c'est
00:07:40de remettre de l'ordre dans les quartiers
00:07:43en utilisant les groupes interministériels de recherche
00:07:46qu'on appelait avant les groupes d'intervention régionaux.
00:07:49C'est en gros, en mauvais français, une tasse-force interministérielle
00:07:52dans le quartier pour une durée indéterminée, ça peut être
00:07:55deux semaines, trois semaines, un mois, deux mois, trois mois,
00:07:58de manière à récupérer et à extraire dans la durée
00:08:01les personnes, essentiellement des jeunes, qui ne sont ni en emploi,
00:08:04ni à l'école, ni en formation, ce que les anglo-saxons appellent les NEETS.
00:08:07Donc ces gens-là, on les met dans des internats, évidemment,
00:08:10à l'extérieur et dans une autre région.
00:08:13Vous voulez dire des gens qui n'ont pas d'occupation, qui sont là, qui traînent ?
00:08:16Exactement. Et là, il y a déjà des solutions qui existent, c'est-à-dire les mettre en internat,
00:08:19dans des internats plus ou moins militarisés, suivant leur degré
00:08:22de décrochage ou de déviance. On a les internats
00:08:25de réinsertion scolaire, pour les quelques-uns, qu'on pourra raccrocher dans la voie générale.
00:08:28On a les centres épides, donc là, c'est des anciens militaires
00:08:31qui encadrent des jeunes qui sont décrocheurs,
00:08:34mais pas basculant dans les grosses délinquances, avec trois modules,
00:08:37savoir-être, remise à niveau général, lire, écrire et compter,
00:08:40et découverte de métier pour ensuite une formation professionnelle.
00:08:43Ce qui manque aujourd'hui, c'est de recréer les jeunes en équipe de travail,
00:08:46c'est-à-dire, pour ceux qui sont sous main de justice, les jeunes,
00:08:49c'est de les mettre dans des internats militarisés, avec des militaires
00:08:52soit d'actifs ou de réservistes. Je répète, ce qui était en oeuvre
00:08:55entre 1986 et 2003, mais qui a été
00:08:58arrêté non pas parce que ça ne fonctionnait pas, tout simplement parce qu'à l'époque,
00:09:01Michel Leomari a estimé que ce n'était pas le rôle de la toute nouvelle
00:09:04armée professionnelle que de remplir ce type de mission.
00:09:07Mais aujourd'hui, on est arrivé à... – Ça a existé de 1990 à 2003.
00:09:10– 1986 à 2003. – Ça veut dire 16 ans, pratiquement.
00:09:14– Tout à fait, tout à fait. Et donc là, vous étiez avec...
00:09:17C'est la seule façon de récupérer une partie de ces jeunes
00:09:20qui sont totalement même pas... sont asocialisés,
00:09:23ils n'ont même pas été socialisés. Comme vous dites, c'est des comportements
00:09:26barbares, presque comportements d'animaux. Donc ces individus-là,
00:09:29il faut les mettre dans des internats militarisés,
00:09:32avec, je dirais, de l'activité de la discipline militaire
00:09:35extrêmement stricte, du matin jusqu'au soir, avec sous couvert
00:09:38de la mairie, qui va financer les équipements,
00:09:41la rénovation du patrimoine, refaire les joints des Fort Vauban,
00:09:44l'entretien des espaces verts, c'est-à-dire des travaux
00:09:47d'intérêt général, mais avec encadrement militaire.
00:09:50C'est pas l'agent communal qui va les encadrer, on est bien d'accord,
00:09:53c'est pas sa mission, il n'est pas préparé à ça. Ça va être des militaires.
00:09:56Et je peux vous dire qu'on obtient des résultats, parce qu'ils vont apprendre
00:09:59ce que c'est que la saine autorité. C'est-à-dire qu'ils vont avoir des sergents,
00:10:02des caporaux, des lieutenants, des armoires à glace, entre guillemets,
00:10:05si vous me permettez l'expression, qui sont rustiques et qui vont leur dire
00:10:08avec un sac à dos de 30 kilos sur le dos, et là, le jeune
00:10:11qui va avoir tendance à toiser l'autorité
00:10:14de l'État à travers les militaires, il va vite comprendre c'est qui le patron.
00:10:17Parce qu'au bout de 5 kilomètres, quand il sera en train de gémir,
00:10:20il verra le sergent, le caporal, qui lui dira
00:10:23« Lève-toi maintenant ». C'est un homme, entre guillemets.
00:10:26Et en fait, c'est ce que vous dites,
00:10:29c'est qu'ils aient le sens, qu'ils apprennent
00:10:32qu'il y a un mur, qu'ils ne peuvent pas aller faire n'importe quoi.
00:10:35Parce qu'aujourd'hui, ils n'ont pas l'apprentissage de l'autorité,
00:10:38pas dans la famille, parce que sinon, ils ne seraient pas dans cette situation-là,
00:10:41pas à travers l'école, il n'y a plus de services militaires obligatoires,
00:10:44ils restent dans leur quartier, ce qui fait qu'ils n'apprennent
00:10:47que la loi du plus fort, en fait. Donc, ils ne savent même pas ce que c'est
00:10:50qu'une saine autorité dans un État de droit,
00:10:53dans une société classique.
00:10:56Revenons à ce que vous avez dit au début, Patrice Huibant.
00:10:59Vous avez dit « Oui, le président de la République doit dire que, attention,
00:11:02si vous êtes obtempéré, ça signifie ça ». En tout cas, vous mettez votre vie
00:11:05en danger, votre existence en danger, d'accord. Mais pour appliquer,
00:11:08vous n'avez pas parlé de la justice,
00:11:11vous n'avez pas parlé d'un certain sortiment
00:11:14d'impunité, d'insécurité chez les uns,
00:11:17impunité chez les autres. – Tout à fait. Alors, on a parlé un petit peu
00:11:20de la justice avec la nouvelle conception de la peine. Donc déjà,
00:11:23on ne va pas encombrer les prisons avec
00:11:26des atteintes aux biens. Donc ça, c'est plus dissuasif de siphonner
00:11:29le portefeuille, le patrimoine, que de les envoyer en prison.
00:11:32Pour les jeunes, on a évoqué, la prison est contre-productive,
00:11:35donc on les met dans ces centres plus ou moins militarisés.
00:11:38Et après, oui, on peut remettre aussi des peines planchées
00:11:41ou un certain nombre de dispositifs. – Vous n'êtes pas donc pour construire,
00:11:44par exemple, on dit « Oui, où sont les 15 000 places de prison
00:11:47qu'avait promis le président de la République ? »
00:11:50– Alors déjà, si vous ne mettez pas en prison
00:11:53des gens qui ont commis des infractions
00:11:56vis-à-vis des biens, donc déjà, vous allez réduire
00:11:59le volume des prisonniers. Ensuite, vous renvoyez
00:12:02évidemment les délinquants étrangers à l'issue
00:12:05de leur peine. Et puis, il y a ces jeunes-là
00:12:08que vous évitez de mettre en prison, sous couvert du juge,
00:12:11et que vous mettez avec une réduction de peine entre les mains
00:12:14des militaires. Après, ce qu'on peut imaginer,
00:12:17c'est comme ce qui a été fait par le Danemark et la Norvège,
00:12:20c'est de louer des places de prison à l'étranger. Le Danemark a loué des places de prison
00:12:23au Kosovo, la Norvège aux Pays-Bas.
00:12:26Et vous savez que ce n'est pas une obligation, je dirais,
00:12:29c'est à l'appréciation du juge de mettre un prisonnier à côté
00:12:32de son environnement féminin qui peut être néfaste à sa réinsertion.
00:12:35– Oui, le juge peut estimer qu'on le met
00:12:38dans un autre pays d'Europe. – Regardez Yvan Colonat,
00:12:41ils ont demandé, avant qu'il décède,
00:12:44pendant des années, à ce qu'il soit incarcéré
00:12:47en Corse, ça n'a pas été le cas.
00:12:50– Oui, et ça c'est vrai que ça pose
00:12:53un véritable problème. Et l'autre problème,
00:12:56c'est, vous dites, alors, tout ça, on dit,
00:12:59vous dites, voilà, il faut appliquer. Mais quand on voit ce qui se passe
00:13:02avec les obligations de quitter le territoire français,
00:13:05Patrice Yvan, vous savez que sur les 100, sur 100 au QTF,
00:13:08il y en a 6 qui sont appliquées, pas plus.
00:13:11– Tout à fait. – Alors on se dit, mais, alors, travaux d'Hercule,
00:13:14vastes programmes. – Alors, déjà, il y a un problème de moyens.
00:13:17On a plus de magistrats pour 100 000 habitants que la moyenne européenne.
00:13:20On est champion du monde de la dépense publique et des preuves obligatoires.
00:13:23On est un foutu, pardon, excusez-moi, de mettre suffisamment
00:13:26de magistrats, de greffiers, pour assurer une démission de base de l'État,
00:13:29qui est la justice. Je ne parle même pas de la sécurité,
00:13:32bon, c'est peut-être moins patent, mais pour la justice, c'est patent.
00:13:35Il n'y a pas assez de moyens. Et donc, après, sur l'immigration,
00:13:38il faut éviter qu'ils rentrent. Et pour ça, il faut avoir
00:13:41une approche globale et essayer d'aller le plus en amont dans la profondeur.
00:13:44Et il faut payer des influenceurs en Afrique pour dissuader
00:13:47les jeunes de quitter leur pays en leur montrant des images chocs,
00:13:51des jeunes balancés à la mer, maltraités, frappés, etc.
00:13:55Et leur montrant aussi qu'une fois à Paris, ce n'est pas l'Eldorado,
00:13:58parce que ceux qui réussissent, en général, pour ne pas perdre la face,
00:14:01ils se prennent en photo dans la Tour Eiffel, mais ils ne montrent pas
00:14:03dans quelles conditions ils vivent. Donc, c'est payer des influenceurs locaux
00:14:06pour les dissuader de venir de manière illégale, augmenter les visas de travail,
00:14:09parce qu'aujourd'hui, les visas de travail, c'est que 15% de l'immigration légale.
