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00:00Il est 17h33, merci d'être avec nous sur Europe 1, on marche sur la tête, version Noël continue avec Sarah Salman, avec Gauthier Lebret, avec Philippe Guybert et avec Vincent Roy.
00:10Juste avant la pause, j'évoquais l'interview ce matin d'Henri Guénaud, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, invité de la grande interview sur Europe 1 et CNews ce matin.
00:22Il répondait à Thomas Bonnet, il m'a beaucoup surpris, Henri Guénaud, il a été interrogé sur la nomination de Gérald Darmanin au ministère de la Justice et pour lui c'était une mauvaise idée.
00:32Alors je vous propose de l'écouter.
00:34Je ne suis pas certain que c'était le meilleur endroit où le nommer. Pourquoi ? Parce qu'il y a quand même un problème symbolique, je trouve, à nommer l'ancien ministre de l'Intérieur, avec toutes les tensions que celui-ci a pu avoir avec la justice, avec à la fois le garde des Sceaux, les magistrats, etc.
00:54On se souvient des manifestations qu'il participait, de la police contre la justice, alors il faisait son travail de ministre de l'Intérieur, il s'est défendu des policiers, c'était son rôle.
01:04Mais le nommer au ministère de la Justice, ce n'est pas forcément un message de conciliation et d'apaisement envoyé aux magistrats.
01:12La meilleure façon d'y arriver, c'est plus dans la réflexion apaisée que dans la provocation.
01:19C'est surprenant comme prise de position de la part d'Henri Guénaud, Gauthier Lebret.
01:25Je pense que c'est parce qu'il était au ministère de l'Intérieur, qu'il a eu des tensions avec les magistrats, qu'il connaît bien le problème des policiers, que c'est intéressant de le nommer ministre de la Justice.
01:37C'est vrai que Gérald Darmanin a participé à cette fameuse manifestation où on a entendu le problème de la justice, c'est la police,
01:44qu'il a lui-même critiqué le placement en détention provisoire des policiers après les émeutes et après l'affaire Nahel, en expliquant qu'un policier n'avait pas à aller en détention provisoire.
01:54Et puis plus récemment, il a critiqué les réquisitions du parquet contre Marine Le Pen et voulant la rendre inéligible avec l'exécution provisoire dès mars prochain.
02:01C'est pour ça, c'est pour aller se frotter aux magistrats que c'est intéressant de la voir.
02:06Il parle de problématique en termes de symbole.
02:08Justement, je trouve que le symbole est excellent. Regardez le symbole depuis 48 heures, ça fait tellement parler.
02:13Il met les projecteurs sur la justice, sur le problème de rapidité, le problème d'exécution de peine, le problème de manque de moyens.
02:20Et ça va être assez intéressant, ça va être l'événement politique après les fêtes de fin d'année à suivre avec évidemment Bruno Retailleau.
02:29Je suis assez surprise de l'analyse de Henri Guaino dans la mesure où je pense, comme Gauthier, que c'est l'inverse.
02:34Il va pouvoir s'appuyer sur son expérience de ministre de l'Intérieur parce qu'il a identifié toutes les failles de la chaîne pénale.
02:39Et fort de cette expérience, il va savoir exactement quoi faire.
02:43Et là, il le démontre, il voit tout de suite qu'est-ce qu'il faut des courtes peines.
02:48Comment les mettre en place ? Quels sont les retours d'expérience ? J'en parlais tout à l'heure dans les pays scandinaves, ils le font.
02:53Et c'est beaucoup plus efficace en termes de récidive que ce qu'on fait actuellement, où il y a, par exemple, beaucoup de peines qui ne sont jamais exécutées pour les courtes peines.
03:01Là, il veut exactement l'inverse. Donc, créer des places de prison, il fait exactement tout ce qu'il faut.
03:06Et c'est parce qu'il a eu cette expérience au ministère de l'Intérieur.
03:09Alors après, pour les réquisitions de Marine Le Pen, il les a critiquées quand il était ministre de l'Intérieur.
03:14Non, il n'était plus ministre, il était député.
