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[#Reportage] Gabon : Bilie-By-Nze pour une organisation des élections par une entité indépendante et autonome

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00:00Bonjour et je voudrais à la suite le monsieur Norbert Ouamezu réitérer les excuses de la
00:11plateforme Ensemble au Gabon pour ce désagrément. Cela dit, je voudrais avec l'assentiment de tous
00:25les membres de la plateforme vous dire, mes chers compatriotes, qu'il y a un mois, presque jour
00:37pour jour, nous nous sommes retrouvés dans le cadre d'une rencontre avec la presse afin de
00:47donner la lecture que la plateforme Ensemble au Gabon s'est faite tant de l'organisation que
00:57les résultats du référendum, tout en mettant en garde les nouvelles autorités sur les graves
01:06dangers qu'il y aurait à laisser le ministère de l'Intérieur organiser les prochaines consultations
01:14électorales, tant il a fait honte de sa totale soumission et de son incapacité tant structurelle
01:25qu'organisationnelle à livrer un scrutin libre, transparent, crédible et inclusif. J'y reviendrai
01:38dans la seconde partie de mon propos, lorsque j'aborderai les propositions que la plateforme
01:46Ensemble au Gabon formule quant au projet de collectorat. Je voudrais dans un premier temps
01:55aborder un sujet qui me tient particulièrement à cœur et qui en fait est au fondement de mon
02:05engagement politique et qui fait partie des éléments pour lesquels la plateforme Ensemble
02:11au Gabon se déploie. Il s'agit de la préservation de l'état de droit démocratique en vue de garantir
02:20et de préserver nos libertés individuelles et collectives. Mesdames et Messieurs,
02:29chers compatriotes, en me tenant devant vous cet après-midi, je n'ignore rien des critiques qui
02:39sont formulées à mon encontre au nom de ceux que j'ai servi le précédent régime. Les prises
02:48de positions qui vont être les miennes ce jour ne manqueront pas de susciter les mêmes critiques
02:56auprès des mêmes personnes qui bien sûr ne se fatigueront pas. Et la formule est déjà
03:03entendue et connue de tous, le message serait bon, le messager ne serait pas le bon. En attendant
03:13donc qu'apparaissent sous le ciel politique gabonais, celui qui serait sans tâche ni ride ni
03:23rien de semblable et à qui on aurait bien reproché, qui serait pas né et qui serait un bébé mais qui
03:31grandirait aussitôt comme dans nos mythes traditionnels, je me permets de dire la part
03:38qui est la mienne et la part que nous avons en partage dans le cadre d'Ensemble au Gabon sur
03:46la vie de notre pays aujourd'hui, dans des plaises à ceux qui ne seraient à leur aise que
03:55dans le silence qu'observerait Billy Beazer. Ils peuvent attendre car ce silence n'arrivera pas.
04:00Mesdames et messieurs, je ne revenis rien de mon passé. J'essaie cependant de regarder avec
04:13lucidité les erreurs commises et les leçons nécessaires que je peux en tirer au bénéfice de
04:22la collectivité. C'est cela que d'autres nomment l'expérience. Comme je l'ai dit en d'autres
04:29circonstances, si nul ne peut corriger son passé, nous avons tous la responsabilité de nous en
04:35servir pour orienter notre avenir et tracer de nouvelles lignes pour notre commune. En abordant
04:43la question du respect de l'état de droit, je n'ignore pas non plus les critiques qui peuvent
04:50être formulées du fait, comme je l'ai dit, que je suis un ancien dirigeant. J'assume cela. Mais
04:57sans faire injure à personne, ceux qui sont aujourd'hui aux responsabilités et qui ont
05:03également servi le même régime que moi ne peuvent plus se cacher derrière les erreurs
05:10passées pour justifier leurs errements aujourd'hui. Ce qu'ils font est grave. Ce qu'ils font est très
05:17grave. Ce qu'ils font est pire que ce qu'ils ont dénoncé et cela est inacceptable. Dans le
05:24domaine de l'état de droit, comme dans d'autres domaines, nous devons tout faire pour ne laisser
