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NewsTranscription
00:00...
00:02-"Sud Radio", Bercov, dans tous ses états.
00:04...
00:05-"Nous sommes en guerre."
00:07-"L'Etat est complice d'un génocide agricole."
00:09-"Qui accepterait de travailler 40-50 heures par semaine
00:12pour 600 euros par mois ?"
00:14-"On n'a plus envie."
00:15-"Ce qu'on demande, M. Bayrou peut le faire d'un claquement de doigts."
00:19-"Chacun a son histoire. La mienne, c'est celle du monde rural."
00:23-"C'est juste une histoire de mépris de la paysannerie."
00:27-"Je suis né dans le monde de la terre."
00:30-"Si M. Bayrou est disposé à discuter avec nous,
00:33on lui dira merci."
00:34-"Je sais ce que ressentent les paysans qui savent plus."
00:37-"On essaie souvent de nous décrédibiliser
00:40en nous faisant passer pour des nazis."
00:42-"Je n'accepte pas que vous riez."
00:44...
00:45-"Est-ce la guerre ?
00:47Est-ce qu'on n'est pas en train de passer à autre chose,
00:51à autre chose qui comprend la guerre,
00:53mais qui va presque plus loin ?
00:55Il y a actuellement, dans le monde entier,
00:59quelque chose qui se passe, un bouleversement,
01:01des plaques tectoniques qui bougent, mais de manière accélérée.
01:05On le voit en Amérique, des incendies de Los Angeles,
01:09à ce qui se passe aux plaintes de Zelensky,
01:12qui estime qu'il n'a pas reçu les milliards
01:14qu'il attendait de l'Occident, en passant par, effectivement,
01:17la France, en passant par X.
01:21Est-ce qu'on va interdire X Twitter en Europe
01:24suite aux déclarations d'Elon Musk
01:26et aux fracassantes sorties de Donald Trump ?
01:30On va parler de tout cela,
01:32mais auparavant, on va parler, évidemment, des agriculteurs.
01:35Les agriculteurs sont montés, ils sont venus,
01:38ils ont vaincu, et non, ils n'ont pas vaincu.
01:41On attend encore les conversations avec Bayrou,
01:45avec le maire Caussure, va-t-il être signé ou pas,
01:48mais on sent que quelque chose est en train de rouler,
01:52rouler, mais de moins en moins fort et de plus en plus avide ?
01:56Encore une fois, va-t-on sacrifier les agriculteurs
02:00sous l'auteur de la mondialisation de plus en plus malheureuse ?
02:03On va en parler avec Marc Gauthier.
02:05Est-ce qu'il y a surtout une porte de sortie par le haut ?
02:09Et puis vous écouterez, et vous n'écouterez pas,
02:12non, quand même pas, Thierry Breton.
02:15Vous écouterez un certain nombre de gens,
02:18et puis en seconde partie, évidemment,
02:22l'émission culturelle, avec Céline Alonso,
02:25nous parlerons de ce qui se passe dans la querelle,
02:28ce qui n'est plus qu'une querelle, une polémique,
02:31sur les vitraux de Notre-Dame de Paris suite à sa résurrection.
02:35A tout de suite.
02:36Ah, la blanquette, le vent.
02:38Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
02:41Emmanuel Macron l'a assuré, l'a assuré lundi dernier.
02:45Quoi ? Qu'est-ce qu'il a assuré ? La messe n'est pas dite.
02:49Quelle messe n'est pas dite ?
02:50L'entrée en vigueur de l'accord commercial
02:53controversé entre l'UE et les pays sud-américains,
02:56vous savez, le fameux Mercosur.
02:58Il n'y a pas que ça, on ne sait pas.
03:00La présidente de la Commission européenne,
03:03Ursula von der Leyen, avait annoncé que c'était fait,
03:06mais elle est malade en ce moment, on ne la voit pas en ce moment.
03:10En tout cas, c'est une signature,
03:13ce n'est rien, et la signature va être balayée.
03:16Enfin, contestée, on ne sait pas encore ce qui va se passer,
03:19mais au-delà du Mercosur.
03:21On a vu que, depuis quelques jours,
03:24on allait voir ce qu'on allait voir, et puis, effectivement,
03:27on entend, voilà, il y a eu...
03:30Les CRS étaient absolument partout pour la remontée des agriculteurs.
03:35Est-ce que c'est le problème, sur fond,
03:38et évidemment, d'élection à la Chambre d'Agriculture ?
03:43En tout cas, le moins que l'on puisse dire,
03:46et pourtant, on connaît notre sympathie,
03:47on n'est pas les seuls pour les agriculteurs,
03:50le mouvement n'a pas, jusqu'ici, en tout cas, donné grand-chose.
03:54Les mouvements ralentis par les forces de l'ordre,
03:57les blocages ici et là, mais enfin, pour le moment, voilà.
04:00France Obéirou va recevoir, lundi prochain, les syndicats agricoles.
04:06Alors, entre coordination rurale et coordination paysanne,
04:10on se tire, effectivement, la bourre,
04:13mais pourquoi ? Pourquoi faire ?
04:15Ça fait un an, deux ans, trois ans,
04:18et on voit le nombre des agriculteurs diminuer absolument,
04:22de façon presque, on allait dire, irréversible,
04:26et ça, depuis 50 ans, mais on a l'impression que ça s'accélère,
04:29on a l'impression que, presque, on ne peut plus rien faire.
04:32En tout cas, tout le monde a l'air désespéré.
04:36Et, Marc Gauthier, bonjour.
04:40– Bonjour André. – Marc Gauthier, bonjour.
04:42Je rappelle que vous êtes juriste, vous êtes membre du collectif des 300,
04:45et vous m'avez écrit, il y a quelques jours,
04:48en disant, sur les agriculteurs, il y a quand même des choses à dire
04:51et à faire sur l'emploi, à la fois légal, juridique et autre.
04:55Alors, dites-nous, parce que, pour le moment,
04:58on a l'impression, vraiment, d'une impasse,
04:59d'une impasse dont on connaît les tenants et aboutissants,
05:03dont on sait les causes, dont on sait, effectivement,
05:07on connaît les divisions,
05:09on connaît les logiques mondialistes des uns,
05:13souverainistes des autres, mais reste que, reste que,
05:18il y a des dizaines, enfin, des centaines de milliers d'agriculteurs
05:21qui ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés dans, quoi,
05:24dans quelques jours, dans quelques semaines, dans quelques années.
