Durant le procès des viols de Mazan, une avocate a beaucoup fait parler d'elle pour ses réactions sur les réseaux sociaux. Suite à l'annonce des peines des 51 co-accusés, Me Nadia El Bouroumi a posté sur les réseaux sociaux une nouvelle vidéo qui suscite de nombreuses réactions.
L'avocate, qui défend plusieurs accusés , ne cache pas sa déception et sa colère.
Dès hier, elle fustigeait «Je ne comprends pas l’émeute devant le palais de justice», faisant référence aux nombreuses personnes qui manifestaient devant le bâtiment. Et d'ajouter: «Y avait des gens qui criaient, des femmes qui criaient, c’est tout ce que l’on déteste de la meute, des passions de l’être humain qui avec aucune subtilité se réjouit (...) ou pas d’ailleurs, parce que certains considèrent qu’ils n’ont pas assez pris».
Avant de rappeler, en pleurant: «Je plaide pour un monsieur qui a 74 ans, le pauvre . (...) T'imagines à 74 ans, il a pris 6 ans, donc ça veut dire concrètement, même si on fait appel, il va faire un an encore. Je ne sais même pas s’il a toute sa tête».
L'avocate évoque également la réaction de son autre client, qui «s’est effondré et a pleuré». «Je suis triste, vraiment je suis triste», confie-t-elle.
Et de poursuivre: «On voit bien ces gens-là comment ils sont, leur caractère, leur personnalité. Si vous voyez mes clients vous dites “ce n’est pas possible”».
Me Nadia El Bouroumi n'a également pas caché son agacement face aux réactions d'internautes, certains affirmant qu'avec les aménagements de peine, ses clients «ne vont pas faire beaucoup». «Mais ce n’est pas la question ! Quand tu comprends ce dossier, quand tu comprends les circonstances, tu ne peux pas accepter une telle décision, ce n’est pas possible», a-t-elle fustigé.
Et d'ajouter: «Alors oui c’est vrai certains m’ont dit, “mais tu te rappelles, tu avais dit que c’était joué d’avance”, mais j’ai toujours un grand espoir de la justice moi».
«Ce monde me dégoûte», a-t-elle lâché. «En tout cas du courage pour les familles, pour les enfants Pelicot, pour Gisèle Pelicot, les accusés, leurs familles. Du courage parce que comme je vous l’ai dit en cour criminelle ou en cour d’assises, il n’y a jamais de gagnant, ce sont des drames humains», confiant être «très affectée, déçue de la nature humaine».
L'avocate, qui défend plusieurs accusés , ne cache pas sa déception et sa colère.
Dès hier, elle fustigeait «Je ne comprends pas l’émeute devant le palais de justice», faisant référence aux nombreuses personnes qui manifestaient devant le bâtiment. Et d'ajouter: «Y avait des gens qui criaient, des femmes qui criaient, c’est tout ce que l’on déteste de la meute, des passions de l’être humain qui avec aucune subtilité se réjouit (...) ou pas d’ailleurs, parce que certains considèrent qu’ils n’ont pas assez pris».
Avant de rappeler, en pleurant: «Je plaide pour un monsieur qui a 74 ans, le pauvre . (...) T'imagines à 74 ans, il a pris 6 ans, donc ça veut dire concrètement, même si on fait appel, il va faire un an encore. Je ne sais même pas s’il a toute sa tête».
L'avocate évoque également la réaction de son autre client, qui «s’est effondré et a pleuré». «Je suis triste, vraiment je suis triste», confie-t-elle.
Et de poursuivre: «On voit bien ces gens-là comment ils sont, leur caractère, leur personnalité. Si vous voyez mes clients vous dites “ce n’est pas possible”».
Me Nadia El Bouroumi n'a également pas caché son agacement face aux réactions d'internautes, certains affirmant qu'avec les aménagements de peine, ses clients «ne vont pas faire beaucoup». «Mais ce n’est pas la question ! Quand tu comprends ce dossier, quand tu comprends les circonstances, tu ne peux pas accepter une telle décision, ce n’est pas possible», a-t-elle fustigé.
Et d'ajouter: «Alors oui c’est vrai certains m’ont dit, “mais tu te rappelles, tu avais dit que c’était joué d’avance”, mais j’ai toujours un grand espoir de la justice moi».
