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00:00Autre sujet d'actualité sur lequel sur lequel j'aimerais vous faire réagir, je voudrais que l'on revienne sur ce
00:05jugement qui pose question et qui interpelle ce moins que l'on puisse dire. On va parler d'Elias
00:10Dimzalen. Il a été condamné à cinq mois de prison avec
00:14sursis et je rappelle qu'il avait carrément appelé à mener l'intifada en France. C'était le 8 septembre dernier.
00:19Rappel des faits avec Adrien Frontenot et je vous fais réagir et les uns et les autres sur ce jugement.
00:25Une décision vécue comme une victoire et un message adressé à la justice.
00:32On était face à des réquisitions qui étaient lancées pour 15 ans de prison. On se retrouve avec
00:38un verdict
00:40minimal voire minable. On se demande qui a été jugé, est-ce que c'était le mot intifada ou est-ce que c'était le fait que
00:47j'ai une certaine apparence, une certaine appartenance.
00:50Mais j'espère que la France changera, on le fera ensemble.
00:52En plus de son appel à l'intifada le 8 septembre dernier,
00:56Elias Dimzalen avait qualifié Emmanuel Macron de complice du génocide palestinien.
01:01C'est un appel permanent à la haine, à la révolution, au renversement des valeurs, au non-respect du droit.
01:09On espère que la France changera mais bien entendu qu'on est un certain nombre
01:12à espérer que la France changera, non pas dans le sens que ce monsieur veut,
01:16dans le sens des respect des valeurs républicaines.
01:18Ce que veulent ces gens-là, ces minoritaires, et ça a été bien dit par Joseph, c'est minoriser, minoriser ce qui en France
01:27pratique un islam républicain.
01:30Condamné à cinq mois de prison avec sursis, Elias Dimzalen devra aussi verser des dommages et intérêts à cinq associations de lutte contre l'antisémitisme.
01:38Le militant pro-palestinien et son avocat n'excluent pas de faire appel de cette décision.
01:44Alors, avant de vous faire réagir et les uns et les autres, et notamment sur l'attitude d'Elias Dimzalen,
01:51qui a carrément crié victoire, et il est très provocateur dans son attitude et dans ses propos, je vous propose
02:00d'écouter l'analyse de Célia Barod. Pourquoi une décision si faible ?
02:05Jugée pour provocation publique à la haine ou à la violence en raison,
02:09notamment, de la religion ou de l'origine, Elias Dimzalen m'encourait jusqu'à un an d'emprisonnement et jusqu'à 45 000 euros d'amende.
02:16Les faits pour lesquels il a été renvoyé devant la juridiction correctionnelle sont des faits qui ne permettent pas au parquet national
02:22antiterroriste de se saisir. Il faut une qualification terroriste pour qu'il se saisisse d'une affaire.
02:28Alors, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris,
02:31compétente pour juger les infractions liées à la liberté d'expression, a motivé son jugement en expliquant que dans ce contexte,
02:39l'exhortation de la foule réunie face à lui a mené. L'intifada
02:43constitue une incitation implicite à la violence, que pour une personne moyennement informée,
02:48l'intifada renvoie à des atteintes physiques aux personnes.
02:52Le tribunal en a déduit que les propos tenus relèvent d'un abus de la liberté d'expression et qu'en les prononçant,
02:58Elias Dimzalen ne pouvait pas ignorer la montée en puissance de l'antisémitisme en France depuis le 7 octobre 2023.
03:05Enfin, pour déterminer la peine prononcée, la justice a estimé que les propos prononcés en public, puis relayés sur les réseaux sociaux,
03:13rencontrent un écho important et présentent une dangerosité qui doit être prise en compte.
03:18Alors, ça tombe bien, nous avons, et sur C12 et sur Europe 1, un avocat ce soir, la personne de Pierre-Henri Bovis.
03:23Il n'y a pas eu de qualification de terroriste dans ses propos. C'est cela qui peut aussi également interpeller.
03:29Oui, j'aimerais juste apporter une précision puisque ce cher monsieur se complaît à ne pas avoir eu une peine de 15 ans d'emprisonnement.
03:38Évidemment, il n'encourait pas cette peine-là, donc j'imagine qu'il a voulu faire un peu de poivre en sortant d'audience.
03:44C'est ce qu'on peut remarquer.
03:46Écoutez, je vais le mettre plutôt sur la base du volontariat. Volontairement, il a annoncé ce propos, ou si ce n'est alors peut-être par bêtise.
03:56Peut-être, vous me direz, vous pencherez peut-être plus pour la deuxième motion que la première.