05:27Alors, que faire, comme disait Vladimir Ilyich Lenin ?
05:33– Alors, déjà, avant de vous dire précisément que faire,
05:35on va faire un petit état d'élu en reçant, très rapide,
05:37sur la situation, sur l'état du problème.
05:39– Oui.
05:41– Malheureusement, ce qui s'est passé avec Ursula von der Leyen,
05:43qui a signé l'accord du maire-constituant dans un premier temps,
05:46qui nécessite encore à l'être ratifié,
05:48malheureusement, c'était hautement su et attendu,
05:50pour tous ceux qui savent un petit peu
05:52comment fonctionnent les institutions de l'Union européenne.
05:54Cette dernière a une compétence d'être exclusive en plusieurs matières,
05:57notamment l'union douanière et la politique commerciale commune,
06:00et ce n'est pas que ça,
06:01il y a aussi l'établissement des règles de concurrence du marché intérieur,
06:03la politique monétaire de l'euro, etc.
06:05Et à côté de ces compétences exclusives,
06:07elle a aussi des compétences dites partagées avec les États,
06:10dans un certain nombre de domaines qui, en réalité,
06:13quand on dit partagée, c'est surtout elle qui est à l'initiative,
06:15elle a la primauté,
06:16les États ne sont consultés que vraiment de façon subsidiaire,
06:19et c'est tellement vaste, c'est tellement important,
06:22qu'en fait, tous les enjeux stratégiques de chaque nation
06:24ou pays membre de l'Union européenne, on l'a retiré, justement.
06:27Elle n'a plus du tout de pouvoir décisionnaire,
06:29de souveraineté nationale dans tout ce qui est stratégique.
06:32Donc ça, ça fait partie...
06:34– Alors ça, c'est en général,
06:35mais sur le plan qui nous occupe, justement, Marc Gauthier.
06:38– Alors sur le plan qui nous occupe,
06:40on en est justement pour le moment à prier un petit peu le ciel
06:42et tous ses saints,
06:43qu'on arrive à trouver une minorité de blocage
06:45pour la ratification au sein du concept de l'Union européenne,
06:48avec 4 États qui représentent au moins 35% de la population européenne
06:51pour essayer de bloquer cet accord.
06:53– Oui, c'est faisable ?
06:55C'est possible encore ou pas, à votre avis ?
06:58– Oui, c'est encore possible,
07:01parce qu'il me semble que l'Italie, notamment la Belgique,
07:04nous, et puis un ou deux autres pays,
07:07n'étaient pas forcément très chauds, justement,
07:08pour menacer tous les petits et les moyens agriculteurs dans chaque pays.
07:13Mais en fait, pour parler précisément du Mercosur,
07:16il y a un premier point qu'il faut déjà préciser,
07:17c'est que, de fait, cet accord,
07:20qui avait été déjà bien signé en 2019,
07:22et aujourd'hui, on parle d'un protocole additionnel,
07:24va instaurer en fait une concurrence déloyale,
07:27notamment sur la filière bovine, volaille et sucre,
07:30car les coûts de production qui sont déjà extrêmement bas,
07:32là-bas, dans les pays d'Amérique latine,
07:35qui ont des charges environnementales et sociales
07:37qui n'ont rien à voir avec les nôtres,
07:38vont faire que les agriculteurs français,
07:40eux, n'auront pas les moyens d'être compétitifs.
07:42– C'est ça, bien sûr.
07:44– En fait, on n'a pas de close miroir qui protège les producteurs français,
07:48qui est en fait la réciprocité des normes de production.
07:51Et vu que nous, nous avons les normes de production les plus strictes,
07:54il y aura donc péril économique
07:56pour un nombre d'agriculteurs qui ne pourront plus faire face.
07:59Et ça, si vous voulez, c'est le problème intrinsèque de l'Union européenne,
08:03qui depuis le début, et même intra-Union européenne,
08:05ce n'est pas uniquement avec le reste du monde…
08:07– Oui, on l'a vu même avec l'Espagne et autres, oui, bien sûr.
08:11– Tout à fait, André, en fait, dès que l'Espagne et le Portugal
08:14ont commencé à rentrer dans ce marché commun,
08:16ça a tout de suite déjà gravement nuit aux intérêts de nos agriculteurs.
08:19– On sait bien, justement, bon…
08:21– Ensuite, il y a eu les polés, il y a eu les polés ukrainiens,
08:24il y a eu les porcs polonais, etc.
08:25À chaque fois, c'est un coup de poing dans l'estomac de nos agriculteurs.
08:29Donc, la première chose qu'il faut que vous sachiez,
08:31c'est que la première conséquence de ça,
08:33c'est qu'on a affaire, avec ce genre d'accords,
08:36à une continuité de l'élimination progressive
08:38d'un pan entier de l'économie agricole pour notre pays
08:41et tous les pays agricoles,
08:42qui est donc un pan entier de la population active française,
08:46tous les petits et les moyens agriculteurs,
08:47parce qu'il y a une différence pour les gros,
08:48dans lequel je reviendrai plus tard.
08:49– Bien sûr.
08:50– Et la deuxième conséquence, c'est le fait que sur notre propre sol français,
08:56ces accords poussent à perdre notre autonomie
08:57et l'autosuffisance alimentaire,
08:59qui est absolument cruciale pour un pays,
09:01parce qu'au final, tout sera produit ailleurs et importé,
09:05car moins cher à produire.
09:06– Oui, c'est clair.
09:08– C'est les deux conséquences qu'il faut avoir.
09:09– D'accord.
09:12– Alors, vous les pensiez…
09:14– Non mais justement, attendez, Marc Gauthier,
09:17ça c'est l'état de fait qu'on connaît plus ou moins,
09:20mais qu'on connaît qui est là, qui est…
09:22Le problème, c'est qu'on a l'impression
09:23que c'est un rouleau compresseur,
09:25alors on verra sur la minorité de blocage,
09:27mais je dirais au-delà, juste, je ne veux pas…
09:29Il y a le Mercosur, mais au-delà du Mercosur,
09:33l'impression qu'on a depuis des années,
09:35en tout cas avec ces manifestations, avec les blocages,
09:38avec les incendies de préfecture qu'il y a eu,
09:42enfin il y a eu des moments beaucoup plus violents qu'il y a aujourd'hui,
09:44aujourd'hui on a l'impression presque,
09:46et c'est terrible à dire et triste à voir,
09:50d'une résignation presque,
09:52et on a l'impression, est-ce qu'il y a une porte de sortie
09:54où voilà, écoutez, c'est inéluctable,
09:57c'est comme ça, on va y aller ?