00:14:13Il faut fortement réduire le regroupement familial,
00:14:15fortement réduire les visas étudiants, et augmenter les visas de travail,
00:14:19avec des conditions, c'est-à-dire, vous avez un niveau de français minimum,
00:14:21je crois que c'est le niveau B2 dans la nomenclature, peu importe,
00:14:24et vous attestez que vous reconnaissez les valeurs et principes de la République,
00:14:28la Léité hume femme, le droit de croire et de ne pas croire, etc.
00:14:30Et une caution de 5 à 10 000 euros. Mettez plutôt cette caution
00:14:33pour venir de manière légale, plutôt que de payer un passeur
00:14:35et risquer votre pauvre. Et ensuite, ça c'est la première étape.
00:14:38Deuxième étape, c'est mettre la marine française, et éventuellement
00:14:41des pays européens concernés, Italie, Espagne, Grèce,
00:14:44en limite des eaux territoriales du Maghreb et du Machrec.
00:14:47Et le droit international stipule que la police des mers, ça relève
00:14:50de la marine militaire, et qui doit combattre le trafic d'êtres humains
00:14:53et la piraterie. Et donc, vous interceptez ces navires,
00:14:57vous faites de l'humanitaire, de toute façon, vous allez les sauver,
00:14:59mais vous ne les mettez pas, vous devez les mettre en lieu sûr,
00:15:01ce qui ne veut pas dire Union Européenne.
00:15:02Et donc, on en vient au centre de rétention et de traitement administratif.
00:15:05On va en parler juste après cette petite pause,
00:15:08et on va reprendre quelques minutes avec vous, Patrice Huyban.
00:15:13A tout de suite, 0826-300-300.
00:15:22Et nous sommes toujours avec Patrice Huyban.
00:15:25Voilà, on a énuméré, effectivement, vous avez énuméré, Patrice Huyban,
00:15:29ce qu'il faudrait faire, effectivement, que ce soit en France
00:15:34ou hors de France, et voir ce qu'il se passe, effectivement, dans les mers,
00:15:38voir ce qu'il se passe au niveau des passeurs,
00:15:40voir ce qu'il se passe au niveau des sanctions.
00:15:42Mais encore une fois, on repose la question, maintes fois reposées.
00:15:46Pour cela, il faut un pouvoir qui a envie,
00:15:49qui n'a pas peur de braver une certaine popularité,
00:15:51ou surtout des polémiques.
00:15:53Est-ce que c'est faisable ?
00:15:55Je veux dire, est-ce que là où on en est aujourd'hui,
00:15:57en 2024, avec un nouveau gouvernement Bayrou,
00:16:02mais ce n'est pas le problème de François Bayrou,
00:16:04de tel ou de tel, c'est que ce constat,
00:16:07il est fait, vous donnez des solutions concrètes,
00:16:10des propositions concrètes,
00:16:12mais qui va les exécuter ?
00:16:14Et avec quel courage ?
00:16:16Exactement, on ne pourra jamais régler les problèmes
00:16:18avec ceux qui les ont créés, c'est une règle d'or.
00:16:20Et dans l'histoire de France, à chaque fois qu'il y a eu des effondrements,
00:16:22car hélas, notre pays est accoutumé d'être en retard d'une réforme,
00:16:25en avance d'une révolution,
00:16:27il y a une régénération des élites.
00:16:29Pendant la révolution française, sous le consulat et avec l'Empire,
00:16:32on a eu une réformation des élites sur une base méritocratique.
00:16:35On a eu la défaite du 171, en 172, il y a eu la création
00:16:39de l'école libre de sciences politiques,
00:16:41qui a préfiguré Sciences Po.
00:16:42Alors on peut discuter de ce qu'est Sciences Po aujourd'hui,
00:16:44mais à l'époque, on a régénéré les élites,
00:16:46et la France, tenez-vous bien, entre 172 et la seconde guerre mondiale,
00:16:50a organisé six expositions universelles,
00:16:53et a été à l'origine des plus grandes découvertes du temps,
00:16:57sans parler de l'aviation, de l'automobile, etc.
00:17:00On a également la seconde guerre mondiale,
00:17:02avec l'école du riage, qui a donné naissance à l'ENA,
00:17:04à la sortie de la guerre.
00:17:05Donc après, on peut là aussi discuter de ce qu'est l'ENA,
00:17:08avant l'INSP, mais en tout cas, à l'époque,
00:17:11on a opéré des sursauts spectaculaires.
00:17:14C'est une question de volonté, encore une fois.
00:17:16De Gaulle, il disait non.
00:17:18Il est parti en 40 à Londres, avec les trois tendus,
00:17:20parce qu'il disait non.
00:17:21Où sont, je ne dis même pas les De Gaulle d'aujourd'hui,
00:17:23où sont les gens qui disent non ?
00:17:25Pour Berkhoff, le problème, c'est que c'est, hélas,
00:17:27un phénomène récurrent.
00:17:28C'est-à-dire qu'il y a un adage qui dit
00:17:30les temps difficiles font les hommes forts,
00:17:31les hommes forts font les temps de paix,
00:17:32les temps de paix font les hommes faibles,
00:17:33les hommes faibles font les temps difficiles.
00:17:35Donc on est arrivé au bout de ce cycle,
00:17:37et il va falloir, hélas encore, qu'on touche le front de la piscine,
00:17:40avant d'opérer un sursaut.
00:17:41Mais je sais qu'on peut opérer un sursaut historique,
00:17:44être le pays le plus puissant et prospère d'Europe,
00:17:45et même se hisser au troisième rang mondial,
00:17:47qui est le rang naturel de la France.
00:17:49Merci.
00:17:50Écoutez, j'espère qu'on est déjà au fond de la piscine,
00:17:52et qu'on va remonter.
00:17:53Merci Patrice Huibon.
00:17:54Merci, merci à vous.
00:17:55Sud Radio André Berkhoff.
00:17:59Berkhoff dans tous ses états,
00:18:01ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:18:15Ouais, il est là, il a été libéré,
00:18:18il a été libéré par le Danemark,
00:18:20et il est heureusement là, c'est Paul Watson.
00:18:23Paul Watson, on ne le présente pas,
00:18:26c'est le fondateur de Sea Shepherd,
00:18:28c'est la personne qui s'est battue,
00:18:30depuis des années et des années et des années,
00:18:32contre l'anéantissement,
00:18:34contre la chasse à la baleine,
00:18:35et il faut bien dire un certain anéantissement.
00:18:38Il avait été arrêté le 21 juillet 2024,
00:18:42à Nuuk, au Groenland,
00:18:44sur la base d'une notice rouge d'Interpol,
00:18:46relancée par le Japon.
00:18:48Il est en route avec son navire pour intercepter
00:18:50à nouveau le navire-usine balénier nippon.
00:18:53Placé en detention pendant près de 5 mois,
00:18:56il vient d'être libéré.
00:18:58Il a été libéré hier,
00:19:00le Danemark a rejeté la demande d'extradition du Japon.
00:19:03Paul Watson est là, à quelques jours de Noël,
00:19:06et évidemment, je crois qu'il ne va pas s'arrêter.
00:19:10Bonjour.
00:19:12Allô, vous êtes là, Lamia ?
00:19:14Oui, bonjour André, bonjour tout le monde.
00:19:17Bonjour, vous êtes présidente de Sea Shepherd.
00:19:20Je pense que vous et votre association,
00:19:22vous êtes plutôt, enfin, vraiment heureuse.
00:19:25C'est un bon cadeau de Noël, ça.
00:19:28Oui, il n'y avait pas de meilleur cadeau de Noël possible,
00:19:31et c'est vrai que jusqu'à avant-hier,
00:19:33on n'était pas forcément très confiants
00:19:35sur l'issue de tout ça,
00:19:37donc voilà, ça a été une très bonne surprise.
00:19:41Bon, mais ça c'est...
00:19:42Alors dites-moi, ça a été...
00:19:44Vous vous attendiez quand même déjà à sa libération ?
00:19:47C'est-à-dire que vous étiez plutôt optimiste quant à l'issue ?
00:19:50Parce qu'on se demandait s'il n'allait pas être extradé au Japon.
00:19:54Et vous étiez plutôt optimiste quant à l'issue ?
00:19:58Non, on avait des signaux quand même très très inquiétants
00:20:01sur l'issue, parce qu'on savait
00:20:04que le Japon était en train d'exercer une énorme pression
00:20:07économique et politique sur le Danemark,
00:20:10mais aussi sur la France,
00:20:11qui s'est beaucoup mobilisée pour la libération de Paul Watson.
00:20:14Et donc face à ce rouleau compresseur japonais,
00:20:17on était quand même pas sereins du tout.
00:20:20Eh bien, écoutez, on est très heureux.
00:20:23Paul Watson, bonjour.
00:20:25Bonjour.
00:20:26Bonjour.
00:20:27Vous voulez qu'on parle en français ou en anglais ?
00:20:29Il va falloir parler anglais, mais je vais faire la traduction.
00:20:32Très bien, la mienne.
00:20:33Alors Paul Watson,
00:20:34beaucoup de gens,
00:20:36des milliers de gens sont très heureux
00:20:38de vous voir à l'extérieur,
00:20:40à l'extérieur du Danemark,
00:20:43en Groenland,
00:20:44et de vous voir ici.
00:20:45Alors, qu'est-ce que vous en pensez
00:20:48de ce qui s'est passé ?
00:20:49Vous pensez que c'est,
00:20:51bien, c'est une victoire contre,
00:20:53effectivement,
00:20:54un peu d'oppression,
00:20:55et vous savez quoi ?
