Le Premier ministre François Bayrou est l’invité exceptionnel de BFMTV ce lundi 23 décembre quelques heures après l’annonce de son gouvernement.
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00:00– Je n'ai jamais prononcé, je crois, le mot accord de non-censure.
00:05– Vous souhaitez que les socialistes ne vous censurent pas ?
00:08– Non, je pense que chacun doit prendre ses responsabilités.
00:11Je pense qu'on est dans une situation du pays extrêmement difficile,
00:16la plus difficile que nous ayons connue depuis la guerre,
00:19avec un pays qui n'a pas de budget, un pays qui n'a pas de majorité,
00:27un pays dans lequel un grand nombre de Français pensent et croient
00:32qu'ils sont laissés de côté, qu'on ne fait pas attention à eux.
00:37Et ce pays-là, j'ai le devoir de lui proposer une ligne
00:40qui soit une ligne compréhensible.
00:41Et moi je vous dis, quelles que soient les opinions politiques,
00:45la grande majorité des Français pensent et croient
00:48qu'ils sont dans un pays d'insécurité.
00:51– Mais ce soir, François Bayrou, les oppositions politiques…
00:52– Ne dites pas mais, ne dites pas mais !
00:54– Je ne dis pas mais, je dis que les oppositions politiques ce soir
00:57considèrent que votre gouvernement ne correspond pas à ce qu'elles souhaitent.
00:59– Eh bien que les oppositions politiques…
01:01– De gauche en particulier.
01:02– Que les oppositions politiques prennent les responsabilités
01:06ou fassent les déclarations qu'ils veulent.
01:09Moi, ce que je souhaite, ce que je veux et ce que j'essaierai d'imposer,
01:16c'est que ce type de sentiment profond d'inquiétude,
01:22de bouleversement parmi les Français, ça trouve une réponse.
01:27Et que cette réponse soit faite par des personnalités
01:31et des sensibilités modérées, équilibrées et qui croient à l'état de droit.
01:38– François Bayrou…
01:38– Modérées, équilibrées et qui croient à l'état de droit.
01:42Je suis un responsable du grand courant, du centre du pays.
01:47Et je dis qu'il faut sortir de ce constat d'impuissance.