• hier

Category

🗞
News
Transcription
00:00Nous accueillons sur Europe 1 et Vous, Jean-Éric Branat, bonjour.
00:03Bonjour.
00:04Spécialiste des Etats-Unis, maître de conférences à l'université Paris 2, Panthéon à Sasse.
00:10Jean-Éric Branat, nous parlions de l'arrivée prochaine d'un Donald Trump, président élu.
00:15Dans moins d'un mois, il sera à la Maison Blanche.
00:18Et alors, j'ai envie de vous poser la question, quelle mouche a piqué le président élu ?
00:22Il a une liste de cadeaux au Père Noël phénoménal.
00:26Panama, le Canada, le Groenland.
00:29Pourquoi de telles déclarations si tonitruantes ?
00:32Selon vous, de la part de Donald Trump, à moins d'un mois d'arriver à la Maison Blanche ?
00:35Écoutez, on vient de faire un retour dans le passé assez extraordinaire.
00:39Si vous vous remettez en 2017, ou plutôt de 2017 à 2021,
00:44vous aviez ce genre de déclarations quasiment toutes les semaines.
00:48Donald Trump a l'habitude de troubler le jeu politique et médiatique
00:53avec des déclarations à leur porte-pièce qui ont l'air de nous mener nulle part,
00:57qui sont biologiques et sur lesquelles tout le monde se met à disserter.
01:00D'ailleurs, vous avez entendu, depuis quelques jours, on nous parle du canal de Panama,
01:04de sa création, de comment il a été fait sous l'égide des États-Unis.
01:10On nous parle des relations avec le Canada en expliquant qui a fait le plus.
01:16On nous parle du Groenland en expliquant qu'il y aurait des moyens supplémentaires.
01:22Tout ça, ce n'est pas sérieux.
01:23En réalité, ce que nous fait Donald Trump, c'est qu'il est en train de noyer le poisson
01:28parce que l'urgence actuellement pour Donald Trump, c'est de faire accepter son cabinet,
01:33sachant que certains ont de vraies difficultés pour pouvoir convaincre,
01:37que ce soit Petexet qui est pressenti pour la défense,
01:40que ce soit Kennedy pour la santé,
01:42que ce soit Tulsi Gabbard pour les renseignements,
01:46qu'il a des problèmes actuellement avec sa propre majorité,
01:50qu'il a contredit lorsqu'il y avait un accord à faire sur le budget il y a quelques jours,
01:57qu'il a une majorité très relative à la Chambre, à peine trois voix,
02:02qu'il nous a annoncé beaucoup de choses pour le 20 janvier, je vous le rappelle quand même,
02:08dans l'ordre et en allant assez rapidement,
02:11une paix qui serait rétablie en 24 heures en Ukraine,
02:152000 milliards d'économies dans le budget des États-Unis,
02:1911 millions de personnes qui allaient être expulsées,
02:22bien sûr tout cela est impossible à faire sur le début de son mandat,
02:26ou même sur l'ensemble de son mandat,
02:28alors il va nous parler de beaucoup d'autres choses qui vont nous occuper,
02:31et c'est d'ailleurs ce qu'on fait.
02:33Un écran de fumée selon vous par le président élu.
02:36Tout de même, pour le Panama, le président élu Donald Trump dit
02:39que notre marine et notre commerce ont été traités de manière injuste,
02:43les frais imposés sont ridicules, très injustes,
02:46d'autant que quand on sait la générosité dont a bénéficié le pays,
02:51la veille de Noël, il a réitéré, c'est un pays qui nous arnaque, déclare Donald Trump.
02:55Vous avez rappelé, Jean-Rick Branagh, les liens historiques
02:58qui lient les États-Unis avec le canal de Panama.
03:02Il a également des velléités sur le Canada, dont il voudrait faire un 51e état,
03:07et le Groenland. Expliquez-nous,
03:09est-ce que ce sont des velléités territoriales qui sont anciennes ?
03:13Non, mais encore une fois, on peut en parler aussi longtemps que vous voulez,
03:18mais il n'y a rien de sérieux du tout là-dedans.
03:22Avec le Canada, la difficulté est dans les échanges commerciaux.
03:26Ce que nous dit Donald Trump à travers ces trois points, d'ailleurs,
03:30c'est que sa politique étrangère sera agressive,
03:33comme elle a pu l'être au cours de son premier mandat.
03:36Que ce soit sur des échanges commerciaux,
03:38au cours de son premier mandat, il a renégocié l'ALENA,
03:41c'est-à-dire cet accord qu'il y a en Amérique du Nord
03:44entre le Mexique, les États-Unis et le Canada.