03:17Merci de cette précision. Là, il ne le ferait pas. Il était député.
03:21Vincent Roy.
03:22Oui, la palissade, la nomination de Gérald Darmanin est évidemment une nomination politique.
03:29Titre d'un film de Jean-Luc Godard, Soigne ta droite. Il faut soigner Marine Le Pen.
03:35Évidemment, il arrive à point nommé. C'est celui qui, bon an, mal an, peut faire en sorte que s'il y a, de la part de NFP, une motion de censure déposée lors du discours de politique générale,
03:49et bien, immédiatement, en tous les cas, pour un laps de temps déterminé, Marine Le Pen peut s'abstenir.
03:55La nomination, elle est politique en cela qu'elle est d'abord stratégique.
03:59Je pense aussi l'inverse.
04:00Philippe.
04:01Marine Le Pen, justement, le duo Darmanin-Retailleau, elle n'a pas envie de le laisser longtemps tranquillement.
04:07Il y avait un député RN qui disait, dans les colonnes du Figaro, en off, donc sous anonymat,
04:14vous pensiez, au moment de la censure contre Michel Barnier, vous pensiez réellement qu'on allait laisser Bruno Retailleau dérouler tranquillement sans le censurer ?
04:21Je ne crois pas que ce soit la raison essentiellement.
04:23Il y en a plusieurs.
04:24C'est l'une des raisons.
04:25La raison de la censure, elle est bien au-delà de ça.
04:28Elle renvoie Marine Le Pen à son processus judiciaire.
04:32Tu sais que les raisons peuvent être multiples.
04:33Oui.
04:34Philippe Hiberge, je voudrais d'abord vous entendre sur les propos d'Henri Guaino.
04:38Oui, moi aussi je suis surpris parce que je trouve que c'est une provocation raisonnable,
04:43dans la mesure où Gérald Darmanin est un professionnel de la politique.
04:47Et vous voyez que sa première réaction aux critiques du syndicat de la magistrature
04:53est justement de dire mais je discuterai avec tout le monde.
04:55Il y a eu une provocation comme garde des sceaux bien plus importante que Gérald Darmanin.
05:00C'était Éric Dupond-Moriti qui est rentré, le lendemain de sa nomination,
05:07il était en conflit avec les magistrats et avec l'ensemble des magistrats,
05:11pas avec le syndicat de la magistrature.
05:13Mais de par sa carrière en tant qu'avocat.
05:14De par sa carrière en tant qu'avocat, de par les rapports qu'il avait eus avec un certain nombre de magistrats,
05:19de par son intervention dans un certain nombre d'affaires,
05:21et qu'en termes de provocation des magistrats, ça a été bien pire.
05:25Et je ne suis pas sûr que Gérald Darmanin soit dans la provocation à l'égard des magistrats.
05:31Je pense qu'il est politiquement trop intelligent pour cela.
05:35Et vous verrez qu'il fera des écarts par rapport à Bruno Rotaillou.
05:43Je prends le pari ici et que de temps en temps il se montrera aussi chef de son administration.
05:49C'est bien au combat de coq dont on parlait tout à l'heure aussi.
05:51Au combat de coq et au combat d'administration.
05:53Vous avez raison sur la provocation.
05:55C'est vrai qu'Eric Dupond-Moretti, par rapport à son comportement dans certaines cours d'assises pour des clients qu'il défendait,
06:00c'était une provocation bien plus importante que Gérald Darmanin, c'est sûr.
06:03Gauthier Lebret ?
06:04Oui, je pense qu'au final, les magistrats ont intérêt à avoir un ministre fort politiquement
06:11s'ils veulent que le budget augmente et donc qu'il y ait des retombées financières pour la justice.
06:17Et au final pour eux, pour avoir de meilleures conditions de travail.
06:21Donc il va y avoir un dialogue après les fêtes de fin d'année.
06:26Gérald Darmanin leur a donné hier son numéro personnel à Amiens
06:29puisqu'il a rencontré ses premiers magistrats depuis qu'il est ministre hier.
06:34Et donc c'est toujours pareil, il y a des frictions au début.