05:31reculer aucune honte de nos libertés, aucune honte de nos droits. Nous devons nous battre pied
05:36à pied pour préserver ces droits et ces libertés. Et dans ce domaine-là, comme dans d'autres,
05:42lorsqu'on a critiqué et qu'on fait la même chose, en réalité on a déjà fait pire que ce qu'on a
05:48critiqué. Dans le cadre de la campagne référendaire, la Parfum Ensemble pour le Gabon n'a plus de cesse
05:57d'attirer l'attention de nos compatriotes sur les dangers que portait cette constitution mortifère,
06:02qui malheureusement a été adoptée et sera bientôt promulguée. Mais avant même qu'elle
06:09ait été mise en œuvre, nous vivons déjà les errements que nous avons constatés et que nous
06:14avons condamnés. Le mélange de genres, la concentration de tous les pouvoirs en les
06:20mains d'un seul homme, l'exécutif qui s'immisce en permanence sur le judiciaire et qui marche
06:26sur le législatif, c'est cela que nous avons condamné. Et quelles sont les conséquences
06:30aujourd'hui ? Les règles d'autocratie que nous avons condamnées sont là. Non seulement le sacro-saint
06:40principe de la séparation des pouvoirs a été bafoué et n'existe plus, mais l'exécutif décide
06:45de quand organiser les poursuites judiciaires, de qui poursuivre, de comment les poursuivre,
06:52en violation totale de tous les grands principes internationaux en matière de séparation des
06:57pouvoirs. Le constat que nous faisons ensemble pour le Gabon, mais nous ne sommes pas les seuls,
07:02de nombreux compatriotes font le même constat, des acteurs politiques, des organisations de
07:08service civil, des syndicats, et là en particulier le syndicat national des magistrats a fait le
07:15même constat que nous. L'état de droit est en danger, l'indépendance de la justice est en
07:20danger, et le pouvoir exécutif militaire aujourd'hui fait tout pour faire reculer l'état
07:25de droit, car qu'est-ce que nous observons ? En violation fragrante des libertés publiques
07:32reconnues par la Constitution à tous les citoyens gabonais, dont la liberté d'aller et de venir
07:39librement sur l'étendue du territoire national, un couvre-feu a été décidé, maintenu, sans
07:47encadrement juridique, dans un pays qui venait, nous a-t-on dit, de se libérer. Et ce n'est pas
07:54en levant ce couvre-feu à la USARD de manière précipitée, par crainte de la déclaration
08:01d'ensemble pour le Gabon, par crainte de la réaction de l'opinion publique, ce n'est pas en
08:05le faisant que le mal qui a été fait disparaîtra. On a bafoué nos droits, on a bafoué nos libertés,
08:12et il y a eu des conséquences. Privé de cette liberté d'aller et de venir, nos compatriotes,
08:19nos entreprises du soi, asphyxiées économiquement, n'ont eu d'autre choix que de violer ce couvre-feu,
08:28que personne ne pouvait plus supporter, pas même les militaires. Un an et demi de couvre-feu,
08:33c'est du jamais vu, sans aucun texte pour encadrer cela. Eh bien, que s'est-il passé ? Des bavures,
08:39des bavures, morts d'hommes, blessures, bras cassés, et humiliations publiques, filmées,
08:45diffusées. On a humilié des pères et mères de famille pour une seule raison, ils auraient été
08:52dehors, en dehors de notre couvre-feu. Mais un couvre-feu qui n'a été encadré par aucun texte,
08:57par aucune loi, aucun décret, Mesdames et Messieurs. Lorsqu'il y a eu le couvre-feu pour
09:02lutter contre la Covid-19 au Gabon, il y a eu une loi pour encadrer le couvre-feu,
09:07il y a eu des décrets pour encadrer, il y a eu des arrêtés pour encadrer, et chacun savait
09:11quel était éventuellement le barème des sanctions lorsqu'on viendrait au couvre-feu.
09:15Avoir tondu les pères et mères de famille, parfois avec un même blâme de rasoir, au mépris de leur
09:23santé, au mépris de leur dignité, au mépris de la utilité de leur physique, n'est pas acceptable.
09:30D'avoir levé le couvre-feu ne change rien, il faut une réparation, il faut une réparation.