00:20:56Qu'est-ce que vous,
00:20:57quand vous,
00:20:58comment vous résumez
00:21:00ce que vous avez vécu
00:21:02depuis quelques mois ?
00:21:04Eh bien, il y a un crime ici,
00:21:07il y a un crime dans cette affaire,
00:21:09et ce crime,
00:21:10c'est le massacre illégal des baleines
00:21:12par le Japon.
00:21:16Et ce que j'ai fait,
00:21:17c'est rendre ça public
00:21:18au niveau international.
00:21:23Ce qui a été extrêmement embarrassant
00:21:25pour le gouvernement japonais
00:21:26et pour les baleiniers japonais.
00:21:32Donc, toutes ces accusations
00:21:34reposent sur
00:21:36sur des mensonges,
00:21:37et tout ça est un motif politique.
00:21:47Ce qui est aberrant dans tout ça,
00:21:49c'est qu'on m'a mis
00:21:50sur la notice rouge d'Interpol
00:21:52pour conspiration d'abordage,
00:21:54ce qui n'existe nulle part au monde.
00:22:05Et le Japon a été déterminé
00:22:07depuis des années,
00:22:08obstiné, obsédé,
00:22:10à l'idée de m'empêcher
00:22:12d'exposer leurs actions
00:22:14sur la scène internationale.
00:22:32Il n'y a aucun profit en fait,
00:22:34c'est une industrie qui est mortifère.
00:22:36Elle ne survit que grâce
00:22:38à des énormes subventions publiques.
00:22:43Mais l'industrie,
00:22:44l'entreprise de chasse balénière,
00:22:46en fait, elle appartient
00:22:47au gouvernement japonais.
00:22:55Et tous les directeurs
00:22:56de cette industrie balénière
00:22:58sont d'anciens membres
00:22:59du gouvernement japonais
00:23:00qui ont le bras long
00:23:02et qui ont des salaires
00:23:04à 6 euros.
00:23:19En fait, 30 millions d'euros
00:23:21des dons qui ont été faits
00:23:23suite au tsunami
00:23:25ont été affectés
00:23:26à la chasse balénière.
00:23:27Et quand on a exposé ça publiquement,
00:23:28ça a été très, très embarrassant.
00:23:29Donc il y a eu 30 millions
00:23:31qui ont été détournés, c'est ça ?
00:23:33C'est ça.
00:23:3430 millions qui devaient
00:23:35normalement aider les victimes
00:23:36du tsunami,
00:23:37qui ont été injectés
00:23:38dans la chasse balénière.
00:23:39D'accord.
00:23:42Ma question,
00:23:43je vais l'appeler la mienne,
00:23:44ma question était,
00:23:47cette chasse balénière,
00:23:48s'il n'y a pas de profit,
00:23:49pourquoi ils le font ?
00:23:51C'est les sociétés, quoi.
00:23:52On mange de la baleine ?
00:23:53C'est quoi ?
00:23:54C'est la consommation ?
00:23:55C'est quoi ?
00:23:56Non, je vais rephraser un peu.
00:23:57En fait, il y a moins de 10%
00:23:59de Japonais qui mangent
00:24:00de la viande de baleine.
00:24:01Donc c'est pas du tout
00:24:02une viande populaire.
00:24:03Le gouvernement japonais
00:24:04a dépensé énormément d'argent
00:24:06dans des campagnes marketing
00:24:07pour redonner le goût
00:24:08de la viande de baleine
00:24:09aux jeunes notamment,
00:24:10le burger de baleine.
00:24:11D'accord.
00:24:12Et en fait, ça ne marche pas.
00:24:13Donc ce qu'explique Paul,
00:24:14c'est qu'il n'y a aucun sens
00:24:16économique à tout ça,
00:24:18mais simplement une poignée
00:24:19de personnes,
00:24:20une poignée de nantis
00:24:21qui bénéficient d'énormes salaires
00:24:23parce que cette industrie existe
00:24:25et donc ils se battent
00:24:26pour la maintenir artificiellement.
00:24:27D'accord.
00:24:28Voilà.
00:24:29C'est un lobby comme ça
00:24:30qui est là
00:24:31parce qu'il existe par ça,
00:24:32c'est ça ?
00:24:33Exactement.
00:24:34C'est un lobby
00:24:35qui profite à une poignée
00:24:36de personnes.
00:24:37D'accord.
00:24:38Alors Paul Watson,
00:24:39are you going...
00:24:40No, I think you're going
00:24:42to take a rest
00:24:43with your family,
00:24:44but are you going
00:24:45to resume your fight
00:24:46because the whales are still there
00:24:49and the whale hunters
00:24:50are still there ?
00:24:52I will never stop
00:24:54doing everything we can
00:24:55to protect the whales
00:24:56from illegal whaling activities.
00:24:59Mais je n'arrêterai jamais
00:25:00de faire tout ce qui est possible
00:25:01pour protéger les baleines.
00:25:07On interviendra
00:25:08contre la chasse baleinière
00:25:09islandaise l'année prochaine.
00:25:15Et on sera
00:25:16dans le sanctuaire baleinier
00:25:17antarctique si le Japon
00:25:18décide d'y retourner.
00:25:29Non, vous savez,
00:25:30moi je fais ça depuis 50 ans,
00:25:31je n'imagine pas
00:25:32partir à la retraite
00:25:33et on a réussi
00:25:34beaucoup de choses
00:25:35en 50 ans.
00:25:41Et j'espère
00:25:42que de mon vivant,
00:25:43je verrai la fin
00:25:44de toute chasse baleinière.
00:25:45Voilà.
00:25:46Et on va dire à Paul Watson
00:25:47effectivement,
00:25:48comme a dit un certain
00:25:49qu'on aime ou qu'on aime pas,
00:25:50fight, fight, fight.
00:25:53C'est-à-dire...
00:25:54Merci beaucoup.
00:25:55Merci à Paul Watson,
00:25:56merci à vous Lamia
00:25:57et puis,
00:25:58tenez-nous au courant
00:25:59de tout ce que fait
00:26:00Sea Shepherd
00:26:01parce qu'on est
00:26:02tout à fait pour.
00:26:04Ça sera fait,
00:26:05merci beaucoup André.
00:26:06Merci à tout le monde.
00:26:07Merci.
00:26:08Thank you.
00:26:10Et bien on reste
00:26:11dans les bonnes nouvelles
00:26:12après la libération
00:26:13de Paul Watson
00:26:14et bien on va jouer
00:26:15pour les auditeurs
00:26:16au Grand Sapin de Noël
00:26:17et c'est le moment
00:26:18pour nous d'ouvrir
00:26:19les cadeaux de Noël
00:26:20pour les auditeurs
00:26:21de l'année prochaine.
00:26:22C'est le moment
00:26:23pour nous d'ouvrir
00:26:24les cadeaux de Noël
00:26:25et c'est Alain
00:26:26que nous avons en ligne.
00:26:27Bonjour Alain.
00:26:28Bonjour.
00:26:29Alors,
00:26:30vous nous appelez d'où ?
00:26:31Je vous appelle
00:26:32de la banlieue bordelaise.
00:26:34Je vous appelle de Pétac.
00:26:36Ah.
00:26:37Est-ce que la rosière
00:26:38est toujours là ?
00:26:40La rosière est toujours là.
00:26:43Tout à fait.
00:26:44Monsieur Bercoff.
00:26:47Je dois vous dire
00:26:48que je suis content
00:26:49que ce soit
00:26:50dans votre commission
00:26:51que je gagne
00:26:52parce que j'ai découvert
00:26:54Sud Radio
00:26:56pendant votre mission,
00:26:57pendant le Covid,
00:26:58le premier Covid.
00:26:59Ah.
00:27:00D'accord.
00:27:01C'est un double cadeau alors.
00:27:02Merci.
00:27:03Merci à vous.
00:27:04C'est moi.
00:27:05Bon, on va quand même jouer.
00:27:06Je vous rappelle
00:27:07que vous avez gagné
00:27:08parce que vous êtes
00:27:09le 25ème à avoir appelé
00:27:10et derrière ce chiffre,
00:27:11il se cache aujourd'hui
00:27:13une tablette tactile
00:27:14offerte par la Confédération
00:27:16des Buralistes
00:27:17offrant un confort
00:27:18largement supérieur
00:27:20à votre téléphone.
00:27:21C'est un véritable
00:27:22outil de travail
00:27:23ou de loisir
00:27:24que vous pourrez emporter partout
00:27:25et en plus,
00:27:26vous pourrez même vous brancher
00:27:27avec cette tablette
00:27:28sur Youtube
00:27:29pour regarder nos émissions
00:27:30en replay,
00:27:31ou en direct
00:27:32ou encore sur sudradio.fr.
00:27:33Bravo Alain !
00:27:34Merci beaucoup.
00:27:35Merci.
00:27:38Vous embrassez
00:27:39la rosière pour moi
00:27:40s'il vous plaît.
00:27:42Je ne manquerai pas
00:27:43Monsieur Bercoff.
00:27:44C'est vraiment gentil
00:27:45et j'apprécie
00:27:46de vous écouter.
00:27:47Ça, je ne vous le cache pas.
00:27:48Merci.
00:27:49Merci Alain
00:27:50et à très vite.
00:27:51Eh bien,
00:27:52Joyeux Noël Alain
00:27:53et puis pour les autres auditeurs,
00:27:54ne désespérez pas,
00:27:55vous pouvez encore jouer
00:27:56toute la journée
00:27:57ou jusqu'au 27 décembre.
00:27:59Alors, restez connecté
00:28:00sur Sud Radio.
00:28:01Sud Radio Bercoff
00:28:02dans tous ses états.
00:28:05Eh bien,
00:28:06est-ce qu'on n'avait pas
00:28:07les vrais nés ?
00:28:08Est-ce qu'on n'avait pas Tahiti ?
00:28:10Ah, la mer,
00:28:11le soleil,
00:28:12les Alizés,
00:28:13tout cela.
