François Bayrou a convié la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le président du Sénat Gérard Larcher, et les présidents de groupes et de partis "qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une période ou une autre de la Ve République", à Matignon ce jeudi pour avancer sur la formation d'un gouvernement.
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00:00Alors la première chose, c'est que je suis ravie de vous apprendre que je n'ai pas reçu ce courrier.
00:05Comme souvent, ce courrier est envoyé à la presse, est connu de nous par Twitter,
00:10et qu'au moment où je vous parle, ni les socialistes, ni les économistes, ni les écologistes n'ont officiellement reçu ce courrier.
00:16Donc comme souvent, moi ça m'évoque que c'est plutôt de la communication qu'une vraie recherche de solution,
00:23parce que quand vous voulez vraiment contacter des gens, vous les appelez avant qu'ils apprennent ça,
00:27par des journalistes qui disent tu vas peut-être recevoir dans une heure un courrier, tu vas peut-être recevoir dans une demi-heure un courrier,
00:31le courrier est en ligne, tiens, tu peux le lire avant.
00:33Et puis j'arrive sur ce plateau sans l'avoir reçu, mais je dois répondre à une invitation que je n'ai pas encore reçue.
00:37C'est quand même un peu baroque.
00:39La deuxième chose, j'ai lu ce courrier sur les réseaux sociaux,
00:43et allais le lire sur Blue Sky et sur Mastodon plutôt que sur Twitter d'ailleurs,
00:47parce que ce sont des réseaux plus sociaux au sens social du terme, n'est-ce pas ?
00:51D'accord, alors est-ce que vous irez à cette réunion ?
00:53J'ai l'impression qu'il va nous éclairer sur la situation,
00:55j'ai un peu l'impression qu'il considère qu'on n'a pas la lumière à tous les étages,
00:59comme on dit dans le Pas-de-Calais, et donc on est ravis de pouvoir bénéficier de ces lumières,
01:03pour qu'il nous explique comment on va s'en sortir, parce que là, je vous avoue que tous les heures passent moins.
01:07Oui, mais en même temps Marie Tendelier, vous ne pouvez pas à la fois, comment dire,
01:11demander à ce qu'il y ait davantage de compromis qui soient noués, davantage d'écoute,
01:15et là quand on vous invite, effectivement cette formule peut t'interroger.
01:18Je repose ma question, est-ce que vous irez demain à 14h à Matignon à cette réunion ?
01:23Ce courrier interroge, et pas que dans cette formule, ce courrier fait un parallèle scabreux
01:28entre une catastrophe naturelle à Mayotte et des émeutes en Nouvelle-Calédonie,
01:33comme si c'était la section les Outre-mer, il y a des problèmes, tous dans le même panier,
01:38on ne voit pas trop le rapport en réalité. Il nous explique, nous sommes à la veille de Noël,
01:42lisez le deuxième paragraphe, je l'ai déjà appris par cœur, vous avez vu.
01:46Juste Marine Tendelier, peut-être que ceux qui nous regardent n'ont pas vu.
01:50Juste Marine Tendelier, peut-être que ceux qui nous regardent n'ont pas encore lu cette lettre,
01:53quand il parle de la tragédie de Mayotte qui est probablement la catastrophe naturelle
01:56la plus grave de l'histoire de France depuis plusieurs siècles,
01:58et qu'effectivement, quelques lignes après, il parle de la situation en Nouvelle-Calédonie,
02:03qu'est-ce qu'il y a ? D'accord, vous pouvez nous dire qu'il n'y a pas de rapport,
02:06mais dire qu'il y a quelque chose de scabreux là-dedans.
02:09Je trouve vraiment romanesque, c'est nous sommes à la veille de Noël,
02:14et nous n'avons toujours pas de budget.
02:16C'est vrai.
02:17Oui, c'est vrai, mais je…
02:19Et c'est vrai d'ailleurs parce que vous avez censuré le précédent gouvernement.
02:22Oui, bien sûr, c'est de notre faute.
02:24Ce qui est vrai, monsieur Duhamel, c'est qu'Emmanuel Macron a perdu l'élection,
02:28refuse de le reconnaître, ne veut pas changer de politique,
02:31ne veut pas que quelqu'un le fasse pour lui ou malgré lui,
02:34et donc sans paix, donc rien ne passe.
02:35Pour la quatrième fois, Marine Tendelier, je repose la question,
02:37irez-vous demain à cette réunion à 14h ?
02:39Je vais quand même finir, Marine, pour savoir, c'est que François Bayrou
02:41est en train de paver le chemin de sa propre censure,
02:43et que comme il prend le même chemin que Michel Barnier,
02:46il risque fort qu'il en connaisse le même destin.
02:48Et donc, je vois bien à quel point ces premières, je ne sais même plus
02:51combien de temps ça fait, 48, 76 heures, sont complètement ratées.
02:55C'est un fiasco, c'est la risée des Français qui avaient, je pense,
02:59sincèrement envie que ça marche parce qu'ils veulent une solution,
03:02mais qui ont compris depuis quelques temps maintenant que ça ne marcherait pas.
03:05Je vous reposerai pour la cinquième fois la question.