10:00Non, il y a une porte de sortie, mais on n'est plus dans le temps
10:03des demi-mesures, maintenant c'est terminé.
10:05Il faut agir avec force et sur le plan judiciaire.
10:09Alors je vous explique un peu déjà comment ça se passe au début.
10:11Il faut savoir que quand Véterleyen a signé cet accord,
10:14elle ne l'a pas fait toute seule,
10:16elle l'a fait avec tout un nombre de syndicats européens très puissants,
10:19qui regroupent d'ailleurs les plus gros syndicats nationaux des pays,
10:22donc par exemple en France, vous allez avoir la FNSEA,
10:25ces syndicats s'appellent le COPPA et la COGECA,
10:29et eux en fait sont les gros lobbies qui poussent à ces accords.
10:32Pourquoi ? Parce que ces gros lobbies-là,
10:34qui représentent aussi des gros industriels,
10:36je pense notamment au groupe Lavigne,
10:38qui fait partie donc, avec son président, M. Arnaud Rousseau,
10:43qui est président de la FNSEA.
10:44Par ailleurs président de la FNSEA, oui, d'accord.
10:46Tout à fait, voilà. En fait, qu'est-ce qu'ils font eux ?
10:48Puisque ce sont des gros producteurs, c'est simple,
10:51ils achètent des terres au Brésil,
10:52ils achètent des terres en Argentine,
10:54et ils vont produire là-bas leurs produits qui sont censés être français
10:57pour les importer ici parce qu'ils sont devenus moins chers.
10:59Donc ils vont participer à la concurrence
11:01avec les producteurs sud-américains
11:03à tuer les petits et les moyens producteurs agricoles français.
11:07Donc ça, c'est un gros problème que les gens ignorent,
11:10mais c'est comme ça que ça se passe.
11:11Et donc vous avez une dissociation entre les gros producteurs,
11:14les gros agriculteurs, et les petits et les moyens
11:16qui ne peuvent pas faire ce genre de lutte compétitive à mort.
11:19Donc ça, c'est la première chose qu'il faut avoir bien en tête.
11:22Et donc qu'est-ce qu'il faut faire ?
11:23Alors là, on va rentrer dans le vif du sujet.
11:27Vu qu'en fait, Macron a refusé de mettre la pression à Ursula von der Leyen
11:31en disant par exemple que la France ne paierait plus un centime à l'Union européenne
11:34si cet accord a été signé,
11:35et vu qu'il refuse d'activer l'article 50 du traité de l'Union européenne
11:39pour sortir de l'Union et protéger ainsi notre peuple,
11:42une partie de notre peuple,
11:43eh bien si moi j'étais agriculteur, si moi j'étais eux,
11:46et vu les deux conséquences que je vous ai rappelées en tout début d'émission,
11:48les conséquences qui sont factuelles, économiques, juridiques,
11:53je me regrouperais par groupes d'autant d'agriculteurs que je pourrais par département
11:57pour continuer d'abord d'une part leur mouvement
11:59et puis peut-être même appeler aux étudiants à notre corps de métier,
12:01mais surtout, et en dehors des syndicats,
12:04sur le plan juridique, je ferais petit un,
12:06j'enverrai un courrier recommandé de mise en demeure à mon député
12:10et à mon sénateur de ma circonscription
12:12afin qu'ils se positionnent tous deux officiellement,
12:14députés et sénateurs,
12:16pour activer ou non l'article 68 de la Constitution pour destituer Macron
12:19au vu de la violation 1 de la Constitution par ce dernier,
12:22notamment l'article 5,
12:23il ne défend pas la France, ni son économie rurale,
12:26ni la population active rurale,
12:28et aussi sur le fondement des articles 410-1 et 411-5 du Code pénal
12:33pour atteindre aux intérêts fondamentaux de la nation.
12:35Parce que figurez-vous, dans ces articles que je viens de vous donner,
12:38il y a les deux conséquences que j'évoquais tout à l'heure,
12:40à savoir la perte d'autonomie
12:41pour un pays au niveau de son autosuffisance alimentaire
12:45et aussi le fait qu'un pan entier de notre économie agricole
12:48et de notre population active va être supprimé
12:52de plus en plus.
12:53– Ah oui, ce sont les articles de la Constitution, ça.
12:57– Oui, l'article 5 notamment, le président est garant de ceci,
13:00et aussi dans les articles du Code pénal, 411-1 et 411-5 que je vous ai...
13:04Ça c'est mon petit 1,
13:05parce que là on n'est qu'au niveau de la destitution qu'on demande aux députés.
13:08– D'accord.
13:10– Mais le petit 2, tous les parlementaires
13:12qui refuseraient ou garderaient le silence
13:14au terme de cette mise en demeure qui sera envoyée,
13:16seraient attaqués au pénal 1,
13:18ou refusent de destituer le président de la République
13:21qui ne défend plus les intérêts du pays,
13:22et de contrôle donc de l'exécutif, parce que c'est leur rôle,
13:25le pouvoir législatif est censé contrôler les dérives d'un exécutif
13:27qui ne respecte plus la Constitution,
13:29qui viole les articles du Code pénal et j'en passe,
13:31et surtout sur les mêmes fondements aussi, eux seraient attaqués.
13:34Parce qu'ils ne sont pas couverts, figurez-vous,
13:35par une certaine immunité parlementaire
13:37qui n'est pas totale et absolue cette immunité.
13:40Cette immunité notamment est valable pour les opinions et les votes émis
13:43au sein de leurs fonctions, ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle.
13:46Et en plus, même si ça rentrait dans leur immunité,
13:48ce qui n'est pas le cas,
13:49il y a une sorte de notion de délit ou crime flagrant en droit
13:53qui autorisera de toute façon les poursuites pénales contre eux.