06:37Alors Eric Dupond-Moretti, elles ont duré longtemps.
06:39Jusqu'à la fin, jusqu'au dernier jour.
06:41Jusqu'au dernier jour.
06:42Jusqu'à la fin de la magistrature, lui a pourri tout son mandat.
06:45Pas seulement Gauthier Lebret, c'est pas le syndicat de la magistrature.
06:48C'est même des magistrats comme François Mollins, par exemple, qui étaient en conflit.
06:53Là, il y avait des raisons personnelles entre Mollins et Dupond-Moretti.
06:57Mais c'était l'un des plus rouges magistrats de France qui était en conflit ouvert avec le ministre.
07:02Je ne pense pas qu'on aura ça avec Darmanin.
07:04Non, parce qu'il n'y a pas le même passif.
07:07Après Henri Guaino, j'aimerais qu'on revienne sur les propos de Bruno Rotailleau
07:13dans un tout autre registre actuel à présent, sur Manuel Valls.
07:18Absolument.
07:19Et Gauthier Lebret, je voudrais que vous m'éclairiez justement sur ce sujet.
07:22Le ministre de l'Intérieur a défendu Manuel Valls hier.
07:26Il a répondu à un tweet de Rima Hassan qui visait le nouveau ministre des Outre-mer.
07:31Tout est venu d'une émission de radio dans laquelle était invité Manuel Valls sur France Inter
07:36et des propos tenus par un auditeur.
07:38Oui, il a invité le matin de sa prise de fonction comme ministre des Outre-mer.
07:42Et il y a un auditeur qui l'insulte, qui le traite d'étron.
07:45C'était mardi matin.
07:47Ça aurait pu en rester là.
07:49Et la France Insoumise a décidé de récupérer politiquement cette insulte
07:56avec une joie mauvaise et de féliciter l'auditeur qui avait insulté Manuel Valls.
08:04La question, c'est pourquoi la France Insoumise fait ça ?
08:06Pourquoi cette haine viscérale de Manuel Valls ?
08:08Parce que Manuel Valls a toujours été très clair sur les questions qui sont taboues à la France Insoumise,
08:13voire qui sont ambiguës.
08:14C'est-à-dire la lutte contre le séparatisme, contre l'islamisme, contre l'antisémitisme,
08:19le respect de la laïcité, tout ce qu'exècre la France Insoumise.
08:23Et donc parce que Rima Hassan n'est pas la seule.
08:25Il y a eu d'autres députés LFI qui ont relayé cette insulte.
08:30Et j'en veux pour preuve, parce qu'il faut toujours prendre des exemples par A plus B,
08:33pour prouver la proximité de la France Insoumise avec l'islamisme et l'antisémitisme.
08:37Elias Dimzalen, qui vient d'être condamné pour avoir appelé à l'intifada dans les rues de Paris.
08:43Très faiblement condamné d'ailleurs.
08:45Quelques mois de prison avec sursis tout au plus.
08:47La justice est clémente en ce moment sur ces profils-là.
08:51Il y a aussi les élèves, vous savez qui...
08:53On verra en appel.
08:55Par exemple, je pensais récemment à ce qui s'est passé pour le proviseur Maurice Ravel,
08:59qui a été menacé de mort à stage de citoyenneté.
09:03Je pense à cet élève à Tourcoing qui a giflé son enseignante alors qu'elle était voilée.
09:07Même chose, la justice a été assez clémente.
09:09Et donc tout ça pour dire que la proximité entre Eric Coquerel, par exemple, et Elias Dimzalen,
09:13c'est la preuve par A plus B de la proximité de la France Insoumise avec l'antisémitisme et l'islamisme.
09:19Et forcément, quand vous avez quelqu'un, qui plus est, qui vient de la gauche,
09:22qui lutte ardemment contre ces phénomènes-là, c'est insupportable pour ces députés LFI.
09:27Que s'est-il passé après ? Réaction donc de Manuel Valls.
09:30Bah réaction de Manuel Valls.
09:31Non, de Rima Hassan.
09:32De Rima Hassan, oui, mais Manuel Valls a réagi au propos de Rima Hassan.