03:47Aujourd'hui, il aimerait aller un petit peu plus loin,
03:50parce qu'il trouve qu'il n'a pas obtenu suffisamment,
03:53et donc il cherche à mettre en difficulté les Canadiens,
03:56ce qu'il avait déjà laissé entendre pendant sa campagne,
03:59puisqu'il expliquait que les Canadiens ne faisaient pas le travail,
04:03notamment sur l'immigration, et il veut le faire également avec le Mexique,
04:07puisque vous ne l'avez pas cité,
04:09mais ça fait partie aussi de l'élité de Donald Trump.
04:13Pour le Panama, il s'agit de montrer de la même façon que...
04:18Alors là, le message reste plutôt aux Chinois,
04:21que dans ce secteur-là, tout comme au Groenland,
04:25ce qu'il y a à gagner, ce sera plutôt pour les États-Unis
04:28et pas pour les autres pays du monde.
04:30Et en mettant une pression particulière sur les dirigeants du Panama
04:34et sur les dirigeants danois,
04:36il leur explique qu'il vaut mieux se ranger du côté des États-Unis
04:39plutôt que de laisser venir les Chinois ou les Russes
04:42sur des terrains de jeu qui sont plutôt américains,
04:45parce que ces pays-là ont besoin du parapluie américain.
04:48C'est assez finement joué,
04:50c'est un message qui est relativement bien compris par ces pays,
04:54mais ça n'a évidemment rien à voir avec une revendication territoriale
04:59qui est absolument impossible.
05:01Donc vous nous expliquez qu'il nous refait le coup de 2016-2017
05:04avec ses propos un peu ahurissants auxquels il nous avait habitués.
05:08Pourtant, pendant la campagne, on avait vu un Donald Trump
05:10qui paraissait plus assagi.
05:12Selon vous, rien n'a changé ?
05:14Si, beaucoup de choses ont changé.
05:17En réalité, ce qui a changé, c'est qu'aujourd'hui,
05:19Donald Trump est devenu un véritable conservateur,
05:22ce qui n'était pas au cours de son premier mandat.
05:25Au cours de son premier mandat, c'était un PDG
05:27qui voulait diriger les États-Unis comme une grosse entreprise.
05:30Aujourd'hui, c'est toujours un ancien PDG
05:33qui veut faire du commerce et de la prospérité
05:37pour les États-Unis un axe majeur.
05:40On va ajouter quand même ce conservatisme qui s'est ajouté,
05:44qui satisfait d'ailleurs le camp républicain pleinement,
05:48et puis pleinement aussi la population américaine qui a voté pour lui.
05:52Il y a aujourd'hui un désir de retourner vers une stabilité conservatrice,
05:57notamment au niveau des valeurs,
05:59et Donald Trump porte cela pleinement dans son second mandat.
06:04C'est quelque chose qu'on va voir très vite se développer.
06:07Donald Trump est-il la principale source de préoccupations ?
06:10Faut-il s'inquiéter du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche ?
06:12Est-il une menace, un danger ?
06:14On va se poser la question dans un instant.
06:16On se demande s'il faut s'inquiéter
06:18des propos ahurissants, tonitruants de Donald Trump.
06:21Avec Jean-Éric Branat, toujours avec nous,
06:23spécialiste des États-Unis, maître de conférences
06:25à l'Université Paris de Panthéon-Assas.
06:27Jean-Éric Branat, vous nous disiez qu'il ne fallait pas
06:29trop s'inquiéter des prétendues velléités territoriales de Donald Trump.
06:34En revanche, ce qui alimente beaucoup de discussions,
06:37c'est le rôle trouble que joue Elon Musk
06:40dans la transition entre les deux administrations.
06:43C'est l'homme le plus riche du monde.
06:44Il est devenu l'un des meilleurs amis de Donald Trump pendant cette campagne.
06:48Il va rentrer dans l'administration.
06:50Quel rôle exact joue aujourd'hui Elon Musk auprès de Donald Trump ?
06:54Alors, je pense qu'effectivement, il y a un point d'inquiétude
06:58assez fort avec Elon Musk.
07:00Pas forcément d'ailleurs pour ce que l'on peut croire.
07:03Ce qu'il faut comprendre avant tout,
07:05c'est qu'il n'est pas ministre,
07:07contrairement à ce qui a beaucoup été dit.
07:09Il est conseiller spécial chargé de dégraisser le mammouth,
07:14dirait-on, dans notre pays.
07:16Pour reprendre une phrase qu'il avait eue...