13:55Donc les agriculteurs petits et moyens se regroupent par département,
13:59traînent un avocat pénaliste et aussi éventuellement un constitutionnaliste,
14:02et attaquent au pénal tous les parlementaires de leur circonscription
14:05qui auraient refusé de destituer.
14:08Donc les moyens juridiques existent,
14:09il faut juste bien sûr un peu de courage
14:11et aussi de solidarité nationale pour aider à ceci.
14:13Alors on va continuer d'en parler, Marc Gauthier, avec vous,
14:17justement pour détailler cela.
14:20Et comment, effectivement, c'est une information que vous donnez,
14:24ce sont des informations que vous donnez,
14:26à voir si les personnes voudront avoir la volonté, le courage d'aller jusque-là.
14:32A tout de suite, juste après une petite pause,
14:34on reste sur ce problème lancinant terrible des agriculteurs,
14:38des petits agriculteurs français et européens d'aujourd'hui.
14:41On est avec Marc Gauthier justement et on discute des possibilités.
14:46Marc Gauthier en a évoqué deux ou trois de sortir par le haut
14:51de ce drame des petits et moyens agriculteurs.
14:54Il a bien fait la différence, et on la connaît,
14:56entre les gros et les petits de ce point de vue-là.
14:59Mais Marc Gauthier, est-ce que ce ne serait pas, c'est très bien,
15:03mais est-ce que la destitution de Macron,
15:06que vous appelez, n'arrangerait quoi que ce soit ?
15:09Je m'explique.
15:11D'abord, est-ce que la destitution, ce n'est pas évident,
15:14ce n'est pas simple.
15:16Il faudrait dire à quel prix, c'est-à-dire,
15:19qu'est-ce qu'il faudrait, combien de députés,
15:22combien de sénateurs, à quelle majorité serait-il obtenu ?
15:24Et n'oubliez pas, je vous rappelle simplement deux choses,
15:27Marc Gauthier.
15:29Vous vous rappelez que la motion de censure avait été déposée
15:31par la France insoumise pour la destitution de Macron.
15:34Il le demande depuis quelque temps, en tout cas.
15:36Et ça n'a même pas été discuté à l'Assemblée nationale.
15:39Ça a été rejeté en plus en octobre 2024.
15:42Est-ce que... Et puis l'autre problème aussi,
15:45enfin, je pose la question, bon, Macron a supposé
15:48que Macron est destitué, il s'en va.
15:50Qui garantit qu'à la place, il n'y aura pas quelqu'un
15:53après des élections présidentielles,
15:55qui aura la même politique ?
15:56Je veux dire par là, au fond, est-ce que cette stratégie terrible
16:01aujourd'hui, en tout cas, de cette position,
16:03ce paysage du pot de terre contre le pot de fer,
16:06en quoi changerait-il avec éventuellement,
16:09est-ce que ce ne sera pas facile, l'éventuelle destitution de Macron ?
16:13Qu'est-ce que ça changerait, vraiment ?
16:16Alors, vous avez plusieurs choses que vous avez dites
16:18dans ces interrogations.
16:20Donc, je vais tenter d'y répondre le plus simplement possible
16:22et au grand but.
16:23Destituer Macron, c'est une première étape, bien sûr,
16:25parce qu'en fait, vous avez compris,
16:26ce que je vous ai dit auparavant,
16:27que le réel problème, c'était surtout de sortir de l'Union européenne.
16:31Malheureusement, on en est là.
16:32Moi, je ne suis pas ici pour donner mon opinion à titre politique.
16:34Je suis ici pour dire que je...
16:35Mais vous voulez dire...
16:36Attendez, attendez, Marc, c'est très important.
16:37Vous voulez dire qu'au fond, ce que vous dites,
16:40le paysage que vous décrivez, la situation que vous décrivez,
16:44vous n'êtes pas le seul, tout le monde l'a décrit.
16:46Vous, à votre avis, à votre avis,
16:48on ne peut le faire qu'en sortant de l'Union européenne ?
16:51C'est impossible de le faire autrement.
16:53Ou alors, il faut qu'à chaque fois, il y ait un bras de fer monumental
16:56qui fasse que, de toute façon, on sera plié, en fait,
16:59par les règles institutionnelles de l'Union européenne.
17:00On ne peut plus rien décider.
17:02C'est fini.
17:03Et ça, c'est déjà depuis pas mal de décennies.
17:06Le traité de Lisbonne a mis un clou dans le cercueil.
17:08Tous ceux qui vous parlent de ce procès national, ils vous mentent.
17:11Ils le savent pertinemment.
17:12Ils ne peuvent plus rien décider.
17:13C'est ce que je vous disais en tout début d'émission.
17:15À 80, 85 %, ils ne décident plus de rien
17:17et en tout cas, de plus rien d'important, de stratégie.
17:19Pour la destitution, on en a parlé ensemble, vous m'avez invité.
17:22Vous avez dit que le critère qui avait été retenu pour destituer
17:25était un critère ridicule, que tous les véritables actes
17:28qui auraient pu être pris par les parlementaires pour destituer
17:31ont été mis sous le tapis et cachés par la poussière.
17:34Là, par contre, on a des éléments, comme je vous l'avais déjà précisé,
17:37sérieux, où lorsque je vous ai demandé ou quand j'appelle
17:40les agriculteurs à se défendre eux-mêmes devant la justice,
17:43la destitution, si justement les parlementaires refusent,
17:45c'est eux qui vont être devant les tribunaux,
17:47parce que eux auront refusé de contrôler les agriculteurs.
17:49Pour vous dire, ce sont eux qui seront sanctionnés, effectivement,
17:52qui peuvent être sanctionnés, quoi.
17:54Qui peuvent être sanctionnés s'ils ne destituent pas,
17:56vu que l'exécutif ne défend plus les intérêts du pays.
17:59En gros, je résume, mais ça revient à ça.
18:01Donc, tous les gens pourront réécouter votre question
18:02pour avoir les détails et les articles.
18:04Mais vous mettez, André, le doigt sur quelque chose de fondamental.
18:07En fait, l'Union européenne, elle ne s'est pas, dès le départ,
18:10battue contre la mondialisation.
18:12Elle l'a faite et elle n'a jamais protégé, en fait,
18:15les différents pans de nos économies, surtout pour tout ce qui est
18:18petites et moyennes activités dans n'importe quel secteur.