09:36Non, Bruno Retailleau.
09:38Bruno Retailleau, pardon.
09:40Et donc Bruno Retailleau, d'ailleurs c'est l'un des seuls au gouvernement,
09:43a tweeté pour dire que c'était insupportable
09:46que les députés européennes relaient des insultes contre un ancien premier ministre de la France.
09:52Et il a parfaitement raison.
09:54Et on peut simplement regretter qu'il n'y ait pas plus de soutien qui monte au créneau
09:58pour Manuel Valls, y compris au sein du gouvernement d'ailleurs.
10:01Sarah Salman.
10:02Oui, c'est parfaitement inacceptable.
10:04Et je pense que ça aurait dû même être beaucoup plus modéré sur le plateau.
10:07Alors ça l'a été, mais je pense que l'auditeur aurait pu être arrêté bien avant.
10:10Parce que ça a duré à peu près 40 secondes, si je ne dis pas d'erreur.
10:14Il a été arrêté au moment de l'insulte.
10:17Au moment de l'injure publique.
10:19Vu le commencement de ce qu'il disait, on ne pouvait pas s'attendre à une fin heureuse.
10:25Donc il aurait pu être arrêté, je pense, au bout de 20 secondes, on avait compris.
10:28Donc ça c'est le premier point.
10:29Après, vous ne pouvez pas deviner qu'il allait le traiter d'étron.
10:32Non, mais bon, le début, c'est pas non plus...
10:35C'est 30 secondes pour lui montrer que c'est un incapable.
10:38Finalement, est-ce que c'est constructif ou pas ?
10:40Je ne suis pas certaine que ce soit, sur le service public, pertinent de faire ça.
10:43Sinon de faire ça, là ou ailleurs.
10:45Après, que Bruno Retailleau ait réagi, ça ne m'étonne pas.
10:47Mais d'autres auraient dû réagir aussi.
10:48Parce qu'on a Rima Hassan qui a remercié l'auditeur.
10:51Mais il y a beaucoup d'autres personnes, qui ne sont pas de LFI,
10:54qui auraient pu condamner ce qui s'est passé.
10:56Finalement, c'est toujours les mêmes qui réagissent.
10:57Donc là, c'est Bruno Retailleau.
10:58Eh bien, ça ne m'étonne pas.
10:59Mais on attend d'autres personnes.
11:01Aucun responsable politique.
11:04Et Olivier Faure, etc.
11:05J'aimerais bien les voir réagir aussi.
11:07Parce que Olivier Faure, tous ces socialistes.
11:09François Hollande.
11:10Ceux-là ne réagissent jamais.
11:11Quand il y a des attaques antisémites de Mme Rima Hassan,
11:14ils ne réagissent pas.
11:15Et là, ils se revendiquent républicains.
11:18Ce qu'ils sont, c'est le Parti Socialiste.
11:20Encore une fois, ils ont raté une occasion
11:22de condamner ce qu'il se passe au sujet de Manuel Valls.
11:24Il y a un sénateur PS, par exemple, qui a réagi.
11:26C'est Rachid Temal.
11:27Rachid Temal, il a réagi.
11:28Et c'est vrai qu'ils ne sont pas nombreux au PS à avoir réagi.
11:31Non, mais Rachid Temal est dans l'opposition à Olivier Faure.
11:34Mais effectivement, parce que non seulement il y a la détestation de LFI,
11:38mais il y a aussi la détestation du PS à l'égard de Manuel Valls.
11:42Parce que Manuel Valls est considéré comme un traître.
11:45Alors, de fait, pendant la présidentielle de 2017,
11:49Valls, après avoir participé à la primaire du PS,
11:52n'a pas soutenu Benoît Hamon et a fini par soutenir,
11:55assez rapidement d'ailleurs, Emmanuel Macron.
11:58Donc ça, ça ne lui a pas été pardonné.
12:00Mais derrière ça, il y a ce que disait Gauthier tout à l'heure
12:03sur la lutte contre l'islamisme et l'antisémitisme.
12:07Mais il y a aussi la ligne économique.