09:37Ces méthodes ne sont pas liées à l'état de droit. Même en transition, le Gabon n'est pas né hier,
09:48nous avons plus de 60 ans d'indépendance, nous avons la pratique politique dans notre pays,
09:53nous avons une pratique administrative, ce qui a été fait ne doit pas rester sans conséquences.
09:59Il faut que si les acteurs eux-mêmes, les victimes, ne se portent pas devant les tribunaux,
10:04il faut que les acteurs sociaux se libèrent et se mettent debout pour porter plainte parce
10:09que nos libertés ont été menacées et bafouées. Il faut lutter contre cela.
10:12Et que dire, chers compatriotes, de la liberté d'expression, de la liberté d'opinion ? Aujourd'hui
10:23nous avons un ministère de la justice qui parvient à menacer publiquement les Gabonais,
10:31du seul fait qu'ils ont pris des positions politiques, ils ont eu la liberté d'indiquer
10:38aux Gabonaises et aux Gabonais ce qu'ils pensent de certaines situations.
10:41Ces compatriotes, appelés activistes, qui étaient encouragés hier lorsqu'ils dénonçaient les
10:47dérives sous le régime Ali Bongo, les mêmes aujourd'hui, parce que les mêmes dérives se
10:52produisent et qu'ils les dénoncent, ils sont devenus les ennemis de la République. Ce n'est
10:56pas acceptable. Ce n'est pas acceptable. La justice doit être la même pour tous. Lorsque
11:02certains injurient Ali Bongo et sa famille, quand on a vu les pandémies d'Ibiza hier,
11:06certains encourageaient cela. Et nous apprenons quoi ? Nous apprenons aujourd'hui que certains
11:11sont dans les forces de loi de sécurité lors de la désinformation. Certains encouragent
11:15les politiques et administratifs d'Ali Bongo à livrer les informations. Ils le disent eux-mêmes
11:19publiquement. Mais aujourd'hui, parce qu'ils dénoncent les dérives et ces dérives,
11:23ils sont menacés. Ce n'est pas acceptable. Tout comme il n'est pas acceptable, mesdames
11:32et messieurs, que les Gabonais soient détenus, soient poursuivis en dehors de tout cadre légal,
11:37en dehors de tout cadre légal, ce n'est pas acceptable. Nous ne l'acceptons pour personne,
11:42parce que demain, ça peut être nous. Nous ne l'acceptons pour personne, parce que demain,
11:45ça peut être nous. Chaque fois qu'un être humain suivit une violation de ses droits
11:49quelque part, c'est l'humanité qui doit se lever. Et au Gabon, ne taisons pas, ne continuons pas à
11:55laisser l'autorité publique, le pouvoir en place, remettre en cause et violer nos libertés sans
12:02réaction. Ce n'est pas acceptable. Et Ensemble pour le Gabon réagira toujours, réagira toujours
12:07pour défendre nos libertés. Nous sommes là pour ça. Et nous l'avons dit, nous l'avons proclamé,
12:12dans des places à quelques-uns. Mes chers compatriotes, cette violation reprétée des droits
12:22de l'homme, l'éprimage et l'humiliation subies par nos compatriotes ne saurait faire oublier la
12:31gouvernance calamiteuse actuelle, caractérisée par une gavotie financière sans précédent,
12:37un taux d'endettement jamais atteint, des ressources publiques injectées dans des
12:43investissements non productifs, un taux de chômage de jeunes qui appuie l'ascenseur,
12:48qui va atteindre bientôt 50%. Et le recrutement, chers compatriotes, dans l'armée, qui est devenu
12:56pour le CTRI une variable d'ajustement du chômage, ce recrutement massif ne peut masquer la réalité.
13:03Ils n'ont pas de solution pour le chômage des jeunes. Ils n'ont aucune solution à proposer.
13:08Et l'armée n'est pas faite pour réduire le chômage dans la population. L'armée est faite
13:13pour défendre l'apathie. Et on ne peut pas recruter uniquement parce qu'il y a trop de chômage. Ce
13:18n'est pas acceptable. Et pendant ce temps, que font les jeunes qui sont diplômés et qui,
13:23depuis des années, attendent le travail ? Ils n'ont pas de solution. Ce n'est pas acceptable.