00:28:15Eh bien,
00:28:16comment ne pas aimer ça ?
00:28:17Et Anne Hidalgo,
00:28:18la mère de Paris,
00:28:19que le monde entier
00:28:20nous envie,
00:28:21aime ça.
00:28:22Mais,
00:28:23est-ce que l'amour
00:28:24a un prix ?
00:28:25That is the question.
00:28:28Sud Radio Bercoff
00:28:29dans tous ses états.
00:28:31Les perles du jour.
00:28:43Et c'est Téléphone,
00:28:44Téléphone.
00:28:45Alors,
00:28:46pourquoi vous allez me dire
00:28:47Téléphone ?
00:28:48Pourquoi ça ?
00:28:49Eh bien,
00:28:50c'est très simple,
00:28:51c'est que,
00:28:52vous savez,
00:28:53en novembre 2023,
00:28:54Anne Hidalgo
00:28:55était partie
00:28:56trois semaines
00:28:57en Polynésie,
00:28:58d'ailleurs,
00:28:59pour tester,
00:29:00paraît-il,
00:29:01c'était avant
00:29:02les Jeux Olympiques,
00:29:03voilà,
00:29:04comme vous le savez,
00:29:05de 2024,
00:29:06tester
00:29:07les installations
00:29:08des épreuves
00:29:09qu'il y avait
00:29:10à avoir là-bas.
00:29:11Une association
00:29:12anticorruption
00:29:13avait été posée
00:29:14une plainte contre X
00:29:15pour détournement
00:29:17Le parquet national financier
00:29:19avait repris le relais
00:29:20en menant des perquisitions
00:29:21dès mars 2024.
00:29:22Alors,
00:29:23pourquoi ?
00:29:24Parce que
00:29:25ça avait coûté,
00:29:26transport de la délégation
00:29:27incluant les vols
00:29:28à l'aérotour,
00:29:2940 955 euros.
00:29:31L'hébergement
00:29:32et la restauration
00:29:33sur place
00:29:34avaient coûté
00:29:3518 545 euros.
00:29:37Bon,
00:29:38ça fait,
00:29:39allez,
00:29:4060 000 euros
00:29:41pour 15 jours.
00:29:42Alors,
00:29:43aux frais,
00:29:44aux frais,
00:29:45ça aurait été leur argent.
00:29:46Aucun problème.
00:29:47Aux frais de la princesse,
00:29:48c'est-à-dire
00:29:49du contribuable parisien,
00:29:50c'est un autre problème.
00:29:51Mais,
00:29:52mais,
00:29:53mais,
00:29:54mais,
00:29:55il y a eu une dépense
00:29:56supplémentaire.
00:29:57Une dépense spécifique,
00:29:58ils ont vu qu'il y avait
00:29:59un forfait téléphonique
00:30:00de 30 000 euros.
00:30:0130 000 euros
00:30:02de forfait téléphonique,
00:30:03uniquement télé,
00:30:04pris en charge
00:30:05par la municipalité.
00:30:06Alors,
00:30:07c'est simplement,
00:30:08alors,
00:30:09il dit quand même
00:30:1030 000 euros,
00:30:11ça fait un peu beaucoup,
00:30:12hein,
00:30:13comme,
00:30:14quand aucun membre
00:30:15de la délégation
00:30:16n'a vérifié
00:30:17que le forfait téléphonique
00:30:18d'Anne Hidalgo
00:30:19était compatible
00:30:20avec l'opérateur local,
00:30:21donc,
00:30:22elle a téléphoné à Anne Hidalgo,
00:30:23c'est normal,
00:30:24elle voulait savoir
00:30:25comment ça se passait
00:30:26à l'hôtel de ville.
00:30:27Eh bien,
00:30:28explosion
00:30:29des coûts,
00:30:30voilà.
00:30:31Alors,
00:30:32en fait,
00:30:33elle,
00:30:34alors Anne Hidalgo
00:30:35a dit que c'était
00:30:36une mission officielle
00:30:37visant à renforcer
00:30:38les liens entre Paris,
00:30:39la Polynésie française,
00:30:40etc., etc.
00:30:41Le téléphone
00:30:42n'en a pas vraiment parlé,
00:30:43même,
00:30:44il y a des excès,
00:30:45mais peut-être
00:30:46ce serait évitable
00:30:47tout ça,
00:30:48et franchement,
00:30:49franchement,
00:30:50c'est très bien de voyager,
00:30:51c'est très très très,
00:30:52pour,
00:30:53je souhaite à tout le monde
00:30:54de voyager,
00:30:55mais peut-être
00:30:56qu'on pourrait
00:30:57un peu différente
00:30:58et ne pas confondre
00:30:59les fonds publics
00:31:00et les fonds privés,
00:31:01peut-être
00:31:02ce serait pas mal
00:31:03quand même,
00:31:04parce que c'est pas
00:31:05tout à fait la même chose,
00:31:06hein,
00:31:07chez Anne Hidalgo,
00:31:08déjà,
00:31:09que vous nous avez gratifiés
00:31:10depuis cyclable,
00:31:11depuis trottinable,
00:31:12de piétons
00:31:13remplaçables,
00:31:14enfin,
00:31:15tout ça,
00:31:16vous avez fait de Paris
00:31:17vraiment une ville
00:31:18tellement plus agréable
00:31:19à visiter,
00:31:20à se balader,
00:31:21vous avez fait
00:31:22des commerces parisiens,
00:31:23des commerces florissants,
00:31:24surtout dans certaines rues,
00:31:25avenues et autres,
00:31:26que franchement,
00:31:27vous méritiez
00:31:28ces vacances
00:31:29prolongées,
00:31:30peut-être,
00:31:31on verra.
00:31:32Sud Radio Bercov,
00:31:33dans tous ses états,
00:31:34Alors voilà où on en est aujourd'hui,
00:31:47on en est aujourd'hui
00:31:54de la pensée correcte,
00:31:55je ne sais pas si le wokisme
00:31:56ou la cantcelle
00:31:57ou tout ce que vous voulez,
00:31:58tout ce qui consiste
00:31:59à ratiboiser
00:32:00le paradis,
00:32:01à ratiboiser
00:32:02à ratiboiser, et à tondre, et à censurer, et à émasculer, et à faire qu'aucune tête ou aucun cerveau ne dépasse.
00:32:12La Cinémathèque Française a annulé à la dernière minute la projection du film Le Dernier Tango à Paris.
00:32:19Un grand film à chef d'œuvre de Bernardo Bertucci avec Marlon Brando et Maria Schneider,
00:32:25un film qui date de 1972, donc il y a plus de 50 ans.
00:32:31Et bien, vive critique des associations féministes et plusieurs personnalités.
00:32:36Alors effectivement, il y avait une scène imposée à l'actrice Maria Schneider, une scène de viol,
00:32:41attendez, une scène de viol qui n'a pas du tout été accomplie, c'est une vieille scène de viol simulée.
00:32:46Bon, il y a eu beaucoup de problèmes, etc., et à l'époque il y avait eu des controverses.
00:32:55Mais là, et bien, annulation, risque sécuritaire selon le directeur de la Cinémathèque Frédéric Bonneau,
00:33:01qui a évoqué un souci d'apaisement des esprits.
00:33:05Voilà, donc Le Dernier Tango à Paris ne peut plus être montré, ne peut plus être projeté.
00:33:12Non, non, vous pourrez le voir chez vous, avec votre DVD si vous en avez encore, ou autre,
00:33:19mais c'est quand même tout à fait intéressant, on en est voilà.
00:33:23Alors, Judith Cautrèche, l'actrice, c'est un surjet, très bien.
00:33:29Des collectifs, des syndicats ont condamné la précision de projeter le film sans réflexion suffisante.
00:33:35Or, la Cinémathèque avait organisé un débat,
00:33:40il y avait un débat en amont de la projection pour soulever les questions, voilà.
00:33:45Mais comme on est en MeToo, et comme il y a le procès de Christophe Ruggia
00:33:50sur l'indice Adèle Haenel, on a dit non, non, non, écoutez, il vaut mieux ne pas faire.
00:33:55Et dans le doute, qu'est-ce qu'on fait ? Non, pas on s'abstient, dans le doute, on fuit.
00:33:59Voilà le problème, on fuit, on s'en va.
00:34:01Or, je vais vous dire, le viol est une chose immonde, abominable,
00:34:05moi je suis, je vais vous dire, pour la castration chimique, pour un certain nombre de violeurs.
00:34:09Donc, on ne me parle pas de ça, mais que vous fassiez votre beurre sur un film,
00:34:17alors écoutez, supprimez tout l'Empire des Sens, il y a énormément de films,
00:34:21supprimez la moitié des oeuvres cinématographiques où il y a de la violence,
00:34:25où il y a des bagarres, où il y a des meurtres au couteau, il faut supprimer bien sûr.
00:34:29Alors écoutez, puisqu'on est contre la peine de mort,
00:34:32et bien supprimons tous les films violents, allons-y, allons-y,
00:34:36censurons, censurons, censurons, hallucinant vraiment,
00:34:40ils ne comprennent pas que c'est la machine à desserveler,
00:34:43que c'est la machine d'Alfred Jarry, allez, coupons, coupons, coupons, bravo !
00:34:48Bravo, c'est intéressant, hein ?
00:34:49C'est-à-dire qu'il y a des extrémistes, des ignobles intégristes,
00:34:54qui, quand ils voient un sein, ils le coupent,
00:34:57et nous, c'est le contraire, c'est que quand on voit un sein, voilà, je veux dire,
00:35:02ce sera ça, quoi, cacher ce sein que je ne saurais voir,
00:35:06non seulement tartuffe, mais tartuffe lâche.
00:35:10C'est quand même triste.
00:35:12Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:35:15Voyage, voyage, loin de l'ennui et le jour, voyage, voyage.