12:09C'est-à-dire que Valls, quand il était Premier ministre,
12:11a incarné une ligne économique assez libérale, assez sociale-libérale,
12:14comme on disait à l'époque.
12:16Et le PS d'aujourd'hui est en complète régression par rapport à tout ça
12:20et considère que cette ligne est ce qui a fait perdre la gauche.
12:23Donc, le PS ne défendra pas, à quelques personnalités près,
12:27personne n'ira défendre Valls.
12:29Et Valls incarne, à son insu, l'échec du quinquennat Hollande
12:35et un profond malaise au sein du Parti Socialiste
12:38qui explique la discrétion de beaucoup de socialistes à tort.
12:41Voilà, ça c'est vraiment le cas spécifique.
12:44Je ne comprends pas.
12:46J'entends tous les arguments et j'y souscris.
12:49Maintenant, voilà un individu qui a été Premier ministre,
12:52avec lequel on peut ne pas être d'accord,
12:54qui se fait traiter en public d'étron.
12:57Moi, je crois que tout le monde devrait venir le soutenir
13:02en disant qu'il est intolérable qu'un homme politique
13:05soit de cette façon-là traité d'étron.
13:08Et qu'un ministre de la République et un ministre de la République.
13:12On a Ted qui est avec nous de Lyon.
13:15Bonjour Ted.
13:16Bonsoir, bonsoir à tous.
13:18Merci d'être en direct sur Europe 1 avec nous.
13:20Vous habitez à Lyon, vous ?
13:21Exactement.
13:22Que pensez-vous de cette histoire ?
13:25J'ai écouté l'interview d'Emmanuel Valls
13:28et bien sûr des insultes qu'il a reçues.
13:30Je ne sais pas pour l'intégrité de la radio,
13:33France Inter qui ont arrêté directement cet auditeur
13:38qui a traité d'Emmanuel Valls de tous les noms.
13:41Ça m'a outré au plus haut point
13:45de traiter quand même un ministre de la République.
13:49C'est ça.
13:50C'est un homme politique, c'est un ministre de la République.
13:52Voilà.
13:53Je ne connais pas très bien l'historique d'Emmanuel Valls,
13:56je dois être honnête.
13:58Mais il a quand même donné une interview sur France Inter.
14:02C'est un ministre de la République.
14:03C'est comme les gens qui se permettent
14:05d'insulter leur professeur
14:07ou d'insulter des personnalités,
14:10des gens qui sont importants.
14:13Exactement.
14:14En fait, même s'il n'était pas ministre,
14:16on n'a pas l'impression d'être comme ça.
14:17De toute façon, on n'insulte personne.
14:19Bien sûr, on n'insulte personne.
14:21Mais dans une radio à une heure de grande écoute comme celle-ci,
14:24sur le service public,
14:27j'ai parlé beaucoup de fois
14:29avec Stéryl à l'antenne sur le service public.
14:32Je suis complètement outré par ce qui se passe,
14:36par les mots qu'ils peuvent dire,
14:39par leurs propos, par leur position.
14:42Je veux bien que des gens ont des positions,
14:44droite, gauche, il n'y a pas de problème.
14:46Mais le service public doit être impartial et il ne l'est pas.
14:48Vous saluez la réaction de Bruno Rotaillot ?
14:50Oui, je salue complètement la réaction de Bruno Rotaillot.
14:54Ça prouve bien qu'il y a encore des gens qui sont,
14:58même si Bruno Rotaillot est plus à droite
15:00et Manuel Valls est plus à gauche,
15:02qui se soutiennent mutuellement.
15:04Ce sont des collègues.
15:05Ce sont tous deux des ministres d'État.
15:07C'est ce genre d'entraide, je pense,
15:11que les Français veulent voir dans le gouvernement.
15:16Bien sûr, et pas que dans le gouvernement.
15:18Les Français, je pense, aimeraient aussi avoir une politique plus apaisée
15:21dans sa globalité.
15:23Il y a effectivement le gouvernement.