13:28La malgouvernance a atteint un niveau d'alerte que même les opérateurs de communes,
13:35aujourd'hui, ils en sont à ralentir leur investissement. Certains ont même décidé de
13:41ne plus investir au Gabon car il y a eu telle malgouvernance qu'on ne s'en sort plus. Vous
13:45n'avez jamais entendu réellement le CTRI lutter contre la corruption. Jamais. Pourquoi ? Parce
13:52que la malgouvernance est devenue le système en place. Nous avons aujourd'hui un recours
13:56systématique au gré à gré. Pourquoi ? Pourquoi il n'y a plus d'appel d'offres dans notre pays ?
14:01Pourquoi viole-t-on la loi sur les marchés publics, le code des marchés publics ? Pourquoi ? Et on
14:07demande aux entreprises de pré-financer. C'est pour cela que ce sont les mêmes qui ont des
14:11marchés parce qu'ils pré-financent. Et l'État n'a plus les moyens de payer. Et la dette ne
14:15fait que s'accumuler. Mes chers compatriotes, il a été annoncé 9 milliards de francs CFA par
14:24province. Personne ne sait où sont passés ces milliards. J'ai demandé aux compatriotes dans
14:30différentes provinces. On ne voit rien de concret. Est-ce que cet argent existe vraiment ? Est-ce
14:35que cet argent a pris d'autres chemins ? On n'en sait rien. Mais je vous ai dit qu'il n'y a rien
14:39de concret sur le terrain relativement à 9 milliards par province. Chers compatriotes,
14:44à quoi assistons-nous aujourd'hui ? À travers le monde, les étudiants gabonais sont mis à la
14:51porte parce que les frais de scolarité ne sont pas payés. Et pendant ce temps, le président
14:58voyage. Il va à gauche, à droite. On ne peut plus compter le nombre de voyages qu'il effectue à
15:02l'étranger. Et tout cela a un coût. Et on nous dit que c'est pour rechercher des investissements.
15:06Mais on n'a encore vu aucun investisseur véritablement mettre de l'argent au Gabon
15:10depuis que le CTI est là. Aucun. En dehors de ceux qui pré-financent et dont on ignore la
15:15tenue des contrats, l'augment viendra ou nous n'en parlerons. Car on ne peut pas continuer à
15:27laisser faire. Ce n'est pas possible. Chers compatriotes, le taux d'endettement du Gabon
15:34va atteindre 80% l'année prochaine. La semaine limite à 70% maximum. La masse réelle du Gabon
15:43va dépasser les 50% de nos revenus propres, de nos ressources propres. La semaine fixe à 35% la
15:52masse salariale. C'est ça la réalité. Et l'autre réalité, c'est que nous avons tellement sur-endetté
15:58le pays que le Gabon met en sous-surveillance la communauté internationale. La COBA a décidé que
16:05pour le Gabon, lorsqu'on va emprunter auprès des banques commerciales de la sous-région,
16:09nous sommes imposés à 100%. Il faut des taux à 100%. Il faut apporter 100% de garanties. Ça veut
16:15dire que si on veut emprunter 100 milliards, il faut qu'en face le Gabon présente 100 milliards
16:19de garanties pour pouvoir emprunter. C'est ça la réalité aujourd'hui. Et on nous cache cela.