00:35:26Alors, ça continue avec Bayrou, je trouve qu'on en fait trop avec Bayrou,
00:35:30très très sincèrement, attendez, il vient d'arriver,
00:35:32et tout ça, oui, les boulettes, les boulettes, les boulettes, les boulettes,
00:35:35pourquoi il n'est pas, alors je vais vous dire une chose simplement,
00:35:38pourquoi il n'est pas à Mayotte et pourquoi il est à Pau, ou ailleurs ?
00:35:43Mais le problème, attendez, ça suffit la com',
00:35:45c'est pas parce que Macron demain et Bayrou aujourd'hui sont à Mayotte
00:35:51que ça va changer quelque chose,
00:35:53il faut absolument mettre le paquet sur les sauveteurs, sur les médecins,
00:35:57sur les vivres, sur tout ce qui doit être envoyé pour sauver cette population
00:36:02qui est tragiquement, et depuis des décennies,
00:36:05le cyclone n'a fait que dramatiser la situation.
00:36:09Mais en même temps, Bayrou, quand on l'entend,
00:36:11alors on ne comprend pas très bien,
00:36:12écoutez, il parle, et voici ce qu'il dit, écoutez.
00:36:15— Toutes ces habitations détruites.
00:36:17— Et même d'une population qui n'est pas recensée, en plus, c'est...
00:36:20— Oui, c'est une population qui, du point de vue des papiers, est illégale,
00:36:26et du point de vue de la vie, ce sont des hommes...
00:36:29— Est-ce que c'est le sujet aujourd'hui de savoir si c'est légal ou pas légal ?
00:36:31— Justement non, justement non.
00:36:33— Est-ce que ce soir, tout le monde est maorais sur le territoire ?
00:36:35— Tout le monde est maorais, vous êtes, nous sommes maorais,
00:36:40et désormais, il faut qu'on agisse.
00:36:45— Franchement, alors franchement, non mais là, là, il y a un vrai problème, depuis le début.
00:36:49D'abord, vous savez très très très bien que l'immigration est un problème énorme à Mayotte,
00:36:54notamment l'immigration comorienne, mais pas seulement,
00:36:57et que beaucoup de gens viennent pour, effectivement, accoucher à Mayotte,
00:37:03territoire français, et avoir toutes les lois françaises à leur disposition,
00:37:08et les aides françaises, évidemment, en secours et en recours.
00:37:12Donc, le problème n'est pas là.
00:37:14Évidemment qu'il faut sauver tout le monde, on ne va pas faire de discrimination entre illégaux ou pas,
00:37:17en l'occurrence, à cause du cyclone, c'est évident, mais qu'est-ce que c'est ?
00:37:22Et puis alors, vraiment, mais arrêtez, nous sommes tous maorais, voilà.
00:37:26On est là, bien au chaud, nous sommes tous maorais.
00:37:28Non, non, non, non, c'est pas vrai, nous ne sommes pas tous maorais,
00:37:31nous sommes en France, ici, bien au chaud, en tout cas beaucoup d'entre nous,
00:37:35et nous ne sommes pas maorais.
00:37:36En revanche, il faut aider les maorais, il faut les secourir, il faut tout faire pour les aider.
00:37:43Et puis il faut tout faire après, quand l'histoire des bidonvilles,
00:37:48et l'histoire des ravages du cyclone seront, je dirais pas apaisés, seront corrigés,
00:37:55et quand on reconstruira, et bien il faut s'occuper de ce problème de l'immigration,
00:38:00de ce problème de l'invasion absolument sauvage et permanente de Mayotte.
00:38:05Et qui dit ça ? Les maorais, tous, de gauche à droite, en tout cas,
00:38:09beaucoup, vraiment, qui ne sont pas des démagogues, disent ça suffit,
00:38:13on ne peut pas continuer dans cette insécurité, cette violence,
00:38:17et surtout de ce petit confetti de l'ancien empire.
00:38:21Alors si vous voulez le brader, vous voulez le brader ou pas ?
00:38:23Si vous voulez pas le brader, et bien mettez-y les moyens.
00:38:26Mais c'est pas en disant nous sommes tous maorais, c'est en disant nous sommes tous concernés.
00:38:32Et ce n'est pas le problème d'illégalité ou illégal, voilà.
00:38:35Donc franchement, un tout petit peu de factuel, un tout petit peu de vérité,
00:38:39un tout petit peu de concret, et arrêter les salivations inutiles.
00:38:44– Et vous voulez réagir au coup de gueule d'André Bercoff,
00:38:46n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300,
00:38:50juste après le flash d'information,
00:38:52André Bercoff recevra pour son face-à-face Marie Tapie,
00:38:55la belle-fille de Bernard Tapie,
00:38:56et elle nous racontera, derrière l'homme d'affaires,
00:38:59quel était l'homme Bernard Tapie.
00:39:01Retrouve André Bercoff qui aujourd'hui, pour son face-à-face,
00:39:05reçoit Marie Tapie, la belle-fille de Bernard Tapie,
00:39:07pour son livre « Tapie comme Bernard » et ses hauts éditions Presse de la Cité.
00:39:12– Sud Radio Bercoff dans tous ses états, le face-à-face.
00:39:18Il est parti le 3 octobre 2021, mais tout le monde le connaît,
00:39:24tout le monde s'en rappelle, et même ceux qui ne l'ont jamais ni côtoyé ni vu,
00:39:28savent qui c'est, Bernard Tapie.
00:39:30Bon, moi je ne veux pas dire que je ne le connais pas,
00:39:33je l'ai connu, je l'ai rencontré il y a 40 ans,
00:39:35et on ne s'est jamais vraiment, tout en se voyant pendant des mois,
00:39:39mais on ne s'est jamais vraiment quitté.
00:39:43Et Tapie, effectivement, c'est intéressant,
00:39:45parce qu'il était haï par les uns, adoré par les autres,
00:39:49et c'était quelqu'un qui était hors sol et hors normes, bien sûr, surtout.
00:39:54Et il y a un livre que j'ai reçu et qui m'a touché,
00:39:59pas seulement parce que je connais Tapie,
00:40:01mais parce que c'est un témoignage très intéressant de Marie Grissinger.
00:40:05Marie Grissinger est devenue Marie Tapie parce qu'elle a épousé Laurent,
00:40:10Laurent, l'un des fils de Tapie,
00:40:12et ça fait 30 ans qu'elle est entrée dans la famille, on peut dire ça.
00:40:15– Oui, c'est ça, merci de me recevoir.
00:40:18Effectivement, ça fait une trentaine d'années,
00:40:20j'avais 17 ans quand j'ai connu mon mari et Bernard à l'époque,
00:40:26qui n'était pas encore mon beau-père, mais qui m'a vu grandir en fait.
00:40:29– Oui, c'est ça, 30 ans, c'est 30 ans,
00:40:32on ne peut pas dire, on pourrait dire que vous êtes une pièce rapportée,
00:40:35maintenant vous êtes de la famille, et depuis toujours je pense.
00:40:39– Oui, puis on n'était pas une pièce rapportée avec Bernard Tapie,
00:40:43soit il vous aimait, et là il vous incluait dans son clan,
00:40:47j'étais comme une fille pour lui,
00:40:49soit il ne vous aimait pas et vous ne faisiez même pas partie de sa vie.
00:40:53– Alors justement, Marie, racontez-nous,
00:40:56et je veux dire encore une fois, je recommande vraiment ce livre,
00:40:59parce qu'encore une fois, quels que soient les sentiments qu'on peut avoir,
00:41:03c'est bouleversant, et c'est bouleversant parce que c'est une personnalité,
00:41:07encore une fois, qui est sortie de sa zone de confort depuis très longtemps,
00:41:10qui est, je l'ai dit, en homme, qui a emprunté les chemins de traverse,
00:41:14et qui avait, et ça on peut le dire, jouit d'une popularité en France,
00:41:18comme on a très rarement vu, en tout cas dans ces temps,
00:41:22dans ce fin de XXème et début de XXIème siècle,
00:41:27il aurait été maire de Marseille, et peut-être plus si affinité,
00:41:31en tout cas les affinités étaient là.
00:41:33Alors qu'est-ce que c'était, Marie, de faire partie du clan Tapie ?
00:41:39C'était quoi le clan Tapie ?
00:41:41– C'était le clan dirigé par un patriarche très présent,
00:41:47et qui était ultra-soudé, sachant que Bernard Tapie ne vivait qu'à travers sa famille,
00:41:53que c'était son socle, son pilier, qu'il revenait tous les soirs à la maison,
00:41:59quelles que soient ses activités, pour être en famille,
00:42:02donc c'était une espèce de bulle protectrice de faire partie du clan Tapie.
00:42:07– Tapie, donc sa femme Dominique, dont on sait combien elle a été importante,
00:42:12ses enfants, ses petits-enfants d'ailleurs, et le socle.
00:42:18Alors, à l'intérieur du clan, à l'intérieur, enfin en famille,
00:42:23il était toujours le Tapie bravache, tchatcheur, discourseur,
00:42:29et parlant de tout et de rien.
00:42:32– Oui, c'était un hyperactif, donc effectivement il parlait beaucoup,
00:42:36et toute la journée il passait d'une activité à une autre,
00:42:39toujours très pris par tout ce qui concernait,
00:42:42les dernières années, ses procès, et tout tournait effectivement autour de lui.
00:42:48Et pendant les vacances, on était même obligé de se relayer avec ses amis,
00:42:52tellement il nous épuisait, tellement il était hyperactif,
00:42:56il fallait que l'un après l'autre, on soit près de lui,
00:42:59parce qu'il parlait toute la journée, voilà.
00:43:02– Oui, il fallait se relayer quoi !
00:43:03– Exactement, ses copains se relayaient.
00:43:06Il n'y avait qu'en cuisine, où c'était un peu plus paisible pour nous,
00:43:11parce que ça l'occupait beaucoup, il passait des heures à cuisiner.
00:43:14– Il adorait ça je crois.