15:25Mais je pense qu'il y a un côté aussi que,
15:28lorsqu'on voit ce qui se passe à l'Assemblée nationale quotidiennement,
15:32il y a un moment donné...
15:34Mais la violence, elle est aussi dans le vocabulaire.
15:36Mais bien sûr, elle est dans le vocabulaire.
15:37Et c'est qui à l'Assemblée nationale ?
15:39La France insoumise.
15:40Notamment, bien sûr, évidemment.
15:42La plus violente dans le vocabulaire, c'est la France insoumise.
15:44C'est la France insoumise dans le vocabulaire.
15:46Mais les silences dont nous parlions tout à l'heure,
15:50et notamment d'Olivier Faure,
15:52sont des silences qui manifestent aussi une certaine violence.
15:55Et d'ailleurs, je dirais que ce n'est pas que dans le verbe la France insoumise.
15:58C'est maintenant aussi quasiment dans le corps-à-corps.
16:02Vous avez Sébastien Delogu qui fait un tête-contre-tête
16:04avec le Benjamin Hérène de l'Assemblée nationale.
16:06Vous avez maintenant des scènes d'intimidation de Thomas Porte
16:10qui lance à un député Hérène.
16:11On se retrouve dehors et on va voir ce qu'on va voir.
16:13La tête d'Olivier Dussopt sur le ballon de football.
16:15Bien sûr, mais quoi qu'il en soit,
16:17c'est un spectacle qui est juste indigne de nos institutions.
16:21Totalement, ça dénature complètement nos institutions.
16:25Et le spectacle qu'on donne aux Français,
16:27effectivement, on parlait de violence tout à l'heure,
16:29c'est un spectacle qui est juste déplorable.
16:31Merci beaucoup Ted d'avoir été avec nous.
16:33Vous faites quoi dans la vie, Ted ?
16:34Je suis dans l'immobilier.
16:36Très bien, on est ravi de vous avoir eu cet après-midi.
16:38Vous habitez à Lyon et vous revenez quand ?
16:40A Lyon.
16:41Merci beaucoup.
16:42Passez une bonne soirée.
16:43Un tout petit mot pour ces fêtes de Noël et de Hanoukka maintenant.
16:47Une pensée pour les otages israéliens à Gaza
16:50qui sont là-bas depuis plus d'un an.
16:53S'ils sont encore là-bas,
16:55on est avec eux.
16:57Une pensée pour eux.
16:58Une pensée pour eux.
16:59On appelle encore une fois leur libération
17:01et les deux otages, notamment français,
17:03qui sont toujours là-bas.
17:04Merci beaucoup Ted pour votre message.
17:06Joyeux Noël et bonne fête de Hanoukka
17:09pour ceux qui fêtent Hanoukka.
17:11Merci à vous Ted.
17:12Passez une très bonne soirée.
17:13On va accueillir Florence à présent qui est avec nous.
17:16Je voudrais terminer avec ce sujet que je voulais évoquer avec vous.
17:23L'émission s'appelle On marche sur la tête.
17:25Voilà un sujet qui montre...
17:28Oui, tout à fait.
17:29C'est notre invité qui est en ligne avec nous.
17:30Vous êtes là Florence ?
17:31Oui, je suis là. Je vous écoute.
17:33Florence, vous habitez à La Rochelle.
17:35C'est bien ça ?
17:36Absolument.
17:37Vous êtes gérante d'un tabac presse à La Rochelle
17:41qui s'appelle Le Petit Féti.
17:43Tout à fait.
17:45Et je le disais, l'émission s'appelle On marche sur la tête.
17:49Votre histoire, ce qui se passe autour de votre tabac presse
17:53illustre bien le titre de notre émission.
17:56La municipalité a installé une série de panneaux stop
17:59à quelques centaines de mètres d'intervalle
18:02sur une avenue d'un quartier résidentiel
18:04sur lequel se trouve votre enseigne, votre commerce.
18:10C'est une décision totalement absurde.
18:13Expliquez-nous un petit peu ce qui s'est passé, Florence.
18:16En fait, afin de limiter la vitesse sur cette avenue
18:19ce qui de toute façon n'a pas changé grand-chose
18:22puisque les personnes qui manquent de civisme
18:24manquent encore de civisme.
