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00:00Et c'est la deuxième heure d'Europe 1 Soir Week-end, je suis ravi d'être en votre compagnie en cette entre-deux-fêtes.
00:08Nous sommes toujours avec nos deux nouveaux chroniqueurs autour de la table, Georges Fenech et Philippe Guibert.
00:15Juste avant de vous donner la parole messieurs, j'aimerais que nous accueillions Safina Soula, porte-parole du collectif Les Citoyennes de Mayotte.
00:25Bonsoir Safina Soula, vous êtes tout à fait indiquée pour nous répondre à 20h14 ce soir sur Europe 1 parce que dès dimanche,
00:38François Bayrou accompagné de cinq ministres dont Manuel Valls pour les Outre-mer et Elisabeth Borne pour l'éducation nationale arriveront chez vous.
00:47Décidément, c'est le grand défilé depuis deux semaines. Alors déjà, comment recevez-vous cette visite multiministérielle 15 jours après le chaos ?
00:58Le chaos toujours d'actualité et après la visite présidentielle Safina Soula. Est-ce que vous voyez ça d'un bon oeil ?
01:04Est-ce que c'est gratifiant en tant que ma oreille, une reconnaissance par rapport au traumatisme que vous avez subi ?
01:10Ou bien selon vous, les intéressés ne seront là qu'en tant que figurants ? Pardonnez-moi l'expression.
01:17Alors je ne sais pas par où commencer mais vous savez, il faut qu'il y ait un drame pour qu'enfin on prenne en compte la situation de Mayotte.
01:25C'est une situation qui n'est pas nouvelle du tout. Vous savez que chaque fois qu'on parle de Mayotte, on parle toujours en mal.
01:31Soit c'est l'immigration clandestine, soit c'est la violence, l'insécurité ou des crises multiples.
01:37Donc ces dernières années, vous avez entendu parler effectivement de cette situation.
01:42Là, cette fois-ci, c'est plutôt le cyclone qui est venu, qui a fait aussi son show.
01:48Malheureusement, ce sont les Mahorais et les Mahoraises qui ont payé le prix.
01:52Donc cette délégation ministérielle qui arrive, est-ce qu'elle arrive au bon moment ? Je ne sais pas.
01:58Est-ce que les attentes sont nombreuses ? Bien sûr que les attentes sont nombreuses.
02:01Mais mieux vaut n'en parler jamais.
02:03Vous allez lui parler à François Bayrou si vous l'aviez en face de vous, Safine Assoula. Que lui diriez-vous ?
02:10Alors personnellement, moi je parlerais plutôt au nom des Mahorais et des Mahoraises.
02:15Vous savez, je ne sais pas si c'est la première fois qu'il vient à Mayotte. Malheureusement, nous avons des ordres politiques.
02:22Et moi je souhaite qu'il écoute enfin la réalité, qu'il nous vienne en aide.
02:28Tout simplement, le chantier est monstrueux. Il faut absolument reconstruire et rebâtir Mayotte.
02:34Il faut reconstruire les écoles, il faut aider ceux qui sont les plus sinistrés.
02:40Il faut impérativement changer le discours de Paris depuis plusieurs années.
02:45Vous attendez vraiment, en toute honnêteté, sans langue de bois, au-delà des longs discours sur les attentes,
02:50vous attendez franchement quelque chose de cette visite ministérielle entre nous ?
02:54On n'est pas là pour se mentir, Safine Assoula.
02:57Il faut être réaliste. D'abord, il faut accepter effectivement qu'il y a un problème sécuritaire.
03:03Nous sommes des lancers d'alerte depuis des années, donc on veut absolument y mettre fin à l'insécurité qui règne ici à Mayotte.
03:11Quand il y a eu le cyclone, qu'est-ce qui s'est passé ?
03:13Tout le monde n'a pas été épargné. Que ce soit les Mahorais ou les bidonvilles, tout le monde a eu sa part du gâteau.