18:20Depuis sa création, l'Union européenne a passé une centaine
18:22d'accords d'association, de partenariats économiques
18:24ou de libre-échange.
18:25Et à cause de ça, elle a contribué à anéantir énormément
18:29de petites et moyennes entreprises dans tous les pans de l'économie.
18:32On parle de l'agriculture aujourd'hui, mais c'est pareil partout.
18:35Sachez qu'en 1962, on avait 2,6 millions d'exploitants en France
18:39et nous étions la première ou la deuxième puissance agroalimentaire
18:41au monde dans les années 80.
18:43Aujourd'hui, nous n'avons plus que quelques centaines de milliers
18:45d'agriculteurs.
18:46Et avec ce qui se passe, ça va encore décroître.
18:48Donc, on en est là.
18:49Et la seule raison, la seule façon de s'en sortir sur le plan juridique,
18:52encore une fois, je ne donne pas mon opinion politique.
18:54Je n'intéresse personne.
18:55Tout à fait.
18:56Sur le plan juridique, nous n'avons pas d'autres alternatives.
18:59Et je crois d'ailleurs, André, que vous-même, vous avez reçu
19:01des personnes qui vous l'ont dit aussi.
19:03Je pense notamment à François Zemino, de l'UPR, qui a fait
19:06effectivement une analyse juridique des textes qui existent.
19:09On n'invente rien.
19:10Tout est basé sur les textes.
19:11Tout comme quand je vous parle de la construction européenne
19:13et de ses origines, on n'invente rien.
19:15En fait, c'est quelque chose qui a été voulu dès les années 40
19:17par les Américains.
19:18On a déjà toutes les preuves parce que ça a été déclassifié
19:21par le département d'État américain.
19:23Mais alors, c'est encore un monstre.
19:24Tout à fait, Marc.
19:25Non, mais là, on connaît et alors, que l'on l'approuve ou pas,
19:29évidemment, il y a des gens qui sont ravis de cette situation
19:32parce qu'ils trouvent que c'est très bien, l'Union européenne,
19:34la mondialisation.
19:35On va en parler d'ailleurs un peu plus tard à propos de VIX
19:38et de ce qui se passe sur la liberté d'expression.
19:40Mais je reviens à ça.
19:42Au fond, aujourd'hui, au fond, et vous n'êtes pas le seul à le dire,
19:46c'est vrai que j'ai reçu un certain nombre de gens.
19:48Vous dites aux agriculteurs quelque part, bon, allez-y,
19:53écrivez à votre...
19:54et écrivez par lettres commandées d'ailleurs, effectivement,
19:57à votre député ou à votre sénateur et dites-leur, écoutez,
20:01voilà, vous êtes comptable de l'avenir, de notre avenir,
20:04de l'avenir de la nation et de l'avenir de l'alimentation
20:07de cette nation.
20:08Alors, où vous en fichez ?
20:09Et puis, la France devient une espèce de total passoire
20:12et open bar pour tous les aliments du monde et peu importe les normes.
20:20Mais sinon, en fait, ça ne peut passer que par une véritable
20:26rupture avec l'Union européenne telle qu'elle existe aujourd'hui.
20:30En fait, on revient à ça.
20:31Absolument, absolument, on revient à ça et il est impossible
20:35de changer l'Union européenne telle qu'elle existe aujourd'hui.
20:36Tous ceux qui vous disent, on veut une autre Europe,
20:38on veut justement changer les institutions, ce n'est pas possible.
20:41Elles ont été conçues dès le départ et notamment par les Américains
20:44pour faire en sorte que ce soit des pays qui sont complètement
20:47enchaînés avec des intérêts divergents, quasiment jamais convergents.
20:51Alors, Marc Otti, tout à fait, oui, mais alors je vais vous dire une chose.
20:56Alors, si on regarde le Parlement tel qu'il est aujourd'hui,
20:58à droite comme à gauche, de Marine Le Pen à Éric Zemmour,
21:02à OLR et à tout le monde.
21:05Mais alors, vous allez avoir 90% pratiquement du Parlement qui va dire
21:12mais pas question, on ne va pas toucher à ça.
21:14Ils sont tous pour l'Union européenne, pratiquement tous, vous le savez.
21:18Oui, je le sais bien, en fait, ça fait partie de l'intelligentsia,
21:21ça fait partie de cette doctrine, cette idéologie qui nous emmène droit
21:23dans le mur et où, en fait, ces personnes-là sont tous responsables.
21:27Ils sont comptables de ce qui arrive à la nation et c'est pour ça que moi,
21:30je suis vraiment très triste de voir ce qui se passe dans mon pays,
21:31comme dans tous les autres pays de l'Union européenne,
21:33avec les différents peuples qui sont concernés par ça.
21:35Il faut que vous sachiez, André, que là, le problème du Mercosur
21:37aujourd'hui, c'est juste un exemple par rapport à tout ce que je vous ai dit
21:41depuis tout à l'heure, à savoir que déjà, on ne peut plus lutter
21:44contre les délocalisations parce que c'est la liberté de circulation
21:47des capitaux.
21:48C'est l'article 63 du traité de fonctionnement de l'Union européenne.
21:51Tout ce qui est démantèlement des services publics,
21:52les privatisations rempontes d'EDF, GDF, La Poste, tout ça,
21:57c'est l'Union européenne.
21:58Vous comprenez ?
21:58Tout ce qui est l'euro aussi, qui avait d'ailleurs été voulu
22:01dès 1965 par les Américains, faire une monnaie unique.
22:04Aujourd'hui, les taux d'intérêt, les grandes orientations de politique
22:07économique, le niveau de vie, la croissance, l'emploi, les retraites,
22:11tout est décidé par l'Union européenne et sans jamais prendre en compte
22:14l'intérêt national de chaque pays membre.
22:16L'Union européenne n'agit que pour un seul intérêt réel,
22:19c'est celui des Américains et, dans une moindre mesure,
22:22celui des Allemands, qui ont d'ailleurs depuis longtemps dit
22:25dans des déclarations politiques qu'ils feront toujours passer
22:27les Américains par rapport à leur propre avis dans l'Union européenne.
22:30Oui, et aujourd'hui, ils ne sont pas les seuls.
22:33Dernière question, dernière question à votre avis.