03:59Je vous écoute, je ne porte pas de jugement, vous savez, je pose des questions.
04:02Il encourait jusqu'à un an d'emprisonnement. Le procureur de la République avait requis huit mois, il en a eu cinq.
04:08Ça ne me paraît pas, si vous voulez, délirant comme peine, donc ça me paraît une peine tout à fait raisonnable, juste.
04:17Donc, le fait d'avoir crié victoire, je pense qu'il avait relayé peut-être auprès de tous ces comparses décérébrés
04:25qui, de toute manière, boivent ses paroles, qu'il pouvait encourir une peine de prison ferme, peut-être,
04:32d'où le fait que tout le monde ait applaudi dans la salle, mais en tout cas, il n'allait pas aller en prison, quoi qu'il en soit, avec les propos qu'il avait tenus.
04:39En revanche, là où on peut se féliciter, c'est que la justice est passée, une peine de prison ex sursi a été prononcée,
04:46mais surtout, derrière, il y a eu des condamnations pécuniaires.
04:49Il doit, en somme, dix mille euros.
04:53Mille euros par partie civile, thème de dommages à intérêts, plus mille euros par partie civile au titre des frais de défense,
04:58ça fait une somme de dix mille euros à sortir.
05:00Donc voilà, après, il est libre ensuite aux avocats de poursuivre en exécution forcée le contrainte financièrement à payer.
05:06Mais en tout cas, je trouve qu'au niveau de la peine, c'est une peine qui, encore une fois, est à la hauteur des propos qui ont été tenus.
05:14Alors, je vous propose d'écouter, et je vous fais réagir juste après, des propos tenus par l'avocat d'Elias Dimselen.
05:20Et je suis sûr que ça va vous faire réagir, parce qu'en plus, il fait référence à notre chaîne, L'Avocat.
05:26Écoutez, avec plaisir, après, je vais réagir, c'est notre confrère.
05:29Écoutez-le.
05:31On voit le décalage et même le gouffre béant entre, d'un côté, l'emballement médiatique qu'il y a eu dès le départ de cette affaire
05:39et le dénouement judiciaire de cette affaire.
05:41Donc, en gros, l'emballement judiciaire, le buzz médiatique qu'on doit, en particulier aux médias d'extrême droite, accoucher d'une souris.
05:49C'est un procès, ce n'est pas un édito, on n'est pas sur CNews, on n'est pas là pour faire...
05:53Ce qui est extraordinaire, c'est que, et vous remarquez une chose, c'est qu'il s'exprime absolument parfaitement.
05:58Il a une... Vraiment, il parle, même si c'est un avocat, c'est normal qu'il parle bien, mais là, on sent bien qu'il y a une culture forte, etc.
06:08Et en fait, ce monsieur n'a pu faire ses études d'avocat là où il les a fait, comme il les a fait,
06:13et il ne peut aujourd'hui avoir la chance de faire ce qu'il fait que parce que la France est ce qu'elle est.
06:17Et en fait, ce qui est absolument dramatique et qui me terrifie aujourd'hui, au-delà de cette affaire-là, c'est ce qu'elle illustre.
06:24On a un modèle politique, qui est le modèle islamique, qui est l'islam politique,
06:28qui est un modèle qui a probablement du sens dans des cultures qui sont des cultures tribales dans certains pays,
06:33pour fédérer autour d'une abstraction, mais qui est un modèle qui est totalement antagoniste au modèle républicain français,
06:40issu des Lumières, d'où mon livre.
06:42Un pays ne peut souffrir de concurrence à son modèle politique.
06:47Or, aujourd'hui, à travers le relativisme de la gauche, on assiste à un système politique qui vient concurrencer,
06:53c'est le séparatisme, notre système politique français.
06:56Et ce qui m'afflige, c'est que notre système politique ne se défend pas,
07:00et qu'une institution qui devrait être la garante de ce système politique contribue à sa propre destruction.
07:07Et je suis extrêmement inquiet de ça.
07:09Je vous ferai agir juste après, mon cher Pierre-Emmanuel Beauvisant, en tant qu'avocat,
07:12mais je vous donne la parole juste après, parce que Mohamed Vidal est là, il est quasiment 18h30,
07:17et on fait un tour d'horizon avec Mohamed Vidal, mais on poursuit le débat.
07:19Emmanuel Macron a promis que tous les foyers seront à nouveau raccordés à l'eau à partir de samedi,
07:25à Mayotte, priorité à l'eau potable pour les Mahorais qui manquent de tout.
07:29Les denrées alimentaires et sanitaires vont s'accélérer, a assuré le président,
07:33évoquant des livraisons par voie routière et par hélicoptère.
