• il y a 15 ans
Dans la nuit du 15 au 16 mai 2009, la police, l'Etat, déloge les Enfants de Don Quichotte de manière assez violente et en négligeant ses promesses en faveur du respect des lois sociales et de la constitution, ainsi que les promesse de campagne du candidat Nicolas Sarkozy ("et je veux que dans 2 ans, si je suis élu, plus personne ne soit obligé de dormir dehors").

Le mouvement EDQ avait permis suite à son action en 2006-2007, de fédérer les associations en lien avec le logement et la précarité sous un collectif d'associations unies (32 grands collectifs et fondations, 800 associations). Le mouvement s'inquiète de la crise du logement qui ne touche pas que les populations clochardes et alertait que la situation était en train de se dégrader avant la crise (les indicateurs de la catastrophe des subprimes, la crise du pouvoir d'achat et du chômage qui pointait avant la crise mondiale, la répression des habitats alternatifs et "décroissants", les modes d'endettement du citoyen favorisés par l'équipe de Sarkozy alors ministre de l'économie puis de l'Intérieur et d'Etat et qui mèneront à la crise réelle).

Tout ceci, les Don Quichotte l'avaient annoncé par diverses voix en mettant en garde contre ce qui se profilait de grave pour la santé de la France et de l'économie mondiale. Il s'avère qu'ils avaient raison et qu'il est donc important pour le pouvoir de faire taire leur capacité de prévision et d'expression du citoyen.

Or, tout ceci place alors l'Etat dans une situation hors-la-loi : interdire aux usagers de s'exprimer et d'être au coeur de leur prise en charge. Non seulement parce qu'il y a répression lors de leur manifestation, mais qu'en plus, leur expression est muselée, leur concertation est dispersée, leur demande est atomisée. Tout ceci est en profonde violation de la loi et de l'action sociale, l'Etat est condamnable sur plusieurs points, la démocratie est écrasée, la République ne tient plus son rôle vis-à-vis du citoyen.

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