22:35C'est une question politique, disons, mais qui n'est pas politique
22:38au sens politicien, bien sûr.
22:40Est-ce qu'à votre avis que l'arrivée, et on voit les déclarations
22:44depuis un mois de Trump, de Musk et de toute cette équipe,
22:48à votre avis, peut ou ne peut pas mettre l'Europe face à responsabilité ?
22:53Car on sait, par exemple, pour parler d'autre chose,
22:56que Trump réclame 5% du PIB à payer pour l'OTAN,
23:00pour garder l'OTAN, etc.
23:02Est-ce qu'à votre avis, ça peut permettre ou pas
23:05une prise de conscience européenne ? Ou pas ?
23:08Oui, ça peut permettre, mais la prise de conscience va être dure,
23:11de toute façon, parce qu'il y a une telle doctrine,
23:13un tel endoctrinement, en fait, c'est de la lobotomisation du cerveau.
23:16Vous avez la majorité des peuples européens,
23:17ils sont complètement lobotomisés par cette doctrine idéologique
23:21qui est main des grands médias, qui sont d'ailleurs détenus
23:22par les mêmes milliardaires, qui ont des intérêts privés,
23:24ils n'en auront rien à foutre, entre guillemets,
23:25de respecter, entre guillemets, la démocratie ou l'État de droit.
23:28Ils agissent pour leurs propres intérêts financiéraux,
23:31industriels, qui tiennent les manettes derrière.
23:32Sans faire du complotisme, tout ça est documenté,
23:34on sait très bien qui est à partir et qui n'en est pas.
23:36Donc, l'arrivée de Trump, avec des questions
23:38que Elon Musk aussi va pouvoir prendre à bras-le-corps
23:40lorsqu'il sera en poste, ou comme Kennedy Junior,
23:43pour ce qui concerne la santé, ça, ça va mettre un sérieux coup
23:46dans l'estomac, justement, de l'Union européenne.
23:48Mais le problème, c'est que ce n'est pas uniquement
23:50un aspect purement politique.
23:51Vous avez énormément d'intérêts industriels,
23:53qui vont suivre América, avec les lobbies,
23:56les lobbies qui gangrènent, en fait, l'exercice du pouvoir démocratique.
23:59Et ça a toujours été plus ou moins comme ça.
24:01Et le problème, il est là, c'est qu'il va y avoir un combat
24:04monumental qui va avoir lieu un petit peu en sous-marin.
24:07Mais Trump, lui, il servira, ce qui est normal,
24:09les intérêts des Américains.
24:11Oui, il a été élu pour ça.
24:13Il n'a pas...
24:14Comme nous devrions avoir des dirigeants qui servent nos intérêts.
24:17Absolument.
24:18C'est ça, c'est ça.
24:19Et ce n'est pas lui qui va mettre à bas tous les lobbies américains
24:21qui ont des intérêts financiers et industriels,
24:23à continuer d'avoir la main fixe sur l'Europe.
24:25L'Union européenne est une excroissance de l'hégémonie américaine
24:29sur le continent européen.
24:30C'est une forme de bras armés, en fait, des États-Unis.
24:33Et on a toujours menti aux gens en disant qu'on avait fait
24:35la construction européenne pour faire contrepoids aux États-Unis.
24:38Pour la paix, après la guerre.
24:40Voilà, c'est un mensonge éhonté.
24:42Dès le départ, c'est un mensonge éhonté.
24:43Je vais vous dire, en tout cas, j'espère qu'il y aura une issue.
24:47J'espère vraiment, surtout pour nos agriculteurs et pour nous-mêmes.
24:51Mais effectivement, l'avenir n'est pas, on ne peut pas dire,
24:54rose et très optimiste.
24:56Mais voilà, il faut être lucide et il faut dire les choses comme elles sont.
25:01Et comme on dit, l'autre, on disait que c'était impossible.
25:04Et pourtant, on l'a fait.
25:05Ils l'ont fait.
25:07On verra bien. Merci, Marc Gauthier.
25:08Merci pour vos éclaircissements.
25:10Après à chacun de voir ce qu'il a à faire et de le faire.
25:15Je tue une petite chose, s'il vous plaît, André.
25:17Oui, en fait, l'Union européenne, il faut savoir que si on regarde,
25:21on va dire dans les 2000 à 2200 ans d'histoire, de toute façon,
25:25elle est vouée à imploser.
25:26Il n'y a aucune structure qui a pu conserver pendant très, très longtemps.
25:30Surtout une monnaie qui dépasse les peuples.
25:32Oui, mais Marc, c'est vrai.
25:34Tout est fait imploser.
25:35Mais en attendant, si les agriculteurs auront disparu,
25:38en tout cas les petits, ça n'arrangera vraiment pas ni leurs affaires,
25:42ni, à mon avis, les nôtres, c'est ça.
25:44C'est pour ça qu'il faut se battre tout de suite.
25:46Dès qu'on peut, il faut se battre.
25:47Il ne faut plus se laisser faire.
25:48Il faut agir, et notamment le titre.
25:51Ici Sud Radio.
25:55Les Français parlent au français.
25:59Je n'aime pas la blanquette de veau.
26:02Je n'aime pas la blanquette de veau.
26:04Sud Radio Bercov dans tous ses états.
26:08Voilà, il est.
26:11Il est depuis novembre dernier,
26:16il est prisonnier en Algérie.
26:19Je parle d'un des plus grands écrivains algériens, franco-algérien,
26:23Boalem Sansal, qui, depuis novembre, est au secret en Algérie,
26:28voué aux gémonies, d'ailleurs, notamment par le président algérien,
26:32traité de tous les noms.
26:35On ne sait pas. On ne sait pas.
26:36On n'a pas d'informations directes.
26:38Il est au secret.
26:41Et tout se passe comme si, eh bien,
26:46eh bien, voilà, je ne dirais pas qu'il passe par pertes et au profit.
26:50Évidemment, les autorités françaises réagissent.
26:54Et puis, la société civile aussi réagit, et aussi certains élus,
27:00notamment à la mairie du cinquième arrondissement de Paris.
27:04Ils ont affiché un portrait, un portrait,
27:08un grand portrait de Boalem Sansal au fronton de la mairie.
27:13Et Florence Berthoud, bonjour.