07:36François Bayrou ne passera pas l'hiver, c'est ce qu'a prédit le leader des Insoumis.
07:41Dans Le Parisien, Jean-Luc Mélenchon promet une motion de censure dès le 16 janvier.
07:45Pour lui, sans majorité sur le budget, le Premier ministre usera du 49.3 et donc sera censuré.
07:51La Russie a tiré des missiles balistiques sur Kiev ce vendredi matin.
07:55Une personne a été tuée et des ambassades ont été endommagées.
07:58Une réponse de Moscou à une frappe ukrainienne contre une usine chimique russe.
08:01Le président russe Vladimir Poutine a juré que Moscou répondrait à toutes les attaques ukrainiennes contre le sol russe.
08:08Merci beaucoup, Maureen.
08:10Et on se reparle avec nos invités de la condamnation d'Elias Dimzhalen à 5 mois de prison avec sursis.
08:19Pierre-Henri Bovis, vous souhaitiez réagir aux propos tenus par l'avocat d'Elias Dimzhalen.
08:25Mon confrère est dans son rôle, mais lorsqu'il dit que le procès a accouché d'une souris et qu'on est très loin du déballage médiatique,
08:32son client a été reconnu coupable, il me semble.
08:35Son client a été condamné.
08:37On commande, justement.
08:39Il risquait un an d'emprisonnement, je l'ai dit tout à l'heure.
08:41Le procureur a requis 8 mois, il en a eu 5.
08:43Mais vous savez, chez les avocats, on dit toujours que la parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée.
08:48Ce que disait Talleyrand.
08:50Je trouve qu'on en a eu, encore là, un bon exemple.
08:52Très bien. Et c'est un avocat qui le dit.
08:54Donc, on peut vous faire confiance.
08:56Juronique Jacquier.
08:57Oui, quelque part, je trouve que ce procès a accouché d'une souris.
09:00Parce qu'on l'a jugé pour provocation à la haine, pour ses propos tenus par rapport à l'intifada.
09:06Provocation publique à la haine.
09:07C'est à Paris.
09:08Mais pour moi, cet homme est un influenceur.
09:10Et cette dimension, elle n'est pas du tout prise en compte.
09:12Alors, évidemment qu'elle est difficile à appréhender avec un individu pareil.
09:16Mais enfin, quand même, non seulement on sait qu'ils font faronne,
09:19on sait que, bien qu'il risquait une condamnation,
09:23il s'est affiché avec Éric Coquerel pour, là encore, jouer la provocation.
09:29On va écouter Éric Coquerel juste après vous.
09:31Oui. Et puis, il est originaire de Trappes, mais en tant qu'influenceur, quelque part,
09:36il défend régulièrement les causes liées à la Palestine, au banlieue, à l'islam.
09:41Il avait affiché son soutien à l'imam Iqwissen, qui a été expulsé.
09:45Il s'était également tenu aux côtés d'Assa Traoré après la mort de Nahel.
09:51Et aussi devant une école de Trappes pour dénoncer l'interdiction du port de la Baïa.
09:56Il était même avec des étudiants de Sciences Po, là encore, pour la défense de la Palestine.
10:00Donc, ça va loin.
10:01Donc, c'est dommage que, je veux dire, sûrement,
10:03on n'arrive pas à appréhender cette notion d'influenceur et de le condamner comme tel,
10:07parce qu'on sait qu'il ne va pas s'arrêter.
10:09Lui, quelque part, ça le galvanise avec ses troupes.
10:11Oui, mais il n'a pas été poursuivi de chef.
10:13Il a été poursuivi pour provocation publique.
10:15On est d'accord, mais donc on se rend compte qu'on n'a pas tous les outils pour calmer,
10:18pardonnez-moi, ce genre d'individus.
10:19Alors, Véronique Jaquet, vous faisiez référence à Éric Coquerel.
10:23Et il y a réagi.
10:24Ça tombe bien.
10:25Je vous propose de l'écouter.
10:29Moi, j'ai déjà dit qu'appeler à l'intifada à Paris, je ne voyais pas le sens.
10:34Même appeler de l'extérieur à l'intifada en Palestine,
10:37c'est aux Palestiniens de décider s'ils sont dans la position de pouvoir se soulever.
10:41Et malheureusement, vu le génocide en cours, je crains que ce ne soit pas le cas.
10:45À Paris, je ne vois pas tellement le sens.
10:46Louis Morin.
10:47Oui, moi, ça me fait penser à un autre procès dont le verdict est attendu ce soir.
10:52C'est celui du procès des complicités de Samuel Paty.
10:55C'est notre prochain sujet.