00:43:15– Il adorait ça, il adorait régaler ses amis et sa famille,
00:43:19ce qui est d'ailleurs un signe de générosité certain.
00:43:22– Oui c'est vrai, mettant son tablier…
00:43:26– Voilà, mettant son tablier, allant faire son marché,
00:43:29préparant sa paella pendant des heures.
00:43:32Moi j'étais coincée entre une mère pied-noir qui cuisinait aussi énormément
00:43:37et Bernard Tapie, vous imaginez, les deux se faisaient une compétition
00:43:41de tous les diables pour être le meilleur cuisinier,
00:43:44donc voilà, c'était des années très sympathiques et très familiales.
00:43:47– Et vous en profitiez bien sûr.
00:43:49– On en profitait tous, mais on finissait le week-end sur les rotules,
00:43:52parce qu'on passait de la mère pied-noir à Bernard qui se tirait la bourre sur la cuisine.
00:43:58– Et alors justement, vous, quand vous avez rencontré Laurent,
00:44:03vous l'avez épousé, vous aviez entendu parler sûrement de Bernard Tapie,
00:44:07mais vous aviez déjà des a priori ou pas du tout ?
00:44:10– Moi je venais d'une famille qui a priori n'aimait pas spécialement Bernard Tapie,
00:44:16mes parents étaient plutôt de droite, ils aimeraient mon bar,
00:44:20enfin vous voyez, ils trouvaient que Bernard était un peu matuvu,
00:44:24donc ils n'étaient pas forcément emballés de cette liaison au départ,
00:44:28et puis c'était un monde tellement différent d'une autre,
00:44:31moi j'avais une mère professeur, un père océanographe,
00:44:34j'ai grandi en Polynésie, là où j'ai rencontré mon mari,
00:44:39donc ça les effrayait un peu en réalité.
00:44:43– Oui c'est vrai que vous étiez lui universitaire, c'est ça ?
00:44:47– Voilà c'est ça, chercheur océanographe,
00:44:50et donc des a priori pas hyper positifs, mais après,
00:44:55mon père qui pourtant était le plus récalcitrant
00:44:59à ce que je me mette avec Laurent Tapie,
00:45:02les années qui ont suivi, après avoir connu Bernard,
00:45:05était le premier à le défendre dans les dîners,
00:45:07puisque vous savez bien qu'il fallait défendre souvent Tapie
00:45:11dans certains milieux.
00:45:12– C'est un grand objet de discussion.
00:45:14– Voilà, exactement.
00:45:15– C'est vrai, sujet de discussion.
00:45:17Mais alors justement, qu'est-ce que vous avez appris,
00:45:23qu'est-ce qu'au fur et à mesure, du quotidien, de la famille, etc.,
00:45:29il avait un côté saoulant, mais il avait un côté très séduisant,
00:45:34comment vous l'avez apprécié au fur et à mesure ?
00:45:37– J'ai eu le sentiment, au premier abord,
00:45:40que c'était quelqu'un d'insupportable,
00:45:43il y a 17 ans j'étais assez insolente,
00:45:46donc je lui répondais systématiquement,
00:45:48je le reprenais parce que je trouvais qu'il était un peu brutal
00:45:51dans ses propos et très directif,
00:45:53donc on a eu des relations très tendues au départ.
00:45:56– Vous avez un exemple ?
00:45:58– Un exemple, ça l'a gassé parce que je débarquais dans la famille,
00:46:03et que je lui prenais son fils,
00:46:05alors qu'il avait une relation fusionnelle avec son fils,
00:46:08ils regardaient le foot pendant des heures tous les deux,
00:46:11et moi j'arrivais, je voulais récupérer mon petit ami à l'époque,
00:46:15et partir, et qu'il ne passe pas sa vie avec son père,
00:46:18donc ça déjà, ça le mettait hors de lui,
00:46:21et à tel point qu'à un moment, on était tout jeunes,
00:46:24on a quitté le domicile familial,
00:46:26parce que Bernard adorait avoir ses enfants dans la même maison,
00:46:29et ça, ça a été la première étape vers plus de respect de sa part à mon égard,
00:46:35et après j'ai compris à le connaître,
00:46:39en fait c'est un homme qui est comme une fanfare de défauts
00:46:43qu'il accompagne partout, et on ne voit que ça,
00:46:45parce qu'il est colérique, il parle mal, il peut être grossier,
00:46:49mais une fois qu'on a passé cette croûte comme ça,
00:46:52un peu compacte de défauts,
00:46:54on découvre quelqu'un de très humain,
00:46:56un père de famille exemplaire,
00:46:59et très très disponible pour ses proches.
00:47:01– Et c'est vrai, parce que c'était pas du tout,
00:47:03alors lui c'était le contraire du cavaleur,
00:47:05c'était le contraire de quelqu'un qui allait à droite et à gauche,
00:47:07qui était extrêmement, voilà, il était famille,
00:47:10il était fidèle, etc.,
00:47:12mais justement quand vous dites, c'est très joli,
00:47:14la fanfare de défauts, c'est une jolie expression.
00:47:18– Ça lui va assez bien d'ailleurs.
00:47:20– Oui, tout à fait, et en fait,
00:47:23quand vous étiez alors avec vos amis,
00:47:25avec vos fréquentations, etc.,
00:47:27parce que ça c'est intéressant de rester un peu là-dessus,
00:47:31et est-ce que vous aviez à chaque fois,
00:47:33ou pas à chaque fois, mais souvent à le défendre,
00:47:35parce que moi j'ai connu ça aussi dans « Dédier une famille »
00:47:37quand on parlait de tapis,
00:47:39et ça tournait toujours non pas à la risque ou à la bagarre,
00:47:43mais enfin, voilà, avec des gens qui disaient
00:47:45mais c'est pas possible ce type,
00:47:47voilà, c'est un escroc, c'est ceci, c'est cela,
00:47:51est-ce que vous arrivez souvent d'avoir à le défendre ?
00:47:53– J'avais à le défendre, mais pas tant que ça,
00:47:55parce que les gens, je pense, respectaient
00:47:57le fait que je vivais avec son fils,
00:48:01voilà, j'avais à le défendre,
00:48:03et encore aujourd'hui, on en parle,
00:48:07mais j'ai l'impression qu'avec les années,
00:48:09et surtout avec la maladie,
00:48:11il a eu plus de fans que de détracteurs.
00:48:13– C'est clair. – Oui.
00:48:15Les gens l'ont vraiment admiré
00:48:17durant son combat contre le cancer.
00:48:19Mais je dois dire que même à l'époque,
00:48:21avant le cancer, il avait plus de fans
00:48:23que de détracteurs,
00:48:25parce que quand on voyait les foules
00:48:27qu'il pouvait attirer, j'ai juste une anecdote,
00:48:29j'ai pu le dire un jour,
00:48:31il y avait le maire d'Oriac,
00:48:33dans le Cantal,
00:48:35qui voulait absolument recevoir Tapie,
00:48:37et il a dit, ok, j'y vais, je prends mon jet,
00:48:39j'y vais, qu'il me paie l'essence,
00:48:41et j'arrive là-bas, et ils avaient prévu
00:48:431000 personnes, il y a eu 10 000 personnes
00:48:45qui sont arrivées, de toute la région,
00:48:47c'est-à-dire qu'il y avait cette espèce
00:48:49de charisme, en tout cas populaire,
00:48:51qui était là après, c'est clair.
00:48:53Et vous avez participé quand même,
00:48:55alors justement, 30 ans,
00:48:57à sa vie politique, quand je dis politique,
00:48:59donc pas au sens d'engagement, mais au sens
00:49:01d'aller dans des meetings,
00:49:03dans des campagnes, etc.
00:49:05– Moi je l'avais accompagnée en Guyane
00:49:07pendant les européennes,
00:49:09puisque j'ai aussi grandi
00:49:11entre la Polynésie et la Guyane,
00:49:13donc ça me tenait à cœur, il m'avait emmenée
00:49:15très gentiment, ça m'avait permis d'ailleurs
00:49:17à l'époque, je devais avoir une vingtaine d'années,
00:49:19ça m'avait permis de mieux le connaître,
00:49:21parce que pour la première fois, j'étais complètement seule
00:49:23avec lui.
00:49:25Donc oui, je voyais
00:49:27qu'il générait vraiment
00:49:29de l'enthousiasme, notamment des classes populaires,
00:49:31et je vois
00:49:33vraiment un décalage entre ce que nous offrent
00:49:35les médias quand ils parlent de tapis,
00:49:37et puis quand je parle aux gens
00:49:39dans la rue, dans les taxis,
00:49:41et je m'en rends compte
00:49:43quand je parle vraiment aux Français,
00:49:45qu'il y a quand même
00:49:47beaucoup d'amour pour ce personnage,
00:49:49et qu'il a touché énormément de personnes.
00:49:51– Et c'est pour ça que quand on vous dit
00:49:53« Je m'appelle Marie Tapie », il dit « Tapie comme Bernard ».
00:49:55– Voilà, dans les taxis, systématiquement,
00:49:57Marie Tapie,
00:49:59mais Tapie comme Bernard.
00:50:01– On va
00:50:03continuer d'en parler, de parler
00:50:05de ce livre, de ce très joli
00:50:07livre de Marie Grissinger Tapie
00:50:09sur Bernard, justement.
00:50:11– Et si vous avez une question,
00:50:13ou si vous voulez réagir, n'hésitez pas à nous appeler
00:50:15au 0826 300 300,
00:50:17Bercov dans tous ses états, on revient tout de suite.
00:50:19– Sud Radio
00:50:21Sud Radio,
00:50:23Bercov dans tous ses états.