16:24Et ce qu'on nous cache, c'est que notre pays va mal au plan économique. Et l'opinion publique
16:34doit savoir la réalité. Et le 7 ieri aujourd'hui a enclenché le mode pilotage à vue. Il ne sait
16:41pas où on va. Et on a un mode pilotage à vue. Mes chers compatriotes, sur la question du nouveau
16:48pôle électoral, la réflexion et les propositions d'ensemble pour le Gabon s'articulent autour de
16:56sept points principaux. Il y a la refonte du fichier électoral. Il y a la mise en place d'une
17:04commission électorale indépendante, véritablement indépendante. Il y a la nécessité de reprendre
17:10le découpage électoral. Il y a la sécurisation du vote et des bureaux de vote. Il y a l'adoption
17:19et la publication d'un calendrier électoral. J'y reviendrai. Il y a le rôle de l'armée dans
17:25le processus électoral. Et il y a le plafonnement des dépenses de campagne. Ainsi concerne le fichier
17:32électoral, ensemble pour le Gabon, on pense qu'il faut refaire totalement le fichier électoral. Il
17:38est au cœur de toutes les difficultés que nous avons connues. Et en l'absence du refond total du
17:44fichier électoral, nous nous exposons à des risques sérieux de dérapage dans notre système. Il faut
17:51une mise en joue totale de ce fichier électoral. Et cette mise en joue doit se faire sous une
17:59supervision d'une entité indépendante. Ce n'est plus le ministère intérieur qui peut le faire. Il
18:05a monté ses limites. En deuxième lieu, il faut remettre en place une commission nationale
18:12électorale indépendante renforcée. L'organisation du référendum a monté que le ministère intérieur
18:17n'est pas à la hauteur. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Et cette commission que nous
18:22proposons devra être impliquée en amont depuis l'élaboration de la liste électorale jusqu'en
18:30aval. Elle doit être au cœur de toute l'organisation. Cette commission doit être au cœur de tout ce
18:35que nous allons entreprendre. Et nous mettrons en place, si c'est accepté, des mécanismes pour une
18:40formation continue de ces membres. Parce qu'il n'est pas possible que la loi ait évolué et que
18:45les membres, eux, ne soient pas adaptés aux évolutions. Nous insistons sur un nouveau
18:52découpage électoral avant les élections. Il ne faut pas nous dire qu'on le fera après. C'est
18:58maintenant qu'il faut le faire. Si on est en transition, c'est pour régler tous les problèmes.
19:02Quel est le problème du découpage actuel ? L'inégalité. On a des espaces, on a des provinces
19:08qui ont plus de députés que d'autres et pourtant qui ont moins de population que d'autres. Si on
19:13prend bien que l'extérieur, on voit très bien qu'il y a un problème. Nous voyons comment c'est
19:17mal réparti. Nous voyons comment, par endroits, on a des gens élus avec 200 électeurs et d'autres
19:22endroits, il faut 12 000 électeurs pour être député. Il faut remettre cela en cause et
19:27redéfinir le découpage électoral. Nous demandons également que le vote soit mieux sécurisé et que
19:38le découillement soit davantage public et que les résultats soient publiés et affichés bureau de
19:44vote par bureau de vote. Il faut pour cela qu'il y ait les urnes transparentes et scellées. Il faut
19:49pour cela qu'il y ait le vrai but unique, c'est-à-dire un but unique par type d'élection,
19:54pas un mélange d'élections. Un but unique par type d'élection afin de garantir qu'il n'y aura
20:00pas d'achat d'électeurs et nous y reviendrons. Nous demandons également et permettons pas
20:07d'insister de suite, qu'il y ait adoption et publication du calendrier électoral. Nous sommes
20:16entrés en transition depuis le 30 août 2023 par un coup d'État. Personne ne sait comment sortir
20:23la transition. On dit qu'on ne peut pas les élections, mais quelles élections ? Ce que nous
20:29avons à faire, et je parlais tantôt des leçons tirées du passé, lorsqu'on conçoit un système,
20:34il faut faire attention à ne pas le conçoit pour soi, parce qu'on peut ne plus être là.