18:26On souhaitait trouver une solution avec les habitants du quartier.
18:30Il y a donc eu une réunion.
18:32Ça a fini par être des stops
18:34parce que la municipalité ne voulait pas mettre d'audane,
18:37ne voulait pas mettre de radar de façon ponctuelle.
18:40Donc on est parti sur des stops.
18:42Mais en votant les stops,
18:44on n'aurait jamais pu imaginer
18:46ce que ça allait donner comme résultat.
18:48C'est-à-dire qu'au départ,
18:50sur un côté de cette avenue,
18:52il y a trois rues qui étaient des priorités à droite
18:54et de l'autre côté, une.
18:56Donc a priori, nous avons tous pensé à quatre stops.
19:00Il y en a combien là maintenant au total ?
19:02Alors maintenant, nous sommes passés de quatre à quatorze.
19:06Quatorze stops ?
19:09Quand vous dites cent mètres d'écart,
19:11je pourrais dire qu'il y en a un
19:13où il n'y a même pas deux voitures qui rentrent.
19:19Quatorze stops autour de cette avenue ?
19:22Oui, sur 400 mètres.
19:24Et donc le résultat sur votre commerce ?
19:29Le résultat, c'est que non seulement
19:31ça n'a pas fait ralentir la circulation,
19:33c'est des arrêts,
19:35donc ça redémarre et ainsi de suite.
19:37Moi, ça ne me gêne pas plus que ça,
19:39mais ça gêne les habitants parce que c'est devant chez eux.
19:42Moi, ça a carrément fait dévier la circulation.
19:45Donc en fait, j'ai une baisse de chiffre
19:47qui fait de 400 personnes par mois,
19:51400 passages en caisse,
19:53et donc d'un chiffre d'affaires
19:55autour de 30-40%.
19:58Parce qu'au lieu de ralentir,
20:00ils contournent le quartier en fait ?
20:02Absolument.
20:03Donc ils passent par des rues qui sont des rues
20:05ou alors là, c'est minuscules,
20:07qui sont des sens uniques pour la plupart.
20:09C'est devenu un truc de fou.
20:11Et au grand dam,
20:13donc du seul commerce de proximité du quartier,
20:15Florence, parce que c'est ce que vous expliquiez,
20:17vous êtes le seul commerce de proximité
20:19de ce quartier de La Rochelle,
20:21et je disais que vous étiez tabac-presse,
20:23mais vous faites plein d'autres choses.
20:25Je fais des petites épiceries,
20:27je fais des pots de pain,
20:28j'ai le journal local,
20:30je m'en épile, tout ça.
20:32Il y a une population assez vieillissante aussi,
20:35et en fait, j'ai même vu une dame pleurer
20:37quand je lui ai dit que
20:39je pensais ne pas pouvoir continuer
20:41parce que je ne vais pas pouvoir
20:43continuer à payer les charges que j'ai
20:45dans ce contexte.
20:46Mais il n'y a pas moyen de prévenir la mairie,
20:48le département, de faire bouger un peu les choses,
20:50parce que ça devient...
20:52Vous avez contacté la mairie ?
20:54J'ai envoyé un dossier en recommandé, bien sûr.
20:56Et ils vous ont répondu ?
20:59Non, bien sûr que non.
21:01Mais qui est responsable d'avoir mis ces 14 jours-là ?
21:03C'est la voirie, en fait.
21:05Mais après, la voirie, en général,
21:07elle est sous les ordres du maire.
21:09Donc le maire, il trouve ça formidable
21:11de mettre 14 stops sur 400 mètres.
21:13Ceux qui font un stop,
21:15c'est tout le monde.
21:17En plein d'avenues et plein de rues de la Rochelle.
21:19Ça n'a aucun sens.
21:21C'est pour décourager la circulation automobile.
21:23C'est le seul objectif.
21:25Je pense que l'idée,
21:27c'est de supprimer complètement les voitures.
21:29Oui, parce que pour ralentir,
21:31il y avait d'autres solutions.