07:19Et il sait faire d'ailleurs dégraisser le mammouth.
07:22Il sait faire dans ses affaires à lui,
07:24c'est-à-dire du côté de Twitter,
07:26parce que la violence américaine
07:29fait qu'on peut être renvoyé de son emploi privé très rapidement,
07:33du jour au lendemain.
07:34Il n'y a pas de contrat de travail,
07:35donc ça va très vite.
07:36Maintenant, ce n'est pas tout à fait la même chose dans l'administration.
07:39Et l'administration, si elle a des fonctionnaires,
07:43c'est pour pouvoir fonctionner.
07:45C'est très compliqué d'enlever...
07:48D'enlever quoi d'ailleurs ?
07:50D'enlever des preuves, d'enlever des policiers,
07:53d'enlever des militaires,
07:54d'enlever des agents qui sont en technique
07:58ou d'entretien ou opérationnel à droite ou à gauche.
08:02Ça va être quelque chose d'assez monumental
08:06si Elon Musk passe à l'action.
08:09Or, il est en train de passer à l'action.
08:12Alors comment ?
08:13Eh bien, il a, avec Donald Trump, bien sûr,
08:17créé un groupe de sénateurs et de représentants,
08:21de députés qui sont chargés de ce fameux DOJ,
08:25ce département qui est chargé de dégraisser ce mammouth
08:29pour pouvoir faire voter des lois ad hoc
08:32qui vont permettre de renvoyer des gens,
08:35de réduire des crédits.
08:37Et ça risque effectivement de faire beaucoup de dégâts.
08:41Maintenant, on n'arrivera pas aux 2 000 milliards de dollars
08:45qu'il a annoncés,
08:46puisque c'est un tiers du budget des Etats-Unis
08:48et que c'est bien sûr impossible à faire.
08:51Mais ça arrivera à quelques centaines de millions
08:54et ça suffit à faire beaucoup de désespoir pour beaucoup de gens
08:58qui d'abord perdront leur emploi pour certains
09:01et puis pour d'autres qui perdront des services essentiels.
09:04Reste à voir lesquels.
09:06Bien sûr, il ne pourra pas toucher à l'armée.
09:09Jamais les Républicains ne le laisseront faire.
09:12Et c'est là quand même le plus gros budget des Etats-Unis.
09:15C'est 850 milliards de dollars.
09:18Il peut toucher à l'éducation, mais ce n'est pas comme en France.
09:22L'éducation est un tout petit ministère aux Etats-Unis
09:25puisque c'est une compétence des Etats.
09:27Et en réalité, ce qui est compétence fédérale,
09:30c'est ce qui permet de faire du bien commun.
09:33C'est par exemple s'occuper des étudiants handicapés,
09:37de ceux qui ont besoin spécifique pour l'éducation
09:43et toucher à ces populations.
09:45C'est d'une violence extrême.
09:47Donc je ne vois pas trop comment Elon Musk va arriver
09:51à faire ce qu'il a annoncé.
09:54D'ailleurs, je rassure tout de suite qu'il n'est pas tout seul.
09:57Il y a également Vivek Ramaswamy avec lui.
10:00Ils sont deux patrons, ce qui veut dire que dès le départ,
10:03Donald Trump n'y croit pas réellement
10:05ou ne croit pas réellement que Elon Musk restera là
10:08jusqu'à la fin certainement.
10:10Sinon, il n'aurait mis qu'une seule tête
10:12à la tête de ce service qui, rappelons-le,
10:14n'est même pas un ministère.
10:16Jean-Rick Brana, accueillons ensemble Gaëtan
10:18qui est avec nous, un auditeur européen.
10:20Bonjour Gaëtan.
10:21Oui, bonjour.
10:22Bonjour, vous nous appelez du Vaucluse d'où exactement ?
10:25Du Vaucluse d'un côté d'Avignon, du côté de Carpentras.
10:29Eh bien, bienvenue sur Europe 1.
10:31Gaëtan, vous suivez cette arrivée prochaine
10:35dans moins d'un mois de Donald Trump.
10:37Est-ce que le président élu américain,
10:39avec ses propos, avec ses phrases ahurissantes
10:44et avec Elon Musk dans ses bagages,
10:46il va s'installer à la Maison Blanche,
10:47est-ce que cela vous inquiète ?
10:49Alors non, moi je ne fais pas partie
10:51de ceux qui sont inquiets de ça
10:55pour plusieurs raisons.
10:56La première, c'est que tout le monde oublie
10:58que Trump a déjà été président des Etats-Unis.