20:39Ceux qui pensent aujourd'hui, parce qu'ils sont aux responsabilités, ils vont pouvoir
20:44préparer le système pour que celui qui est aujourd'hui à la tête de l'État soit candidat
20:49et que de fait soit élu, se trompent. Ils se trompent parce que ça peut ne pas être lui
20:54qui sera élu demain, si les gouverneurs le décident. Ils se trompent parce que celui
21:01qui sera élu demain, avec quelles institutions va-t-il gouverner ? Avec un Parlement nommé ? Avec
21:07une caution nommée ? Il faut donc d'abord refaire ces élections-là. Il faut commencer par renouveler
21:12les collectivités locales. On a des généraux aujourd'hui qui sont devenus des maires, des
21:17délégués spéciaux. Comment voulez-vous que les délégués spéciaux aillent demain organiser
21:20l'élection présidentielle ? Ils sont jugés partis. Nous n'acceptons pas cela. Il faut donc commencer
21:25par l'élection des collectivités locales, renouveler les conseils municipaux, les conseils
21:30départementaux, élire les maires, les présidents des conseils, faire l'élection des sénateurs, faire
21:36l'élection des députés, changer la cour conditionnelle. Parce qu'aujourd'hui, telle qu'elle est composée,
21:42telle qu'elle est nommée, nous savons de quel côté elle va pencher. Et donc il faut avoir tout renouvelé
21:47avant de faire l'élection présidentielle. C'est ce que nous disons ensemble pour le Gabon. Ça ne sert
21:52à rien de se précipiter pour faire une élection présidentielle parce que le président élu, si ce
21:58n'est pas Oligi, il aurait du mal à gérer le pays avec des élections qui ont été nommées. Ce ne serait
22:03pas possible et nous n'acceptons pas cela. Le rôle de l'armée et ce que je viens d'indiquer, pardonnez-moi de
22:15venir dessus. Un calendrier électoral ne peut pas être quelque chose qu'on cache, qu'on masque. Ce n'est
22:23pas un secret d'État. Le calendrier électoral doit être connu de tous. Nous devons savoir qu'à
22:29quelle date il y aura des élections. Ceux qui sont intéressés par cette élection se préparent. L'opinion
22:34se prépare. La population se prépare. On ne peut pas nous gouverner comme cela, comme si on était
22:39aveux, comme si on était des enfants, à qui on cache la réalité. Il faut qu'il y ait la transparence, qu'on
22:44sache quand auront lieu les élections, à quelle date et qu'est-ce qu'on fait pour y arriver. C'est
22:49important. C'est la transparence qu'on demande. On a dit qu'il faudra faire différent du passé.
22:54Faisons différent pour l'avenir et faisons différent en étant transparent sur le calendrier
22:59électoral. Le rôle de l'armée. Les acteurs politiques gabonais avaient pensé que l'armée
23:08pouvait être neutre et pouvait donc apporter la sécurité du transport des urnes, du transport
23:16des militaires, du transport des fossés vers Beaux. Mais depuis le 30 août, l'armée est rentrée dans la
23:23danse. L'armée n'est plus neutre. L'armée est aujourd'hui impliquée et on a vu pendant le
23:29référendum des officiers, des généraux qui ont mené campagne. On a vu les délégués spéciaux, même
23:36s'ils n'ont pas fait publiquement, ils ont passé des consignes. On a vu le chef d'état-major passer
23:40des consignes. Ils ne sont plus neutres. Il ne peut plus être juge et parti. Nous demandons que
23:45le rôle de l'armée soit à nouveau interrogé. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que nous devons définir
23:51quelle est la place de l'armée. Si elle doit s'écluser des bureaux de vote, elle s'installe en dehors des
23:56bureaux de vote, aux abords des bureaux de vote, pas devant les bureaux de vote pour influencer
24:01les électeurs d'une part. D'autre part, le vote des militaires, quand doivent-ils voter ? Est-ce qu'il
24:07faut que les militaires continuent à voter avant le scrutin comme ça a été le cas au référendum,
24:11dans ces conditions qui contrôlent leur vote ? Sous la supervision de qui votent-ils ? Les militaires
24:17sont des citoyens comme les autres. Ils ont le droit de voter. Il faut donc qu'ils votent comme
24:21tous les gabonais le jour du scrutin. Et le militaire qui est affecté ailleurs que sur leur
24:25description, fait comme tous les gabonais une procuration pour voter. Point à la ligne. Plus
24:30question de laisser les militaires voter dans leur caserne. Ce n'est pas acceptable. Ces questions
24:35doivent être abordées de manière sereine. Je terminerai par un point. Le plafonnement des
24:42dépenses de campagne. 27 milliards de francs CFA pour un référendum. Ceux qui ont appelé à voter
24:49n'ont bénéficié d'aucun financement. Le financement public est allé vers ceux qui ont appelé à voter
24:55oui. C'est une indication. Ça veut dire que demain, pour les autres élections, l'argent de l'État va
25:04servir pour certains candidats. Et nous n'acceptons pas cela. Lorsque l'on parle du financement qu'il
25:11faut plafonner, pourquoi ? Un siège de député, un candidat de l'opposition à peine à avoir 5
25:18millions, le candidat du pouvoir viendra avec 100 millions. Il n'y a pas d'équité dans ce vote.