21:35Si vous voulez, pour une ville qui dit zéro carbone,
21:37alors là, pour le coup,
21:39ça marche moins bien.
21:41Mais c'est un ami de Mme Hidalgo, ce maire ?
21:43Je pense, oui. Je pense que le soir,
21:45il se téléphone pour voir le lendemain ce qu'ils peuvent faire.
21:47Qui est le maire de la Rochelle ?
21:49C'est M. Fontaine.
21:51Mais il faut qu'on l'appelle quand même.
21:53C'est incroyable,
21:55parce que ce monsieur a une industrie de bateau
21:57qui existe toujours,
21:59donc lui, il se déplace sur nous, il n'est pas concerné.
22:01Mais voilà.
22:03Par contre, la pollution pour les bateaux,
22:05là, il n'y a zéro problème.
22:07Mais le zéro carbone dans la ville, on le multiplie.
22:09Il faut essayer de l'appeler.
22:11On va essayer de l'appeler demain,
22:13M. Fontaine. On va essayer de régler
22:15votre problème. Ce n'est pas possible.
22:17Écoutez,
22:19j'aimerais.
22:21En fait, il habite dans le quartier depuis un an.
22:23Il est emménagé il y a un an dans le quartier,
22:25donc je me suis permis d'aller lui déposer
22:27un dossier. Puis après, quand j'ai
22:29lancé une pétition, où j'ai plus de 550
22:31signatures, je suis allée lui déposer
22:33dans sa boîte aux lettres, en lui demandant
22:35de ne pas m'assassiner. Mais rien,
22:37il n'est même pas passé me voir, alors que c'est à 30 mètres.
22:39Donc, aucune réponse.
22:41Il ne répond pas à vos sollicitations.
22:43Non.
22:45Écoutez, Florence,
22:47on va essayer de le contacter.
22:49Nous, on va essayer de prendre contact.
22:51Peut-être qu'il n'est pas là en ce moment.
22:53Il peut décrocher son téléphone.
22:55On peut en tous les cas essayer de contacter
22:57la mairie ou les personnes
22:59qui travaillent avec lui. On va essayer de trouver une solution.
23:01En tous les cas, Florence,
23:03votre histoire est totalement dingue.
23:0514 panneaux
23:07stop sur un quartier
23:09de 400 mètres.
23:11C'est totalement dingue.
23:13Florence, on vous souhaite de passer une bonne soirée. On vous recontacte.
23:15Évidemment, on essaiera de vous recontacter
23:17demain dans l'émission. D'accord ?
23:19Merci infiniment.
23:21Ça vous fait réagir, Philippe ?
23:23Non, mais je constate
23:25qu'il y a toute une série de maires
23:27qui ont décidé d'empêcher, en réalité,
23:29d'empêcher la circulation automobile.
23:31À la limite, on pourrait partager
23:33l'objectif en soi.
23:35Mais le problème, c'est que ces maires,
23:37c'est le vrai à Paris,
23:39ne fonctionnent qu'à la contrainte.
23:41C'est-à-dire qu'ils compliquent considérablement la vie des gens
23:43sans proposer de solution.
23:45Sans proposer de solution.
23:47Donc, si vous ne voulez pas prendre votre voiture, vous faites comment ?
23:49C'est ça.
23:51C'est un commerce de proximité.
23:53C'est ça.
23:55Dommage collatéraux, si j'ose dire,
23:57de leur décision.
23:59Merci à Vincent Roy, Sarah Salman,
24:01Gauthier Lebret.
24:03Et on se retrouve, bien sûr, demain.
24:05On marche sur la tête, version Noël, pour la dernière
24:07de la semaine et pour la dernière avant les vacances de Gauthier Lebret.
24:09Absolument.
24:11Je serai loin de Philippe Guibert.
24:13Je serai loin de Gauthier Lebret.
24:15Dans un instant,
24:17c'est Nelly Denac pour Punchline
24:19sur Europe 1 et sur CNews.
24:21Bonne soirée et à demain.
24:2316h pour On marche sur la tête.
24:25À demain.

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