«Ce monde me dégoûte», a-t-elle lâché. «En tout cas du courage pour les familles, pour les enfants Pelicot, pour Gisèle Pelicot, les accusés, leurs familles. Du courage parce que comme je vous l’ai dit en cour criminelle ou en cour d’assises, il n’y a jamais de gagnant, ce sont des drames humains», confiant être «très affectée, déçue de la nature humaine».
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TVTranscription
00:00Je suis partie, je suis venue chercher mon dossier pour partir plaider à 14 heures.
00:04Moi je suis...
00:10Je ne comprends pas les meutes devant le palais de justice.
00:14Il y a des gens qui crient, des femmes qui crient.
00:16C'est vraiment...
00:18C'est tout ce que l'on déteste de la meute.
00:22Tout ce que l'on déteste des passions de l'être humain
00:26qui avec aucune subtilité se réjouit
00:29ou pas d'ailleurs, parce que certains considèrent qu'ils n'ont pas assez pris
00:32de la condamnation d'homme.
00:34Vous savez, moi je plaide pour un monsieur qui a 74 ans.
00:37M. Leloupon.
00:42Avec le sac, tu imagines, 74 ans, il a pris 6 ans.
00:45Donc ça veut dire concrètement...
00:47Même si on fait appel, il va faire un an encore.
00:50Je ne sais même pas s'il a toute sa tête.
00:53M. Dougry, il s'est effondré, il a pleuré.
00:55Tu te dis vraiment...
00:56C'est beau, il s'est étourné dans ma tête.
00:58Et je peux vous assurer que...
01:00Je suis convaincue encore, je vous le dis.
01:03De ce que vraiment...
01:07C'est un procès qui malheureusement...
01:10Tu ne contrôles pas, tu vois.
01:13Je suis triste, vraiment je suis triste.
01:15Quand je vois ces gens qui se réjouissent, ces femmes qui crient.
01:18Qu'est-ce que c'est ça ?
01:20Qu'est-ce que c'est ça ?
01:25Il y en a certains qui disent
01:26mais avec les aménagements de peine, ils ne vont pas faire beaucoup.
01:28Ce n'est pas la question.
01:30Quand tu comprends ce dossier, quand tu comprends les circonstances,
01:32tu ne peux pas accepter une telle décision.
01:34Ce n'est pas possible.
01:35Alors oui, c'est vrai, certains m'ont dit
01:36mais tu te rappelles, tu avais dit que c'était joué d'avance.
01:39Mais j'ai toujours un grand espoir de la justice.
01:41Vraiment.
01:42Je passe mon temps à dire que je m'en méfie.
01:44Si je suis aussi offensive, si je suis aussi déterminée,
01:46c'est parce que je suis convaincue,
01:47parce que je rencontre tous les jours des magistrats
01:49qui me donnent raison que ma stratégie
01:51à faire en sorte que la vérité explose
01:53et que la personnalité des gens qu'on défend puisse ressurgir.
01:56Parfois, on n'a rien, mais on voit bien ces gens-là,
01:58comment ils sont, leur caractère, leur personnalité.
02:01Si vous voyez mes clients, vous vous dites
02:02mais ce n'est pas possible.
02:03J'étais en train d'appeler la famille en leur disant
02:05mais comment on peut imaginer que ces hommes soient des violeurs ?
02:07Moi, je ne comprends pas.
02:10Je vous assure, je ne comprends pas.
02:11Je vais faire des interviews, je ne peux pas.
02:13Ça ne sert à rien.
02:18Je vais m'enfermer un peu.
02:19Je vais aller plaider mon dossier cet après-midi à Nîmes
02:21et après, je vais aller m'enfermer
02:22parce que je suis très affectée
02:25et je suis tellement déçue de la nature humaine.
02:28Tellement déçue.
02:30Les gens qui…
02:31Si vous vous voyez devant le palais du 6,
02:33moi, ils m'ont fait sortir par derrière.
02:37C'est chaud, là, c'est chaud.
02:39En tout cas, du courage pour les familles,
02:41du courage pour les enfants de Pellicot,
02:44du courage pour Zezel Pellicot,
02:46du courage pour les accusés,
02:48du courage pour leur famille,
02:50du courage parce que, comme je vous l'ai dit,
02:52en cours criminel ou en cours d'assises,
02:54il n'y a jamais de gagnant.
02:55Il n'y a jamais de gagnant.
02:56C'est des drames.
02:57C'est des drames humains
02:58et quand je vois qu'on fête
03:00ou que finalement, on ne se satisfait pas,
03:03laisse tomber.
03:04Vraiment, ce monde, il me…
03:06Il me dégoûte vraiment, vraiment, vraiment.