25:23Il n'y a pas d'équité. Il faut retrouver l'équité dans le vote. Nous demandons que ce soit plafonné.
25:29Pourquoi ? Pour lutter contre la corruption. Pour lutter contre l'achat de conscience. Pour lutter
25:33contre l'achat des électeurs. Il faut que ce soit plafonné. Mais non, il ne faut pas plafonner. Il faut
25:38créer un organisme dédié pour contrôler cela. Nous savons que sur un siège, il y a tant d'électeurs.
25:44Sur le nombre d'électeurs qu'il y a, on peut faire tant de t-shirts. Combien coûte un t-shirt ?
25:49Combien coûte une affiche ? Combien coûte une propagande ? On fixe cela. Et l'État doit
25:54véritablement accompagner les électeurs, les élections et les candidats. Ne pas le faire,
25:59c'est donner les clés du pays à celui qui est assis sur la caisse publique et qui s'en sert à sa guise.
26:05Ne pas plafonner, c'est déjà donner les clés du pays à celui qui a les armes et qui demain va menacer
26:11tout le monde. Ne pas plafonner, c'est donner les clés du pays à quelqu'un qui demain ne va pas
26:15respecter sa parole. Nous demandons que tout ceci soit contrôlé et qu'il y ait un organisme
26:19indépendant pour cela. Mes chers compatriotes, l'élaboration d'un collier électoral ne peut
26:28être laissée à la seule responsabilité de ses théories et de ses appendices. Nous demandons que
26:36les consultations soient engagées pour que les acteurs politiques, la société civile, les médias,
26:43que les uns et les autres soient consultés pour que chacun donne son avis sur ce que c'est un
26:47code électoral. Nous le demandons. Il faut un processus inclusif, participatif. Mais je ne
26:54parle pas ici d'ouvrir un nouveau dialogue. On ne parle pas de ça. On parle de consultation pour
27:00que ceux qui ont des choses à dire puissent dire ces choses-là et faire des propositions pour un
27:04code électoral qui soit véritablement démocratique et inclusif. Merci pour votre aimable attention.
27:10Je sais qu'il n'avait pas été prévu que les journalistes posent des questions. C'était une
27:21déclaration. Compte tenu du temps qu'ils ont mis ici à nous attendre et de l'actualité que nous
27:30allons dévoquer, je veux bien qu'on prenne deux ou trois questions afin d'éclairer ce qu'il
27:35nécessitait de l'être. Bien. On va prendre deux ou trois questions, mesdames et messieurs les journalistes.
27:42S'il n'y en a pas, ce n'est pas grave. Il n'y a pas d'obligation.
27:49J'ai une question d'un journaliste. Oui.
27:53Monsieur le Président, est-ce que nous nous rendons compte qu'aujourd'hui, tout ce que vous avez annoncé, c'est ce qui a été annoncé depuis des années, même lorsque vous étiez au pouvoir?
28:22Si j'osez, écoutez-moi bien. Allez-y. Lorsque vous parlez de l'armée qui est aux abords, qui gère carrément les élections, carrément les niveaux de vote, ça se passe depuis des années.
28:48Donc on fait quoi? On continue? Non, je ne dis pas qu'on continue. Mais ce que vous annoncez, c'est ce que nous avons tous annoncé depuis des années. Mais aujourd'hui, tout ce que vous dites par rapport à la transition, nous sommes d'accord. Mais est-ce qu'après la transition, toutes ces personnes seront encore dans la décision du pays?
29:13Ecoutez, moi, aujourd'hui, je parle pour le pays et j'écoute les Gabonais. Et je me donne le droit, en tant que Gabonais, de donner mon avis sur la situation du pays. Et il se trouve que je suis à la tête d'une plateforme où il y a des Gabonaises et des Gabonais, qui, eux, n'ont pas été aux responsabilités forcément, mais qui sont dans le pays.