03:25Donc maintenant, il faut reconstruire avec les Mahorais. Il faut écouter, il faut accompagner les Mahorais,
03:32il faut être là aussi pour pouvoir effectivement reconstruire les écoles,
03:38et non pas nous donner effectivement des piques en voulant nous séparer de nos enfants,
03:45parce que là, aujourd'hui, il y a plus d'écoles, tout a été détruit, et il ne faut pas qu'on nous sépare de nos enfants.
03:53Je rappelle que vous êtes présidente du collectif des citoyens de Mayotte.
03:55Les Mahorais envisagent, et c'est d'ailleurs prévu, de manifester avant cette venue ministérielle.
04:01Expliquez-nous pourquoi ?
04:03Alors, c'est une manifestation légitime, puisque vous savez que beaucoup de populations restent bloquées,
04:11soit ici à Mayotte, qui doivent se rendre à La Réunion,
04:14ou alors c'est plutôt ceux qui sont à La Réunion qui veulent rentrer pour aider, pour apporter leur contribution à la reconstruction.
04:21Et il se trouve qu'effectivement, il n'y a pas de vols commerciaux,
04:26et là, le peu qu'il y a, c'est qu'il y a des évacuations d'urgence,
04:32ce sont des situations d'urgence qui sont déployées pour pouvoir justement relier les deux îles.
04:39Vous vous sentez enclavé, isolé, bloqué, même 15 jours après le cyclone, ça c'est une réalité pour vous ?
04:50Vous avez des gens qui ont déjà prévu de venir, qui ont voulu se rendre ici,
04:56et donc, loin de leur famille, ils ont abandonné des enfants,
04:59ils doivent rentrer pour pouvoir justement aider, apporter leur soutien, et ça c'est impératif.
05:04Et quand on voit qu'on privilégie d'abord les femmes de fonctionnaires, notamment des policiers, des gendarmes,
05:09qui veulent rentrer passer les fêtes de fin d'année, ça aussi c'est compréhensible, nous on les comprend,
05:13c'est pour ça qu'il faut absolument déployer des gros moyens, mettre en place des gros avions militaires,
05:19qu'on puisse absolument désengroger cette population, qu'on puisse les ramener là où ils doivent,
05:24aller entre les deux îles de l'océan Indien.
05:26Parce que la situation est évidemment toujours critique sur place, ça c'est peu de le dire, j'imagine, Safina Soula.
05:33Mais bien sûr, moi, là où je suis, effectivement, je devais aller voir ma mère aujourd'hui,
05:39elle n'a pas encore le courant, elle n'a pas encore de l'eau, j'ai été obligée de déployer...
05:43Pardonnez-moi, je vais être cynique, Safina Soula, et avec tout le respect que j'ai pour votre maman,
05:48elle n'a pas d'eau, ça change pas beaucoup du reste de l'année à Mayotte, malheureusement, Safina,
05:53je suis désolé pour votre maman.
05:55Je comprends très bien, c'est pour cela que nous nous subissons encore sur des crises,
06:00donc c'est pas une situation nouvelle, comme je l'ai dit au tout début, vous savez,
06:03lorsqu'on parle de Mayotte, ce sont des mouvements sociaux, parce que la population en a marre,
06:08la population est fatiguée, nous sommes des Français, nous n'avons pas forcément besoin d'avoir de la pitié,
06:16mais nous sommes des Français, et en tant que Français, la France a le droit, a le devoir,
06:22effectivement, d'apporter l'aide.
06:25Nous sommes des contribuables aussi, nous cotisons, donc nous sommes...