11:00Il est présenté comme le grand malade
11:03qui fait n'importe quoi, qui dit n'importe quoi,
11:05mais on oublie quand même qu'il a déjà été président des Etats-Unis.
11:08Vous n'avez pas vu de guerre
11:09quand Trump était président des Etats-Unis.
11:11Vous avez vu des guerres créées par les Etats-Unis ?
11:13Il y a eu des situations intérieures, conflictuelles.
11:16On se rappelle d'une personne qui avait été tuée à Charlottesville,
11:19on se rappelle des émeutes qui avaient eu lieu.
11:21Oui, bien sûr, et ça c'est pareil,
11:22quels que soient les présidents.
11:23Aux Etats-Unis, il y a des problématiques de ce type-là,
11:27quels que soient les présidents.
11:28Moi, je parle de ce qu'il avait véritablement fait et initié.
11:31Je ne vois pas de guerre pendant son mandat.
11:33Tout le monde me dit qu'il est super dangereux,
11:35mais c'est quand même le seul qui n'a pas créé de nouvelles guerres
11:37au niveau international.
11:38Votre intervenant, tout à l'heure,
11:40parlait de politique étrangère agressive.
11:42Il a quand même prouvé qu'il a été capable
11:44de ne pas aller sur ce type de sujet-là.
11:47Donc moi, je ne suis pas trop inquiet par rapport à ça.
11:49Et je n'ai pas vu non plus les Etats-Unis
11:51tomber dans les affres du nazisme
11:53pendant la présidence de Trump.
11:55Donc vous voyez, je ne fais pas partie de ceux qui sont inquiets.
11:58Vous vous rappelez qu'il n'a quand même pas participé
12:00à maintenir une certaine stabilité de l'ordre mondial,
12:03puisqu'il est allé saluer Kim Jong-un en Corée du Nord,
12:07il a rompu le lien avec l'Iran,
12:09il a mis à dos certains de ses alliés historiques,
12:12on pense à l'Europe notamment.
12:14Alors certes, il n'a pas déclenché de nouvelle guerre,
12:16mais on ne peut pas dire qu'il avait une politique étrangère
12:18particulièrement apaisée.
12:20Non, mais moi je vois le résultat, si vous voulez.
12:23Effectivement, tout ce que vous dites est vrai,
12:25mais il n'empêche que le résultat,
12:27c'est que pendant ces 4 ans que je crois
12:29de mandat de président des Etats-Unis,
12:31il n'y a pas eu de guerre.
12:33Il y en a eu avant lui, avec Obama notamment,
12:35un des plus grands faiseurs de guerre des Etats-Unis,
12:38et il y en a eu après, mais il n'y en a pas avec lui.
12:40Donc ça, moi je suis désolé, je reste factuel,
12:43je regarde déjà les actes concrets.
12:45On nous annonce beaucoup de choses dans les médias,
12:47mon Dieu il est fou, pareil avec Musk,
12:49Musk c'est quelqu'un qui a déjà tout.
12:52Et moi je suis beaucoup moins inquiet
12:54des actions de gens qui ont déjà tout
12:56que de gens qui n'ont rien,
12:58parce que les gens qui n'ont rien,
12:59ils cherchent toujours à obtenir plus de pouvoir et plus d'argent.
13:01Ceux qui ont déjà le pouvoir et l'argent,
13:03ils ont d'autres expectations.
13:04Et d'ailleurs on le voit très bien avec Gaëtan,
13:06Bill Gaëtan qui est le contre-pouvoir de Musk,
13:08à mon sens, au niveau des Républicains.
13:10On entend votre point de vue sur Europe 1,
13:12merci beaucoup Gaëtan.
13:13Jean-Éric Branat, spécialiste des Etats-Unis,
13:15Gaëtan n'est pas particulièrement inquiet
13:18par l'arrivée de Donald Trump,
13:20pourtant, et on a parlé de sa politique internationale,
13:23et on pense aux dernières sorties d'Elon Musk
13:26qui a insulté directement le chancelier allemand
13:29Olaf Scholz, qui a apporté son soutien
13:31à l'AFD, le parti d'extrême droite allemand.
13:34Selon vous, est-ce qu'il faut attendre
13:36à une politique étrangère particulièrement véhémente
13:39de la part de ce duo à la Maison Blanche, Jean-Éric Branat ?
13:42Oui, alors on va quand même redire et souligner
13:46qu'Elon Musk n'est pas élu.