29:36Et si on dit du fait que j'ai été aux responsabilités, on ne doit plus rien dire. Il y a un problème. On ne peut pas laisser le mal se poursuivre. Nous, quand on était aux responsabilités, on nous a critiqués. Et comme je l'ai déjà dit, on n'a pas pleuré. Quand c'est mauvais, c'est mauvais. Ce qui se passe aujourd'hui est dangereux pour le pays. Pourquoi il y a eu un coup d'État? Il y a eu un coup d'État parce qu'ils nous ont dit que le résultat était tronqué.
29:59Ça veut dire que l'élection a été mal organisée. Mais si nous voyons que les militaires au pouvoir sont en train de faire exactement la même chose qu'ils dénonçaient hier, nos responsabilités, nous leur disons non, vous ne pouvez pas faire ça. Vous avez dit qu'on ne fait pas comme ça, ne faites pas comme ça. C'est ça qu'on dit aujourd'hui.
30:16Et ce que nous leur disons, c'est que nous les surveillons, nous les regardons. Ils n'ont pas le droit de mettre en place un système électoral qui va favoriser l'un d'entre eux. Nous le disons très clairement. Nous disons aussi qu'ils n'ont même pas à être candidats, eux les militaires. Ce n'est pas pour ça qu'ils sont arrivés.
30:32Ils sont arrivés pour une transition et ils ont dit qu'ils vont rendre le pouvoir aux civils au terme de la transition. Il faut qu'ils respectent leurs paroles, ça on le leur dit, on le leur rappelle. Et donc, c'est pour cela que nous disons qu'il y a eu des erreurs par le passé, mais tout n'a pas été mauvais. Dans ce rôle électoral aujourd'hui en question, il y a de bonnes choses qui existent.
30:58Il s'agit de tenir compte de ce qui a été bien fait et sortir du rôle électoral ce qui a été mal fait. C'est de cela qu'il s'agit. Et donc, pour ceux qui dirigent aujourd'hui, la Chambre de la Transition a déjà exclu tous ceux qui participent aux institutions de la transition.
31:16Donc, tous ceux qui sont ministres, députés, sénateurs, vice-premiers ministres, etc., la Chambre les a exclus de la participation aux prochaines élections. Ce n'est pas moi qui ai rédigé cette Chambre, c'est eux-mêmes qui ont rédigé cette Chambre. Donc, eux déjà sont exclus. Et la Ministrie ne concerne pas cet aspect-là. Ils sont exclus.
31:36Et le Gabon n'est pas seul au monde. Le Gabon est membre d'une communauté internationale. Le Gabon est membre d'organisations internationales. Le Gabon est membre d'un système qui existe, l'Union africaine. On me dit que le Gabon n'a pas ratifié la charte de la démocratie, de la gouvernance des élections, mais le Gabon a signé. Peu importe, c'est une charte qui est rentrée en vigueur. Et cette charte, elle vous dit quoi ? Les auteurs de coups d'État ne peuvent pas participer aux élections pour le retour à leur consulat.
32:03C'est clair. C'est écrit noir sur blanc. Et donc, nous verrons à ce qu'il en soit ainsi. Et donc, le code électoral actuel doit intégrer ces éléments-là. C'est ce que nous disons. Voilà. Merci beaucoup, chers compatriotes. Une dernière question. Après, on va se libérer.
32:23Non, non. Mais les journalistes, apparemment, n'ont pas de questions. Donc tout va bien. Merci beaucoup. Merci d'avoir été patient. Encore une fois, tous nos excuses pour le désagrément. Les coïncidences, quand elles se produisent à répétition, ça commence à ne plus être des coïncidences.
32:45Et donc, nous verrons exactement ce qui s'est passé pour que, ayant pris des dispositions pour un endroit commercial, qu'on nous dise au dernier moment que ce n'était plus disponible. Nous verrons. Mais tous nos excuses encore. Et on fera en sorte que notre ciel nous accueille dans les meilleures conditions la prochaine fois. Bon après-midi.
33:08Merci d'être venus. À bientôt.

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