00:50:25– Pourquoi les Français,
00:50:27et comment on peut le combattre, pourquoi les Français hésitent
00:50:29entre, de temps en temps, la rébellion
00:50:31et puis l'abattement ? Comment on peut les
00:50:33doper ? – J'ai envie de vous dire,
00:50:35bon, je vais pas vous dire,
00:50:37vous allez trouver que c'est
00:50:39une conclusion désagréable
00:50:41pour nous deux, mais…
00:50:43– Vous êtes vraiment mazo,
00:50:45vous faites semblant. – Non, non.
00:50:47Je vais vous dire, voyagez un peu plus
00:50:49et puis vous verrez que la France ressemble pas à ce qu'elle est.
00:50:51– Le jour où vous serez allé en Chine ou en Russie, aussi souvent
00:50:53comme en Amérique latine, on en parle.
00:50:55– Allez à Pau, allez à Hortèze,
00:50:57allez à Lorient, arrêtez de lire les journaux
00:50:59et vous verrez qu'ils sont pas du tout ce que vous êtes en train de dire.
00:51:01– Eh oui, oui,
00:51:03c'est intéressant.
00:51:05La France des médias, la France de
00:51:07certains médias et l'autre France.
00:51:09Mais justement,
00:51:11Marie Grisinger Tapie,
00:51:13on va parler de ça, et vous l'en parlez très bien
00:51:15dans votre livre,
00:51:17de cette période, justement,
00:51:19de la maladie, du cancer,
00:51:21et avant ça, de cette période des procès
00:51:23qui a commencé, il faut le rappeler,
00:51:25dans les, justement, 92, 93,
00:51:2730 ans, c'est le moment
00:51:29où vous êtes arrivée dans la famille.
00:51:31Donc vous êtes arrivée dans la famille,
00:51:33il y avait déjà un procès ? – Non, je suis arrivée
00:51:35en 91,
00:51:37j'étais à la fin de la période de gloire,
00:51:39en fait, et j'ai connu après
00:51:41quasiment pas mal
00:51:43de galères. J'ai vécu le chaos
00:51:45qu'ils ont vécu,
00:51:47et lui a vécu
00:51:4927 ans de procédure.
00:51:5127 ans de procédure,
00:51:53où du matin au soir, je l'entendais parler
00:51:55à des avocats, se battre,
00:51:57anticiper, il avait toujours trois coups d'avance
00:51:59parce que, même si on avait l'impression
00:52:01qu'il y avait des temps morts, lui, il était déjà
00:52:03en train de préparer ce que la partie adverse
00:52:05allait faire
00:52:07et d'anticiper bien à l'avance
00:52:09à tel point que les avocats étaient souvent dépassés
00:52:11par le personnage,
00:52:13son intelligence
00:52:15ultra rapide, brillante,
00:52:17il était tout le temps,
00:52:19tout le temps, tout le temps, pendant 27 ans,
00:52:21au quotidien, dans ce combat-là, et puis ensuite
00:52:23le combat, évidemment, contre le cancer.
00:52:25– Et vous pensez,
00:52:27comme d'autres, vous, puisque vous êtes
00:52:29au cœur du réacteur,
00:52:31comme on peut dire, du réacteur tapis,
00:52:33vous pensez que la maladie
00:52:35est intimement liée à ses
00:52:37problèmes judiciaires
00:52:39avec Adidas et compagnie ?
00:52:41– On a cette conviction-là, je crois que les cancers de l'estomac,
00:52:43c'est souvent lié, enfin je ne suis pas médecin,
00:52:45mais c'est ce que des médecins nous ont dit,
00:52:47c'est souvent lié au stress,
00:52:49sachant que Bernard ne buvait pas,
00:52:51ne fumait pas,
00:52:53faisait du sport, avait une vie très très saine.
00:52:55– Oui, mais ça a commencé
00:52:57par la joue, moi je me rappelle
00:52:59quand il m'a envoyé des photos de sa joue
00:53:01où il avait dû, c'était le
00:53:03tout début. – C'était le tout début,
00:53:05oui, mais je pense qu'il y avait déjà
00:53:07l'osophage, à l'époque,
00:53:09qui commençait, oui.
00:53:11– Et vous racontez très bien dans le livre,
00:53:13je veux dire que ça m'a beaucoup touché,
00:53:15je pense que ça touchera beaucoup de lecteurs,
00:53:17et ça a touché déjà
00:53:19beaucoup de lecteurs, vous en avez une lectrice,
00:53:21ce combat,
00:53:23comment il le menait, ce combat contre la maladie ?
00:53:25Parce que c'est douloureux,
00:53:27c'est terrible, il y a des opérations, etc.
00:53:29Comment il le menait ?
00:53:31– Il le menait
00:53:33comme toutes
00:53:35ses autres activités sur tous les fronts,
00:53:37il a essayé plein de traitements, il a rencontré
00:53:39plein de gens, et surtout
00:53:41il voulait garder
00:53:43l'énergie, donc pour garder l'énergie
00:53:45il faisait du sport, il allait
00:53:47à vélo systématiquement à la campagne.
00:53:49– En plein cancer.
00:53:51– Même malade, il allait à vélo à la campagne
00:53:53quasiment jusqu'à
00:53:55quelques mois avant le cancer,
00:53:57et ce qui est assez
00:53:59admirable, c'est qu'il encourageait
00:54:01les autres malades, et sa
00:54:03préoccupation
00:54:05essentielle dans ce combat, c'était
00:54:07de partager ce combat avec les autres
00:54:09malades, de les encourager,
00:54:11et ce qui est merveilleux, c'est que j'ai eu beaucoup de témoignages
00:54:13de gens qui montraient
00:54:15à leurs proches malades du cancer,
00:54:17les vidéos de Bernard Tapie pendant
00:54:19son cancer,
00:54:21qui voulaient dire aux autres,
00:54:23mettre de l'énergie, bouger,
00:54:25alors lui il allait encore plus loin, il ne voulait pas
00:54:27prendre un antidouleur, parce qu'il était
00:54:29convaincu que ça coupait l'énergie,
00:54:31et que le corps était plus combatif
00:54:33sans antidouleur.
00:54:35– Mais ça devait être quand même terrible.
00:54:37– Donc il était extrême comme toujours.
00:54:39Effectivement c'était terrible parce qu'on
00:54:41attendait qu'il hurle de douleur pour
00:54:43pouvoir lui mettre de la morphine.
00:54:45– Et vous étiez tous,
00:54:47la famille se relayait j'imagine,
00:54:49quand c'était à l'hôpital, ou chez lui
00:54:51d'ailleurs ? – Il ne voulait pas aller
00:54:53à l'hôpital, il ne voulait pas
00:54:55être branché aux perfusions parce qu'il
00:54:57ne supportait pas d'être attaché,
00:54:59il ne voulait pas d'infirmiers
00:55:01à domicile, donc oui
00:55:03la famille se relayait, mais c'est quand même
00:55:05son épouse qui était là
00:55:07la plupart du temps. – Oui, bien sûr, Dominique.
00:55:09Qu'il appelait son rock de
00:55:11Gibraltar. – Exactement.
00:55:13– Son Gibraltar. – Et puis la religion
00:55:15a beaucoup participé à ce combat.
00:55:17– Alors justement, il était croyant,
00:55:19il a toujours été croyant
00:55:21et ça a
00:55:23pris une ampleur encore
00:55:25plus importante pendant la maladie
00:55:27où il s'est fait accompagner durant la dernière
00:55:29année par un pasteur. – Marcel.
00:55:31– Marcel,
00:55:33qui témoigne, qui raconte
00:55:35dans le livre de ses derniers
00:55:37mois passés avec Bernard Tapie
00:55:39et des discussions qu'ils avaient
00:55:41tous les deux, et alors c'est
00:55:43très drôle parce qu'avec Bernard Tapie
00:55:45rien n'est normal, rien n'est
00:55:47rien n'est
00:55:49monotone.
00:55:51– Mais c'était quoi sa religion ?
00:55:53– Bernard était catholique.
00:55:55Mais il avait eu l'occasion de rencontrer
00:55:57ce monsieur, Marcel, qui était
00:55:59un pasteur évangéliste.
00:56:01Mais vous savez les pasteurs qu'on voit
00:56:03au palais des congrès ou à la télé
00:56:05un grand
00:56:07monsieur comme ça qui a
00:56:09wrangle les foules, etc.
00:56:11– Presque un télévangéliste. – Oui, exactement.
00:56:13Voilà, tout à fait.
00:56:15– C'est avec ce monsieur que Bernard
00:56:17a partagé
00:56:19sa spiritualité pendant
00:56:21la dernière année de sa vie, donc le témoignage
00:56:23est assez drôle. – Ils se voyaient beaucoup ?
00:56:25– Ils s'appelaient tous les jours
00:56:27et ils se voyaient
00:56:29plusieurs fois par semaine.
00:56:31C'était vraiment très intense. – Mais c'était quoi
00:56:33chez Bernard ? C'était la conviction d'une autre
00:56:35vie ?
00:56:37Sa croyance, ça reposait
00:56:39sur quoi ?
00:56:41– Je ne sais pas si c'était
00:56:43la conviction d'une autre vie, mais c'était
00:56:45un vrai catholique.
00:56:47– Il allait à la messe ? – Très fervent.
00:56:49Non, il n'allait pas à la messe. – Il n'était pas pratiquant ?
00:56:51– Il priait chez lui.
00:56:53Mais de façon générale, il n'aimait
00:56:55pas les lieux publics, donc il sortait
00:56:57très peu, Bernard. On le traînait au restaurant
00:56:59de temps en temps, mais ce n'était pas du tout un homme
00:57:01qui aimait se montrer, en dehors des médias,
00:57:03mais bon, ça c'est autre chose.