06:30Et effectivement, je donne la parole à Philippe Guybert dans un instant,
06:34mais ce qu'a dit Emmanuel Macron, en fait, il y a quelques jours chez vous,
06:38la forme n'était pas bonne, et c'est critiquable,
06:41mais ce que voulait dire Emmanuel Macron, je ne suis pas là pour faire son service après-vente,
06:44ce n'est pas mon problème, mais en tout cas, ce qu'il a dit, c'est que
06:47en temps de cyclone, il faut mieux être administré par un pays comme la France,
06:52que par un pays comme l'écomore, c'est ça qu'il fallait lire entre les lignes,
06:56et tous ceux qui ont sauté au plafond avec une pudeur de gazelle,
07:01n'ont peut-être pas compris ce message d'Emmanuel Macron, sa fille Nassoula.
07:05D'abord, ce n'est pas la première fois qu'il vient à Mayotte,
07:08il est venu en 2018, après plusieurs mouvements en 2019...
07:11Avec des petites phrases malheureuses sur les kwasa-kwasa, tout à fait, c'est vrai, vous avez raison.
07:15Oui, bien sûr, et là, c'est parce qu'il n'a jamais été aussi ferme.
07:20Donc la fermeté, il faut absolument arrêter,
07:24comment dirais-je, mettre en pratique ces promesses qui nous arrivent,
07:29parce que vous savez, quand il y a eu des mouvements de Humbouchou,
07:34pour pouvoir lutter contre l'habitat illégal des bidonvilles,
07:38vous savez qu'il y a eu des promesses qui n'ont pas tenu,
07:42donc forcément, aujourd'hui, les maoris sont en colère.
07:45Philippe Guibert, chroniqueur politique qu'on connaît bien ici à Europe 1,
07:51souhaite vous poser une question, sa fille Nassoula.
07:53Oui, bonsoir madame.
07:55Pour la reconstruction de l'île suite à ce cyclone,
07:58quelle est la mesure la plus urgente que vous attendez du gouvernement,
08:03du premier ministre et de ses ministres qui viennent à partir de dimanche ?
08:08Est-ce qu'il y a un point, une mesure, un sujet qui vous paraît particulièrement prioritaire ?
08:14Alors, c'est d'abord la reprise des cours,
08:17c'est l'école, c'est l'éducation pour nos enfants, puisque c'est ça l'avenir de Mayotte.
08:22Si on a eu du mal à nous faire entendre depuis plusieurs années,
08:26parce qu'on a demandé à ce qu'on ait une meilleure éducation,
08:29parce que là, aujourd'hui, avec l'immigration qu'on a dessus,
08:31le niveau est tiré vers le bas.
08:33Aujourd'hui, il est hors de question qu'on attende encore
08:35qu'on évacue nos enfants comme des cobayes vers l'extérieur,
08:38vers la Réunion ou la métropole.
08:39Donc, nous devons absolument attirer l'attention à ce que l'éducation,
08:43à ce que l'école reprenne au mois de janvier comme partout en France.
08:48Et ça, c'est l'urgence primordiale.
08:49Bien évidemment, il y a des urgences comme avoir de l'eau, comme avoir de l'électricité,
08:53mais nos enfants sont complètement perdus.
08:56Ils ont été, comment dirais-je, un peu secoués.
09:02C'est normal.
09:03Et là, aujourd'hui, voilà.
09:05Et donc, là, ils ont besoin, effectivement, de stabilité.
09:07Donc, on ne peut pas encore nous demander de les envoyer à Paris ou à la Réunion,
09:13alors qu'on sait très bien que là-bas aussi, ils ont leurs soucis.
09:15Donc là, maintenant, l'urgence, c'est d'abord la rentrée scolaire,
09:19qui doit avoir lieu ici avec les enseignants qui sont partis, qui ont tout perdu aussi.
09:24Moi, je les comprends.
09:25Nous, on les comprend.
09:26Ils ont perdu leur maison, leur véhicule.
09:27Et donc, il faut les accompagner aussi financièrement avec les assurances,
09:31avec des fonds spéciaux.
09:32Mais il faut accompagner toute la population pour qu'on puisse enfin reprendre une vie normale.