10:56Alors, c'est notre prochain sujet et je ne vais pas trop en parler.
10:59Mais en réalité, quelle différence avec ce procès ?
11:02Quelle différence ?
11:03Dans les deux cas, on a une provocation, une incitation
11:07à commettre potentiellement un crime terroriste.
11:11La seule différence, c'est que dans ce cas-là d'Himzalen,
11:14eh bien, ça n'a pas été suivi des faits.
11:16Et donc, la qualification en dépend.
11:19Il y aurait eu une tentative terroriste.
11:21Eh bien, ça aurait été qualifié de la même manière.
11:24Et donc, il aurait risqué, pour association de malfaiteurs terroristes,
11:2730 ans de réclusion criminelle.
11:29Donc, la réalité, c'est qu'aujourd'hui, par chance,
11:32personne n'a écouté d'Himzalen.
11:34Personne n'a eu l'idée d'aller commettre une intifada armée.
11:38Personne n'a écouté ses propos lorsqu'il a dit
11:41que Macron et Biden étaient complices du génocide palestinien.
11:44Mais de toute évidence, c'est bien une incitation à la haine
11:46qu'il a commise.
11:48Ça pose évidemment la question du séparatisme
11:50et, par ailleurs, des provocations, du laisser-faire de l'État
11:54au regard des provocations antisémites qu'il y a eu.
11:57Puisque dans le procès même d'Himzalen,
12:00il est venu avec un certain nombre de soutiens
12:02qui sont venus dans la salle d'audience
12:04en portant, par exemple, des kippas en forme de pastèques.
12:07Oui, parce que pour lui, c'est une victoire.
12:09Il vit au effort. C'est un pied de nez, en fait.
12:12Mais ce sont des actes insupportables dans la République.
12:15D'avoir, au sein même d'une salle d'audience,
12:17l'idée d'avoir des kippas en forme de pastèques
12:20qui sont de toute évidence.
12:21Vous l'avez senti touché ?
12:22Visiblement, il n'a pas pris la mesure de la sanction.
12:26Cela dit, l'avantage de la prison ex sursis,
12:29c'est que s'il est amené à réapparaître
12:32pour les mêmes faits devant un tribunal,
12:33le sursis tombera.
12:34Et il ira en prison, de manière ferme.
12:37C'est pour ça que je dis que cette sanction
12:40est aussi proportionnée.
12:42Puisque s'il fait le malin au tribunal,
12:44très bien, grand bien lui fasse.
12:46C'est le cas.
12:47Mais si demain, il est amené à être recité
12:50devant un tribunal correctionnel pour les mêmes faits,
12:52le sursis tombera.
12:53Mais enfin, c'est cinq mois de prison
12:56avec sursis pour le moment.
12:58Sincèrement, ça n'a pas l'air de l'avoir bouleversé.
13:01Après, on est sur des propos, encore une fois.
13:04Du gras, très purement.
13:05Sur le point de droit, si jamais il était recondamné
13:07et par exemple à cinq mois, cette fois-ci, en ferme,
13:09on sait aussi que cinq mois, vous n'allez pas en prison.
13:12C'est un petit détail.
13:13Concrètement, par contre, ce qui est important,
13:15c'est qu'on est dans une période de tension
13:17et que ce genre de propos tenus par ce monsieur
13:20ne jouent en rien dans l'apaisement national.
13:23J'ai bien aimé que vous passiez, Eric Coquerel.
13:25On voit la frontière entre un opposant,
13:30Eric Coquerel, qui est clairement LFI,
13:32mais qui reste dans le champ républicain
13:35et dans le respect des institutions.
13:37Et des propos comme ça, qui finalement servent à quoi
13:40si ce n'est à faire dynamite
13:42et peuvent entraîner des esprits encore plus faibles.
13:45Et voyez, ce propos comme ça,
13:47bien sûr, on peut dire que ce n'est pas grave, etc.
13:50Si c'est grave, c'est parce qu'il y a des mitraillettes qui tuent,
13:54mais il y a aussi des mots qui tuent.
13:56Et notre société a besoin d'apaisement et pas d'incendiaire.
13:59On va marquer une pause et sur Europe 1 et sur CNews.
14:02Et vous y faisiez référence, Louis Morin.
14:04On va parler de Samuel Paty juste après,
14:07avec Tanguy Hamon qui suit ce procès.
14:10Et on attend ce verdict avec attention.
14:13Et j'espère qu'on ne sera pas déçus, là aussi.
14:15Non, c'est un procès important.
14:16C'est un procès important.
14:17A tout de suite sur Europe 1 et sur CNews.