13:48C'est un point important quand même,
13:50donc on va se concentrer sur Donald Trump,
13:52même si Musk est un de ses conseillers,
13:54ça n'est qu'un conseiller,
13:56et donc il peut partir du jour au lendemain,
13:58il n'engage pas les Etats-Unis,
14:00les élus au Congrès ne lui doivent aucun compte,
14:04donc on peut parler d'Elon Musk pour sa puissance,
14:07mais c'est vraiment un tout autre sujet.
14:09Quand il dit que l'AFD peut sauver l'Allemagne,
14:11Elon Musk, on ne peut pas non plus le mettre sous le tapis ?
14:14On ne peut pas le mettre sous le tapis,
14:16mais c'est un autre sujet.
14:17Moi je veux bien parler d'Elon Musk,
14:19j'ai beaucoup plus de difficultés à le présenter
14:23comme étant représentant des Etats-Unis,
14:25ce n'est pas le cas.
14:27C'est une nuance quand même qu'il faut faire.
14:29Quand Gaétan explique que ceux qui ont tout ne sont pas dangereux,
14:35ça n'engage que lui.
14:37Moi je crois qu'on peut avoir tout et être extrêmement dangereux.
14:40Elon Musk est quelqu'un, à mon sens, de dangereux,
14:45justement parce qu'il a tout et qu'il a beaucoup,
14:47qu'il possède une telle fortune de 400 milliards de dollars,
14:50en évoquant quand même,
14:52beaucoup de pays aimeraient posséder 400 milliards de dollars dans leurs PIB,
14:56c'est quelque chose de phénoménal,
15:00et que cet homme-là semble inarrêtable.
15:03Or, pour la puissance du monde,
15:05la stabilité du monde,
15:07il va falloir un jour l'arrêter.
15:09Beaucoup déjà commencent à penser
15:11que ça benise sur les médias,
15:13sa façon de pouvoir influer sur la pensée des uns et des autres,
15:18ne serait-ce que parce qu'il répète à l'envie
15:20certains slogans sur Twitter,
15:23et qu'il a les algorithmes et la puissance pour le faire,
15:25parce qu'il contrôle l'espace,
15:27parce qu'il contrôle les votes aussi,
15:29ne l'oublions pas,
15:31aujourd'hui il explique qu'il va financer
15:33notamment Farage au Royaume-Uni,
15:36mais également tous les élus
15:38qui seront récalcitrants aux États-Unis,
15:40et bien il fera des campagnes contre eux.
15:42La puissance de l'argent
15:44qui est utilisée pour nuire
15:46est un véritable problème.
15:48Mais il ne s'agit pas de Trump.
15:50Trump maintenant est un président,
15:52il va agir en président.
15:54Alors on peut aimer ou pas aimer Trump,
15:56je pense aussi, comme l'indique à étant,
15:58il ne faut pas aller trop loin dans la critique,
16:00ne pas le traiter de nazi.
16:02Pour moi, rien de chez Trump
16:04ne ressemble à du nazisme.
16:06Trump aime bien prendre la lumière,
16:08est-ce qu'il peut se sentir menacé par un Elon Musk ?
16:12Mais encore une fois, ce n'est pas la même puissance.
16:14Trump a la puissance de l'élection,
16:16et s'il est menacé par Elon Musk,
16:18il écartera Elon Musk,
16:20tout simplement.
16:22C'est certainement ce qui arrivera très rapidement.
16:24Les deux hommes sont
16:26des mâles alpha,
16:28c'est-à-dire que les deux ont envie de commander
16:30et de prendre la lumière, effectivement,
16:32de manière quasi équivalente.
16:34Je ne pense pas que Trump
16:36laissera Musk être devant.
16:38Souvenons-nous que la puissance de Musk
16:40dépend aussi de celle de Trump,
16:42puisque, ne serait-ce qu'avec
16:44ses contrats qu'il a
16:46avec la NASA et le gouvernement américain,
16:48il dépend
16:50totalement de Trump. Et s'il est avec Trump
16:52aujourd'hui, c'est bien parce que Biden
16:54l'a brimé au niveau des contrats
16:56qu'il pouvait avoir.
16:58Ceci explique cela.
17:00Effectivement, Trump reste, à mon sens,
17:02beaucoup plus puissant
17:04que Trump sur le plan politique
17:06que Musk sur le plan politique.
17:08Musk l'est beaucoup plus sur le plan de l'argent.
17:10Merci beaucoup Jean-Éric Brana
17:12d'être venu nous apporter votre analyse.
17:14Spécialiste des Etats-Unis,
17:16Maître de conférences à l'Université Paris II,
17:18Panthéon Hassan.

Recommandations