27:17Bonjour.
27:18Bonjour, Florence Berthoud.
27:19Vous êtes maire du cinquième arrondissement et vous avez fait cela.
27:23Ils ne sont pas très nombreux, ceux qui ont fait cela.
27:26Mais bravo à vous.
27:27Bravo à vous pour afficher effectivement votre soutien à la liberté d'expression.
27:33Parce qu'encore une fois, on le répète, c'est un cliché.
27:36C'est tout ce que vous voulez.
27:37C'est une figure de style.
27:39Mais sans liberté, il n'y a pas de démocratie.
27:42Sans liberté d'expression, il n'y a rien du tout.
27:45Et sinon, ce sont des mots vides de sens.
27:47Alors pourquoi ?
27:48Qu'est-ce qui vous a donné l'idée de faire cela, Florence Berthoud ?
27:52Bonjour.
27:53Bonjour à vous et à tous vos auditeurs.
27:55Ça peut paraître dérisoire,
27:57mettre une grande affiche avec la mairie du cinquième soutien,
28:02Boislem-Sensal, et ce n'est pas dérisoire.
28:05D'abord parce que les fleuves, c'est des petites rivières.
28:08On est Place du Panthéon, pour que tous les auditeurs voient bien.
28:11Place du Panthéon, vous avez tous les touristes aussi qui viennent devant le Panthéon.
28:16Vous avez tous ces étudiants, les étudiants de la Sorbonne,
28:19mais pas que, qui sont là.
28:21Et donc, ça a une charge symbolique qui n'est pas du tout négligeable.
28:26J'avais eu d'ailleurs la même attitude après les événements apocalyptiques
28:32du 7 octobre, en Israël, parce que je pense qu'il faut être citoyen.
28:43C'est aussi ôter dire des choses.
28:47Alors moi, je ne connaissais pas personnellement Boislem-Sensal.
28:51Je le croisais assez souvent dans le cinquième arrondissement,
28:55ce qui n'est pas illogique.
28:56C'est quand même...
28:57C'est l'arrondissement des écrivains et puis des artistes aussi.
29:01C'est l'arrondissement des écrivains, des artistes.
29:05Vous savez qu'on a fêté les cent ans du surréalisme.
29:09Bien sûr.
29:11En 2024, il y a tout un parcours dans le quartier latin
29:14et une grande part est dans le cinquième arrondissement.
29:17C'est la plus grosse concentration au monde de librairies, de maisons d'édition.
29:22Je l'ai souvent dit, parce que comme vous le disiez très justement,
29:25il n'y a pas de démocratie sans liberté d'expression.
29:29Alors j'ai entendu des choses un petit peu étonnantes sur le fait
29:34qu'on ne devait pas s'immiscer dans la souveraineté et l'indépendance d'un peuple.
29:39Il ne faut pas opposer souveraineté et indépendance des peuples,
29:45ce qui est une donnée tout à fait essentielle,
29:47surtout après la décolonisation.
29:50Et puis la défense de la liberté d'expression.
29:54Et là, vous rappeliez combien Boilem Sansa le défendait, la liberté d'expression.
30:00On peut être d'accord ou pas d'accord avec ce qu'il dit.
30:03On peut être d'accord ou pas d'accord, moi je le respecte,
30:05avec ce qu'il a dit notamment sur le territoire marocain
30:09qui aurait été tronqué au profit de l'Algérie pendant la colonisation.
30:12Ce n'est même pas le sujet, là, aujourd'hui.
30:14Est-ce qu'on emprisonne un écrivain ?
30:16Est-ce qu'on emprisonne quelqu'un pour des opinions ?
30:18C'est ça ?
30:20C'est ça.
30:21Et derrière, d'ailleurs, est-ce que ça produit des résultats ?
30:25Mais depuis décembre, vous savez que Boilem Sansa,
30:30qui a des problèmes de santé, est dans une unité de soins.
30:34Donc la situation est plus que préoccupante.
30:37Alors en plus, en Algérie, comme dans d'autres pays,
30:40hélas, on a un code pénal qui est particulièrement répressif
30:44parce qu'en France, vous qualifiez d'acte terroriste
30:49quand il y a une atteinte à la vie, à l'image de l'État.
30:57Là, toute même parole qui va être considérée
31:04comme portant atteinte à l'image de l'État,
31:08fait qu'on va pouvoir vous en...
31:12– Florence Berthoud, vous avez eu quel genre de réaction
31:15depuis que vous avez affiché le portrait de Sansa ?
31:18Est-ce que vous avez eu une réaction à la fois, évidemment, positive,
31:24mais aussi hostile ?
31:25Quelle réaction avez-vous ?
31:27– Très sincèrement, alors il y a peut-être quelques réactions hostiles,
31:32moi je ne sais pas, je ne suis pas sur les réseaux sociaux
31:35toute la journée, très très moins s'en fout,
31:36mais des réactions plutôt de compassion,
31:41de soutien à l'endroit de cet intellectuel.
31:44Et je dois dire que ça fait chaud au cœur aussi
31:46pour tous les amoureux de la liberté d'expression.
31:49Donc on a l'impression de se retrouver aussi
31:53d'être dans une communauté, une communauté d'esprit,
31:56et c'est bien aussi d'être dans une communauté d'esprit
31:58pour rappeler combien aussi la liberté d'expression elle est fragile.
32:03Encore une fois, on peut être d'accord ou pas d'accord,
32:05ça n'est pas le sujet, ça n'est pas le sujet,
32:08et on voit de temps en temps, en France maintenant,
32:12des mouvements qui sont des mouvements assez violents,
32:15quand on n'est pas d'accord, on veut tout de suite en venir au point,
32:18y compris dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
32:21ce qui moi me révulse.
32:22Donc notre propre liberté, il ne faut pas se dire c'est loin,
32:25et puis vous n'allez même pas en savoir.
32:28– Ça nous concerne autant que les autres, au moins, au moins.
32:32– Exactement, et merci de faire un focus sur ce grand intellectuel,
32:37l'auteur du serment des barbares.
32:38– Tout à fait, merci Florence Berthoud,
32:41merci en tout cas, merci d'avoir fait cela,
32:44surtout parce que c'était important,
32:46et j'espère que d'autres maires, un peu partout, suivront votre exemple,
32:51et à bientôt.