09:37Et d'ailleurs, j'ajoute qu'à Mayotte, vu le contexte,
09:40certains assureurs évoquent la possibilité de réduire la couverture pour les Mahorais.
09:48Et ça, c'est quelque chose dont il faudra parler lors d'une autre discussion, Safina Soula.
09:54Merci beaucoup.
09:55J'espère que tout va bien pour vous à Mayotte.
09:57Vous, les Mahorais, on pense bien sûr très fort à vous en ces temps difficiles.
10:01Et on suivra avec attention cette visite ministérielle de François Bayrou,
10:05accompagnée de cinq ministres d'ici dimanche.
10:08Des placements qui devraient durer 48 heures.
10:10Merci beaucoup, Safina Soula, présidente du collectif des citoyens de Mayotte.
10:16Allez, Safina Soula, que nous avons entendu et qui nous a quitté à l'instant.
10:21Elle a raccroché parce qu'elle a d'autres obligations.
10:23Philippe Hubert, Georges Fenech.
10:25Alors, je ne sais par quoi commencer, parce que le chantier à Mayotte est immense.
10:29Une montagne de travail, et le mot est faible.
10:32Alors déjà, j'aimerais vous faire, Georges Fenech, réagir sur une déclaration d'Olivier Faure.
10:37Monsieur le Premier ministre, il s'adresse à François Bayrou,
10:40vous n'avez pas adressé les bons signaux au Mahorais
10:43avant votre déplacement dans ce département français.
10:46Des précisions s'imposent sur l'engagement du gouvernement
10:49pour faire face à l'urgence, pour soutenir la reconstruction,
10:52mais aussi et surtout pour construire un avenir à Mayotte dans la République française.
10:56C'est l'objet de la lettre que je vous adresse.
10:59Voilà en fait ce que dit Olivier Faure.
11:01Il met la pression sur François Bayrou, en fait.
11:04Oui, il est dans son rôle, dans l'opposition.
11:07Mais il n'a pas tout à fait tort, en réalité,
11:10parce que François Bayrou doit effacer deux maladresses essentielles en arrivant dans l'île.
11:16La première maladresse, c'est d'avoir privilégié son conseil municipal de Pau
11:21plutôt que de se rendre à Mayotte,
11:24comme l'a fait d'ailleurs peu de temps après le Président de la République.
11:27Il a eu beau dire, oui, j'ai fait une visioconférence, j'ai envoyé mon ministre de l'Intérieur,
11:31il a donné le sentiment, vous savez les symboles en politique c'est très important,
11:35il a donné le sentiment de faire passer en second plan
11:38ce drame que vivent nos compatriotes noirs.
11:40Et ça c'est la première maladresse.
11:42Et la deuxième maladresse commise par François Bayrou,
11:47là ça m'échappe, j'avais mes deux idées.
11:49C'est d'avoir parlé, oui, au moment d'évoquer son déplacement...
11:54On a le son, si vous voulez, Philippe Guybert, sur cette seconde maladresse de François Bayrou.
11:59Au moment d'évoquer son déplacement à Mayotte et celui du Président de la République,
12:03il a parlé de voyages à l'étranger,
12:05il a donné le sentiment que Mayotte n'était pas française.
12:09Donc je pense que c'était un lapsus,
12:11mais effectivement ça a pu choquer légitimement les habitants de cette île-là.
12:17Et on a justement les mots exacts de François Bayrou qu'on peut écouter.
12:21Et ça me revient aussi, il y a une troisième maladresse,
12:24c'est le fait qu'il avait annoncé une journée de deuil,
12:28et que sans attendre le lendemain de sa journée...
12:30Oui, mais à 18h45, le gouvernement a annoncé une journée de deuil.
12:35Donc là aussi ça donne, en termes de symboles, le sentiment de faire passer un petit peu au second plan.
12:41Certes c'est important la déclaration d'annulation d'un gouvernement,
12:45mais pour autant on ne peut pas faire passer au second plan le drame humain qui est en train de se dérouler.