00:57:05Et donc,
00:57:07il a vraiment, il a prié
00:57:09énormément et puis il était tellement à fond,
00:57:11il était toujours à fond dans chacune
00:57:13de ses activités, que même le jour où il s'est fait
00:57:15tabasser à la campagne,
00:57:17vous vous rappelez, son pasteur l'appelle
00:57:19et lui dit, mais Bernard,
00:57:21presque le pasteur perdait sa foi
00:57:23en disant, Bernard, mais le destin s'acharne
00:57:25sur toi, tu es malade,
00:57:27tu te fais tabasser, et là Bernard lui dit,
00:57:29mais enfin Marcel, tu plaisantes,
00:57:31mais c'est merveilleux,
00:57:33c'est un signe,
00:57:35c'est le jour de Pâques,
00:57:37il m'arrive ça le jour de Pâques,
00:57:39tu ne vois pas que c'est un signe du ciel.
00:57:41Oui, c'était,
00:57:43c'est fou cette histoire, je me rappelle,
00:57:45il m'avait téléphoné le lendemain,
00:57:47il m'avait raconté comment Dominique aussi,
00:57:49sa femme avait été tabassée,
00:57:51enfin c'était terrifiant.
00:57:53Ce qui est quand même impressionnant,
00:57:55c'est que même dans les situations les plus catastrophiques,
00:57:57il voyait du positif.
00:57:59C'était un homme très positif
00:58:01et toujours optimiste en fait.
00:58:03Et de ce point de vue là, justement,
00:58:05on lit les choses,
00:58:07mais effectivement on peut comprendre
00:58:09qu'avec le stress et le cancer,
00:58:11comme disaient ces médecins,
00:58:13quand on se fait de la bile et
00:58:15on se fait du mauvais sang, ça veut bien dire ce que ça veut dire.
00:58:17Mais alors justement,
00:58:19vous parlez de l'avant,
00:58:21et dans votre livre, c'est très intéressant,
00:58:23vous avez la partie avant,
00:58:25et après, quand il est parti,
00:58:27quand il est mort,
00:58:29donc il y a trois ans,
00:58:31et comment vous avez vécu l'après,
00:58:33vous, la famille, comment ça s'est passé ?
00:58:35Parce que quelqu'un comme ça,
00:58:37il laisse un vide,
00:58:39et pas un petit espace.
00:58:41C'était d'une violence inouïe,
00:58:43parce qu'il ne nous avait jamais parlé de la mort.
00:58:45Donc on ne s'était absolument pas préparé,
00:58:47ni affectivement,
00:58:49ni administrativement,
00:58:51puisque vous imaginez
00:58:53qu'on est aussi hérité
00:58:55de toutes ces procédures judiciaires.
00:58:57Mais ne serait-ce que
00:58:59affectivement, mon mari,
00:59:01jusqu'au dernier jour, jusqu'au dernier soir,
00:59:03quand le médecin lui a annoncé
00:59:05que c'est le dernier soir de votre père,
00:59:07il n'arrivait pas à y croire.
00:59:09Il s'est littéralement effondré.
00:59:11Il ne pensait jamais
00:59:13que son père serait vaincu par quoi que ce soit.
00:59:15Donc...
00:59:17Père immortel.
00:59:19C'est navrant,
00:59:21parce qu'on a beaucoup de gens
00:59:23qui font des petits sourires narquois,
00:59:25en nous disant évidemment, il avait préparé après,
00:59:27il vous a sans doute caché de l'argent
00:59:29quelque part, etc.
00:59:31On peut croire que, pas du tout,
00:59:33on n'a jamais parlé de l'après, en fait.
00:59:35Oui, c'est intérêt.
00:59:37D'autant plus, on va en parler tout de suite
00:59:39après cette petite pause,
00:59:41d'autant plus que beaucoup de gens sont interrogés
00:59:43pourquoi Dominique, pourquoi la famille,
00:59:45pourquoi il n'y avait rien.
00:59:47Et on va en parler quand même, parce que ce sont des questions
00:59:49qui ont été posées.
00:59:51Sud Radio, Bercov,
00:59:53dans tous ses états.
00:59:55Pourquoi avez-vous le sentiment
00:59:57à ce point d'être persécuté,
00:59:59par un complot des médias, des juges, des politiques ?
01:00:01Est-ce que vous imaginez un seul instant
01:00:03qu'on essaye de dire le droit ?
01:00:05Regardez, c'est ce que j'ai dit juste avant de rentrer.
01:00:07Quand un journaliste ne sait plus quoi dire,
01:00:09parce qu'il est conscient qu'il y a un acharnement incroyable,
01:00:11il dit, alors c'est un complot.
01:00:13Et nous, comme des imbéciles,
01:00:15on n'a pas envie de dire oui, parce qu'on passe pour des imbéciles.
01:00:17Oui, monsieur, c'est un complot.
01:00:19Eh oui, il y a des complots.
01:00:21Et peut-être qu'il faudrait arrêter
01:00:23que quand on parle d'un certain nombre de choses,
01:00:25on évacue en disant
01:00:27qu'il y a un complotiste.
01:00:29On l'a vu.
01:00:31On l'a vu sur un certain nombre de phénomènes
01:00:33de ces dernières années.
01:00:35On ne va pas revenir là-dessus,
01:00:37mais c'est très intéressant qu'on voit en 2013
01:00:39Bernard Tapie répondant à David Pujadas
01:00:41sur ce ton.
01:00:43Justement, on était en train de parler
01:00:45de l'attentat,
01:00:47enfin de l'attentat,
01:00:49disons de ce cambriolage
01:00:51lamentable.
01:00:53Et au fond,
01:00:55je voudrais qu'on parle un peu de l'après.
01:00:57On a ce qui s'est passé.
01:00:59Et au fond,
01:01:01est-ce que
01:01:03les contempteurs,
01:01:05les accusateurs,
01:01:07les lâcheurs
01:01:09et lâcheurs aussi
01:01:11ont un peu baissé d'un ton
01:01:13quand même, une fois que...
01:01:15Ah bah oui, ils avaient eu la bête.
01:01:17Donc ils ont baissé d'un ton,
01:01:19effectivement. On a été étonnés, nous,
01:01:21de voir à l'enterrement de Bernard
01:01:23arriver, voir arriver
01:01:25un de ses lâcheurs, un de ses principaux lâcheurs
01:01:27qui était François Berrou,
01:01:29qu'évidemment nous n'avions pas invité,
01:01:31qui était un de ceux
01:01:33qui s'est acharné sur mon beau-père
01:01:35et qui avait contesté
01:01:37violemment l'arbitrage,
01:01:39qui était un proche de Père Levade,
01:01:41le banquier du Crédit Lyonnais,
01:01:43qui a eu l'audace de venir
01:01:45à l'église le jour des funérailles,
01:01:47qui s'est caché au fond de l'église.
01:01:49Heureusement que la famille
01:01:51ne l'a pas vu.
01:01:53J'ai trouvé ça assez pervers. Est-ce qu'il venait
01:01:55se vérifier
01:01:57que la dépouille était bien là ?
01:01:59Je sais pas, mais c'était assez étonnant.
01:02:01On va pas spéculer sur les intentions,
01:02:03mais c'est vrai qu'on peut
01:02:05se poser la question. Mais justement,
01:02:07vous avez rencontré,
01:02:09après, ou raconté dans votre livre, un certain nombre
01:02:11de personnes, et pourquoi
01:02:13vous vouliez les confronter ? C'est intéressant.
01:02:15Qu'est-ce qui vous a amené,
01:02:17Marie Tapie, à vouloir
01:02:19voir
01:02:21Borloo, bien sûr, qui avait été un de ses
01:02:23premiers...
01:02:25Il travaillait avec lui, un de ses avocats, etc.
01:02:27Et puis d'autres,
01:02:29Xavier Niel, et beaucoup d'autres.
01:02:31Pourquoi ? – Alors, déjà, parce qu'un souvenir
01:02:33partagé avec quelqu'un de proche,
01:02:35c'est un peu retrouver la personne.
01:02:37Et puis,
01:02:39parce que Bernard avait une personnalité
01:02:41tellement complexe que
01:02:43moi, j'avais pas, même en 30 ans,
01:02:45réussi à vraiment faire le tour,
01:02:47j'avais envie d'entendre la vie d'autres personnes,
01:02:49de voir un autre regard,
01:02:51un autre angle, et j'ai encore appris des choses,
01:02:53oui, sur lui. – Oui, par rapport à...
01:02:55Bien sûr. Mais d'abord,
01:02:57je vous ai pas posé la question, mais je vous la pose
01:02:59maintenant. Pourquoi vous avez eu envie de faire
01:03:01ce livre, au fond ?
01:03:03Parce que, je veux dire, qu'est-ce qui vous a amené
01:03:05à se dire, après tout, parce que Dieu sait
01:03:07s'il y a eu des livres sur Tapie, évidemment,
01:03:09de gens moins proches
01:03:11que vous l'étiez, mais
01:03:13qu'est-ce qui vous a vraiment motivé ? Oui, je l'ai connu.
01:03:15J'ai envie de raconter qui il était, ce que c'était,
01:03:17par rapport à...
01:03:19C'était quoi, vraiment ? – Alors, moi, j'avais déjà écrit un livre
01:03:21avant, chez Albain Michel, sur mes parents.
01:03:23Et quand j'ai...
01:03:25Quand j'écrivais ce livre,
01:03:27je côtoyais déjà Bernard.
01:03:29– Très bon titre, rappelez-moi le titre.
01:03:31– On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant.
01:03:33Et au fur et à mesure
01:03:35que j'écrivais ce livre, Bernard lisait
01:03:37des passages, et il aimait beaucoup
01:03:39ma façon d'écrire, il me disait,
01:03:41il m'avait dit à l'époque, mais...
01:03:43C'est très bien, tu écris un livre sur... À l'époque, c'était
01:03:45sur mes parents, et notamment mon père, l'océanographe,
01:03:47l'aventurier,
01:03:49il m'avait dit, c'est très bien, tu écris un livre sur ton père,
01:03:51mais ça serait vraiment plus
01:03:53intéressant si tu me rajoutais
01:03:55dans le livre, de comparer...
01:04:43Abonne-toi !

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