32:53– Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
32:56♪ Musique d'ambiance ♪
33:07– Morts le soleil.
33:09Il est mort.
33:13Il est mort le soleil.
33:16Quand tu m'as quitté.
33:21Il est mort l'été.
33:26J'espère que tu aimes, c'est assez beau non ?
33:30C'est le requiem pour un con.
33:35Ouais, je l'ai composé spécialement pour toi.
33:39– Voilà, voilà, deux airs que vous connaissez bien,
33:43deux chansons cultes, je dirais,
33:46« Il est mort le soleil » et « Requiem pour un con ».
33:50Et ça a été ça, c'est quand même avec une espèce de contraste
33:54assez saisissant et assez caractéristique
33:57de l'état de notre cher et doux pays,
33:59qui a accueilli le décès de Jean-Marie Le Pen.
34:02Alors pour certains, qui sont effectivement ses partisans,
34:08ses sympathisants, c'était « Il est mort le soleil ».
34:12Et pour les autres, c'est « Requiem pour un con ».
34:15Oui, « Requiem pour un con ».
34:17Et il s'est passé, comme vous le savez,
34:19alors il y avait des gens peut-être qui n'avaient pas fini leur 31 décembre,
34:23ça doit être ça, ils n'avaient pas fait un bon réveillon,
34:25ils ont arrêté leur réveillon, et là,
34:27ils se sont dit « Allez, on va réveillonner ».
34:31Oui, on va réveillonner, et hier,
34:33avant-hier, dans les rues de Paris,
34:35dès qu'on a appris la nouvelle,
34:38eh bien, on a entendu ceci, place de la République.
34:42Écoutez.
34:43« Il est mort ! Il est mort ! Il est mort ! Il est mort ! »
34:47« Il est mort ! Il est mort ! Il est mort ! »
34:51Ah, c'est intéressant. « Il est mort ! Il est mort ! »
34:55« Il est mort ! Il est mort ! Il est mort ! »
34:59Est-ce que vous êtes choquée, je vous pose cette question
35:01de manière un peu provoquante, parce qu'il y a eu des rassemblements festifs,
35:04on a vu des gens boire du champagne à Paris, à Lille, à Strasbourg,
35:07à Marseille, à Nantes, à Lyon, à Toulouse, est-ce que ça vous choque ?
35:10Non, ça ne me choque pas, et je trouve que ceux qui sont choqués
35:12par ce qui s'est passé hier,
35:14d'une jeunesse qui continue d'emmerder le Front National,
35:17sont charlies le matin, dans un esprit charlie,
35:23et puis le soir sont choqués que des gens puissent faire une blague
35:27ou des rassemblements symboliques sur la mort d'un dirigeant d'extrême-droite.
35:32Intéressant, intéressant d'ailleurs.
35:34C'est intéressant que Basile Spano, c'est tel que vous avez voulu d'entendre,
35:37inviter la députée de la France Insoumise,
35:39rappel la jeunesse emmerde le Front National,
35:43qui date d'il y a déjà 20 ans.
35:45Voilà, on est encore dans quelque chose d'incroyable,
35:47parce que, la question qu'on peut se poser très rapidement,
35:50est-ce qu'il fêtait la mort d'un tyran ?
35:55Est-ce qu'on avait fait ça quand Staline est mort ?
35:58Non, non, quand Staline est mort, tout le monde était effectivement,
36:03c'était des émotions partout.
36:06Alors, Jean-Marie Le Pen, évidemment qu'on peut lui reprocher énormément de choses,
36:09on peut le détester, etc.
36:11Et alors, effectivement, fêter ça au champagne,
36:15en disant, ah là là, formidable, etc.
36:17Alors, attendez-moi, la question que je veux poser,
36:20c'était le même jour de la célébration des 10 ans
36:23du massacre de Charlie Hebdo.
36:25Mais alors, si je comprends bien, dans l'esprit de ces gens,
36:27quelque part, quelque part,
36:30il ne faut aucun raccord neuronal.
36:35Est-ce que c'est le Rassemblement National qui a massacré à Charlie Hebdo ?
36:39Est-ce que c'est le Rassemblement National,
36:41qui sous les ordres de Jean-Marie Le Pen,
36:43est allé au Bataclan quelques jours plus tard, quelques mois plus tard ?
36:48Est-ce que c'est le Rassemblement National ?
36:50On ne comprend pas très très très bien tout ça.
36:53C'est-à-dire que, si on doit faire la fête,
36:55et bien faisons la fête pour tous,
36:57mais surtout pour les gens qui ont été au pouvoir.
36:59Jean-Marie Le Pen n'a jamais été au pouvoir.
37:01Il a dit des conneries, et plus que des conneries,
37:04des dégolasseries, peut-être, possible.
37:06Mais alors, attendez, vous vous réjouissez,
37:09et pour un certain nombre de gens,
37:11les Pol Pot, j'ai pas vu ça,
37:13les terroristes, les soudanais, les massacreurs d'un peu partout,
37:19vous avez entendu des grandes manifestations de joie
37:22quand ils sont morts à Paris.
37:24Qu'est-ce que c'est que ces gens,
37:26qui n'ont plus un gramme de neurones dans l'air,
37:28qui fêtent qu'ils sont contents ?
37:31C'est pourquoi ce sont des faux résistants,
37:33et des vrais rebelles de confort,
37:35des petits rebellocrates qui n'ont jamais rien vu de leur vie,
37:37qui ne connaîtront rien de ce que c'est que la vraie résistance,
37:40et qui font ce que j'appelle des résistants de papier.
37:45C'est assez triste.
37:47Si ils ont consommé du champagne, c'est très bien.
37:49En attendant, la suite.
37:51Oui, bonjour André Bercoff.
37:53Dans un instant sur Sud Radio, on va parler
37:55de la querelle des vitraux de Notre-Dame de Paris,
37:58qui ne cesse de diviser depuis plus d'un an, André.
38:00Alors, pourquoi certains défenseurs du patrimoine
38:03s'opposent à la décision d'Emmanuel Macron
38:06de remplacer des vitraux de Viollet-le-Duc
38:08par des créations contemporaines ?
38:11On va tout vous dire dans un instant sur Sud Radio,
38:14avec nos invités Didier Ricner et Julien Lacaze.
38:16A tout de suite.