12:49Vous soulignez les maladresses, j'aimerais qu'on écoute justement les mots de François Bayrou à l'Assemblée Nationale.
12:54On a une illustration sonore.
12:56Ce n'est pas exact, il y avait deux ministres.
12:58Le ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Outre-mer,
13:01qui étaient hier à Mayotte,
13:03et le Président de la République a annoncé qu'il irait à Mayotte.
13:08Il n'est pas d'usage que le Premier Ministre et le Président de la République
13:13quittent en même temps le territoire national.
13:15Voilà.
13:16Philippe Guybert, le territoire national, c'est ça qui vous fait bondir, c'est ça ?
13:21Oui, c'est une maladresse, évidemment que c'est une maladresse.
13:25Maintenant, une fois qu'on dépasse les maladresses,
13:28je trouve que c'est important quand même que le Premier Ministre vienne à Mayotte
13:33avec des ministres importants, le ministre de l'Outre-mer,
13:36Manuel Valls qui est nouvellement mené et qui a un certain poids politique,
13:40qui a le titre de ministre d'État, qui est un ancien Premier Ministre
13:43et qui va être forcément le pilote de la reconstruction de Mayotte.
13:48Et puis qu'il vienne avec la ministre de l'Éducation.
13:51La nouvelle, puisque comme on vient de l'entendre avec votre invité,
13:54la question de l'éducation des écoles de la rentrée scolaire au mois de janvier
13:59est très importante pour les habitants de l'île.
14:02Donc je trouve que, bien sûr, le Premier Ministre doit réparer,
14:07par sa présence, les maladresses qu'il a pu commettre.
14:12Mais je pense qu'il ne va pas à Mayotte uniquement pour faire la photo
14:16et pour dire qu'il y est allé.
14:18Il va à Mayotte, moi ce que j'attends de lui,
14:20et je pense que les Mahorais aussi,
14:23c'est d'abord qu'il annonce des choses un peu précises, un peu concrètes,
14:28sur le plan de reconstruction.
14:30Parce que François Bayrou, lui-même, s'est engagé à une reconstruction en deux ans,
14:34ce qui est rapide.
14:36Ça me paraît ambitieux.
14:37Oui, bon, on disait ça d'autres chantiers qui finalement ont été tenus.
14:41Mais c'est surtout là-dessus qu'on peut l'attendre,
14:45que les habitants de l'île l'attendent, que les Français peuvent l'attendre,
14:49parce qu'effectivement, on ne peut pas laisser un territoire
14:52totalement déconstruit par un cyclone.
14:56En plus, un territoire qui connaît de nombreux problèmes,
14:59par ailleurs qui existaient bien avant le cyclone,
15:02et que ce cyclone forcément a accentué.
15:05Et le cyclone pourrait être effectivement à Mayotte un révélateur
15:10de tous les problèmes sur l'île,
15:12comme l'a été d'ailleurs le Covid-19 en son temps,
15:15qui a fait des ravages à Mayotte, malgré la jeunesse de la population.
15:19Philippe Guibert, Georges Fenech, vous restez ici.
15:22Bien sûr, nous continuerons d'aborder Mayotte.
15:25Nous ne pouvons pas partir, j'ai envie.
15:26J'en suis ravi.
15:27Le nombre de morts, malheureusement,
15:29parce que c'est à la rentrée, c'est très cynique ce que je vais dire,
15:32mais c'est à la rentrée scolaire qu'on pourra véritablement évaluer
15:36le nombre de morts qui devraient se chiffrer,
15:38en tout cas, a dit François Bayrou, en dizaines, voire en centaines.
15:43C'est terrible ce décompte mortuaire.
15:45Je m'excuse parce que c'est très dur, mais on en parlera.
15:48Et puis surtout, à quoi sert cette visite ?
15:51Que vont faire ces ministres à Mayotte pendant 48 heures ?
15:54On en parlera tout de suite après cette courte pause.

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